La FNSEA a assorti son vote favorable au décret sur la réévaluation des pertes indicielles de plusieurs conditions sur lesquelles elle attend «des réponses», a indiqué le syndicat majoritaire en début de matinée le 15 février. A l’issue du vote électronique en Codar la veille au soir, la FNSEA était déçue que le «réseau représentatif» d’observation de la pousse de l’herbe, mobilisé en cas de recours, ne fasse pas explicitement référence «au réseau de fermes suivies dans le cadre de l’Observatoire National de la Pousse de l’Herbe, encadré par l’Institut de l’élevage (Idele)». Sur ce point le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a répondu, dans un communiqué en milieu de matinée, qu’il veut «un réseau de terrain robuste incluant à terme plus d’une centaine de fermes témoins». Et, que la création de ce réseau s’inspirera du «protocole mis en place par l’Idele entre 2016 et 2019». Une déclaration qui «rassure» la FNSEA, qui demande encore «quelques explications de texte» notamment sur les modalités de saisine du fournisseur d’indices ou du comité des indices. De leur côté, trois associations spécialisées (AS) d’éleveurs de la FNSEA (FNB, FNO, Fnec) ont appelé le gouvernement à «revoir sa copie», dans un communiqué en fin d’après-midi. Elles estiment qu’en l’état, le décret n’apporte pas «la garantie que les pertes qu’ils subiront à l’avenir seront correctement évaluées».
Didier Bouville