Dans un communiqué du 2 septembre, le syndicat des fabricants de produits laitiers frais (Syndifrais) alerte sur la disponibilité des produits et de possibles arbitrages face à l’inflation des coûts de production. «Les industriels vont devoir arbitrer au sein de leurs gammes car certaines sont aujourd’hui en marges négatives», indique Syndifrais. Il estime les besoins de revalorisation des industriels entre 20 % et 24% pour l’année 2022, «sans parler des besoins de revalorisation de 2023 estimés entre 15% et 20% à ce stade». Le syndicat appelle les clients à accepter les hausses demandées par les fournisseurs et à accélérer «les délais d’application des tarifs négociés». Il met en avant la forte augmentation des prix des matières premières agricoles et industrielles. Le lait, ingrédient principal des fabrications, a, par exemple, augmenté de 24,5% en un an, selon les dernières données du Cniel (interprofession). «Si la loi Egalim impose aux distributeurs de prendre en considération les hausses de coût de production de lait, ils le font dans des délais très longs, souligne Syndifrais. Entre l’augmentation du prix du lait payé au producteur et l’évolution des prix payés par les distributeurs, il peut s’écouler 4 à 6 mois, grevant très lourdement les trésoreries des entreprises».
Eva DZ