La filière de la luzerne déshydratée table sur la mise au point des paiements pour services environnementaux (PSE) pour franchir le cap difficile qu’elle connaîtra ces prochaines années, a indiqué Coop de France Déshydratation lors d’une rencontre avec la presse le 18 juin. Tant qu’elle n’est pas passée aux 100 % de biomasse comme énergie pour la déshydratation, elle est soumise à un renchérissement croissant des quotas de CO2, qui devrait augmenter le prix de la luzerne déshydratée de 10 à 15 € la tonne à partir de 2025. Or, la luzerne ne tiendrait pas la compétition, les années de cours bas du soja, son concurrent protéiné. Pour continuer sa transition vers les 100% de biomasse-énergie, elle espère que la prochaine Pac aura mis au point entretemps les PSE. Elle a dans son jeu des atouts agroécologiques, a souligné Éric Guillemot, directeur de Coop de France Déshydratation: la réduction d’apport d’engrais azotés, une faible consommation de phytos, la fixation des sols, la diversification des cultures, et la contribution à l’approvisionnement protéique européen.
Didier Bouville