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Dans un communiqué du 20 juillet, Nicolas Hulot et Stéphane Travert ont annoncé la signature le 18 juillet de l’arrêté fixant le nombre maximal de loups dont le prélèvement pourra être autorisé pour la période 2017-2018. Ainsi, l’arrêté fixe à 40 le nombre de loups pouvant être prélevés », selon le communiqué. « Au-delà d’un seuil intermédiaire de 32 loups, les tirs de prélèvement ne seront plus autorisés » et « seuls des tirs de défense ou de défense renforcée pourront avoir lieu, lorsque les loups sont en situation d’attaque et l’éleveur en situation de défense de son troupeau », explique les ministères. Pour l’heure, l’arrêté n’a pas été publié au journal officiel. D’après le communiqué, « dans les prochains mois, l’ensemble du dispositif sera revu à la lumière des études existantes et dans la perspective de l’établissement du prochain plan Loup – 2018/2022 ». Une concertation est prévue à la rentrée avec une mise en œuvre du prochain plan Loup dès janvier 2018.

Didier Bouville

Pour produire une alimentation saine et de qualité, les agriculteurs ont besoin de revenu, rappellent les Jeunes Agriculteurs le 19 juillet, avant l’ouverture des États généraux de l’alimentation. Dans cette optique ils proposent « trois axes de travail pour améliorer le revenu des producteurs » : l’organisation des filières, la création de valeur ajoutée, et la sécurisation par « des politiques publiques adaptées ». Sur ce 3e axe, ils préconisent le respect des lois existantes (Macron, Sapin 2, LME), mais aussi la mise en œuvre d’un coefficient multiplicateur pour limiter la marge de chacun des maillons des filières ou la lutte contre la volatilité des prix à travers une réforme de la Pac.

Didier Bouville

Les Etats généraux de l’alimentation ont débuté ce jeudi 20 juillet, avec une déception : Emmanuel Macron ne viendra pas clôturer les travaux, étant en déplacement sur la base militaire d’Istres, déplacement « qui risque de se prolonger », souligne l’Elysée. Edouard Philippe qui a introduit les Etats généraux, a précisé que le président de la République interviendrait en octobre, au moment des premières conclusions des ateliers consacrés à la répartition de la valeur. Dans son discours, le Premier ministre a rappelé les « défis » de ces Etats généraux : rétablir une répartition équitable de la valeur ; rétablir la confiance sur les produits agricoles et alimentaires. « Nous ne manquons pas de structures mais notre efficacité laisse à désirer », a-t-il expliqué. Il s’agit aussi de réussir la transition écologique. « Nous avons tous un intérêt à agir ensemble », a-t-il insisté.

Didier Bouville

Alors que le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot entend présenter au conseil des ministres du 9 août un plan concernant la politique de l’eau, Irrigants de France partagent le constat du changement climatique mais rappelle aussi les solutions attendues et possibles pour l’agriculture. Il apparait ainsi nécessaire de stocker l’eau en hiver pour l’utiliser l’été : « les besoins de stockage représentent 500 millions de m3 au niveau national et nécessitent 1,5 milliard d’euros d’investissement », explique l’organisation, qui évoque également la réutilisation des eaux traitées, alors que « des projets viables existent mais sont compromis par une réglementation nationale trop contraignante », qu’il faut assouplir. « Préserver l’agriculture irriguée, c’est aussi contribuer à l’économie des territoires. Il faut la développer ! », ajoute Irrigants de France.

Didier Bouville

En réponse au président de la République qui déclarait, lors de la Conférence nationale des territoires, que « la ruralité ne demand[ait] pas l’aumône, mais les mêmes chances de réussir que d’autres territoires », l’association de consommateurs Familles rurales estime que « la couverture numérique constitue une urgence absolue mais au-delà des effets d’annonce, c’est bien l’aumône que l’on pourrait offrir aux territoires ruraux sans une clarification des objectifs en la matière ». Les opérateurs considèrent ainsi que 512kb/s constituent du haut débit, alors que l’utilisation d’internet reste difficile dans ce cas. Familles rurales « demande au gouvernement de considérer le haut débit comme efficient à partir de 8 mégas » pour mettre fin la « double peine » que subissent les zones rurales en matière d’accès au numérique : « la dématérialisation des services publics les plus élémentaires et un débit ne permettant pas l’accès à cette dématérialisation ».

Didier Bouville

« La transformation laitière maintient artificiellement un prix de lait payé aux éleveurs le plus bas possible pour conforter ses marges et ses parts de marché » dénonce la FNPL dans un communiqué, le 18 juillet. Alors que les entreprises laitières semblaient avoir admis la nécessité de revoir à la hausse les prix du lait, les prix affichés au 3e trimestre 2017 sont toujours « largement insuffisants », regrette la FNPL qui tient à mettre les choses au point à l’avant-veille de l’ouverture des États généraux de l’alimentation. Pour elle, la question n’est pas de « créer toujours plus de valeur », puisque la filière laitière française est déjà « forte » d’un excédent commercial de 4 milliards d’euros. Ce qu’il faut, estime la FNPL, c’est un véritable « partage de la valeur avec transparence et équité ».

