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En compagnie des ministres Pierre Moscovici (Économie et finances), Michel Sapin (Travail) et Stéphane Le Foll (Agriculture), le président de la République se rendra, ce 3 mai, dans le Doubs (Franche-Comté), pour une visite sur le thème de l’emploi en territoire rural, a annoncé, la veille, l’Élysée. Le chef de l’État a prévu de se déplacer dans le village d’Avoudrey pour visiter une charcuterie et une maroquinerie, puis dans la commune de Mamirolle, à l’École nationale d’industrie laitière. Il devrait prendre la parole, en fin d’après-midi, à l’occasion de la signature de la « charte sur l’insertion des acteurs du territoire », entre le ministre de l’Agriculture et le président de la FNSEA, Xavier Beulin. Le président des Jeunes agriculteurs, François Thabuis, sera lui aussi présent. Outre la Pac, il a indiqué vouloir aborder avec le chef de l’État la question du contrat de génération.

Didier Bouville

Campagne de pousse d’herbe : un début difficile

«La production de ce début de printemps démarre doucement. Elle est déficitaire pour plus des deux tiers du pays», lit-on dans une étude Agreste diffusée le 30 avril sur les prairies permanentes. Pour le seul mois d’Avril, les régions du Nord-Est sont particulièrement touchées avec une production cumulée des prairies permanentes estimée à moins de 60 % de la production de référence à la même période. En Normandie, les résultats sont aussi déficitaires, avec des indices inférieurs à 70 %. La raison principale est la faiblesse des températures, notamment en février et mars. Ainsi, en avril, seules 24 % des régions fourragères ont un début de saison de pousse de l’herbe excédentaire par rapport à l’année dernière. C’est le cas dans le Sud du pays : Midi-Pyrénées, Aquitaine, Sud de la Provence et Poitou-Charentes. Néanmoins, le contraste devrait se gommer dans les semaines à venir. Selon l’étude d’Agreste, les bonnes conditions climatiques attendues permettront «un rattrapage de production».

Didier Bouville

Recul de la collecte laitière de 4 % 

En février 2013, la collecte de lait a baissé de 4 % par rapport à la même période en 2012. Cette baisse est plus marquée pour les régions Aquitaine, Bourgogne et Midi-Pyrénées. Et les prévisions ne sont pas réjouissantes, FranceAgrimer prévoit un recul encore plus important de la collecte pour le mois de mars 2013 à cause de l’augmentation des prix des aliments concentrés et du faible niveau du prix du lait. De plus, les conditions climatiques défavorables du mois de mars ont entraîné la perturbation du ramassage du lait dans les régions du Nord-ouest de la France et des retards dans la pousse d’herbe. Cette réduction des disponibilités laitières pénalise fortement l’ensemble des fabrications de produits laitiers. Les fabrications de l’ensemble des fromages (hors fondus) reculent de plus de 4 %, malgré des exportations soutenues (+ 1,7 %). Celles de yaourts et desserts lactés frais reculent de 5,5 % (- 4,2 % à l’export) et celles de laits conditionnés baissent de 2,7 % (- 11 % à l’export). Seules les fabrications de fromages à pâte pressée non cuite progressent (+2,6%) avec des exportations en hausse de près de 10 % par rapport à février 2012.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture, a rappelé, au Conseil national de la montagne le 29 avril, à Paris, que les pouvoirs publics restent mobilisés pour approcher le taux de couplage des aides à 15 %, dans le cadre de la finalisation des discussions sur la future PAC. Pour le moment, les pouvoirs publics ont pu négocier jusqu’à 12 %. Par ailleurs, le ministre a déclaré que l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) sera « renforcée ». Concernant le soutien à l’herbe, la forme devrait être « revue » et en zone de montagne, il sera fusionné avec l’ICHN, selon le ministère de l’Agriculture.

Didier Bouville

Les éleveurs d’ovins posent la question de la pluriactivité

« Une simple stratégie patrimoniale ne suffit plus pour convaincre un banquier », a déclaré Valérie Élisséef, directeur de la Société des agriculteurs de France (SAF), à l’Assemblée générale de la Fédération nationale ovine (FNO), le 26 avril à Biarritz. La question de l’installation en élevage d’ovins a soulevé de nombreuses interventions. Une idée commune semblait toutefois émerger : l’éleveur d’ovins de demain doit avoir plusieurs cordes à son arc. C’est le cas de Philippe Lacube, éleveur d’ovins, qui a diversifié des activités de tourisme et de restauration autour de son métier principal. « Mettre un euro dans une démarche de communication, c’est aussi important que de mettre un euro dans une machine agricole », a-t-il soutenu. Son exemple a été repris par Jean-Guillaume Bretenoux, conseiller technique chargé des filières animales et agroalimentaires au cabinet de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture : « Il nous faut identifier et diffuser des initiatives prises localement et qui fonctionnent ». C’est le cœur de la politique « Produire autrement » chère à Stéphane Le Foll. Un programme que Xavier Beulin, président de la FNSEA, a commenté à Biarritz : « Produire autrement, oui. Mais pas pour ne faire plaisir qu’aux écolos. Il faut produire plus et mieux ».

