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À la suite de la décision du Conseil Constitutionnel sur les dégâts de gibier fin janvier 2022, «nous allons soutenir la mise en œuvre de l’accord que vous avez signé avec les organisations professionnelles agricoles», a indiqué Marc Fesneau, ministre des relations avec le Parlement, lors de son audition au congrès de la FNC (chasseurs) le 22 mars. Cet accord visant à réduire les surfaces de dégâts de 30% devrait notamment comprendre une aide de l’État pour faciliter la gestion administrative des dossiers par les fédérations de chasse. «Cette contribution permettra d’élargir l’indemnisation aux petits dossiers», prévoit Thierry Coste, conseiller politique des chasseurs. L’État, confie-t-il, devrait également encourager les préfets à «faire baisser la pression» dans les régions où les populations augmentent trop rapidement.

Marc Fesneau a enfin confirmé, dans le cadre du Plan de résilience, «un soutien financier exceptionnel» afin de permettre aux fédérations de chasse de faire face à la hausse du coût dégâts suite à la guerre en Ukraine. Autant de mesures d’urgence ou structurelles pour lesquelles «d’ici quelques le cadre définitif sera arrêté avec la FNC pour une application rapide», promet Marc Fesneau. La hausse continue du prix des matières agricoles depuis l’été 2020 aurait déjà selon la FNC entraîné une hausse du coût des dégâts de 15 millions d’euros, par rapport aux 45 millions d’euros reversés aux agriculteurs en 2019-2020.

Didier Bouville

Alors que le gouvernement prépare un «plan souveraineté azote», l’interprofession porcine Inaporc demande, dans un communiqué du 17 mars, à y inclure «la valorisation des lisiers et fumiers bruts riches en azote pour faire face au manque de certains engrais». Le recours à ces effluents supposerait «une dérogation au seuil d’obligation de traitement pour les exploitations qui actuellement doivent détruire la valeur fertilisante de leurs lisiers». D’après Inaporc, la réglementation (directive nitrates, arrêtés préfectoraux et arrêté ministériel du 27 décembre 2013 sur les ICPE, installations classées pour l’environnement) oblige certains élevages à traiter leurs effluents pour en abaisser la valeur fertilisante. Spécifiques aux zones d’excédent structurel du point de vue des nitrates, ces règles occasionneraient la perte de «10 millions d’unités d’azote», car «entre 10 et 20% du lisier est traité en Bretagne». «Ces lisiers pourraient (…) être dirigés vers les surfaces d’autres exploitations agricoles qui ont des besoins en engrais», propose Inaporc. À titre de comparaison, selon les chiffres 2020 de l’Unifa (fabricants de fertilisants), les effluents des élevages français contiennent 1,25 million de tonnes d’azote, soit 1,25 milliard d’unités d’azote.

Didier Bouville

La Commission européenne devrait annoncer le 23 mars une aide d’urgence de 500 millions d’euros (M€) pour le secteur agricole de l’UE afin de l’aider à faire face aux conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine. Le projet d’acte délégué en phase de finalisation précise que cette enveloppe pourra «exceptionnellement» être cofinancée par des soutiens supplémentaires des États membres à hauteur de 200% maximum, «compte tenu de l’ampleur de la crise actuelle». Ce qui porterait potentiellement le montant global de ces aides à 1,5 milliard d’euros. Sur les 500 M€ débloqués par Bruxelles, 350 proviendraient de la réserve de crise agricole. Les aides, précise le projet de texte, devront soutenir des «mesures qui contribuent à la sécurité alimentaire ou à remédier aux déséquilibres du marché». Les agriculteurs pourront en bénéficier à condition qu’ils s’engagent dans une ou plusieurs des activités suivantes: économie circulaire, gestion des nutriments, utilisation efficace des ressources et méthodes de production respectueuses de l’environnement et du climat. La Commission européenne prépare par ailleurs un dispositif d’aide au stockage privé de viande porcine, mais plusieurs États membres y sont réticents.

