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Le Comité Sully annonce, dans un communiqué le 16 avril, la création d’un prix littéraire récompensant un ouvrage «ayant contribué significativement aux réflexions et au rayonnement de la filière agricole et agroalimentaire française». Le concours est ouvert à tous les ouvrages publiés en langue française entre le 1er mai 2018 et le 30 avril. Le nom du premier lauréat sera révélé le 15 octobre. La création de ce prix s’inscrit dans le cadre de l’activité «de promotion de la filière agricole et agroalimentaire» de ce Comité né en 1984, qui se définit comme un «lieu privilégié d’échanges et de débats», réunissant «de nombreux chefs d’entreprises, financiers et experts français». Depuis 2017, il est présidé par Jean-Philippe Girard (ex-président de l’Ania), qui avait succédé à Xavier Beulin (ex-président du groupe Avril et de la FNSEA). «A l’heure où la société doute de tout, où les fausses informations prolifèrent, où la polémique remplace le débat, les métiers, la passion, les savoir-faire des agriculteurs et des entreprises agroalimentaires méritent d’être davantage valorisés. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de lancer ce prix littéraire», indique Jean-Philippe Girard, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

L’association des journalistes agricoles (Afja) a publié le 16 avril les noms des lauréats de son Grand prix du journalisme agricole 2018. En presse écrite, le prix a été remis à Géraud Bosman-Delzons, pour son reportage intitulé «A la Réunion, la canne à sucre se cherche un nouveau souffle», paru sur le site internet de RFI. Ce reportage «brosse le portrait exhaustif de la filière canne à sucre de l’île de la Réunion, ses menaces, le découragement de ses agriculteurs parfois et les pistes de diversification pour la canne», explique l’Afja. En audiovisuel, le Grand prix est remis à Hélène Grégoire, pour son reportage «Le pouvoir du lombric», consacré à «cet infatigable travailleur de la terre, régénérateur des sols, qui donne un incroyable coup de pouce aux agriculteurs». Enfin, un prix Graine d’innovation a été remis pour la première fois cette année, et décerné à Louisette Gouverne, pour son article «Des solutions digitales pour aider les agriculteurs kenyans». L’article publié par l’Apasec «met à l’honneur la diffusion de conseils en élevage ou en agronomie auprès des agriculteurs kenyans grâce aux téléphones mobiles toujours présents dans les poches.»

Didier Bouville

Un décret d’application paru au Journal officiel le 16 avril précise les modalités selon lesquelles des collectivités territoriales peuvent, à titre expérimental, «rendre obligatoire l’affichage de la composition des menus dans les restaurants collectifs dont ils ont la charge». Prévue par la loi Egalim, cette expérimentation durera trois ans, sur la base du volontariat des collectivités. L’affichage doit à minima mentionner les catégories de produits intégrées aux objectifs d’approvisionnement fixés par la loi Egalim (Bio, AOP, IGP, Label rouge…). L’affichage peut aussi faire apparaître «le fournisseur des produits», «le lieu de production», «le mode de transformation des produits», «des informations nutritionnelles», et la mention «fait maison», ainsi que «toute autre information jugée utile».

Didier Bouville

Si les cultures d’hiver se portent bien dans la plupart des pays européens, la sécheresse affecte l’Espagne et le sud-est du Vieux Continent, a indiqué le 15 avril le service de prévisions de la Commission européenne. «Dans de grandes parties de l’Espagne et du sud-est de l’Europe, les déficits de précipitations persistants ont eu un impact négatif sur la croissance des cultures et les travaux», selon un bulletin Mars. Les prévisions de rendement sont revues à la baisse pour l’est de la Croatie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce. De même pour l’Espagne, où «les niveaux d’eau dans les réservoirs sont toujours en deçà de leur capacité, ce qui pourrait éventuellement limiter l’irrigation des cultures d’été». La Commission européenne prévoit dans l’UE des rendements en blé tendre à 6,01 t/ha (-0,5 % par rapport à mars), en blé dur à 3,42 t/ha (-2,6 %), en orge de printemps à 4,16 t/ha, en orge d’hiver à 6 t/ha (-0,3 %), en colza à 3,19 t/ha.

Didier Bouville

Un décret paru le 13 avril au Journal officiel vient modifier le tableau 59 des maladies professionnelles du régime agricole, celui relatif aux «hémopathies malignes provoquées par les pesticides». Ces modifications peuvent ouvrir le tableau «à d’autres populations qui jusqu’alors n’étaient pas reconnues» et ainsi faciliter la reconnaissance en maladie professionnelle, explique à Agra presse Gérard Bernadac, médecin conseiller technique national chargé du risque chimique à la MSA. «Nous nous attendons à une augmentation, qui pourrait multiplier entre deux et trois le nombre de pathologies déclarés au titre du tableau 59», a-t-il précisé. 40 cas de maladies professionnelles en lien avec le tableau 59 ont été reconnus en 2017. Dans le détail, le texte modifie notamment la désignation des maladies en précisant que «la leucémie lymphoïde chronique et le myélome multiple» font partie des lymphomes malins non hodgkiniens, déjà inscrits. Il simplifie également la liste des travaux «susceptibles de provoquer ces maladies» en indiquant que ce sont «les travaux exposant habituellement aux pesticides». Auparavant la manipulation ou l’emploi d’un nombre de substances réduites (composés organochlorés, atrazine, toxaphène…) étaient requis.

