Fil info

L’actuel président de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), Claude Cochonneau, a annoncé, lors des voeux à la presse le 15 janvier, qu’il se représentera à un nouveau mandat, à l’issue des élections le 31 janvier. « Je suis à nouveau candidat », a-t-il affirmé. Questionné ensuite sur la perspective d’effectuer un mandat complet, Claude Cochonneau a simplement répondu, en souriant: « Je ne vous ai pas dit ça ! » Il a par ailleurs annoncé que le bureau de l’APCA connaitra un fort renouvellement d’au moins 7 élus sur 13. Ce scrutin, a-t-il expliqué, est marqué par un fort renouvellement, avec moins de présidents sortants candidats qu’à l’accoutumée.

Didier Bouville

Le tribunal administratif de Lyon a annulé, dans un jugement du 15 janvier, l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, un herbicide à base de glyphosate commercialisé par Monsanto. Pour les juges, l’Anses a méconnu «le principe de précaution», en décidant ce renouvellement en mars 2017. Le tribunal estime en effet que, «malgré l’approbation de la substance active par l’Union Européenne», ce produit est «potentiellement cancérigène pour l’homme», et «suspecté d’être toxique pour la reproduction humaine et pour les organismes aquatiques». Se basant sur les travaux du Centre international de recherche sur le cancer (Circ), il en déduit que «l’utilisation du Roundup Pro 360 porte une atteinte à l’environnement susceptible de nuire de manière grave à la santé humaine». La justice avait été saisie par le Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique (Criigen) en mai 2017. «La décision est à effet immédiat», a réagi l’Anses dans un communiqué de presse le jour même. Dans le secteur agricole, la décision devrait avoir une portée faible, les agriculteurs ayant accès à d’autres produits à base de glyphosate et privilégiant généralement des produits plus génériques que ceux de marque Round-up, explique-t-on aux chambres d’agriculture.

Didier Bouville

Grand débat : Didier Guillaume favorable à une «place spécifique» pour l’agriculture

A l’occasion de la présentation, le 15 janvier, de l’édition 2019 du Salon de l’agriculture (23 février au 3 mars), le ministre de l’Agriculture s’est déclaré «favorable à une place spécifique de l’agriculture» dans le Grand débat, lancé par le président de la République le 13 janvier et qui se déroulera jusqu’au 15 mars prochain. Didier Guillaume est favorable à une place spécifique car «l’agriculture est consubstantielle de la ruralité» ; il a d’ailleurs prévu de s’exprimer lui-même sur le thème de l’agriculture dans le cadre de ce Grand débat, a-t-il annoncé. Et de faire enfin remarquer, sur un ton léger: «Si dans mon département, la Drôme, on ne parlait pas d’agriculture à l’occasion du Grand débat, je ne le reconnaitrais pas ».

Didier Bouville

L’Union national des apiculteurs français (Unaf) dévoilera, le 17 janvier prochain, le palmarès du deuxième concours des miels de France, a-t-elle annoncé dans un communiqué du 14 janvier. Le jury de ce concours, composé de chefs français, devra déterminer un podium parmi plus de 200 miels, issus d’exploitations de plus de 50 ruches et produisant au minimum 300 kilos par an. Pour l’Unaf, l’organisation de cet évènement a pour objet principal de «mettre en valeur la production de miels de France, et ce, face à une concurrence forte composée parfois de miels d’importation frelatés». L’organisation en profite également pour alerter sur la situation des apiculteurs. «Les abeilles demeurent malheureusement toujours largement exposées aux pesticides, obligeant chaque année les apiculteurs à renouveler leur cheptel», regrette l’Unaf, qui pointe également du doigt «les conditions climatiques de plus en plus incertaines», qui «rendent également la situation très préoccupante pour de nombreux apiculteurs».

Didier Bouville

Le 14 janvier, suite à la confirmation, le 9 janvier, de la présence de deux cas de sangliers sauvages porteurs de la peste porcine africaine, à proximité de la frontière entre la France et la Belgique, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a réuni l’ensemble des acteurs concernés par le risque que représente cette maladie. « La confirmation de deux cas de peste porcine africaine ce 9 janvier 2019 en Belgique à près d’un km de la frontière expose plus que jamais notre territoire à ce risque majeur pour l’élevage porcin. Le niveau de risque est aujourd’hui maximal », précise un communiqué du ministère. Le ministre a notamment annoncé la mise en place d’une « zone blanche », à très haut risque, dans un rayon de quelques kilomètres autour des cas belges. Dans cette dernière tous les sangliers devront être abattus dans les prochaines semaines, pour y parvenir des battues administratives et des chasses de nuits seront réalisées. De plus les activités forestières y sont désormais interdites. Didier Guillaume a aussi annoncé la mise en place de cellules de crise réunissant l’ensemble des acteurs aux niveaux local et national. Si la FNSEA et la FNP, présents à cette réunion, se félicitent de ses mesures car elles rappellent qu’il est « vital de maintenir la maladie hors de France », elles regrettent qu’il ait fallu quatre mois pour qu’elles soient prises. « Barrières, mesures de protection des élevages sensibles, dépeuplement des populations de sangliers sont autant de moyens qui doivent nous permettre d’éviter l’arrivée de la maladie. Leur mise en œuvre est plus qu’urgente », concluent les deux organisations.

