«En nous battant, nous avons réussi à ramener beaucoup de discussions à l’échelle régionale», se félicite Thierry Coué, vice-président de la FNSEA en charge du dossier nitrates après la publication du septième programme national d’actions nitrates au Journal officiel (JO) le 9 février. Parmi les principales victoires syndicales, détaille-t-il, figurent la souplesse accordée sur une fourchette de taux d’argile pour déroger à la couverture des sols, ou encore la flexibilité agrométéorologique permettant d’avancer la date de fin d’interdiction d’épandage. Autant de dispositifs sur lesquels le syndicat majoritaire reste «vigilant» afin qu’ils puissent bien être activés dans chaque région. «Le sujet le plus dur reste celui des zones d’actions renforcées», regrette Thierry Coué, alors que l’arrêté soumis à consultation mais non-publié au JO prévoit d’abaisser le taux de nitrates de 50 à 40 mg/L pour définir ces zones. Eaux et Rivières de Bretagne dénonce de son côté une «régression par rapport au précédent plan d’action». «La complexité du texte est avant tout liée aux réticences de la profession, face à laquelle l’État a cédé sur tous les points», regrette Estelle Le Guern, chargé de mission agriculture. L’association prévoit «d’étudier la légalité du texte», en vue d’un éventuel recours juridique.
Eva DZ