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Répondre aux attentes des consommateurs, monter en gamme, créer de la valeur, maintenir et développer le potentiel de production, les filières bovine, ovine, caprine et équine ont vu large dans leurs plans de filière diffusés le 19 décembre. Pour la filière bovine, ce sont près de dix objectifs qui ont été sélectionnés dont «l’encadrement des promotions» ou «l’intégration de nouveaux paramètres d’évaluation des viandes». Plus globalement, l’interprofession des viandes, Interbev, souhaite développer les signes officiels de qualité dont le bio «avec des objectifs chiffrés d’augmentation du volume selon les filières». Une montée en gamme qui doit s’effectuer aussi auprès de la restauration collective. Les filières caprine et bovine ont précisé l’importance «d’un accompagnement des filières et des opérateurs» de la part de l’administration.

Didier Bouville

Emmanuel Macron a fait parvenir le 15 novembre au président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, un courrier, qu’Agra vient de se procurer, pour alerter ce dernier sur les risques de « déstabilisation économique » de certaines filières dans l’accord de libre-échange de l’UE avec le Mercosur : élevages bovin, porcin, de volaille, production d’éthanol, de sucre et de produits amylacés. « Une large part du différentiel de compétitivité trouve son origine dans les exigences européennes renforcées sur les modes de production, qui n’ont pas vocation à être allégées », explique-t-il. Le président de la République souligne que « pour limiter l’impact des concessions sur les filières sensibles, et singulièrement sur la filière bovine, les contingents envisagés avec le Mercosur devraient être encadrés », et il fait des propositions de différentes options d’encadrement. Emmanuel Macron souligne par ailleurs que les récents accords de l’UE nivellent vers le bas les exigences environnementales et sanitaires. « Des dispositions concrètes de renforcement des exigences devraient être négociées avec nos partenaires du Mercosur, notamment pour accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris », insiste le président.

Didier Bouville

Le coefficient de stabilisation de l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) pour la campagne de 2017 a été fixé, par un arrêté publié au journal officiel du 17 décembre, à 93%. Ce coefficient permet de déterminer le montant définitif perçu par chaque demandeur. Pour la campagne de 2016, le coefficient avait été fixé à 92,36 %, soit un niveau inférieur de 4 à 5 % à ce qui était attendu par les professionnels. En 2015, le coefficient était inférieur à 90%. Durant l’été, le gouvernement a fait le choix d’effectuer un transfert financier d’aides du premier pilier de la Pac vers le second, dont dépend l’ICHN, afin notamment de pouvoir la financer.

Didier Bouville

«En 2016, 14146 non salariés se sont installés en tant que chefs d’exploitation agricole», soit 6,2% de moins qu’en 2015, annonce la Caisse centrale de MSA le 18 décembre. 65,4% de ces nouveaux installés, soit 9246 personnes, ont moins de 40 ans: «un chiffre stable par rapport à 2015». Les installations tardives (les plus de 40 ans), quant à elles, reculent. Que ce soit dans le cas de transfert entre époux (1079 personnes, soit -5,6%) ou sans transfert entre époux (3821 personnes, soit -18,6%). Les départements ayant enregistré la plus forte hausse d’installations sont l’Essonne (+47,6%), le Territoire de Belfort (+30%), la Seine-Maritime (+28,7%) et l’Ariège (+28,2%). A l’inverse, le nombre d’installations a fortement reculé dans le Val d’Oise (-35,3%), l’Indre (-33,9%) et le Cher (-27,3%).

Didier Bouville

Cinq associations environnementales et quatre organisations syndicales ont interpellé le 15 décembre le gouvernement, réclamant « des moyens supplémentaires » pour les agences de l’eau, chargées de la gestion et de la préservation de cette ressource. « Sauvons les agences », écrivent ces ONG dans un communiqué commun, à l’adresse notamment du Premier ministre Édouard Philippe, du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot et de celui de l’Action et des comptes publics Gérald Darmanin. « Avec le projet de loi de finances 2018, les six agences de l’eau sont placées sous une contrainte budgétaire telle que leurs capacités d’interventions humaines et financières auprès des acteurs économiques, des collectivités locales et de la société civile sont sérieusement menacées, et qu’il leur sera difficile de prendre effectivement en charge leurs nouvelles missions », écrivent les signataires. Les agences de l’eau ont vu leurs responsabilités élargies au financement de l’Agence française pour la biodiversité (AFB) à hauteur de 195 M€, des parcs nationaux (65 M€) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (37 M€).