Didier Bouville

Quelque 150.000 agriculteurs et éleveurs ont manifesté le 20 mars à Madrid pour exiger du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez des mesures immédiates pour juguler la hausse des prix, notamment des carburants, et la baisse de la rentabilité des exploitations. Des drapeaux espagnols et des banderoles où l’on pouvait lire «Eleveurs en voie d’extinction» ou encore «SOS monde rural», jalonnaient le long cortège déployé sur quatre kilomètres et conduit par des tracteurs, des cavaliers et des chiens de chasse. Le monde rural a défilé dans le centre de la capitale espagnole entre les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture, à l’appel de la plateforme « Alliance rurale » qui affirme représenter quelque dix millions de paysans espagnols.

Cette grande manifestation paysanne était organisée au lendemain de celle ayant rassemblé des milliers d’Espagnols à l’appel du parti d’extrême droite Vox, pour protester contre la hausse généralisée des prix dans les secteurs de l’agro-alimentaire et de l’énergie, aggravée par le conflit en Ukraine. Les principales confédérations syndicales du pays ont de leur côté appelé à la grève générale le 23 mars.

Didier Bouville

«Plusieurs plaintes» ont été déposées après le blocage le 19 mars d’un train transportant des céréales destinées à la fabrication d’aliments pour bétail et le déversement sur les voies d’une partie de la cargaison, près de Pontivy, par une cinquantaine de manifestants opposés à l’agriculture industrielle, a fait savoir dimanche la préfecture du Morbihan. «Plusieurs plaintes ont été déposées, il appartiendra aux autorités judiciaires d’apporter les réponses appropriées et de caractériser l’infraction pénale de ces actes», a indiqué la préfecture dans un communiqué. «Cet acte de gaspillage alimentaire est scandaleux au moment même où la France doit consolider sa capacité de production nourricière dans un contexte international difficile», considère l’institution.

«L’attaque de ce train a généré la perte d’un tonnage important de blé et un lourd préjudice financier», précise la préfecture, qui «condamne avec la plus grande fermeté cet acte». Une cinquantaine de militants, réunis à l’appel du Collectif «Bretagne contre les fermes usines», ont bloqué samedi matin, à Noyal-Pontivy (Morbihan), un train de marchandises destiné à une usine voisine d’aliments pour bétail, appartenant à Sanders, filiale du groupe Avril. Les militants pensaient intercepter une cargaison de soja, ont-ils expliqué, alors qu’il s’agissait de blé.

Didier Bouville

Comme annoncé mercredi lors de la présentation du plan de résilience, le gouvernement a réuni, le 18 mars, les acteurs de la chaîne alimentaire pour demander aux industriels et aux distributeurs de «se remettre autour de la table et revoir le contenu des contrats» conclus lors des négociations commerciales. Il appelle les parties prenantes à «un effort de solidarité indispensable» sur les marques nationales et les marques de distributeurs (MDD). Les clauses de renégociation, étendues par Egalim 2 à l’énergie, aux transports et aux emballages, doivent s’exercer «même si les seuils de déclenchement ne sont pas atteints», insiste le ministère de l’Industrie.

Le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher déplore que les clauses de révision automatique des prix, obligatoires sur les matières premières agricoles, ne soient «pas toujours opérantes». «Certaines n’ont pas été conclues» et d’autres se déclenchent «tardivement». «Cette crise aura un impact équivalent, voire supérieur, au premier confinement», prévient le ministère de l’Agriculture. Depuis le début de la guerre, le 24 février, le prix du blé a augmenté de 36%, le tournesol de 46% et le gaz de 90%. Le ministère signale également des difficultés d’approvisionnement, liées au conflit, sur l’huile de tournesol, le miel et le poisson, sans toutefois craindre des pénuries.

Didier Bouville

Vu le «printemps potentiellement chaud et sec» annoncé par Météo-France, le ministère de la Transition écologique lance la mobilisation des préfets. «Sans attendre, les préfets seront sensibilisés sur [le risque de sécheresse] et mobilisés afin d’accompagner les acteurs économiques dans la mise en place de mesures d’anticipation, selon un communiqué du 17 mars. Une attention particulière sera portée au secteur agricole.» L’annonce intervient au lendemain d’une réunion de Bérangère Abba avec les acteurs économiques, associations environnementales, établissements publics et administrations concernés au sein du Comité d’anticipation et de suivi hydrologique (CASH).

Alors que la recharge des nappes durant l’hiver a été «courte et relativement modeste», le bulletin de tendances climatiques établi par Météo-France indique «un scénario plus sec et chaud que la normale» pour mars-avril-mai, d’après le ministère. Le bilan de l’état actuel des ressources en eau, présenté en CASH, montre que «depuis septembre (…), le territoire accuse un déficit pluviométrique marqué en région Grand Est, dans le nord de la région Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne ainsi que sur le Sud-Est et la Corse».

