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La Banque des territoires a lancé sur https://www.toolbox-methanisation.fr une « boite à outils méthanisation ». Cette plateforme « permet aux porteurs de projets territoriaux de se poser les bonnes questions, à la fois techniques, juridiques, économiques et financières, et elle propose de manière structurée, les réponses nécessaires au bon déroulement du projet », explique Philippe Leroy, Responsable du pôle Environnement et Valorisation des ressources à la Banque des Territoires. Créée en 2018, la Banque des Territoires est un des cinq métiers de la Caisse des Dépôts. La mise en place de cette plateforme en ligne présentée par la Commission européenne le 2 mars 2021, s’inscrit dans le « Pacte vert pour l’Europe » visant à faire de l’UE la première économie neutre en gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Cette plateforme comprend trois piliers pour « comprendre les enjeux de la méthanisation à la ferme » (1er pilier), pour « structurer son projet » (2ème pilier) et pour « maîtriser l’économie de son projet » (3ème pilier). La boite à outils identifie ainsi les différentes étapes du projet et les montages juridiques afférents. Et elle met aussi à la disposition de l’agriculteur un outil de simulation économique et financier.

Didier Bouville

Près de 20% des aliments disponibles pour la population mondiale sont gaspillés chaque année, indique le rapport sur l’indice du gaspillage alimentaire, publié le 4 mars par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Selon les résultats de l’étude, 931 millions de tonnes d’aliments sont jetés par an (parties comestibles et non: os, coquilles). En pourcentage du total disponible pour les consommateurs, 11% est jeté au niveau des ménages, 5% de la restauration et 2% des points de vente au détail. Les auteurs alertent sur le fait qu’aujourd’hui le gaspillage alimentaire touche tous les pays et n’est plus «considéré comme un problème de pays riches». Le gaspillage domestique est notamment un véritable problème, puisque pour 121 kg d’aliments gaspillés chaque année par habitant du globe, 74 kg le sont au niveau du foyer. Pour montrer concrètement l’ampleur du phénomène, Richard Swannel, directeur du développement de l’ONG britannique Wrap et co-auteur de l’étude, assure que «si le gaspillage et les pertes alimentaires étaient un pays, il serait le troisième émetteur au monde de gaz à effet de serre». Tout en expliquant qu’«il faut réparer le système alimentaire si on veut s’attaquer au changement climatique, et une des priorités c’est de s’occuper des déchets». À l’automne prochain, les Nations unies doivent organiser le tout premier «Sommet sur les systèmes alimentaires», visant à des modes de production et de consommation plus «sains, durables et équitables».

Didier Bouville

Dans son émission diffusée sur France 3 le 3 mars, Stéphane Bern a présenté les trois fermes préférées des Français. C’est la ferme de Hitton, dans le Gers, qui a remporté le plus de suffrages. Sur une propriété de 77 ha, deux anciens baroudeurs qui ont arpenté et sillonné les routes du monde, Cécile et Manu, ont posé leurs bagages pour vivre de leur passion et créer une ferme pédagogique et écologique. Ils y transforment le lait d’ânesse et les plantes aromatiques, cultivées en agriculture biologique qu’ils transforment en savons. En deuxième position sur le podium arrive le Domaine de Paul Humbrecht (Grand Est) dont l’histoire remonte à 1620. C’est la 13e génération à cultiver la vigne mais la 5e génération depuis Paul Humbrecht en 1900 à avoir mis son vin en bouteilles. Elle s’est convertie à l’agriculture biologique et dynamique à la fin des années 1990. Enfin sur la troisième marche du podium, on retrouve la Ferme des Mions (Hauts-de-France), spécialisée dans la production de houblon, également en bio.