Didier Bouville

La nouvelle association Interbio Occitanie a été officiellement lancée le 14 décembre au salon Regal (Rencontres gustatives agricoles et ludiques) à Toulouse. Elle regroupe Bio Occitanie (Fédération régionale de l’agriculture biologique), la chambre régionale d’agriculture Occitanie, Coop de France Occitanie, Ocebio (Occitanie entreprises bio), SudVinBio. « Notre ambition partagée est de consolider notre place de première région bio de France et de développer l’offre de produits bio régionaux », selon un communiqué de l’interprofession. Le bio en Occitanie pèse 9,6 % des exploitations agricoles de la région, un quart des exploitations bio françaises, 361718 ha certifiés ou en conversion, selon elle.

Didier Bouville

Les comptes de l’agriculture 2016, publié le 14 décembre par la Commission des Comptes de l’Agriculture de la Nation (CCAN), montrent une augmentation du revenu des éleveurs porcins en 2016. Cette nette hausse, directement liée à l’embellie de conjoncture qui avait débuté au printemps 2016 avec la forte demande export de la Chine. Certains médias ont ainsi qualifié les éleveurs porcins de grands gagnants. La FNP (fédération nationale porcine) a rappelé que « l’amélioration de la conjoncture a essentiellement permis de renflouer les pertes des années précédentes, et cela n’a pas suffi pour tous ». De plus, comme l’export s’est tassé en 2017 et que le cours s’est replié de 20% depuis l’été, les éleveurs de porcs français restent inquiets pour leur avenir.

Didier Bouville

A la suite d’une erreur de calcul de la MSA, plus de 28 % des retraités agricoles a reçu en novembre 2017 une somme trop élevée. Un remboursement sera échelonné de décembre à mars, sans que la somme retenue n’excède 15 % du montant de la pension annuelle. La FNSEA avait en outre informé le ministère des finances des conséquences possibles de cette erreur sur l’imposition des revenus et sur les droits à prestations sociales d’une partie des retraités. « Après échanges, la FNSEA vient d’obtenir une réponse favorable sur la possibilité de procéder directement sur leur déclaration, à une rectification des sommes mentionnées en 2018, au titre des revenus de l’année 2017. Ainsi, aucun retraité ne sera pénalisé fiscalement par le trop versé », a finalement indiqué avec satisfaction la FNSEA dans un communiqué du 14 décembre.

Didier Bouville

La conférence ministérielle de l’OMC a été clôturée sur un échec dans la nuit du 13 au 14 décembre à Buenos-Aires. Phil Hogan, l’un des négociateurs de l’UE, a jugé particulièrement « décevant » qu’un programme de travail sur les questions agricoles n’ait même pas pu être convenu. « Cela signifie que des questions importantes comme la sécurité alimentaire ne seront plus prioritaires dans les travaux » de l’organisation mondiale, a déploré le commissaire européen à l’agriculture. « C’est un résultat perdant-perdant pour tous les participants », a-t-il ajouté.

Didier Bouville

A la lecture des Comptes de l’agriculture de l’année 2017 parus le 14 novembre, l’APCA (chambres d’agriculture) constate, dans un communiqué, que l’agriculture subit «depuis une dizaine années (…) des variations de revenu de grande ampleur, toujours préjudiciable à la prise de décision en matière d’investissement ou d’emploi» et elle rappelle que «les agriculteurs ont besoin de stabilité !». Ainsi le sursaut constaté apparait «bien précaire» aux yeux de l’APCA, «dans un contexte où les prix s’inscrivent dans un cycle baissier» et où «le libre-échange se généralise par la voie des accords commerciaux préférentiels, ouvrant davantage le marché européen aux productions canadiennes, ukrainiennes, demain celles du Mercosur.»

Didier Bouville