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Application d’Egalim 2, réforme de la gestion des risques et réciprocité des normes. Dans un communiqué du 28 mars, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) appelle les candidats à la présidentielle à se saisir de ces «chantiers prioritaires pour enrayer la baisse spectaculaire de production de viande bovine». Instaurée par la loi Egalim 2 du 18 octobre 2021, la contractualisation obligatoire «se déploie beaucoup trop lentement», déplore le syndicat, exhortant l’État à «jouer son rôle de gendarme». Côté gestion des risques, la FNB rappelle ses exigences pour les textes d’application de la loi parue le 2 mars: «déclenchement de l’assurance dès 20% de pertes», «prise en charge du coût de l’assurance par l’État à hauteur de 70%», et «relais par la solidarité nationale dès 30% de pertes». Enfin, les éleveurs de bovins viande demandent la mise en place de mesures miroirs dans la «réglementation sectorielle européenne» sur la viande bovine, ainsi que de clauses miroirs «systématiques» dans les accords de libre-échange. La France perd «2000 éleveurs par an depuis dix ans» et «650 000 vaches en cinq ans», rappelle la FNB, «voilà des chiffres qui devraient inquiéter les candidats».

Eva DZ

Avec 27 nouveaux cas dans les Pays de la Loire et les Deux-Sèvres entre le 28 mars et le 25 mars, l’influenza aviaire continue sa progression dans les élevages de l’Ouest, à un rythme moindre que durant les semaines précédentes. Au dernier bilan officiel arrêté au 28 mars, la France comptait 1057 foyers d’influenza en élevages, dont 481 en Vendée, actuel épicentre de l’épizootie. Après la visite du ministre de l’agriculture le 22 mars, un dépeuplement préventif a été ordonné dans cette zone (lire ci-dessus). En Ille-et-Vilaine, la préfecture a annoncé le 27 mars la confirmation d’un deuxième cas dans le département. Après le cas d’Essé, il s’agit cette fois d’un élevage de 4900 canards reproducteurs situé à Guipry-Messac, près de Redon. Dans le Sud-Ouest, seul le département du Lot a connu un nouveau cas, confirmé le 25 mars par la préfecture dans un élevage de canards situé à Teyssieu. Depuis le début de l’épisode 2021-2022 d’influenza, au moins 4,5 millions de volailles ont été abattues dans le Sud-Ouest et 8 millions dans les Landes.

Eva DZ

De nouveaux dégâts liés gel sont à attendre en arboriculture dans toute la France à partir du 1er avril, selon Serge Zaka, agro-climatologue chez ITK (société de développement d’outils numériques d’aide à la décision). Dans une série de tweets postés ces derniers jours, Serge Zaka alerte sur «une importante descente d’air froid (…) prévue le 31 mars» et «des gelées généralisées dès le 1er avril», selon plusieurs modélisations météo. Le scénario le plus pessimiste, basé sur le modèle américain (GFS), prévoit «un froid polaire plus sec». L’autre scénario, basé sur le modèle européen (ECMWF), prévoit «un froid plus maritime». Mais des pertes «conséquentes» sont prévues dans les deux cas. «Les dégâts sont acquis. Il reste à confirmer l’étendue géographique, la puissance du gel et sa durée» détaille Serge Zaka, tout en appelant le monde agricole à se préparer à cet épisode car «mieux vaut prévenir que guérir». À l’échelle nationale, les espèces les plus exposées sont les abricots, prunes et kiwis. Les pommiers, cerisiers et la vigne semblent «plus protégées» car ces espèces «n’ont pas débourré sur une grande partie du territoire», détaille l’agro-climatologue. Selon lui, l’épisode de gel devrait durer au moins jusqu’au 4 avril.