L’émission est disponible en replay sur France TV jusqu’au 3 avril prochain :

https://www.france.tv/france-3/la-ferme-preferee-des-francais/2281699-emission-du-mercredi-3-mars-2021.html

Didier Bouville

Dans un communiqué du 1er mars, Carrefour annonce la signature «courant mars» de contrats de trois ans pour six de ses Filières qualité Carrefour (FQC). Les produits concernés: lait, bleu d’Auvergne AOP, fourme d’Ambert AOP, moules, pommes et bœuf. Selon le distributeur, ces contrats prévoient des «garanties de volumes sur plusieurs années» et un «prix d’achat fixé conjointement» sur la base des coûts de production, du prix des produits agricoles sur le marché, et des critères du cahier des charges FQC. «L’ensemble des Filières qualité Carrefour françaises (111 filières pour 18 000 producteurs, NDLR) sera concerné d’ici 2022» par cette démarche, promet l’enseigne. «Nous sommes circonspects, incrédules, voire méfiants», réagit la FNPL (producteurs de lait, FNSEA), sollicitée par Agra Presse. «Le jour où Carrefour annonce une plus juste rémunération des producteurs, nos équipes ont relevé pas moins de trois références de lait qui ne peuvent pas, selon nos calculs, respecter la loi Egalim», indique son secrétaire général Daniel Perrin. Selon la FNPL, ces références de marques nationales et distributeurs (MDD) présentent un prix inférieur à 0,74 euros le litre. «La juste rémunération des producteurs est (…) impossible avec ces prix de vente», affirme Daniel Perrin.

Didier Bouville

Les Jeunes Agriculteurs (JA) des Pays de la Loire ont «déposé trois plaintes au tribunal de Nantes aujourd’hui contre les transformateurs, les distributeurs et l’Etat afin de dénoncer la non-application de certaines mesures de la loi EGA», annonce le syndicat dans un communiqué le 2 mars. Ces trois plaintes déposées devant le tribunal judiciaire visent l’Etat, les enseignes de grande distribution (citées nommément) et des fédérations de transformateurs (Ania, la Coopération agricole et Culture Viande), précise Alexis Roptin, le président de JA Pays de la Loire, à Agra Presse. Par cette action symbolique, le syndicat souhaite dénoncer «la non prise des indicateurs de coût de production et la non mise en application du calcul du prix d’achat en marche avant», d’après lui. Inspirée de la plainte déposée le 12 février par la FRSEA et les JA de Nouvelle-Aquitaine, cette action en justice pourrait se reproduire dans «au moins une autre région», selon M. Roptin. Interrogé, le président national de JA Samuel Vandaele soutient ces «initiatives locales qui s’inscrivent dans une stratégie nationale», laquelle ne prévoit pas de mot d’ordre appelant à lancer des procédures judiciaires.

Didier Bouville

Le 2 mars, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand et le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie ont inauguré une exposition de photographies, placée sur les grilles du Palais Bourbon, Quai d’Orsay. « Seize agriculteurs, seize savoir-faire, seize terroirs de Métropole et des Outre-mer : ce n’est là qu’un aperçu de l’extraordinaire mosaïque de talents que constituent nos campagnes, mais c’est surtout l’occasion de dire : “Merci à nos agriculteurs !” », a indiqué l’Assemblée nationale. Son président a d’ailleurs salué « le travail, la résilience et le dévouement de celles et ceux qui ont continué de nourrir la France, en cette année si particulière. L’Assemblée nationale est fière de mettre à l’honneur ces grands professionnels ». Parmi ces 16 portraits, on trouve notamment une éleveuse de caprins en Auvergne-Rhône-Alpes, un maraîcher et arboriculteur en vente directe exerçant en Bourgogne-Franche-Comté, un viticulteur de la région Grand Est, un céréalier du Centre-Val-de-Loire ou encore un aviculteur des Pays-de-Loire. Ces 16 portraits sont exposés jusqu’au 31 mars.

Il est possible de les consulter en ligne à l’adresse suivante :

https://www2.assemblee-nationale.fr/15/evenements/2021/portraits-d-agricultrices-agriculteurs

