Fil info

Groupama a décidé de reporter au 10 ou au 15 juin selon les cultures les dates de semis pour les cultures de maïs, de sorgho et de tournesol qui n’ont pu être semées en raison des conditions climatiques particulièrement défavorables. De façon plus précise, le report a été fixé au 1er juin pour le tournesol, sans condition, au 10 juin à hauteur de 90 % du rendement assuré pour le tournesol de consommation et à hauteur 85 % du rendement assuré pour le tournesol semences (10 juin également). Pour le sorgho, les dates retenues sont le 5 juin sans condition et 15 juin à hauteur de 90 % du rendement assuré. Enfin pour le maïs de consommation grain, le report a été fixé au 5 juin sans condition et au 15 juin pour 90 % du rendement assuré. Pour le maïs semences, les dates sont les suivantes : 5 juin sans condition et 15 juin avec baisse de rendement comprise entre 80 % et 95 % selon l’indice de référence. Groupama estime à 8 600 hectares qui pourraient être concernées par cet ajustement contractuel essentiellement dans le nord est de la France et l’extrême sud ouest (sud de l’Aquitaine et Sud-est de Midi-Pyrénées).

Didier Bouville

Étiquetage : B. Hamon accuse Bruxelles de suivre les lobbies de la viande

« On va durcir le ton (…), je suis très, très fâché », a déclaré récemment Benoît Hamon, ministre français de la Consommation, lors d’un déplacement à Londres. La France porte à Bruxelles l’idée d’étiqueter l’origine des viandes utilisées dans les plats cuisinés, relancée par le récent scandale de la viande de cheval. Pour Benoît Hamon, la Commission européenne (CE) se retranche derrière les positions de certains pays qui sont les positions des lobbies de la viande. « Je trouve que la CE a perdu une occasion très concrète de montrer en quoi l’UE pouvait protéger les consommateurs (…) Je trouve ça regrettable, nous le lui dirons, nous le dirons publiquement », affirme le ministre. Dans cette affaire, la CE s’est seulement engagée à rendre un rapport sur l’étiquetage pour la fin de l’été ou le début de l’automne.

Didier Bouville

Lait : une issue positive se dessine pour la médiation

Près d’un mois et demi après les préconisations du médiateur des relations commerciales pour une augmentation du prix du lait payé au producteur, les choses semblent se mettre en place. « Globalement, les distributeurs jouent le jeu, mais essayent de ne faire que la médiation et rien que la médiation », explique André Bonnard, trésorier de la fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). « 80 % des industriels sont d’accord », ajoute-t-il, précisant que les 20 % restant avaient des « raisons objectives », comme des difficultés économiques, de ne pas appliquer la médiation. Du côté des coopératives laitières, Christelle Josse, directrice de leur fédération nationale (FNCL), explique qu’« on ne veut pas remettre en cause la hausse du prix du lait, mais on veut que ce soit durable : on demande que le revenu des producteurs soit assuré sur l’année, or les engagements des distributeurs ne garantissent rien sur le long terme ». Un point avec lequel André Bonnard est d’accord : il craint que les prochaines négociations soient difficiles avec les distributeurs, alors que le prix du lait devrait fortement augmenter durant l’année.

Didier Bouville

Coopératives : les JA veulent limiter l’âge d’éligibilité des présidents à 60 ans

Débat long et houleux ce 5 juin, au Congrès des Jeunes agriculteurs, à Metz. Si tous s’accordent à vouloir « dépoussiérer le bateau » de la coopération, dixit le président du syndicat, François Thabuis, les paramètres de rénovation ont eu du mal à trouver consensus. Premier achoppement : l’âge du capitaine. La majorité des 650 jeunes agriculteurs présents ont voté une limite d’âge d’éligibilité des administrateurs, dont le président, à 60 ans. Ces administrateurs devront par ailleurs être en activité durant leur mandat. Autre point arrêté : la durée maximale du mandat de l’administrateur, à chaque niveau de responsabilité (administrateur, membre du bureau et président), est fixée à 10 ans. La centrale agricole veut aussi limiter le cumul des responsabilités : un même agriculteur ne pourrait plus être simultanément président de plus de deux organisations agricoles, peu importe l’échelon. C’est l’un des volets qui a été le plus discuté. Nombreux ont en effet rappelé, en vain, leur attachement à leurs multiples casquettes !