Eva DZ

Le dispositif d’aide complémentaire aux agriculteurs disposant d’une assurance climatique, qui ont été victimes du gel d’avril 2021, est ouvert depuis le 25 mars, a annoncé le ministère de l’agriculture le même jour par voie de communiqué. Les exploitants ont jusqu’au 6 mai à 14h pour déposer leur demande sur le site de FranceAgriMer. Le dispositif est doté «d’une enveloppe de 63 millions d’euros». Comme annoncé par décret le 16 mars, le complément d’indemnisation pourra atteindre jusqu’à 2,5 points de capital assuré pour le raisin de cuve et de table, la betterave à sucre, le colza, le houblon, le lin et les semences de ces cultures. Il pourra atteindre jusqu’à 10 points de capital assuré pour les productions arboricoles et les petits fruits.

Eva DZ

Le CGAAER (ministère de l’agriculture) a publié le 21 mars un rapport sur l’adaptation de l’élevage des ruminants et des systèmes fourragers au changement climatique. Partant du constat que les productions bovines, ovines et caprines «sont affectées par des aléas météorologiques d’ampleur et de plus en plus fréquents», il formule plusieurs recommandations. Tout d’abord, de nommer un coordonnateur en charge de ce dossier et d’envisager la suppression ou «l’atténuation» de freins réglementaires à l’adaptation. Le CGAAER propose de faciliter l’accès à une prestation de conseil stratégique climatique, en élaborant un diagnostic «entièrement pris en charge», et aussi d’assurer des aides «avec des taux d’intervention élevés et le cas échéant non plafonnés» pour «la couverture du risque économique, des pertes de revenu et des investissements liés à l’engagement dans une transition agro-climatique». Les experts préconisent également de cibler les jeunes, plus enclins à s’engager dans une transition de leurs pratiques et de «lancer un projet de structuration d’une offre de services environnementaux, incluant des systèmes fourragers vertueux» pour encourager le développement des PSE (paiements pour services environnementaux).

Eva DZ

Dans le cadre du plan de résilience face aux conséquences de la guerre en Ukraine, le gouvernement et BPI France ont ouvert, le 21 mars, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) visant à «réduire la dépendance de l’industrie française et autres secteurs productifs aux importations d’intrants». Sont notamment visés les intrants agroalimentaires (tournesol, engrais) en provenance d’Ukraine, de Russie ou de Biélorussie. Cet AMI, dont l’enveloppe n’est pas précisée, est ouvert «jusqu’au 30 janvier 2024», d’après un communiqué diffusé le 25 mars par le ministère de l’économie. L’exécutif souhaite soutenir les «meilleurs projets d’investissements d’envergure», autrement dit ceux qui permettent de réduire de cinq points le taux de dépendance en intrants (ratio «volume sécurisé par le projet / volume consommé par les unités de production des filières stratégiques cibles sur le territoire national). Les projets visés portent sur la création ou la modernisation d’unités de production, la réduction de la consommation d’intrants ou le développement de «produits de substitution» et de «procédés technologiques innovants». Les aides seront versées sous forme de «subventions et/ou d’avances remboursables». Sont éligibles les dépenses de R&D et les investissements industriels ou visant à «augmenter le niveau de protection de l’environnement», avec des taux de 15 à 60% selon la taille de l’entreprise.

Eva DZ

L’intérêt des éleveurs pour les séchoirs de foin en grange est en «sensible hausse» dans l’Ouest de la France, observe l’association Segrafo, qui promeut ces installations en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. «L’activité de conseil pour la mise en place de séchoirs reste soutenue», indique-t-elle à Agra Presse. Créée en 2000, l’association a contribué à l’installation de 255 séchoirs. «Une fois le pâturage optimisé grâce au séchoir, la réalisation de stocks de foin de qualité permet d’atteindre l’autonomie protéique et fourragère, explique un animateur. Ainsi les fermes équipées de séchoir sont beaucoup moins sensibles à l’augmentation du prix des matières premières.»

Autre intérêt: les séchoirs fonctionnent à l’énergie solaire le jour, et principalement grâce à des pompes à chaleur la nuit. Contrairement aux séchoirs à maïs, les producteurs ne sont pas directement exposés à la flambée du prix du gaz pour les faire fonctionner. La forte augmentation des prix des matériaux a cependant freiné certains investissements. Sous l’effet du réchauffement climatique qui favorise la pousse d’herbe dans la région – les premières fauches ont eu lieu cette semaine dans l’Ouest –, de plus en plus d’éleveurs pourraient être tentés d’investir.