Didier Bouville

Les trois quarts des nappes phréatiques de France présentent un niveau « modérément bas à très bas », du fait d’une recharge hivernale déficiente, a indiqué le 17 juillet le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bilan au 1er juillet. Quelque 74 % des nappes sont concernées (70 % selon le précédent bilan, datant du mois dernier). Seuls 26 % des points suivis se situent autour de la moyenne voire plus hauts. Ces quelques rares secteurs se situent au sud du Bassin parisien (les nappes des calcaires de Beauce) et dans les régions de Nîmes et Montpellier. En revanche la vallée du Rhône au sud de Lyon enregistre des niveaux « bas voire très bas ». Autres secteurs à niveaux bas: la nappe de la craie champenoise, les nappes du bassin Adour-Garonne et celle des calcaires jurassiques de Lorraine. Au total, près de 9 points sur 10 (87 %) sont désormais orientés à la baisse, note le BRGM pour qui cette situation de basses eaux « n’est pas totalement inhabituelle pour la période estivale mais elle est tout de même précoce ».

Didier Bouville

Lors de son audition le 18 juillet par la commission économique du Sénat, Nicolas Hulot a insisté sur l’urgence de la transition écologique et préciser les trois conditions de réussite de celle-ci : « La prévisibilité pour planifier la mutation, l’irréversibilité et la cohérence ». « Il faut co-construire de manière apaisée en se fixant un horizon et ne pas faire les choses dans la brutalité », a-t-il insisté. Concernant les Etats généraux de l’alimentation, le ministre de la Transition écologique « compte sur l’intelligence collective » pour qu’ils permettent « aux agriculteurs d’acquérir une sécurité économique, psychologique et environnementale » considérant que « l’agriculture n’est pas simplement un problème mais une solution dans la lutte contre les changements climatiques » et qu' »il y a de la place pour une diversité agricole ». Par ailleurs, il a souligné qu’il était « pour une sanctuarisation des terres agricoles et zéro artificialisation des sols », la France faisant preuve de « gourmandise » sur sa consommation de foncier agricole. « Si on n’utilise pas la capacité des sols à capter le CO2, on n’arrivera pas à la neutralité carbone », a-t-il insisté. Concernant le loup, Nicolas Hulot a précisé qu’il avait décidé d’organiser « une concertation » auprès de toutes les parties « pour planifier les quatre prochaines années » afin « d’évaluer ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas, foyer par foyer ». Autre point abordé : il a fait savoir que l’arrêté concernant l’interdiction des néonicotinoïdes est prévu pour début août.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture, qui pilote les Etats généraux de l’alimentation, a détaillé à la presse le 18 juillet l’organisation de l’ensemble de l’évenement. Le 20 juillet, le jour du lancement, après l’ouverture par Edouard Philippe, les 500 participants assisteront aux interventions de quatre ministres : Stéphane Travert (Agriculture et Alimentation), Agnès Buzyn (Solidarité et Santé), Bruno Le Maire (Economie et Finances) et Nicolas Hulot (Transition écologique et solidaire). Puis Emmanuel Macron clôturera les travaux. Une large place sera laissée aux interventions de la salle. Le même jour sera lancée une consultation publique qui alimentera les ateliers tout au long des Etats généraux, et le nom des présidents des 14 ateliers sera dévoilé. Les trois ateliers consacrés à la répartition de la valeur débuteront fin août et devront se clôturer fin septembre. « Il faut laisser la place à l’intelligence collective et au pragmatisme », insiste le ministère.

Didier Bouville

Philippe Richert, président de Régions de France, accompagné de plusieurs élus des régions, ont participé à l’installation de la conférence nationale des territoires au Sénat. «Le Gouvernement a confirmé qu’il fallait préserver la stabilité institutionnelle issue des différentes réformes territoriales du précédent quinquennat, et éviter de recréer un big bang territorial», s’est réjouie l’association Régions de France qui juge cette journée «constructive». Les Régions disent avoir entendu la volonté du gouvernement de faire des économies à hauteur de 13 milliards d’euros sur la dépense publique locale. Elles «partagent la nécessité de maîtriser les dépenses publiques», mais tiennent à rappeler que «dans le cadre du plan précédent d’économies, les collectivités locales ont réalisé près de 90% de leur engagement, soit 9,5 milliards d’euros alors que l’Etat uniquement 25%. Elles souhaitent donc rappeler que si des efforts doivent être faits, l’Etat se doit d’en assurer l’essentiel », insiste un communiqué. Les Régions souhaitent par ailleurs «que le gouvernement respecte l’engagement pris en loi de Finances 2017, leur attribuant une fraction de produits de TVA dès le 1er janvier 2018».

Didier Bouville