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Le 10 janvier, dans une publication, la FAO indique qu’en décembre dernier, les prix mondiaux des produits alimentaires sont restés globalement stables en décembre. L’Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées alimentaires, affichait une moyenne de 161,7 points en décembre il a donc augmenté par rapport au mois précédent (161,6 points). Pour l’ensemble de l’année 2018, il affichait une moyenne de 168,4 points pour toute l’année 2018, soit une diminution de 3,5 points par rapport à 2017. L’Indice FAO des prix des céréales est celui qui a le plus progressé puisqu’il a augmenté de 1,8 % entre novembre et décembre 2018 et de 9,6 % en glissement annuel. Ceux des huiles végétales et de la viande sont restés presque stables puisqu’ils n’ont respectivement augmenté que de 0,4 % et 0,8 % en décembre. En revanche, ceux des produits laitiers et du sucre ont accusé des baisses significatives, ils ont respectivement reculé de 3,3 % et de 1,9 % entre novembre et décembre 2018.

Didier Bouville

En 2018, avec 33 151 tracteurs agricoles neufs, toutes catégories confondues, immatriculés, Axema indique que le marché des tracteurs accuse un recul de 13,3 % en glissement annuel. Pour l’union cette baisse est imputable au pic d’immatriculations atteint en décembre 2017, sous l’effet de l’entrée en vigueur du Règlement Européen 167/2013 au 1er janvier 2018.

Didier Bouville

Didier Guillaume rappelle aux associations que les éleveurs et l’État œuvrent pour le bien-être animal

Le 9 janvier, durant sa rencontre avec les fondations et associations de protections animales représentatives, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation leur a rappelé les grandes lignes du plan d’action ambitieux porté par le gouvernement sur le dossier du bien-être animal et de la lutte contre la maltraitance animale. Didier Guillaume a aussi indiqué que des évolutions de pratiques constituent d’ailleurs l’un des axes forts du plan d’action prioritaire en faveur du bien-être animal établi pour la période 2016-2020. Il leur a aussi redit que les éleveurs français étaient les premiers acteurs du bien-être animal et qu’ils avaient parfaitement intégré les attentes sociétales en ce sens… Il a aussi regretté l’agri bashing systématique dont fait actuellement l’objet nos producteurs français et indique sa volonté de travailler à rapprocher le monde rural et les territoires urbains.

Didier Bouville

Si la situation financière des exploitations caprines s’est améliorée ces dernières années, profitant du dynamisme des marchés, la filière reste fragile et peine à renouveler les producteurs, nombreux à partir à la retraite. Compte-tenu de ces éléments, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (FNEC) demande à ce qu’une attention particulière soit accordée à la filière dans le cadre des négociations commerciales, et souhaite « une revalorisation du prix du lait pour atteindre un prix moyen annuel 2019 de 780 € / 1000 L », a-t-elle fait savoir le 10 janvier. « C’est ce niveau de valorisation qui peut permettre d’absorber la hausse des charges et prétendre à une rémunération de 2 SMIC / UMO, pour une charge de travail en élevage conséquente et une astreinte importante » indique la FNEC, appelant les acteurs de la filière à prendre leurs responsabilités.

Didier Bouville

La préfecture de l’Aveyron communique :

« Au cours de sa séance du 12 décembre 2018, le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture a reconnu le caractère de calamités agricoles aux dommages subis par les agriculteurs de l’Aveyron à la suite des orages (pluies) survenus le 7 mai 2018, les 29 et 30 mai 2018.

Cette reconnaissance concerne des pertes de fonds sur une zone sinistrée qui couvre 11 communes du département : Brasc, Broquiès, Calmels et le Viala, Compeyre, Les Costes Gozon, Coupiac, Laval Roquecezière, Montclar, Pousthomy, Saint-Affrique, Saint Izaire.

Les biens reconnus sinistrés sont : Pertes de fonds sur sols, clôtures, matériel technique professionnel et stocks à l’extérieur des bâtiments.

Les agriculteurs ayant subi des dégâts sur pertes de fonds sur sols, clôtures, matériel technique professionnel et stocks à l’extérieur des bâtiments sont susceptibles de faire l’objet d’une indemnisation au titre des pertes de fonds dans le cadre de la procédure calamités agricoles.

1 – Retrait des formulaires de demande d’aide

Les formulaires de demande d’indemnisation des pertes de fonds sont disponibles auprès des mairies des communes reconnues sinistrées.

Vous pouvez également télécharger le formulaire sur le site internet de l’Etat en Aveyron (www.aveyron.gouv.fr) dans la rubrique «politiques publiques>agriculture>formulaires ».

2 – Dépôt des formulaires

Les formulaires de demande d’indemnisation au titre des pertes de fonds, accompagnés des pièces nécessaires requises, doivent être déposés au plus tôt, et dans la mesure du possible, avant le jeudi 31 janvier 2019 à la Direction Départementale des Territoires de l’Aveyron – 9, rue de Bruxelles – Bourran – BP 3370 – 12033 RODEZ CEDEX 9.