Didier Bouville

Pour «encadrer» la réouverture des contrats sur les produits alimentaires, le gouvernement élabore une charte d’engagement avec les parties prenantes, a indiqué le ministère de l’Agriculture à la presse le 24 mars. Elle comprend trois «grands principes»: «la prise en compte du contexte et la réouverture des discussions» sur les tarifs et la périodicité des clauses de révision automatique; «un moratoire sur les pénalités logistiques» lorsque les difficultés rencontrées par les entreprises sont liées à la guerre en Ukraine; et «la nécessité de transparence» pour justifier des demandes de hausses de tarif ou des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.

Le ministère précise que «les perturbations liées à la grippe aviaire sont incluses dans la charte», rappelant que la filière volailles est affectée à la fois par l’inflation, mais aussi par l’épizootie. Les parties prenantes des renégociations se sont réunies une nouvelle fois autour des ministres concernés, le 24 mars, pour suivre l’avancée des discussions. Une semaine après l’annonce du Plan de résilience et de la réouverture des contrats, 10% des grandes marques nationales ont envoyé leurs demandes aux distributeurs, a précisé l’Ilec (Institut de liaison des entreprises de consommation) aux participants.

Didier Bouville

Lors de la présentation du Plan de résilience le 16 mars, le ministre de l’Agriculture avait annoncé que l’enveloppe dédiée à la prise en charge des cotisations sociales sera abondée de 60 millions d’euros (M€) en 2022. À cette somme s’ajouteront encore 90 M€, a-t-on appris auprès du cabinet de Julien Denormandie. Ces mesures d’exonération ont pour vocation d’être la «voiture balai» des mesures dédiées à la prise en charge des carburants, a expliqué la présidente de la FNSEA Christiane Lambert en conférence de presse le 23 mars.

En effet, l’aide transversale dédiée aux entreprises fortement consommatrices de gaz et d’électricité sera réservée à celles qui sont déficitaires en 2022 et dont les dépenses liées à ces deux énergies dépassent 3% de leur chiffre d’affaires. «La moitié du surplus» de leurs charges pourra être pris en charge «dans la limite de leurs pertes», avait expliqué le ministre. Selon la présidente de la FNSEA, un nouvel acompte pourrait aussi être annoncé au titre du remboursement de la TICPE 2022. Le 16 mars, le ministre avait annoncé que les agriculteurs bénéficieront d’un remboursement anticipé de la TICPE 2021 (attendu habituellement en juin), et sur demande d’un acompte de 25% du remboursement de la TICPE 2022, à partir du 1er mai.

Didier Bouville

Dans un règlement qui sera publié le 23 mars – en même temps que toute une série de mesures pour aider le secteur agricole à faire face aux conséquences de l’invasion russe en Ukraine (aides d’urgences, aides au stockage privé de viande porcine, déblocage des fonds de la réserve de crise…) – la Commission européenne précise les détails de sa mesure visant à autoriser l’utilisation des jachères pour la production de fourrage notamment. Le dispositif n’est pas, comme initialement envisagé, limité à la production de protéagineux.

Le texte indique qu’afin «de permettre aux agriculteurs d’utiliser autant que possible leurs superficies disponibles pour la production de denrées alimentaires et d’alimentation animale, il convient d’autoriser les États membres à déroger aux conditions relatives au paiement pour le verdissement, y compris l’utilisation de produits phytopharmaceutiques, pour l’année de demande 2022, en ce qui concerne les terres en jachère» qu’elles relèvent de la diversification des cultures ou des surfaces d’intérêt écologique. Ces dérogations seront limitées à l’année de demande 2022 et devront remédier à l’incidence du conflit en Ukraine sur l’offre et la demande de produits agricoles.

Didier Bouville

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