Didier Bouville

Eurodéputé depuis 2009, et par ailleurs maire de Chambéry depuis 2014, Michel Dantin (groupe du Parti populaire européen) a annoncé le 12 janvier sa décision « de privilégier (son) mandat de maire à partir de mai 2019 et donc de figurer en place non éligible sur la liste LR aux élections européennes de 2019 », prenant ainsi en compte « des éléments familiaux et politiques locaux ». Membre très actif de la commission parlementaire de l’agriculture, Michel Dantin a notamment été rapporteur pour l’organisation commune de marché lors de la réforme de la Pac de 2013 et l’un des négociateurs du règlement Omnibus de fin 2017. Il est actuellement le « rapporteur fictif » du groupe PPE pour la prochaine réforme de la Pac.

Didier Bouville

Par temps de Brexit et d’élections européennes, les discussions sur les futurs parlementaires, mais également sur les futurs commissaires mobilisent le personnel européen. Dans cette période agitée, le commissaire à l’agriculture, Phil Hogan, a entamé une campagne discrète pour un second mandat faisant valoir son expérience pour la future réforme de la PAC lors du renouvellement de la Commission en janvier prochain. Ses chances d’être désigné par l’Irlande, son pays d’origine paraissent très bonnes. D’autres, y compris les Français, saluent sa défense des élevages dans les négociations internationales et sa proposition de continuation de la PAC, avec une défense du 1er pilier PAC comme point central des propositions de réforme. Il est également défenseur de l’une des positions centrales de son pays, à savoir le maintien de l’ouverture des frontières entre le Nord et le Sud de l’Irlande. Phil Hogan plaide la continuité agricole jugée aujourd’hui indispensable dans une Europe fragilisée par le risque d’un Brexit dur et la nécessité de négocier des compromis viables avec le Royaume-Uni, notamment en matière de lait et la viande bovine.

Didier Bouville

Le registre des actifs agricoles prévu par la loi d’Avenir pour l’Agriculture de 2014, a son site internet grand public, indique l’APCA qui en a la gestion, dans un communiqué de presse du 11 janvier. «Nous avons eu des problèmes techniques dans sa mise en place, explique Dominique Bouvier, responsable du service entreprises et installation interrogé par Agra Presse. Mais depuis le 2 janvier, le site permet à tous de consulter la base de données». Ce registre est l’équivalent du registre du commerce et des sociétés (RCS) et répertorie l’ensemble des actifs agricoles «sans démarches supplémentaires ou coûts pour les agriculteurs» rassure-t-il. Les utilités potentielles de ce dispositif sont nombreuses, estime l’APCA: «circonscrire le versement de certaines aides publiques aux seuls agriculteurs qualifiés d’actifs agricoles, simplifier les échanges avec les divers organismes et administrations, prévoir pour les exploitants agricoles la possibilité de transmettre leur place de marché ou encore contribuer à la définition du statut de l’agriculteur professionnel ».

Didier Bouville

La FNSEA a été reçue par le Premier ministre Édouard Philippe le 11 janvier, en compagnie d’une grande partie des syndicats de salariés et d’employeurs, quelques jours avant le coup d’envoi du «grand débat national», dont l’organisation reste encore floue. «Nous avons appelé le gouvernement à prendre en compte les corps intermédiaires, sous-considérés depuis le début du quinquennat, afin de retrouver du dialogue dans notre pays», indique la présidente du syndicat Christiane Lambert à Agrapresse. La FNSEA participera aux débats «à tous les niveaux : local, départemental et national», mais «de manière citoyenne», ajoute-t-elle. Elle portera plus particulièrement la «voix des actifs et des retraités agricoles, parmi les plus pauvres de France». «En tant que structure représentant des employeurs agricoles, nous avons aussi des choses à dire sur le dialogue social, une réalité vécue chez nous», précise Christiane Lambert.

Didier Bouville

Dans une note de janvier 2019, Agreste indique qu’en novembre 2018, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles ont augmenté de 4,9 % en glissement annuel. Ils s’accroissent donc pour le sixième mois consécutif. Les grandes cultures et les légumes sont les principales responsables de cette hausse. De leur côté, les prix à la production des productions animales se replient ou stagnent. En parallèle, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées, ont augmenté de 2 % entre novembre 2017 et novembre 2018.

Didier Bouville