Pour tout renseignement complémentaire concernant la mise en œuvre de ce dispositif, vous pouvez prendre contact avec la Direction Départementale des Territoires au numéro suivant : 05 65 73 50 00.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 9 janvier, Leclerc a annoncé le lancement d’une nouvelle marque pour «aider» les exploitants engagés dans une conversion vers la bio. L’enseigne met en place, via sa marque distributeur Marque Repère, des contrats de filière de cinq ans avec ces agriculteurs. Pendant la deuxième et la troisième année de transition, les produits vendus seront valorisés par la marque «Récoltons l’avenir». Au bout de trois ans, la production entrera «dans la fabrication des produits de la gamme Bio Village de Marque Repère». Cette action est réalisée dans «la lignée des enjeux mis en exergue par les États généraux de l’alimentation», indique l’enseigne. Leclerc annonce, par la même occasion, un partenariat avec des coopératives laitières pour la création d’une marque de «lait de qualité» visant à «mieux rétribuer les éleveurs», et la mise en place de contrat de filière à destination de producteurs de légumes de conserve pour «favoriser les bonnes pratiques agricoles».

Didier Bouville

Dans un rapport paru en décembre, les services sanitaires étasuniens (FDA) constatent que les ventes d’antibiotiques en élevage, exprimées en kg de matière active, sont en forte baisse (-22%) aux États-Unis sur l’année 2017. Un recul qui s’explique principalement par un moindre usage des antibiotiques «importants pour la médecine humaine» ; après avoir atteint un pic en 2015, leur consommation baisse de 33% par rapport à 2016, et atteint un niveau inférieur de 29% à celui de 2009, première année de suivi. Cette chute intervient après la mise en œuvre dans le pays, depuis janvier 2017, d’une réglementation restreignant l’usage des antibiotiques «importants pour la médecine humaine», rappelle la FDA. En France, cette baisse est intervenue un peu plus tôt, sur la période 2012-2016, durant laquelle le plan Eco-Antibio a permis une baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques de 37 %, pour un objectif initial de -25 %. En Europe, les ventes d’antibiotiques destinés aux animaux d’élevage ont reculé d’un peu plus de 20 % entre 2011 et 2016.

Didier Bouville

Le Cese a adopté un avis sur l’innovation en agriculture le 8 janvier, dont le message est que l’innovation en agriculture doit être davantage partagée par la société. «Pour beaucoup de nos concitoyens, la ferme, c’est un mouton, trois cochons, deux vaches et cinq poules », a expliqué une des deux rapporteuses, Anne-Clair Vial, présidente de la chambre d’agriculture de la Drôme et de l’institut technique Arvalis. Il faut donc orienter l’innovation en agriculture vers l’intérêt général, tant par l’emploi que par la capture du CO2, par la co-construction de l’innovation avec les citoyens. De la même façon que les constructeurs automobiles et aéronautiques consultent des usagers pour la conception de leurs futurs modèles, les milieux agricoles doivent concevoir l’innovation avec les citoyens et non pour des intérêts privés contraires à l’intérêt général, estime-t-elle. En outre, l’innovation n’est pas limitée à des problèmes techniques, indique l’avis. Tout comme la médecine d’aujourd’hui ne se borne plus à administrer un médicament pour telle ou telle affection et propose une hygiène de vie (manger moins salé, faire du vélo, manger de façon variée), l’innovation en agriculture doit être systémique, c’est-à-dire inclure de la prévention (laisser pousser des haies entre les parcelles, de l’herbe entre les rangs des cultures) pour éviter le tout phytos. «L’innovation doit être l’affaire de tous», a résumé le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume à l’hémicycle du Cese.

Didier Bouville

Le think tank Agridées a présenté le 8 janvier une note pour améliorer l’indépendance de l’UE en protéines végétales, reprochant au dernier rapport de la Commission européenne de faire l’«impasse» sur l’herbe. Une piste est d’«inciter à produire plus d’herbe», la première source de protéines pour l’élevage, a expliqué Marie-Cécile Damave, responsable Innovations et Marchés. Et de proposer dans la Pac «un recouplage des aides pour les hectares en herbe, et tout particulièrement en zones de plaine et défavorisées simples». Agridées prône par ailleurs une augmentation de la part des légumineuses dans l’alimentation humaine et animale. Cela passe par de nouvelles variétés répondant aux besoins de l’éleveur pour ses animaux, du cultivateur en termes de rendement. Le think tank critique l’absence de stratégie de la Commission sur le financement de cette recherche par la Pac, avec des partenariats public-privé. Concernant le colza, «la teneur en protéines doit devenir le premier critère de qualité de la graine», avance la note. L’accent est mis, là aussi, sur le besoin de recherche variétale. Sur le moyen terme, Agridées appuie l’utilisation des coproduits animaux et des insectes en alimentation animale.

Didier Bouville

Le conseil d’administration d’Interapi doit décider «fin mars» du mode de prélèvement de la futur contribution volontaire obligatoire (CVO), destinée à financer les projets de la jeune interprofession apicole française, a indiqué le président de l’organisation Eric Lelong à Agrapresse le 7 janvier. Les discussions au sein de la commission chargée de ce projet sont «fructueuses» a-t-il par ailleurs indiqué. Une partie du prélèvement devrait être effectué sur le chiffre d’affaires des producteurs disposant de plus de 50 ruches, avec une «part fixe et une part variable», et une autre au niveau de la distribution. La répartition pourrait dépendre, chaque année, des résultats économiques des ruches. «L’objectif n’est pas de mettre en danger les apiculteurs, qui ont déjà suffisamment de soucis. Si leur situation est mauvaise, on encouragera des négociations pour faire davantage peser le CVO sur la distribution», indique Eric Lelong. En attendant sa mise en place, les structures adhérentes devront effectuer des «avances de trésoreries» pour financer le budget de l’interprofession.

Didier Bouville