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Entre 2013 et 2016, la filière veau de boucherie a vu baisser de 40% l’utilisation des antibiotiques dans les élevages, selon les premiers résultats de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) et de l’Institut de l’Élevage. Dans un communiqué du 13 mars, Interbev a rappelé le contexte de cette réduction, inscrite dans le cadre du plan Ecoantibio. Ce chiffre de -40% est issu de l’Observatoire pérenne des usages d’antibiotiques dans la filière veau, qui regroupe 40 élevages, soit « 15 000 places de veaux élevés dans des systèmes de production représentatifs des pratiques d’alimentation et de logement observées au niveau national », selon Interbev. L’interprofession annonce la continuité de la démarche dans les années à venir au travers de formations pour les éleveurs, d’accès aux nouvelles technologies, d’amélioration des bâtiments, etc.

Didier Bouville

La FNEDT (entrepreneurs agricoles et forestiers) souhaite que les parlementaires reviennent sur une disposition inscrite, en décembre, dans la loi de finances 2018 incitant les agriculteurs à réaliser davantage de prestations de services, a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse le 13 mars. L’article 24 de la LF 2018 fait passer de 50 000 à 100 000 euros le montant maximum des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non commerciaux (BNC) qu’un agriculteur peut rattacher au bénéfice agricole (BA). Parmi les activités éligibles au BIC figure la prestation de services agricoles. «On redonne l’idée à l’agriculteur de s’endetter sur une moissonneuse pour réaliser 20 000 à 30 000 euros de prestation», estime le président de la FNEDT, Gérard Napias. Les entrepreneurs s’inquiètent également d’une éventuelle suppression du remboursement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), spécifique à l’agriculture. «Stéphane Travert nous a dit que cela n’était pas remis en cause, mais son conseiller a précisé que cela faisait partie des discussions générales», s’inquiète Gérard Napias. La FNEDT estime qu’une telle décision serait contradictoire avec l’interdiction annoncée du glyphosate qui imposerait, selon lui, davantage de passages de tracteurs.

Didier Bouville

La pluviométrie du mois de février a été excédentaire de 11 % en moyenne en France, mais les précipitations cumulées depuis le 1er septembre « restent globalement déficitaires », inférieures de 4 % à la normale, particulièrement dans le Sud-Est, a indiqué Agreste le 9 mars. La Corse et une bande allant des Pyrénées-Atlantiques aux Alpes-Maritimes « ont été copieusement arrosées ». Sont excédentaires en cumulé depuis le 1er septembre par rapport à la normale le Nord (+ 19 %), le Nord-Est (+16 %), le Sud-Ouest (+ 2 %). Restent déficitaires le Sud-Est (- 36 %), la Corse (- 10 %), le Centre-Est (- 15 %) et aussi l’Ouest (- 6 %).

Didier Bouville

Les produits agricoles ne sont pas au centre du contentieux sur l’acier et l’aluminium avec le président américain qui ne veut pas accepter un déficit commercial de 100 milliards de dollars avec l’Union Européenne (UE). Néanmoins, par précaution, la Commission européenne négocie à l’heure actuelle avec les Etats membres une liste de produits agricoles qui seraient, le cas échéant, soumis aux pénalités de rétorsion de la part de l’UE. Cette liste est encore tenue secrète. Mais selon des indiscrétions y figureraient : le beurre de cacahouètes, les tomates, les pommes de terre, le jus d’orange, les airelles, le Bourbon whisky. Il est même envisagé d’y mettre le soja. Ces mesures complèteraient les taxes de rétorsion sur des produits industriels et une plainte devant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les produits choisis par la Commission visent très spécifiquement des membres de l’entourage de Trump, et certains de ses soutiens industriels et commerciaux connus. Les décisions européennes ne sont pas définitives, selon la commissaire Cecilia Malmström : la Commission espère toujours que Donald Trump continuera à exempter l’UE des décisions annoncées. Elle agira par étapes dit-elle, en commençant avec le recours à l’OMC, et en pénalisant des produits pour lesquels l’UE a des possibilités de rechange.

Didier Bouville

Dans une publication de fin février 2018, Agreste Conjoncture annonce qu’en janvier 2018, les abattages de porcs sont en hausse de 2,5 % en têtes, en glissement annuel. Les volumes restent cependant inférieurs de 1,3 % à la moyenne quinquennale. En 2017, la production porcine a diminué de 1,5 % par rapport à 2016, cette baisse est liée à la diminution des abattages et des exportations d’animaux vivants. En 2017, les exportations de viande porcine ont également baissé de 3 % par rapport à 2017. Les volumes écoulés vers la Chine se sont réduits de 42 %, tandis que les ventes vers l’Italie se sont intensifiées. Cependant, en décembre 2017, les exportations de viande porcine ont augmenté de 0,8 % en glissement annuel. En parallèle, les importations ont également augmenté de 0,4 % sur cette même période, elles ont aussi augmenté de 1,6 % entre 2016 et 2017. La chute du cours du porc charcutier, amorcée pendant l’été 2017, s’est poursuivie en janvier 2018. L’ensemble des prix européens atteignent des seuils planchers. En France, le cours moyen entrée abattoir est à 1,30 euro par kilogramme en moyenne mensuelle.