Didier Bouville

CVO : satisfaction du ministre

Stéphane Le Foll « salue » la décision du 30 mai dernier de la Cour de justice européenne sur les cotisations volontaires obligatoires (CVO). Son jugement met un terme à une longue polémique sur la nature des CVO et « conforte » le système interprofessionnel agricole, estime le ministre. En effet, la Cour de justice européenne considère que les CVO ne sont pas des ressources d’Etat et que les décisions relatives à l’utilisation de ces ressources ne sont pas imputables à l’Etat. Il en résulte que « les accords qui les créent n’ont pas à être notifiés à la Commission européenne préalablement à leur extension » indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Didier Bouville

Pac : Orama réclame un plancher pour les paiements par hectare

Le président d’Orama, Philippe Pinta, s’est entretenu le 3 juin avec Stéphane Le Foll sur la réforme de la Pac. L’occasion d’aborder les enjeux pour les céréaliers, dans la phase finale des négociations, nous a rapporté l’un des représentants d’Orama à la sortie de l’échange. L’union des grandes cultures qui souhaite que la réforme participe à « une véritable politique européenne » veut aussi éviter toute distorsion de concurrence entre céréaliers de l’UE, au détriment de la France : Philippe Pinta a ainsi insisté auprès de Stéphane Le Foll pour qu’il défende « un encadrement global des marges de manœuvre laissées aux États membres sur des mesures de politique sectorielle ». Il souhaite qu’un plancher pour les paiements par hectare soit fixé au niveau de l’UE. L’idée est d’éviter une baisse importante des aides du 1er pilier, notamment en France pour les zones de grandes cultures à faible potentiel. Selon ses calculs, les scopeurs français pourraient voir leurs paiements/ha chuter à 182 euros en moyenne dans la nouvelle Pac, contre 293 aujourd’hui. Outre-Rhin, ils resteraient autour de 300 euros/ha.

Didier Bouville

Lait de chèvre : le médiateur propose de relever le prix de 60 euros/1000 litres 

Suite à la médiation sur le prix d’achat du lait de vache à la mi-mai, le médiateur des relations commerciales a préconisé un dispositif similaire pour le lait de chèvre. Dans ce cadre, il recommande une hausse technique du prix du lait payé au producteur de 60 euros par mille litres par rapport aux conditions d’achat actuelles propres à chaque industriel. Cette mesure s’appliquerait au plus tard avant le 1er juillet 2013 et jusqu’au 28 février 2014.  «  Cette hausse a vocation d’être intégrée dans le prix du lait retenu comme base de départ des négociations commerciales 2014 », indique le communiqué du ministère de l’Agriculture du 31 mai. D’autre part, le médiateur invite les parties prenantes à mettre en œuvre « sans tarder » cette hausse pour les produits transformés.

Didier Bouville

Après le lait : le médiateur mobilisé pour la filière porcine

« Face aux difficultés de la filière porcine, il faut que tous les acteurs soient responsables et solidaires pour trouver de nouveaux équilibres dans le cadre de leurs relations commerciales. J’ai demandé au médiateur d’aider les parties à avancer en ce sens », a déclaré, le 30 mai, Stéphane Le Foll. La mission du médiateur est de consulter les principaux intervenants de l’ensemble de la filière pour recueillir notamment leurs propositions d’amélioration de leurs conditions d’achat. La mobilisation d’un médiateur vient dans un contexte de forte baisse du prix payé aux producteurs de porc depuis le début de l’année.

Didier Bouville

Commerce extérieur : Bercy lance une offre d’accompagnement des entreprises

Bercy a lancé le 22 mai « Bpifrance export », une offre de financement et d’accompagnement des entreprises à l’export. Ce label propose aux entreprises exportatrices un accompagnement à l’international « personnalisé et dans la durée » : 40 conseillers Ubifrance seront présents dans les directions régionales Bpifrance d’ici la fin 2013. Il propose aussi une offre de financement simplifiée, avec notamment une simplification des procédures de demandes de soutien des entreprises et la création d’un « prêt développement export » pour financer le besoin en fonds de renouvellement, amélioration des procédures de préfinancements, de caution, et de change.

Didier Bouville

Les JA s’attaquent à la coopération. « C’est mieux que le privé ! ont lancé le 22 mai les représentants de la centrale syndicale, réunis à Paris. Ils présenteront les 4,5 et 6 juin lors de leur Congrès national, à Metz, leurs propositions, réunies dans leur dernier rapport d’orientation. Parmi les pistes envisagées pour davantage impliquer les jeunes aux prises de décision des coopératives : la révision de la limite d’âge des responsables et du renouvellement de leur mandat. Plus ambitieux : les JA pourraient défendre pour le jeune éleveur laitier qui s’installe, le libre choix de son collecteur en cas de reprise d’une exploitation. Ils veulent aussi inciter à la création de nouvelles formes de coopération, multipartenariales, y compris avec des acteurs non agricoles. « Nous devons apprendre à travailler ensemble » a indiqué François Thabuis, soulignant la bonne implantation des coopératives sur tout le territoire.

 

Didier Bouville