Didier Bouville

Sofiprotéol, société de financement du groupe Avril, et IDIA Capital Investissement, filiale du Crédit Agricole, ont annoncé le 2 mars « souscrire ensemble à une émission de titres participatifs par Sodiaal Union ». La finalité de ce plan est double : « créer plus de valeur pour chaque litre de lait produit par les adhérents de la coopérative tout en répondant aux nouvelles attentes des consommateurs et de la société », ont indiqué Sofiprotéol et IDIA. « Ainsi la coopérative laitière dispose désormais de moyens renforcés pour poursuivre le déploiement de sa nouvelle stratégie et accélérer son programme d’investissements », ajoute le communiqué. Contactés par nos soins, les investisseurs n’ont pas souhaité préciser le nombre de titres émis, ni leur valeur, ni le montant total de la transaction réalisée par IDIA et Sofiprotéol. Premier groupe coopératif laitier français et troisième en Europe, Sodiaal compte plus de 17 700 sociétaires producteurs sur plus de 10 040 exploitations réparties dans 73 départements. Il réalise environ 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an. IDIA qui réalise, bon an, mal plus de 16 millions d’euros de CA, gère au total 1,8 Md€ de fonds. Selon son site Internet, Sofiprotéol accompagne une centaine d’entreprises représentant quelques 172 000 emplois et 276 millions d’euros d’investissements sur les cinq dernières années.

Didier Bouville

Comme annoncé, le député Dominique Potier a déposé, avec plusieurs homologues socialistes, sa proposition de loi sur la régulation des investissements dans les sociétés agricoles, désormais accessible sur le site de l’Assemblée. La prochaine niche parlementaire du groupe socialiste n’est pas attendue avant 2022. Le texte vise surtout à mettre en lumière la position du groupe socialiste lors de l’examen du texte déposé sur le même thème, début février, par Jean-Bernard Sempastous (LREM) avec la majorité parlementaire. «Le contournement de la politique des structures était un chemin de traverse qui va être goudronné par le texte de Jean-Bernard Sempastous», explique Dominique Potier à Agra Presse le 1er mars. Les textes se distinguent principalement sur deux points, détaille l’élu. Les seuils à partir desquels est déclenché le nouveau contrôle, identique à celui du contrôle des structures dans le texte socialiste, potentiellement différent dans le texte LREM. Seconde différence, l’inscription dans le texte LREM de conditions de «dérogation» au contrôle, que le député socialiste critique vertement. Si ce type de «dérogation» existe déjà «dans les faits» dans le cadre du droit de préemption des Safer, elles n’avaient jamais été inscrites dans le droit, estime-t-il. Par ailleurs, les conditions de dérogation laissent, selon lui, la voie ouverte au «capitalisme financier».

Didier Bouville

Par un communiqué du 1er mars, le syndicat des distributeurs spécialisés en bio, le Synadis bio, se réjouit d’une croissance de 10,3%. Ce chiffre, pour le syndicat, «confirme que la distribution bio spécialisée est sur les bonnes macro-tendances de société, qui ont vocation à se pérenniser». La croissance «a été portée notamment par les produits bruts, non transformés, qui ont crû à 13,5% et plus particulièrement les fruits et légumes bio, qui ont progressé encore plus vite», détaille le Synadis. Les cinq groupements de fruits et légumes de Forébio (organisations économiques bio) ont notamment connu une croissance de leurs ventes très forte de l’ordre de 21%, illustre le communiqué. Dans ces filières, estiment les auteurs du communiqué, la contractualisation pluriannuelle et la régionalisation des flux de marchandises ont facilité la mise en avant des produits français durant la crise, comme l’asperge et la fraise. Entre 2018 et 2019, le chiffre d’affaires de la distribution spécialisée en réseau avait augmenté de 9%, quand celui de la distribution indépendante avait reculé de 3%.

Didier Bouville

L’association CoFarming, qui regroupe 18 start-up agricoles, mène un tour de France, depuis le 27 février et jusqu’à décembre, pour aller à la rencontre d’agriculteurs innovants. Au volant d’un tracteur qui doit sillonner cinq régions, il y a le youtubeur Thierry Bailliet, paysan et auteur du livre «Dans les bottes de ceux qui nous nourrissent», paru en novembre. L’opération, destinée à promouvoir l’innovation agricole, s’adresse à la fois aux exploitants et au grand public. Au programme: des visites dans des fermes, des conférences, des vidéos téléchargeables ou en direct, organisées durant cinq semaines dans les régions Hauts-de-France, Rhône-Alpes, Centre, Bretagne, Occitanie. Un journal de 30 minutes est aussi diffusé chaque soir d’étape sur la chaîne YouTube de Thierry Bailliet. La première personnalité mise en lumière est Gilles Van Kempen, cultivateur en techniques culturales simplifiées dans le Loiret.

Didier Bouville