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Dès 2020, l’Institut national de la recherche agronomique – Inra – deviendra l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement – Inrae. Ce nouveau nom a été acté par les ministres de la Recherche et de l’Agriculture dans un courrier daté du 6 mai envoyé aux présidents de l’Inra et de l’Irstea (sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture), dont Agra presse a obtenu une copie. Ce changement intervient suite au rapprochement des deux instituts de recherche annoncé en octobre 2018. L’hypothèse de conserver Inra malgré cette fusion avait aussi été évoquée. Les ministres ont justifié leur choix par l’«adhésion massive des cadres des deux instituts» et «les compétences apportées dans le secteur de l’environnement par l’Irstea». Cette formulation reconnaît également «symboliquement l’engagement opéré par l’Inra depuis de nombreuses années en faveur de la transition agro-écologique et des systèmes alimentaires durables», légitiment les deux ministres.

Didier Bouville

Bruxelles a décidé le 14 mai d’autoriser les États membres qui le souhaitent à repousser d’un mois, du 15 mai au 15 juin, la date limite de dépôt de dossier pour les agriculteurs éligibles aux paiements directs et à certaines aides pour le développement rural. Le commissaire européen Phil Hogan a toutefois rappelé aux administrations nationales faisant ce choix qu’elles «doivent s’assurer du bon respect de toutes les règles de contrôle budgétaire». Ce report d’échéance avait été réclamé notamment par les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) qui soulignaient les «incertitudes» auxquelles doivent faire face les exploitants compte tenu des récentes conditions climatiques.

Didier Bouville

Le successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne devrait être connu le mois prochain. Normalement, c’est le leader de la liste qui a obtenu le plus de voix aux élections qui doit être désigné. Ce devrait être soit l’Allemand Manfred Weber, le chef de la CSU, soit le social-démocrate Franz Timmermans, d’origine néerlandaise. Mais le président du Conseil européen Donald Tusk a fait comprendre au dernier Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement qu’il pourrait renoncer à cette règle et faire voter les Etats membres. Cette position révèle un désaccord en perspective. Beaucoup de chefs d’Etat et de Gouvernement remettent en cause cette règle, en particulier Emmanuel Macron qui soutient la candidature de Michel Barnier, face à Angela Merkel qui soutient Manfred Weber. Le sujet sera abordé au prochain Sommet spécial, le 28 mai, et la décision devrait tomber lors de celui du 20 juin.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé au quotidien régional «La Dépêche du midi», le sénateur UDI Pierre Médevielle estime «qu’aucune étude scientifique ne prouve formellement la cancérogénicité du glyphosate». Le sénateur était interrogé à propos du rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques (Opecst) traitant de «l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux par les agences», auquel il a participé. Ce document doit être rendu public le 16 mai. Plusieurs associations (Foodwatch, Générations Futures) et représentants politiques (Mathieu Orphelin, José Bové) ont dénoncé ces propos. Réagissant à la polémique, Gérard Longuet et Cédric Villani, respectivement président et vice-président de l’Opecst, ont rappelé, dans un communiqué commun, que «l’objectif de cette mission consistait à comprendre le fonctionnement des agences» et qu’elle ne se prononçait par sur «la toxicité à long terme du glyphosate». Les deux parlementaires rappellent le rôle de l’Opecst: informer «le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique» et non «formuler une vérité scientifique». La question du glyphosate n’est, en outre, évoqué que dans «un encadré» du rapport, indique-t-on au Sénat.

Didier Bouville

La FNSEA, Irrigants de France et l’APCA ont salué le 10 mai l’annonce par le gouvernement d’une généralisation des projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE), reposant sur une nouvelle instruction aux préfets sur le financement des projets de stockage. «La nouvelle instruction sur les PTGE reconnait désormais la nécessité de prendre en compte les besoins supplémentaires en eau liés au changement climatique, en s’appuyant sur des ressources en eau en période hivernale», selon un communiqué commun. Les trois organisations contestaient une instruction du 4 juin 2015 «freinant le financement» des retenues par les agences de l’eau. Ces dernières, auparavant limitées au financement des projets dits de substitution, «pourront financer des projets de mobilisation des volumes supplémentaires, dès lors qu’un ouvrage est multi-usage», explique le communiqué. La FNSEA, Irrigants de France et l’APCA y voient «une reconnaissance de la nécessité de stocker de l’eau à la hauteur des enjeux pour anticiper les pénuries d’eau et les excès d’eau, tant pour l’agriculture que l’ensemble des usages».

