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Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a demandé au ministère de l’Agriculture d’autoriser sa région «à expérimenter la mise en place d’un fonds régional de protection contre les calamités» après les violents orages ayant touché la Drôme et l’Isère ce week-end, a indiqué la région dans un communiqué le 17 juin. Cette dernière (qui n’a pas précisé la forme que pourrait prendre ce fonds ni son couplage avec les dispositifs existants) a par ailleurs indiqué son intention de voter «dès la semaine prochaine» la «mise en place d’une aide d’urgence de 5 M€» pour faire face «aux chocs de trésorerie» que va provoquer cette intempérie pour le secteur agricole. La région souhaite également la création d’une «cellule de crise régionale» pour «faire converger l’ensemble des aides». Les surfaces touchées par les orages de ce week-end «seront connues précisément d’ici la fin de la semaine», mais «ce sont d’ores et déjà des milliers d’hectares dévastés» a estimé pour sa part la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué le 17 juin, jugeant que «toutes les productions sont touchées», aussi bien végétales qu’animales.

Didier Bouville

Du 21 au 24 juin, la troisième édition de Biodiversiterre se déroulera place de la République à Paris. Gad Weil, créateur de l’évènement, explique que l’objectif de cette œuvre paysagère de grande ampleur est de raconter la biodiversité au grand public. Pour Pénélope Komitès, adjointe à la Maire de Paris, il s’agit aussi d’informer sur l’érosion de la biodiversité et les initiatives mises en place pour la préserver. L’œuvre met donc en scène « la réconciliation de l’écologie et de l’économie via des ateliers, animations et tables rondes ». Elle s’est donc construite en partenariat avec des acteurs économiques comme Renault mais aussi Interbev et Interfel. Une tour Eiffel de fruits et légumes frais fera donc face à la Marianne de la place de la République. Six Vaches de races Aubrac, dans leur enclos herbager, et leurs éleveurs seront aussi présents pour échanger avec le public sur les pratiques d’élevage. Interbev organise également des animations ludiques pour expliquer le rôle de l’élevage dans le maintien de la biodiversité.

Didier Bouville

Le président de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA), Pascal Cormery, a été élu président de la Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du crédit agricoles (CNMCCA), a indiqué l’organisation dans un communiqué le 12 juin. Cette structure représente les entreprises mutualistes et coopératives agricoles françaises au niveau national et européen. Sa présidence est exercée à tour de rôle par Groupama, la Mutualité sociale agricole (MSA), Coop de France et le Crédit agricole pour une durée de deux ans chacun. Pascal Cormery succède à Jean-Yves Dagès, le président de Groupama, qui exerçait la fonction depuis 2017.

Didier Bouville

L’Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) lance un chantier sur la monétisation des services rendus par la méthanisation, a indiqué Jacques-Pierre Quaak, membre fondateur de l’AAMF, à la première édition du salon Expobiogaz, qui s’est tenue les 12 et 13 juin à Lille. Une étude a été confiée au cabinet Enea Consulting pour «mettre en lumière la valeur des différents services rendus par la méthanisation», a-t-il précisé. Il rendra ses travaux fin 2020. Déjà, la filière a recensé les externalités positives, c’est-à-dire les bienfaits non compris dans le prix du biogaz. Certains concernent l’agronomie (valeur fertilisante des digestats, teneur en carbone des sols, bénéfices agronomiques liés aux Cive, cultures intermédiaires à vocation énergétique). Mais l’AAMF a aussi listé des externalités environnementales (moindres émissions de gaz à effet de serre, qualité de l’air, etc.), des externalités liées à l’emploi, à la résilience des exploitations agricoles et à de moindres charges de traitement des déchets.

Didier Bouville

Lors de son assemblée générale, qui s’est tenue le 13 juin, l’Association de coordination des instituts techniques agricoles (Acta) a présenté sa feuille de route 2019-2021. L’axe principal qui en ressort est la volonté de faire circuler davantage les connaissances dans et à l’extérieur des milieux agricoles. Un de ses six volets du plan porte sur l’accélération du transfert des connaissances et des innovations des instituts techniques agricoles (ITA). Première étape: la création d’une cellule de diffusion des connaissances sur la réduction des herbicides en grandes cultures et des fongicides en vigne et sur les moyens d’augmenter la production de protéines. La feuille de route vise aussi le renforcement des relations entre les ITA et la recherche, l’enseignement, le développement et les entreprises, ainsi que d’ouverture des ITA vers les filières et la société. Sur ce dernier point, l’Acta compte installer un dialogue technique et prospectif entre les ITA et les élus. Grand témoin de l’assemblée générale, le sociologue Gérald Bronner a souligné la nécessité de plus en plus criante de fournir des connaissances objectives à la société, parce que les moyens de communication actuels favorisent surtout les impressions et les émotions.