Didier Bouville

Les nouvelles négociations commerciales – annoncées dans le cadre du plan de résilience – «doivent impérativement partir du prix payé aux producteurs pour construire un prix de vente», déclare la FNPL (producteurs de lait, FNSEA) dans un communiqué du 17 mars, en rappelant que les lois Egalim imposent une construction du prix de l’amont vers l’aval. Une revendication partagée par Poplait, association de neuf organisations de producteurs (OP) du Grand Ouest. Dans un communiqué du même jour, elle signale que «des OP restent sans contrat avec leur acheteur faute de finalisation de la négociation». «D’autres OP qui sont parvenues à des accords les voient parfois tout simplement piétinés par les acheteurs, dès lors qu’il ne leur conviennent plus», ajoute l’association.

Poplait demande la réouverture de négociations entre les OP et leurs acheteurs pour que les producteurs ne restent pas «une variable d’ajustement» dans les négociations de l’aval. «La relation OP-industriel est le premier étage de la fusée pour une construction du prix en marche avant et pour une juste répartition de la valeur», affirme-t-elle. Elle dénonce: «Les industriels usent de la même brutalité dans les relations avec les OP que celle qu’ils n’ont de cesse de dénoncer dans les box de négociation avec les distributeurs.»

Didier Bouville

Affectée par la guerre en Ukraine, la consommation mondiale de grains repasse sous la production, selon un rapport le 17 mars du Conseil international des céréales (CIC). «Les perturbations de l’export en mer Noire et la hausse des prix devraient entraîner un certain rationnement de la demande» en blé et maïs, indique-t-il. Le CIC révise à la baisse la consommation mondiale de grains à 2278 Mt (contre 2286 Mt prévues en février), face à une production de 2284 Mt (contre 2281 Mt). Même évolution pour les échanges internationaux, qui chutent à 415 Mt (contre 424 Mt). «Les exportations supplémentaires d’autres origines, notamment l’Inde, les États-Unis, l’UE et le Brésil, ne compenseront probablement que partiellement la baisse des expéditions de la mer Noire sur le reste de la saison en cours», explique le rapport.

Par ailleurs, le CIC note «d’importants risques baissiers pour les cultures céréalières et oléagineuses de l’Ukraine en 2022-23, ce qui pourrait aggraver les manques d’approvisionnement à l’export sur du plus long terme. Outre les faibles disponibilités de carburant, d’intrants agricoles et de main-d’œuvre, l’accès à certains champs est actuellement impossible, ce qui suscite des inquiétudes croissantes» sur la fertilisation et les semis.

Didier Bouville

Au-delà des mesures d’urgence visant à conforter la trésorerie des exploitations agricoles, le plan de résilience présenté le 16 mars contient quatre mesures «additionnelles» ayant pour objectif de «sécuriser les producteurs et la production agricole en 2022», a annoncé le ministre de l’Agriculture. La première est la réunion, ce vendredi 18 mars, des acteurs des filières agroalimentaires, pour «entamer sans délai de nouvelles négociations commerciales», afin notamment de «mettre en œuvre les mécanismes d’indexation, de renégociation et du cadre des pénalités logistiques». Concernant les engrais, un «plan de sécurisation» de l’approvisionnement est annoncé, pour assurer la campagne d’automne. Il inclut la mise en place d’un groupe de travail dédié et «l’adaptation ou le report» de mesures «pouvant impacter la disponibilité en 2022».

Julien Denormandie a d’ores et déjà précisé que les discussions sur l’évaluation environnementale du stockage des engrais était reportée. Par ailleurs, plusieurs plans (ou leur renforcement) sont annoncés «pour accélérer les transformations de long terme»: un «plan souveraineté azote» privilégiant la «production d’engrais verts» ou la «valorisation d’engrais organiques»; le «renforcement du plan protéines végétales» dans le cadre de France 2030; le «développement d’un plan de souveraineté énergétique, agricole et alimentaire pour accélérer les énergies renouvelables et la décarbonation de l’amont agricole»; et enfin «l’élaboration d’un plan français et européen dédié aux fruits et légumes».

Didier Bouville

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