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À l’occasion de la visite en France du président Chinois, Xi Jinping, du 24 au 27 mars 2019, le dialogue avec Emmanuel Macron, a permis de convenir d’un travail conjoint pour mettre en place un zonage pour les maladies animales, dont la peste porcine africaine. Ce « principe de régionalisation », qui serait donc en passe d’être appliqué pourrait permettre à la France de continuer à exporter de la viande porcine vers la Chine même en cas de détection de la PPA sur son territoire. Un principe validé par l’OIE, qui jusque-là était pourtant rejeté par la Chine. Paul Auffray, président de la FNP, salue une bonne nouvelle, car il s’agit d’un principe sage « du moment que l’on respecte des règles précises ». Il attend tout de même la formalisation de cette décision. Pour lui, si la Chine s’ouvre à la « régionalisation » c’est car de nombreux pays voisins de la Chine sont touchés par la maladie et ses besoins en viande porcine sont importants. Il espère que cela permettra aux éleveurs français d’exporter de la viande avec des cours élevés. « Après les moments difficiles que nous avons vécus nous avons vraiment besoin de retrouver des prix élevés durant une longue période », insiste Paul Auffray. Il souligne cependant que la France doit tout faire pour rester indemne de la maladie.

Didier Bouville

Depuis janvier 2018 «plus de 4000 communes ont été raccordées à la 4G», a indiqué Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, dans une interview au Figaro le 29 mars. «Elles seront plus de 10000 d’ici à fin 2020», a également promis le ministre, qui faisait notamment le point plus d’un an après l’annonce en janvier 2018 du «New deal mobile» de l’État et l’Arcep avec les opérateurs mobiles (des autorisations d’utilisations de fréquences assorties du respect de certaines obligations en matière de couverture mobile du territoire, notamment dans les zones peu denses). Le ministre précise ainsi que 600 «zones blanches» ont été identifiées en 2018, «700 en 2019, il y en aura ensuite 800 par an pour les années suivantes», ajoutant que celles-ci sont «en cours de traitement». «Au total nous allons installer entre 10000 et 12000 pylônes supplémentaires», indique-t-il. «Il est important que l’aménagement du territoire soit à nouveau pris en compte» dans l’attribution des futures fréquences 5G, prévient le ministre, qui précise que le gouvernement est en train «de déterminer les conditions d’octrois» de celles-ci.

Didier Bouville

Un jury californien a condamné, le 28 mars, Bayer à verser 80 millions de dollars à un septuagénaire californien atteint, depuis 2015, d’un lymphome non hodgkinien dont il attribue la responsabilité au Round’up, rapport le «New York Times». Le jury accuse l’entreprise de ne pas avoir mentionné les risques cancérigène de l’herbicide sur l’emballage de son produit. Le 19 mars, le tribunal avait déjà estimé que l’utilisation, pendant «26 ans» du Round’up par le plaignant avait été «un facteur substantiel» de sa maladie. Bayer avait déjà été condamnée en août, pour les mêmes motifs, à verser 289 millions de dollars à un jardinier atteint du même type de cancer. L’entreprise a annoncé qu’elle ferait appel de cette décision.

Didier Bouville

Biocoop veut s’inscrire dans une démarche «beaucoup plus volontariste» en matière de «valeurs», de «structure capitalistique» et de «stratégie commerciale», en ce qui concerne le choix de ses fournisseurs, a indiqué son directeur général Orion Porta, à l’occasion de la présentation du bilan 2018 de l’entreprise, le 28 mars. L’enseigne spécialisée devrait se «désengager» auprès de certains de ses fournisseurs, au profit de ceux avec lesquels elle «partage un maximum de valeur», sur certaines questions, notamment la «réduction des déchets», le «local» et «la consommation de saison». «Au vue de l’émergence des grands distributeurs et des nombreux rachats chez nos fournisseurs historiques, il est important que nous prenions position», ajoute-t-il.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume n’a pas fait les annonces attendues par la FNSEA, lors de son congrès à Nancy le 28 mars, notamment en matière de stockage de l’eau, ce qui lui a valu quelques sifflets, mais ne l’a pas empêché de récolter des applaudissements sur le thème de «l’agri-bashing», contre lequel il s’est une nouvelle fois posé en «bouclier». Sur plusieurs dossiers, Didier Guillaume a expliqué qu’il n’avait pas – encore – obtenu d’arbitrage ministériel favorable, comme le financement du stockage de l’eau «au delà des volumes de substitution» ou le relèvement des objectifs de production de biométhane. Il a enfin laissé entendre que le remplacement du dispositif TODE (emplois saisonniers) se poursuivrait au delà de la période de deux ans prévue actuellement : «A mon avis ça restera plus longtemps».