Didier Bouville

PAC : l’obligation de maintien des prairies inchangée en 2013, rassure le ministère

Un courrier de Stéphane Le Foll vise à rassurer les agriculteurs sur le retournement des prairies au regard des questions de conditionnalité des aides Pac. « Les règles qui s’appliquent pour 2013 ne changent pas », écrit le ministre de l’Agriculture dans un courrier du 24 avril envoyé à l’ensemble des présidents d’organisations de producteurs (OP). « La nouvelle réforme de la Pac encore en discussion à Bruxelles n’entrera en application pour le volet des aides directes qu’en 2015. » Pour cette année, l’obligation de maintien des surfaces en prairies se rapporte à la référence déterminée en 2010, précise encore le courrier.

Didier Bouville

Recharge des nappes d’eau : un bilan rassurant à la fin mars

La recharge des nappes d’eau souterraine est plutôt satisfaisante, à la fin mars, selon le bilan mensuel du BRGM publié le 24 avril. En effet, 90 % de réservoirs atteignent un niveau équivalent ou supérieur à leur normale. Un bilan plutôt rassurant, en cette période de l’année qui marque généralement la fin de leur recharge hivernale. C’est donc une situation « favorable pour envisager de manière sereine les situations futures », estime le BRGM. Ce qui ne dispense pas de « rester vigilant dans les prochains mois sur la gestion de l’eau dans tout le territoire », a estimé Nathalie Dörfliger, directrice de la direction eau environnement et écotechnologies du BRGM. 39 % des aquifère ont vu leur niveau augmenter au cours du mois de mars, 28 % affichent désormais la stabilité et 33 % ont entamé une baisse, habituelle à cette époque de l’année. On est donc bien loin de la situation critique d’avril 2012.

Didier Bouville

Des tests surprises pour la viande de cheval ? 

Il y a quelques semaines, le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé européen avait révélé que 4,6 % d’ADN de cheval était présent dans les produits étiquetés comme bœuf. Suite à ces résultats, la Commission a fait part aux experts des Etats membres d’un projet de recommandation visant à poursuivre les inspections sur le terrain, passant notamment par plusieurs formes de tests ADN supplémentaires. Une des options envisagées par la Commission serait de mettre en place des inspections « surprises », afin de réduire au mieux les risques de fraudes. Ces nouveaux tests viseraient à détecter dans certains types de denrées alimentaires la présence d’ADN d’espèces animales autres que celles étiquetées sur le produit fini. Pour le moment, aucune décision n’a été adoptée par les experts des Etats membres. La question du financement de ces tests supplémentaires semble poser quelques problèmes. La Commission souhaite qu’une décision puisse être prise dans les  prochaines semaines.

Didier Bouville

Protection de l’origine : l’Inao met en place des référents juridiques

« Afin de renforcer la protection juridique nationale et internationale, un réseau de référents juridiques dans les unités territoriales de l’Inao est en cours de constitution » précise l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) dans un communiqué. Le projet de modernisation de l’Inao initié en décembre dernier avance. Ces référents, présents dans chaque unité de gestion territoriale, « apporteront l’appui juridique nécessaire à l’instruction des dossiers et seront les interlocuteurs des organismes de défense et de gestion (ODG) et des administrations territoriales en matière de protection » poursuit l’Institut. Son projet prévoit également une simplification des procédures en matière d’instruction des dossiers et des contrôles, en association avec les professionnels. Dans l’immédiat, l’Inao entend prendre toute sa place dans le débat sur la future loi de modernisation agricole. Aussi propose-t-il de consolider les outils techniques, juridiques et matériels susceptibles de renforcer les signes officiels de qualité ainsi que le rôle des acteurs des signes officiels dans la protection du foncier agricole.

Didier Bouville

Aides destinées à l’élevage : les formulaires sont disponibles

« Les éleveurs souhaitant bénéficier des aides exceptionnelles à l’élevage en 2013 doivent déposer une demande auprès de la Direction Départementale des Territoires de leur département avant le 15 mai 2013 », indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué daté du 18 avril. Les formulaires de demande sont disponibles sur le site Telepac. Le 21 mars dernier, Stéphane Le Foll avait annoncé la mise à disposition de 48 millions d’euros pour soutenir l’élevage. Les aides ciblent particulièrement les éleveurs installés depuis moins de cinq ans. Pour rappel, 20 millions d’euros sont alloués à la filière laitière, 12 millions d’euros à la filière vaches allaitantes et 8 millions d’euros à la filière engraissement de jeunes bovins.

Didier Bouville