Didier Bouville

Le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est dit «ravi» d’avoir été classé dans la catégorie des «détracteurs» par le géant de l’agrochimie Monsanto, accusé d’avoir secrètement fiché des centaines de personnalités. «Je suis absolument ravi que mon nom soit apparu dans Monsanto, non pas pour ma gloriole personnelle, mais comme un certain nombre de (membres de) l’opposition française, de gauche et d’ONG, me traitaient comme ministre de Monsanto et ministre des pesticides, que Monsanto me mette dans la liste comme ennemi de l’entreprise, ça me rassure plutôt», a-t-il déclaré le 11 mai à Tokyo, en marge d’un déplacement pour le G20-agriculture. Aucune décision n’a été prise pour l’instant quant à un éventuel dépôt de plainte, a-t-il ajouté. «Ma position est très claire: il faut sortir des pesticides, du glyphosate», a insisté Didier Guillaume. «Il ne faut pas avoir d’état d’âme mais il ne faut laisser personne sans solution. C’est la raison pour laquelle nous mettons beaucoup de forces dans la recherche pour trouver des alternatives aux pesticides», a-t-il souligné.

Didier Bouville

Le quotidien Le Monde a annoncé, le 10 mai, sa décision de «porter plainte contre X», après avoir fait écho de l’existence d’un document, réalisé par un cabinet de lobbying recruté par Monsanto, où seraient fichés «deux cents» personnalités publiques, dont plusieurs de ses journalistes, selon leur «position sur le glyphosate». Selon le journal, ce fichier a été élaboré «fin 2016» pendant le débat sur le renouvellement, au niveau européen, de l’autorisation de mise sur le marché de l’herbicide. Pour Le Monde, ce fichage est «illégal». «Le code pénal interdit la constitution de toute base de données à caractère personnel faisant apparaître les opinons politiques et philosophiques d’une personne sans son consentement», précise le journal. La justice française a ouvert une enquête. Bayer a présenté le 11 mai ses excuses. «Nous comprenons qu’un tel projet ait suscité des inquiétudes et des critiques», a écrit le groupe. «Ce n’est pas la manière avec laquelle Bayer chercherait à dialoguer avec les différents groupes d’intérêt et la société et nous présentons en conséquence nos excuses», a-t-il ajouté en affirmant « ne tolérer aucun agissement qui soit contraire à l’éthique».

Didier Bouville

Le quotidien Le Monde a annoncé, le 10 mai, sa décision de «porter plainte contre X», après fait écho de l’existence d’un document, réalisé par un cabinet de lobbying recruté par Monsanto, où seraient fichés «deux cents» personnalités publiques, dont plusieurs de ses journalistes, selon leur «position sur le glyphosate». Selon le journal, ce fichier a été élaboré «fin 2016» pendant le débat sur le renouvellement, au niveau européen, de l’autorisation de mise sur le marché de l’herbicide. Pour Le Monde, ce fichage est «illégal». «Le code pénal interdit la constitution de toute base de données à caractère personnel faisant apparaître les opinons politiques et philosophiques d’une personne sans son consentement», précise le journal. Pour le moment, Bayer, propriétaire de Monsanto, n’a pas réagi à cette information.

Didier Bouville

Isabelle Chmitelin doit être nommée très prochainement directrice du cabinet du ministre de l’Agriculture, en remplacement de Jacques Billant, qui occupait ce poste depuis octobre, apprend-on auprès du ministère. Isabelle Chmitelin est actuellement directrice de l’école vétérinaire de Toulouse (ENVT). Elle fut auparavant directrice de l’Odeadom (développement agricole en Outre-Mer), Draaf et directrice générale adjointe de l’alimentation. Cette annonce suit, de près, le départ du directeur adjoint du cabinet, Bruno Ferreira, nommé fin avril directeur général de l’alimentation.

Didier Bouville

Après avoir franchi le cap du milliard d’euros de vente, le commerce équitable consolide sa dynamique grâce à un taux de croissance de 22% en 2018. «Nous sommes on ne peut plus satisfait de cette progression», s’enthousiasme Marc Dufumier, président du collectif Commerce équitable France, lors d’une conférence de presse le 9 mai. Le chiffre d’affaires de l’ensemble des produits labellisés commerce équitable a ainsi atteint 1,3 milliard d’euros en 2018. Deux tiers des produits proviennent des filières internationales et un tiers sont «origine France». Ce succès est rendu possible par la montée en puissance de la grande distribution. De plus en plus de produits labellisés y sont référencés et sont ainsi plus visibles pour les consommateurs. «On sort d’une niche pour devenir la norme. Nos produits ne sont plus en bas à gauche des rayons. Ils sont désormais bien positionnés dans les linéaires des grandes surfaces, assure Blaise Desbordes, directeur de Max Havelaar, premier organisme certificateur du commerce équitable. Certains distributeurs passent même une catégorie complète de produits en commerce équitable.» C’est le cas, par exemple, de Monoprix: l’ensemble des bananes commercialisées par l’enseigne est labellisé commerce équitable.

Didier Bouville