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Vu le «printemps potentiellement chaud et sec» annoncé par Météo-France, le ministère de la Transition écologique lance la mobilisation des préfets. «Sans attendre, les préfets seront sensibilisés sur [le risque de sécheresse] et mobilisés afin d’accompagner les acteurs économiques dans la mise en place de mesures d’anticipation, selon un communiqué du 17 mars. Une attention particulière sera portée au secteur agricole.» L’annonce intervient au lendemain d’une réunion de Bérangère Abba avec les acteurs économiques, associations environnementales, établissements publics et administrations concernés au sein du Comité d’anticipation et de suivi hydrologique (CASH).

Alors que la recharge des nappes durant l’hiver a été «courte et relativement modeste», le bulletin de tendances climatiques établi par Météo-France indique «un scénario plus sec et chaud que la normale» pour mars-avril-mai, d’après le ministère. Le bilan de l’état actuel des ressources en eau, présenté en CASH, montre que «depuis septembre (…), le territoire accuse un déficit pluviométrique marqué en région Grand Est, dans le nord de la région Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne ainsi que sur le Sud-Est et la Corse».

Didier Bouville

Les nouvelles négociations commerciales – annoncées dans le cadre du plan de résilience – «doivent impérativement partir du prix payé aux producteurs pour construire un prix de vente», déclare la FNPL (producteurs de lait, FNSEA) dans un communiqué du 17 mars, en rappelant que les lois Egalim imposent une construction du prix de l’amont vers l’aval. Une revendication partagée par Poplait, association de neuf organisations de producteurs (OP) du Grand Ouest. Dans un communiqué du même jour, elle signale que «des OP restent sans contrat avec leur acheteur faute de finalisation de la négociation». «D’autres OP qui sont parvenues à des accords les voient parfois tout simplement piétinés par les acheteurs, dès lors qu’il ne leur conviennent plus», ajoute l’association.

Poplait demande la réouverture de négociations entre les OP et leurs acheteurs pour que les producteurs ne restent pas «une variable d’ajustement» dans les négociations de l’aval. «La relation OP-industriel est le premier étage de la fusée pour une construction du prix en marche avant et pour une juste répartition de la valeur», affirme-t-elle. Elle dénonce: «Les industriels usent de la même brutalité dans les relations avec les OP que celle qu’ils n’ont de cesse de dénoncer dans les box de négociation avec les distributeurs.»

Didier Bouville

Affectée par la guerre en Ukraine, la consommation mondiale de grains repasse sous la production, selon un rapport le 17 mars du Conseil international des céréales (CIC). «Les perturbations de l’export en mer Noire et la hausse des prix devraient entraîner un certain rationnement de la demande» en blé et maïs, indique-t-il. Le CIC révise à la baisse la consommation mondiale de grains à 2278 Mt (contre 2286 Mt prévues en février), face à une production de 2284 Mt (contre 2281 Mt). Même évolution pour les échanges internationaux, qui chutent à 415 Mt (contre 424 Mt). «Les exportations supplémentaires d’autres origines, notamment l’Inde, les États-Unis, l’UE et le Brésil, ne compenseront probablement que partiellement la baisse des expéditions de la mer Noire sur le reste de la saison en cours», explique le rapport.

Par ailleurs, le CIC note «d’importants risques baissiers pour les cultures céréalières et oléagineuses de l’Ukraine en 2022-23, ce qui pourrait aggraver les manques d’approvisionnement à l’export sur du plus long terme. Outre les faibles disponibilités de carburant, d’intrants agricoles et de main-d’œuvre, l’accès à certains champs est actuellement impossible, ce qui suscite des inquiétudes croissantes» sur la fertilisation et les semis.