Didier Bouville

Réunis le 15 avril à Luxembourg, les ministres de l’agriculture de l’UE se sont, une nouvelle fois, montrés divisés sur l’ambition environnementale des propositions de la Commission européenne pour la future Pac. La nouvelle architecture verte «est la pierre angulaire de notre proposition», a prévenu en ouverture du débat le commissaire Phil Hogan. Bruxelles propose que les actuelles exigences du verdissement rejoignent les règles de base de la conditionnalité et que les agriculteurs volontaires soient rémunérés, dans le cadre du premier et du deuxième pilier pour aller au-delà. Même s’ils sont encore loin de faire l’unanimité, les éco-programmes du premier pilier sont soutenus par de plus en plus d’États membres. Par contre de nombreux ministres s’opposent à une partie des nouvelles exigences de la conditionnalité qu’ils considèrent comme trop contraignantes. La Roumanie, qui assure la présidence du Conseil, espère parvenir à un accord partiel des États membres sur la future Pac d’ici la fin du mois de juin, mais de nombreuses délégations refusent de donner leur feu vert à un quelconque compromis tant que le cadre financier européen 2021-2027 ne sera pas connu.

Didier Bouville

Luc Roland, président de la Section nationale des fermiers et métayers (SNFM) de la FNSEA, est décédé brutalement le 12 avril. Agriculteur dans l’Oise, il avait repris en 1993 l’exploitation agricole de ses parents, à Montépilloy. Membre de la section départementale des fermiers et métayers dès son installation, il en devient président en 2005, et entre en 2011 au conseil d’administration de la Section nationale des fermiers et métayers. Il en est élu vice-président en 2014, puis président en 2017. Il était également vice-président de la FDSEA de l’Oise. Ses obsèques auront lieu le 18 avril à Senlis. Agriculture information présente toutes ses condoléances à sa famille.

Didier Bouville

Prenant la suite de Jérémy Decerle, candidat LREM aux européennes, Samuel Vandaele a été élu président des Jeunes agriculteurs (JA) le 11 avril. Producteur de céréales, betteraves et d’oléoprotéagineux en Ile-de-France, il était jusque-là secrétaire général du syndicat, en binôme avec l’ancien président. Il sera remplacé à ce poste par Arnaud Gaillot, éleveur laitier dans le Doubs, jusque-là secrétaire général adjoint. Une élection qui s’inscrit donc dans la continuité du mandat en cours. «Nous avions construit le projet de mandature ensemble, rapporte-t-il à Agra Presse à la suite de son élection. Nous sommes à mi-mandat, des choses ont été faites et il y a encore un certain nombre de choses à faire». Sa première priorité est la transmission des exploitations. La seconde est la structuration des filières pour que «la valeur revienne sur nos exploitations». La troisième, «et non des moindres», est la montée en compétences du réseau JA. «Il fait que notre syndicat soit reconnu comme une école de formation pour l’ensemble du monde agricole», préconise le nouveau président.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume va réunir le 15 avril à Bercy l’ensemble des acteurs concernés par la loi Egalim « pour leur dire qu’il faut aller plus loin, que le compte n’y est pas » après de premiers résultats contrastés. « Mercredi après-midi nous réunissons à Bercy ce que nous appelons le comité de suivi des négociations commerciales. Il y aura les représentants des agriculteurs, de la grande distribution, les industries agroalimentaires. On va leur dire qu’il faut aller plus loin, que le compte n’y est pas », a annoncé le ministre sur BFMTV. « L’objectif de cette loi, c’était de mieux répartir la valeur. Après trois mois d’application, elle ne va pas assez loin », a-t-il constaté. «Je ne montre pas du doigt la grande distribution mais ce n’est pas en une année que les choses peuvent se faire. L’augmentation des prix va se faire en un an, en deux ans. Mais il n’est plus possible aujourd’hui que les agriculteurs soient étranglés, qu’il y ait un suicide tous les deux jours », a encore déploré M. Guillaume.

Didier Bouville

Sur l’année 2019, Biolait, premier collecteur de lait bio en France, a décidé d’inciter ses producteurs à réduire de 5 % leur production, annonce Ludovic Billard, président de l’OPC (organisation de producteurs commerciale) interrogé par Agra Presse. «La croissance linéaire de la consommation va un peu moins vite que celle des conversions qui se fait par à-coups, argue-t-il. Nous risquons d’avoir des excédents au printemps». Et cette gestion l’offre permet que «le prix, et donc le revenu des éleveurs, ne dégringole pas trop». Dans la pratique, si les éleveurs produisent davantage que 95% de la moyenne des trois dernières années, alors les volumes supplémentaires ne seront payés que la moitié du prix d’acompte, soit 200 euros les 1000 litres pour 2019. Une décision prise par le conseil d’administration de Biolait, en concertation avec les producteurs. «Cela durera peut-être en 2020 mais d’ici un ou deux ans, nous allons retrouver l’équilibre», prévoit le président de Biolait.

Didier Bouville