Didier Bouville

Agreste Conjoncture indique qu’en janvier 2018, avec près de 248 000 têtes, des abattages totaux d’agneaux sont en retrait par rapport à 2017. Ils sont également en repli de 4,5 % en poids. En décembre 2016, par rapport à décembre 2017, la production ovine a reculé de 1,3 % en poids. Sur l’année 2017, la production ovine totale a reculé de 0.9 %. En décembre 2017, les importations de viande ovine ont progressé de 3,7 % en glissement annuel. Sur l’année 2017, elles se maintiennent au niveau de 2016. En revanche, en décembre 2017, les importations d’ovins vivants sont en retrait de 12 % sur un an.

Didier Bouville

La Commission européenne a annoncé le 8 mars qu’elle ouvrait une procédure d’infraction à l’encontre de l’Allemagne afin qu’elle mette en conformité, avec le droit européen, son régime de TVA spécifique aux agriculteurs. L’UE autorise les États membres à appliquer un régime de TVA forfaitaire pour les agriculteurs, mais uniquement pour ceux qui «sont susceptibles de se heurter à des difficultés administratives lors de l’application des règles normales de la TVA», explique Bruxelles. Or, «l’Allemagne applique le régime forfaitaire par défaut à tous les producteurs agricoles», selon Bruxelles. Et cela se traduit par «une compensation excessive par rapport à la TVA qu’ils acquittent». Une victoire pour le Collectif contre le dumping fiscal agricole en Europe (producteurs de porcs français) qui travaille sur ce dossier depuis sept ans. Il estime que le dispositif allemand revient à «accorder une aide de 2 Mrd€ depuis 2006 au secteur agricole». Dans un communiqué le 9 mars, le Collectif estime que Bruxelles reconnaît ainsi «le bien-fondé du dossier, le haut niveau d’expertise et les arguments étayés, mis en avant par le Collectif et démontrant le détournement de la directive TVA». Le collectif demande toujours que la directive communautaire TVA soit «simplifiée» et «rendue étanche à la fraude notamment dans le domaine agricole».

Didier Bouville

D’après Agreste Conjoncture, en janvier 2018, les prix français à la production de l’ensemble des produits agricoles ont reculé de 1 % par rapport au mois précédent et à janvier 2017. Cette baisse interrompt les hausses sur un an enregistrées en 2017. En janvier 2018, la hausse des prix du vin, des fruits, du lait et des œufs ne suffit pas à compenser le repli important des cours des grandes cultures ( -20 % en un an pour le colza et le tournesol), des légumes et du bétail. En revanche, en janvier 2018, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons alcoolisées ont progressé de 1,3 % en glissement annuel. Cette hausse est due à l’augmentation des prix des viandes, du lait, des fromages, des œufs et des fruits.

Didier Bouville

Dans une publication de fin février 2018, Agreste Conjoncture indique qu’en janvier 2018, les abattages de bovins ont progressé de 0,5 % en tête et de 2 % en poids par rapport à janvier 2017. Les abattages de femelles ont augmenté de 1,4 % pour les vaches laitières et de 10 % pour les allaitantes. En revanche, les abattages de veaux de boucherie et de mâles de 8 à 24 mois ont reculé respectivement de 2,3 % et de 6 % sur cette même période. En décembre 2017, la production totale de bovins était en recule de 2,4 % par rapport à décembre 2016. Elle a cependant progressé de 0,5 % durant l’année 2017. La production de bovins finis s’est repliée de 1,1 % tandis que les exportations de bovins d’élevage dépassaient de 6 % le niveau de 2016. Concernant la totalité des exportations de viande bovine elles reculent de 8 % en décembre 2017 par rapport à décembre 2016, alors que les importations augmentent de 1 %. Sur l’année 2017 les exportations ont cependant augmenté de 0.8 % et les importations ont diminué de 0,3 %.

Didier Bouville

Services Coop de France (union de coopératives agricoles) et Agreenium, l’Institut agronomique vétérinaire et forestier de France, se sont associés pour lancer dès 2018 deux nouveaux Moocs (formation en ligne ouverte à tous). L’accord de partenariat entre les deux structures a été signé le 1er mars au salon de l’agriculture, pour une collaboration visant à coproduire des Moocs sur des thèmes d’intérêt commun, valoriser des ressources numériques des Moocs dans d’autres formats de formation et co-construire des parcours de formation numérique certifiants. Dans le cadre de la troisième session de Moocs de la Coopération agricole, deux nouvelles formations seront donc disponibles dès 2018 : l’une sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (inscriptions ouvertes le 5 mars 2018, début des cours le 4 juin 2018), l’autre sur l’énergie (inscriptions ouvertes le 11 juin 2018, début des cours le 17 septembre 2018).

Didier Bouville