Didier Bouville

Au-delà des mesures d’urgence visant à conforter la trésorerie des exploitations agricoles, le plan de résilience présenté le 16 mars contient quatre mesures «additionnelles» ayant pour objectif de «sécuriser les producteurs et la production agricole en 2022», a annoncé le ministre de l’Agriculture. La première est la réunion, ce vendredi 18 mars, des acteurs des filières agroalimentaires, pour «entamer sans délai de nouvelles négociations commerciales», afin notamment de «mettre en œuvre les mécanismes d’indexation, de renégociation et du cadre des pénalités logistiques». Concernant les engrais, un «plan de sécurisation» de l’approvisionnement est annoncé, pour assurer la campagne d’automne. Il inclut la mise en place d’un groupe de travail dédié et «l’adaptation ou le report» de mesures «pouvant impacter la disponibilité en 2022».

Julien Denormandie a d’ores et déjà précisé que les discussions sur l’évaluation environnementale du stockage des engrais était reportée. Par ailleurs, plusieurs plans (ou leur renforcement) sont annoncés «pour accélérer les transformations de long terme»: un «plan souveraineté azote» privilégiant la «production d’engrais verts» ou la «valorisation d’engrais organiques»; le «renforcement du plan protéines végétales» dans le cadre de France 2030; le «développement d’un plan de souveraineté énergétique, agricole et alimentaire pour accélérer les énergies renouvelables et la décarbonation de l’amont agricole»; et enfin «l’élaboration d’un plan français et européen dédié aux fruits et légumes».

Didier Bouville

Les mouvements de vraquiers ont repris de Russie et de Roumanie, la Turquie est aux achats pour 270.000 tonnes de blé tendre, l’Algérie cherche de l’orge fourragère. L’Egypte, qui attend toujours ses livraisons russes, a par ailleurs, via un acheteur privé, acquis un chargement de céréales au départ de la France, indique l’AFP citant le cabinet Inter-Courtage. «Les expéditions des ports russes de la mer Noire ont considérablement augmenté. Nous avons rehaussé nos prévisions pour le blé russe de mars de 1,2 à 1,6 million de tonnes (pour les exportations)», explique à l’AFP Andrey Sizov, directeur général du cabinet de conseil agricole russe SovEcon. «La réalité est qu’il n’y a pas d’interdiction d’exportation, du moins pour l’instant, mais le risque de restrictions supplémentaires est, selon nous, relativement élevé», prévient-il.

De fait, l’annonce russe d’une possibilité d’embargo sur les céréales lundi a «fait l’effet d’une bombe» sur les marchés selon Inter-Courtage, avant que Moscou ne précise dans la nuit que ces restrictions aux exportations ne s’appliqueraient que vers quatre républiques ex-soviétiques d’Eurasie. Pour Gautier Le Molgat (Agritel), la Russie de Vladimir Poutine, qui a déjà mis en garde contre un risque d’inflation alimentaire du fait des sanctions imposées à son pays, «agite un chiffon rouge»: «Le message est clair: on peut aussi fermer les vannes pour tout le monde».

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a annoncé en conférence de presse le 16 mars les mesures d’urgence contenues dans le plan de résilience qui concerneront le secteur agricole. Deux mesures visent les carburants: en sus des 15 ct/l de remise à la pompe déjà annoncés sur la gazole non routier (GNR), les agriculteurs bénéficieront d’un remboursement anticipé de la TICPE 2021 (attendu habituellement en juin), et sur demande d’un acompte de 25% du remboursement de la TICPE 2022, à partir du 1er mai. Le secteur agricole et agroalimentaire sera par ailleurs éligible à l’aide transversale dédiée aux entreprises fortement consommatrices de gaz et d’électricité (plus de 3% de leur chiffre d’affaires) et déficitaires en 2022, dont «la moitié du surplus» de charges pourra être pris en charge «dans la limite de leurs pertes».

Ce dispositif devrait notamment s’adresser «aux maraîchers, aux producteurs de volaille, aux sucreries, aux entreprises laitières qui sèchent le lait», a cité le ministre. Des aides ciblées toucheront les élevages «fortement dépendants en aliment du bétail». Une enveloppe de 400 M€ y sera dédiée, et versée d’ici deux mois, prenant en compte une période de quatre mois à compter du 15 mars. Une réunion est prévue «dans les prochains jours» sur ce dossier. Enfin l’enveloppe dédiée à la prise en charge des cotisations sociales sera abondée de 60 M€ en 2022 «pour prendre en compte les exploitations confrontées à des hausses de charges qui dégradent leurs comptes».

