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Dans un communiqué du 30 août, la FNPL (producteurs de lait, FNSEA) salue les prises de positions des distributeurs Intermarché et Système U vis-à-vis des demandes de hausses des transformateurs laitiers. Intermarché a annoncé, dans un communiqué du 24 août, avoir signé des accords avec tous les transformateurs «à l’exception d’un seul d’entre eux». Le distributeur assure avoir accepté toutes les hausses demandées au titre de la matière première agricole (MPA) et une partie pour les matières premières industrielles. La FNPL salue également les propos tenus par le PDG de Système U sur BFMTV qui affirmait que «le lait UHT ½ écrémé à moins d’un euro le litre à terme ce n’est pas tenable». Le syndicat appelle les autres distributeurs «à suivre cet exemple». Il attend désormais des industriels que les hausses répercutées sur la distribution reviennent aux producteurs. Dans un communiqué du même jour, la FNIL (industriels «privés») met en avant l’augmentation du prix du lait payé aux producteurs (24,5% sur un an). «Si les industriels laitiers ont pris sur leurs propres marges au cours des derniers mois pour continuer à assurer la rémunération des producteurs, cette situation n’est plus tenable», assure-t-elle, exhortant la distribution de répercuter immédiatement l’inflation des coûts.

Didier Bouville

La Commission européenne a adopté le 31 août les nouvelles règles visant à simplifier, et donc à accélérer, la procédure d’autorisation des micro-organismes (bactéries, champignons, virus…) utilisés comme produits phytosanitaires. Alors que la Commission européenne, dans le cadre de la stratégie De la ferme à la table, a fixé un objectif de réduction de 50 % de l’usage et des risques liés aux pesticides dans l’UE d’ici 2030, ces nouvelles règles devraient offrir aux agriculteurs de l’UE des options supplémentaires pour remplacer les produits phytopharmaceutiques chimiques par des alternatives plus durables, promet Bruxelles. «Nous avons déjà approuvé 20 alternatives à faible risque depuis le début de notre mandat», précise la Commissaire européenne à la santé Stella Kyriakides. La Commission européenne avait présenté ces dispositions au mois de février. Elles ont depuis été validées par les États membres et le Parlement européen et s’appliqueront à partir de novembre 2022.

Didier Bouville

La production d’aliments composés pour animaux a baissé de 5,7% sur le premier semestre 2022 (par rapport au premier semestre 2021), soit 550 000 tonnes de moins, l’équivalent de quinze usines, ont alerté les fabricants du Snia, lors d’une conférence de presse le 31 août. «Des chiffres inédits», selon le vice-président du Snia, Ludovic Michel. Dans le détail, les baisses sont de 4% en ruminants, 4,3% en porc et 8,2% en volaille (voir le communiqué). Ce recul est à mettre sur le compte du manque du «d’attractivité et de rentabilité» pour les deux premières productions, a résumé le directeur du Snia Stéphane Radet. Le syndicat demande des mesures d’urgence pour enrayer la décapitalisation, notamment du cheptel ruminant que la sécheresse pourrait faire perdurer ou accélérer. En volaille, l’érosion provient de l’influenza aviaire et des importations croissantes, qui font espérer un rebond à moyen terme. Toutes filières confondues, la baisse atteint même 10% en agriculture biologique, en raison des changements alimentaires liés à la crise covid et l’inflation. À ce sujet, le Snia attire l’attention sur le fait que certains États membres – mais pas la France – ont demandé des dérogations à l’obligation faite par le nouveau Réglement européen depuis fin 2021 d’avoir 100% d’aliments bio dans les élevages certifiés. Les fabricants craignent une distorsion de concurrence.

Didier Bouville

Au 20 août, la production cumulée des prairies permanentes est inférieure de 31% à la normale (période de référence 1989-2018), d’après la dernière note de conjoncture d’Agreste, publiée le 30 août. «C’est, à cette période, le rendement le plus faible depuis 2003», souligne le service du ministère de l’Agriculture. Les régions fourragères situées aux extrémités nord et sud-est du pays sont les plus touchées. Ce sont celles qui connaissent le déficit hydrique le plus important depuis le début de l’année. «En cumulé, la pousse de l’herbe atteint 40 % du niveau normalement atteint en cette période de l’année en Paca et est proche de 60 % en Occitanie, dans les Hauts-de-France et le Grand-Est», commentent les auteurs de la note. Dans les autres régions, elle varie entre 66 et 78 %». Le déficit de pousse dans les prairies est la «conséquence directe» des fortes chaleurs et de la sécheresse qui sévissent depuis la fin juin.