Didier Bouville

Les 12 et 13 juin, la FAO a organisé à Rome, son premier séminaire international sur la transformation numérique de l’agriculture. En introduction, José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, a rappelé que l’agriculture numérique avait le potentiel de contribuer aux Objectifs de développement durable. « L’innovation numérique est également liée aux capacités agricoles de précision émergentes, qui permettent aux agriculteurs de réduire leur utilisation d’intrants chimiques, de machines et d’eau pour irriguer les cultures », a-t-il précisé. Plusieurs centaines de personnes, notamment des ministres, des représentants de la société civile du secteur privé et des ONG, ont participé à ces deux journées de séminaire. La première journée a notamment été marquée par « un dialogue de haut niveau », sur la manière de construire la résilience et de renforcer les petites exploitations agricoles en comblant les fossés numérique, rural et de genre. La protection des données, de leur propriété à leur utilisation éthique, a également animé les échanges.

Didier Bouville

Au premier trimestre 2019 la production de volaille a diminué de 4 % en glissement annuel. La même tendance à la baisse a été observée sur les abattages. En cumul annuel 2019, les abattages reculent de 4 % par rapport à la même période en 2018. Cette baisse est principalement imputable au repli des abattages des poulets (-4 %), dindes (-7 %), poules de réforme (-11,6 %) et pintades (près de -5 %). En avril dernier la tendance s’est poursuivie puisque les abattages de volaille ont reculé de 5,7 % en volume et de 7,2 % en têtes par rapport au même mois en 2017. En revanche, tirée par la demande en viandes de poulet et de canard la consommation a progressé de 3 % au premier trimestre 2019.

Didier Bouville

La protection santé et la préparation de la retraite sont les deux principales préoccupations des agriculteurs, pour les deux prochaines années, selon une étude conduite en janvier et présentée le 6 juin, par le groupe bancaire BPCE. Viennent ensuite la cession-transmission, les financements de la trésorerie et des investissements, puis la transition agroécologique. Les réponses étaient proposées par le sondeur. Cette préoccupation vers la santé et la retraite serait moins marquée dans les PME des autres secteurs, a expliqué l’économiste Alain Tourdjman, qui a supervisé cette étude conduite par l’institut BVA auprès d’un millier d’exploitations (moyennes et grandes): «le sujet de la retraite n’a pas l’air d’être abordé de façon sereine par les agriculteurs», estime-t-il. «La façon dont les agriculteurs se projetaient dans la retraite ces 20-30 dernières années n’a pas l’air de satisfaire ceux qui vont bientôt y prétendre». Et d’évoquer l’allongement de la vie, des préoccupations liées à la valeur de l’exploitation, l’augmentation de la part du fermage dans la sole française.

Didier Bouville

Un vigneron indépendant sur deux est aujourd’hui certifié dans une démarche environnementale bio ou HVE (Haute valeur environnementale), a indiqué la Confédération nationale des vignerons indépendants le 11 juin, après une enquête réalisée auprès de son réseau d’adhérents. Un enjeu significatif, sachant que les vignerons indépendants représentent 55% de la production viticole française. Ainsi, 32,4% d’entre eux sont certifiés en agriculture biologique. De plus, 15,1% d’entre eux sont certifiés en HVE, et 3,6% «sont en passe d’obtenir la certification». En outre, «plus de la moitié des adhérents n’a eu recours à aucun désherbant en 2018». En moyenne ils ont entre trois et quatre types d’infrastructures agroécologiques, telles que des haies en bordure de parcelles, des jachères, des arbres implantés selon les techniques d’agroforesterie, des murs en pierres sèches, des bandes enherbées de manière permanente, précise la confédération des vignerons indépendants.

Didier Bouville

Le Cese conseille d’intégrer dans la future réforme du droit foncier rural « une réflexion sur des dispositions spécifiques à l’agriculture urbaine dans le cadre du statut du fermage», dans un avis adopté le 12 juin. Si le cadre juridique du fermage, qui offre certaines garanties au locataire d’un terrain agricole (bail minimum de 9 ans), s’applique normalement à l’agriculture urbaine «dès lors que les conditions légales sont réunies», des arrêtés préfectoraux peuvent fixer par département « la superficie en deçà de laquelle ce statut ne s’applique pas», rappelle le Cese. Les projets d’agriculture urbaine, souvent concentrés sur de petites surfaces, peuvent alors se tourner vers des cadres juridiques «qui ne présentent pas les mêmes assurances» et qui «exposent à des risques accrus les agriculteurs urbains » qui ont « souvent besoin de pouvoir inscrire dans le long terme leurs projets», estime l’institution. Au-delà du fermage, il n’y a d’ailleurs «pas toujours adéquation» entre les contrats de location de certains lieux (parkings, toitures…) et «les besoins et attentes de ceux qui souhaitent y installer des projets», juge-t-elle.

Didier Bouville