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Une embellie pour la cerise française, c’est ce que prévoit Agreste pour l’année 2020. D’après la note de conjoncture de mai émise par le service statistique du ministère de l’agriculture, la récolte du petit fruit à noyau devrait atteindre 37 000 tonnes. C’est plus qu’en 2019 alors que la production avait déjà rebondi de 11% par rapport à 2018 – la plus faible des six dernières années, rappelle Agreste. La production 2020 pourrait flirter à nouveau avec la moyenne quinquennale, ce qui n’était pas arrivé depuis 2017.

Pour la région Occitanie, Agreste anticipe une hausse de la récolte de 18% en Languedoc et Roussillon, ainsi qu’une production «en légère hausse» dans la vallée de la Garonne pour les variétés précoces. Dans la vallée du Rhône, la récolte s’annonce «supérieure à celle de 2019» et devrait commencer dès la mi-mai, dix jours plus tôt que l’an dernier. En revanche, en région Paca, la production de cerises devrait diminuer de 2%, soit une baisse de 20% par rapport à la moyenne quinquennale. Un recul dû au gel qui a occasionné des dégâts sur les variétés précoces, tandis que les variétés tardives accusent un «léger retard» de floraison.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 18 mai, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) exige des distributeurs «qu’ils mettent en avant la viande de veau dans tous les points de vente en prenant en compte le coût de production des éleveurs». Le syndicat accuse les distributeurs de ne pas avoir joué le jeu de la campagne de promotion menée par l’interprofession Interbev, du 14 au 24 avril, en réaction à la crise sanitaire du Covid-19. «Encore trop de magasins ne proposent pas le produit veau, ou en font une proposition timide au consommateur», estime la FNB, dénonçant un «pur affichage». «En pleine semaine de promotion du veau, les abattages ont subi une baisse de 13,5%», rapporte le syndicat, qui souligne que «les ventes de toute viande brute ont progressé de 10% depuis le début du confinement chez les distributeurs». Résultat: entre la chute des prix, la rétention des animaux et leur alourdissement, «les éleveurs de veaux perdent actuellement environ 16% de leur produit annuel brut sur 2020 par rapport 2019.» Le syndicat appelle donc à un «sursaut collectif», en brandissant la menace d’«opérations « vérité » auprès des consommateurs sur les comportements des principales enseignes».

Didier Bouville

Dans un courrier daté du 15 mai, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, demande au ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, d’accorder des délais supplémentaires aux agriculteurs pour télédéclarer leurs demandes PAC. En effet, depuis plusieurs jours, les serveurs de l’Agence de Services et de Paiement (ASP) sont surchargés, «rendant inopérant le logiciel Telepac», indique Christiane Lambert. En conséquence, «les retards pris sur les derniers jours du fait du non-fonctionnement de Telepac ne seront pas rattrapables au 15 mai, rendant impossible l’appui des agriculteurs sur le dépôt des dossiers des aides animales bovines ABA, ABL et VSLM aÌ cette date». La FNSEA demande donc de «mettre en œuvre une flexibilitéì particulière sur ces aides, aÌ savoir la suppression des pénalités pour la période de dépôt tardif». Ainsi : «Le pic de demandes qui encombre les serveurs serait (…) lisseì et les rendez-vous de ce lundi 11 mai pourront être reprogrammés», conclut Christiane Lambert.

Didier Bouville

Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, pas moins de 53 départements sont à ce jour exposés, à divers degrés, à un risque de sécheresse estivale principalement dans la moitié Est et le centre du pays, entre mai et septembre. Le risque est jugé « très probable » pour 11 départements du grand Massif central, la Haute-Saône et le Haut-Rhin. Il est « probable » pour 24 autres et « possible » pour 18. Cette démarche a pour objectif d’anticiper « les départements où on risque de ne pas avoir assez d’eau pour tous les usages afin de (leur) permettre de mieux se préparer et de renforcer la coordination, notamment en réfléchissant à un niveau interdépartemental », a indiqué Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à la Transition écologique.

Météo France prévoit, pour les trois mois à venir, « un temps plus sec que la normale » sur le nord-ouest de l’Europe, dont une bonne partie de la France, avec « un trimestre plus chaud que la normale » sur l’ensemble du continent. A l’été 2019, la sécheresse avait revêtu un caractère « exceptionnel » avec 88 départements en alerte ou soumis à des restrictions. La France reçoit chaque année environ 400 milliards de m3 d’eau de pluie, dont les deux tiers s’évaporent : les 175 milliards de m3 restant alimentent les eaux de surface et souterraines. 82 % des eaux consommées en France, soit environ 26 milliards de m3, proviennent des fleuves, des rivières et des lacs. L’agriculture prélève environ 4 milliards de m3 par an.

Didier Bouville

Les négociations sur les modalités du Brexit n’avancent guère. Pourtant elles devraient se conclure avant la fin de l’année. Le Royaume-Uni n’accepte aucune contrainte sur sa législation intérieure en tant que pays indépendant. En revanche, les Britanniques demandent un accès sans droit de douane au marché européen tout en ayant leurs propres tarifs vis-à-vis des pays tiers. Ce qui est à craindre, c’est que les produits agricoles importés par le Royaume-Uni au prix mondial entrent sur le marché intérieur communautaire et déstabilisent les productions agricoles chez les Vingt-Sept. Ce qui est inacceptable pour l’Union européenne.