Didier Bouville

Les dossiers PAC 2019 pour les aides « surfaces », à savoir les aides découplées, les aides couplées végétales, l’ICHN, les aides à l’agriculture biologique, les MAEC et l’assurance récolte, sont à déposer entre le 1er averil et le 15 mai 2019, via le site internet www.telepac.agriculture.gouv.fr. Le logiciel a évolué pour cette campagne, explique le ministère de l’agriculture, « avec notamment le calcul automatique des longueurs et largeurs des éléments topographiques qui peuvent être déclarés comme surfaces d’intérêt écologique (SIE). Des contrôles en ligne ont également été ajoutés pour fiabiliser les déclarations et éviter certaines erreurs, notamment en ce qui concerne les codes à utiliser pour déclarer les prairies et les jachères ».

Didier Bouville

Le ministère a annoncé le 28 mars le versement du premier paiement PAC 2018 pour les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et les aides à l’agriculture biologique, un premier versement qui concerne 20 600 dossiers (30 % du total, indique le ministère), pour un montant de 120 millions d’euros. « Le démarrage des paiements MAEC/BIO 2018 intervient conformément au calendrier annoncé par le gouvernement et illustre le retour à un calendrier normal pour le versement de ces aides, à savoir un démarrage des paiements en mars de l’année N+1 pour la campagne de l’année », rappelle le ministère, alors que les campagnes précédentes ont été marquées par un très grand retard dans le versement de ces paiements. « Les paiements au titre des campagnes 2016 et 2017 sont par ailleurs en voie d’achèvement avec respectivement 85 % et 62 % du total des dossiers payés à ce jour, pour un montant total cumulé de 596 millions d’euros », précise encore le ministère.

Didier Bouville

Interrogé sur France Inter le 27 mars, Dominique Schelcher, président de Système U, estime que les agriculteurs devraient bénéficier dans «3-4 mois» des «hausses de prix» obtenues lors des négociations commerciales 2019. Selon lui, les «lignes ont bougé», notamment dans le «lait et les pommes de terre», mais ces nouveaux prix «n’arrivent que maintenant» sur les étals, ce qui explique qu’ils ne soient pas «ressentis, pour le moment, par les agriculteurs». «Il y a un avant et un après loi Egalim», a-t-il toutefois ajouté. Réagissant à la création d’une commission d’enquête sur les pratiques de la grande distribution à l’Assemblée Nationale, il affirme trouver «normal» que les élus mettent le secteur «face à ses responsabilités». Le président de Système U a par ailleurs rejeté l’idée, proposée par Michel-Édouard Leclerc, de diminuer la TVA sur les produits bio, ne souhaitant pas «brader leur prix».

Didier Bouville

Lors du deuxième jour du congrès de la FNSEA, le 27 mars à Nancy, l’intervention du négociateur en chef de la négociation du Brexit, Michel Barnier, s’est conclue par une standing ovation de la salle. Dans son discours, l’ancien ministre de l’Agriculture s’était fait, d’une part, le fervent défenseur de la construction européenne: «Si nous ne sommes pas ensemble, nous sommes foutus. Nous serons sous-traitants, sous l’influence de la Chine ou des Etats-Unis», a-t-il lancé, après avoir accusé le leader pro-brexit britannique Nigel Farage de vouloir «détruire l’UE de l’intérieur». Il a ensuite dénoncé, à titre personnel, un contenu politique trop libéral de l’UE: «L’une des erreurs fondamentales a été de céder aux sirènes du libéralisme (…) après la chute du mur de Berlin». Et de regretter qu’aient été «détricotés» des outils de régulation européens, en matière de finance, mais aussi d’agriculture.

Didier Bouville

La plateforme de consultation citoyenne Make.org a annoncé le lancement à partir du 26 mars d’une «grande cause #Agir pour mieux manger» afin de «recueillir l’avis des Français sur la question: comment permettre à chacun de mieux manger?», indique-t-elle dans un communiqué. L’initiative se fera en collaboration avec «une trentaine d’acteurs de la société civile» comprenant des entreprises (Système U, Danone, Bonduelle…), l’Inra, des associations (Open food fact, Action contre la faim, Banque alimentaire…), des start-up et des médias. Jusqu’au 31 Mai, «tous les citoyens» pourront proposer des solutions sur ce thème et «voter sur les contributions des autres participants». Les idées choisies donneront lieu en septembre 2019 à «des ateliers de transformation réunissant les auteurs de ces propositions» et les partenaires de l’initiative, afin de construire un «plan d’actions de la société civile», précise la plateforme. Celle-ci promet «des actions concrètes, massives et nationales pilotées pendant deux ans et demi par Make.org». La plateforme estime que cette thématique «est apparue parmi les priorités des citoyens» lors de deux précédentes consultations qu’elle avait lancées notamment sur le Grand Débat.

Didier Bouville