Didier Bouville

Alors que la Commission européenne vient de soumettre, lors du comité spécial agriculture (CSA) du 14 mars, ses propositions pour soutenir le secteur agricole dans le contexte de la guerre en Ukraine, certains experts agricoles des États membres (Allemagne, Italie, Danemark) ont exprimé leur opposition à l’aide au stockage privé de viande porcine. Lors du CSA du 31 janvier, ces mêmes délégations avaient déjà indiqué qu’elles avaient une préférence pour des mesures structurelles par rapport à des mesures de marché. Ils estiment qu’au lieu d’accélérer la résilience du secteur, l’aide au stockage privé pourrait au contraire ralentir la réaction de la filière aux forces du marché. Malgré cette opposition, Bruxelles devrait soumettre sa proposition en comité de direction le 17 mars, pour une adoption formelle par les ministres de l’Agriculture des Vingt-sept le 23 mars.

Didier Bouville

Les ministres des Finances de l’UE ont conclu le 15 mars un accord partiel sur le futur mécanisme d’ajustement carbone aux frontières de l’Union. Ils ont approuvé à une très large majorité le compromis préparé par la présidence française du Conseil qui prévoit de conserver dans le dispositif les mêmes secteurs que ceux proposés par la Commission européenne: ciment, engrais, acier et fer, aluminium et électricité. Mais cet accord met, à ce stade, de côté la sortie progressive des allocations gratuites de quotas d’émission dans le cadre du système d’échange européen. Le calendrier d’entrée en vigueur de la taxe carbone est maintenu pour début 2026 avec une mise en œuvre progressive entre 2023 et 2025. Le Parlement européen devrait, pour sa part, adopter sa position dans ce dossier en plénière au mois de juin. Ensuite, les Vingt-sept arrêteront leur position finale et pourront engager des pourparlers avec les eurodéputés pour trouver un accord définitif.

Didier Bouville

Le gouvernement relève de 40% à 60% le niveau de prise en charge des coûts de raccordement des méthaniseurs au réseau de gaz, a annoncé le ministère de la Transition écologique le 15 mars. «Les projets pourront ainsi se réaliser plus facilement dans un contexte où leur localisation doit parfois répondre à des règles environnementales et induire des coûts de raccordements plus élevés», précise-t-il dans un communiqué. Au 31 décembre 2021, 365 installations injectaient du biométhane dans les réseaux du gaz. Leur capacité s’élève à 6,4 térawattheures par an, soit une progression de 56% par rapport à fin 2020. «La crise actuelle le souligne: nous devons rapidement réduire notre dépendance aux énergies fossiles. Le biométhane, gaz renouvelable, est une des substitutions au gaz naturel que nous devons encourager», a commenté la ministre, Barbara Pompili, citée dans le communiqué.

Didier Bouville

Le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, a annoncé, le 11 mars, qu’il allait autoriser l’utilisation d’environ 1,2 million d’hectares (Mha) de surfaces d’intérêt écologique (1,06 Mha de cultures dérobées et 170 000 hectares de jachères) pour la production de fourrages pour animaux, afin d’atténuer la hausse de leurs prix en raison de la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie. L’Allemagne va également demander l’octroi de dérogations au nouveau règlement européen sur l’agriculture biologique, en vigueur depuis le début de l’année, pour permettre aux éleveurs du secteur d’utiliser en partie des aliments conventionnels. Le ministre allemand indique également que la stratégie existante en matière de protéagineux va être renforcée financièrement, afin d’accroître notamment l’offre d’aliments pour animaux sans OGM produits au niveau régional. Par contre, Cem Özdemir refuse à ce stade de renoncer à l’obligation européenne de réserver à la nature 4% des terres arables à partir de 2023. «Opposer un objectif à l’autre, c’est vouloir combattre une crise par une autre – ce n’est ni intelligent ni efficace», prévient-il.

Didier Bouville

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