Didier Bouville

Les opérateurs peuvent déposer leur demande en ligne pour bénéficier de l’aide européenne au stockage privé, annonce FranceAgriMer dans un communiqué le 14 mai. «Cette mesure ouverte le 7 mai 2020 a pour objectif d’inciter les filières à reporter la mise sur le marché de leurs produits», rappelle l’organisme public, chargé de gérer cette aide en France. Les produits concernés: viandes bovines fraîches et réfrigérées (animaux de plus de 8 mois), viandes ovines caprines (animaux de moins de 12 mois), beurre, poudre de lait écrémé et fromages. La demande d’aide peut être effectuée jusqu’à épuisement des budgets (ou à défaut au 30 juin), selon la règle du «premier arrivé, premier servi». Pour les produits laitiers, elle est à réaliser directement sur le site, mais elle nécessite l’envoi d’un courriel pour les viandes. Le site internet de FranceAgriMer précise les produits éligibles, le montant de l’aide (dépendant de la durée de stockage) et la procédure d’instruction. Lors d’une audition le 13 mai, le ministre de l’Agriculture a estimé que ces aides, qui totalisent 76 millions d’euros, sont «loin du compte». Comme réclamé par les professionnels, Didier Guillaume a demandé l’élargissement de l’aide au stockage privé à la viande de veau et aux volailles.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 14 mai, les filières des produits alimentaires sous signe de qualité (Siqo) appellent à «renforcer la présence des produits Label rouge, AOP et IGP dans les rayons des magasins, mais également en drive». La Fédélis, qui rassemble ces Siqo, souhaite ainsi voir ses produits «figurer clairement et plus largement sur les sites de vente en ligne». Par ailleurs, ces filières «attendent avec impatience» la reprise de la restauration, en espérant que «ce secteur privilégiera l’approvisionnement en produits sous signes officiels de qualité et d’origine». Un bon moyen, selon la Fédélis, de «répondre à la demande de produits régionaux et de soutenir ces filières qui ont souffert de la crise.» La fédération, qui regroupe 700 produits pour 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, rappelle que les Siqo ont été «fortement touchés» par la crise sanitaire (fermeture des restaurants, d’une grande partie des marchés et des rayons à la coupe). Certains, comme les œufs Label rouge, ont dû «répondre à des hausses vertigineuses de la demande». D’autres, au contraire, ont cherché à «contenir une chute de consommation annoncée».

Didier Bouville

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, vient de publier dans la collection Tracts de crise (Éditions Gallimard) un court essai de 12 pages intitulé « Vouloir une économie pour la France ». Il commence à tirer les premiers enseignements de la crise du Covid-19 en soulignant que « la production fait la force d’une nation. Nous avons su garantir notre sécuritéì d’approvisionnement alimentaire, parce que nous avons conservéì une agriculture indépendante, une industrie agro-alimentaire performante, des commerces alimentaires et un réseau de distribution solides ». Constatant que « nous ne pouvons plus nous affranchir des règles du vivant », il milite pour une économie décarbonée et pour une économie souveraine, juste, durable et protégée notamment parce que « nous vivons dans une cohabitation muette avec le monde animal et végétal (…). Nous avons voulu domestiquer la planète. Nous devons apprendre aÌ la respecter ». Pour lui, cette crise aura eu une « vertu : elle nous offre une chance unique de redéfinir notre propre modèle économique, national et européen. » Cet essai est téléchargeable gratuitement à l’adresse suivante : https://tracts.gallimard.fr/fr/products/tracts-de-crise-n-65-vouloir

Didier Bouville

En visite au Carreau des producteurs sur le marché de Rungis, le 14 mai, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume s’est déclaré « fier des agriculteurs, des producteurs ». Venu «les remercier» pour le travail accompli, il a affirmé que « durant le confinement, la chaîne alimentaire française a tenu grâce aux agriculteurs qui ont tenu bon ». Il s’est ensuite rendu sur le marché de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne) et a demandé aux Français « de faire un geste de patriotisme français : achetons français, mangeons français ». En effet, sur les marchés couverts et de plein air, ce ne sont pas moins de 30 % des fruits et légumes frais qui sont écoulés. Aujourd’hui de nombreuses filières (horticulture, bière, viticulture, cidriculture, pommes de terre, etc.) connaissent des problèmes de surproduction liés à d’impossibles débouchés : fermeture de restaurants, brasseries, bars, restaurants hors domicile…

Didier Bouville

La concertation citoyenne « Le Jour d’après », organisée par 66 députés, a rendu son rapport le 13 mai. Les parlementaires indiquent notamment que l’avenir, suite au Covid-19, soit « plus juste, plus solidaire, plus respectueux de l’environnement, plus démocratique ». Ce rapport s’articule autour du slogan : « Santé, Sobriété, Solidarité et Souveraineté ». La question agricole y est évoquée à demi-mots, quand les députés évoquent la nécessaire transition écologique et énergétique, notamment par de « nouveaux modes de consommation, par une transformation profonde de notre modèle agricole, pour qu’il devienne plus respectueux de l’environnement et qu’il rapproche le producteur du consommateur ». Le rapport des 66 parlementaires évoque aussi la souveraineté alimentaire : « Nous proposons de développer massivement l’agriculture locale en circuits-courts », écrivent-ils. Concluant sur trente propositions, les députés signataires entendent « mettre fin à l’artificialisation des terres » et à « soutenir massivement le développement de projets alimentaires territoriaux, pour une agriculture locale, de qualité et en circuit court ». La plateforme a reçu 8.700 contributions en un mois et organisé 23 ateliers en ligne.

Didier Bouville

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