Didier Bouville

A l’issue de la deuxième conférence des filières qui s’est tenue le 30 août sur la réforme de la gestion des risques climatiques, un «point de divergence» fondamental subsistait encore entre le ministère de l’Agriculture et ce que défend bec et ongles la FNSEA, a confié le vice-président du syndicat majoritaire Joël Limouzin. Sans surprise, la DGPE (ministère de l’Agriculture) part du principe que le coût global de la réforme ne doit pas dépasser les 600 millions d’euros (M€) annuels, comme annoncé par Emmanuel Macron en septembre 2021. Dans ce cadre, elle propose différents scénarios en bougeant les curseurs (seuils et taux de l’assurance et de la solidarité nationale). De son côté, la FNSEA estime qu’il manque 150 M€ pour créer les conditions favorables à un «choc assurantiel». Pour convaincre les agriculteurs de la nécessité d’assurer leurs récoltes contre les aléas climatiques, la FNSEA exige l’abaissement du seuil de déclenchement de l’assurance à 20% pour toutes les filières, «par souci d’équité» a souligné M. Limouzin. Elle revendique le déclenchement de la solidarité nationale dès 30 ou 50% de pertes selon les filières, ce qui semble «acté», et un taux d’indemnisation publique à hauteur de 90% des pertes catastrophiques pour les assurés et de 45% pour les non-assurés.

Didier Bouville

La production française de maïs s’annonce au plus bas sur plus de vingt ans, a indiqué le 30 août la société de conseil Agritel, pointant les effets de la sécheresse et de fortes températures. Agritel prévoit une récolte à 10,8 Mt, contre 12,7 Mt estimé au 1er août par le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste). «L’ensemble des zones» de production décrochent en rendement, a précisé en conférence de presse l’analyste en chef Nathan Cordier, le maïs irrigué ayant subi des chaleurs excessives en période de floraison. Agritel table sur une moyenne nationale de 78 q/ha, au plus bas depuis la sécheresse de 2003. S’ajoute une baisse des surfaces, à 1,46 Mha (contre 1,55 Mha l’an dernier) d’après Agreste, le maïs étant « de plus en plus délaissé par les producteurs » à cause d’aléas climatiques récurrents, de problèmes d’irrigation et de coûts de production en hausse, selon Nathan Cordier. Concernant le tournesol, Agritel estime la récolte à 1,75 Mt (contre 1,92 Mt prévu au 1er août par Agreste), avec un rendement compris entre 20 et 21 q/ha (à comparer aux 27,4 q/ha de l’an dernier). Cette chute est atténuée par une forte hausse des surfaces, d’environ 140 000 ha sur un an.

Didier Bouville

Réagissant à l’annulation par le Conseil d’Etat du décret interdisant les dénominations animales pour les produits contenant des protéines végétales, les groupements d’éleveurs de porcs bretons (UGPVB) s’en prennent vertement, dans un communiqué paru le 26 août, à la plus haute juridiction administrative. «Une telle décision témoigne-t-elle de la perméabilité de la plus haute institution française aux thèses véganes», s’interroge l’union de groupements. Dans son ordonnance du 27 juillet, le juge des référés du Conseil d’État reprochait au gouvernement une rédaction trop floue, créant de l’«insécurité juridique», et un calendrier trop serré, ne permettant pas aux entreprises de s’adapter. L’UGPVB s’en prend également à l’association Protéine France, à l’origine de la saisine, qu’elle soupçonne de mener «en toute discrétion, un combat contre l’élevage et les filières animales», et non «pour le renforcement de l’indépendance protéique de la France». Elle salue la prise de distance publique du groupe Avril, membre de l’association Protéines France, aux côtés de Vivescia, Limagrain, Axéréal, ou encore Nestlé et Herta. Dans un communiqué, le groupe Avril rappelait avoir voté contre cette démarche. Dans un communiqué du 28 juillet, la FNSEA et ses associations spécialisées (AS) animales avaient de leur côté dénoncé «une provocation supplémentaire et inacceptable pour les filières d’élevage».

Didier Bouville

La «grande majorité» des renégociations ouvertes avec la grande distribution ont abouti, a indiqué le p.d.-g. de la Fnil (industriels laitiers), François-Xavier Huard, lors d’un échange avec Agra Presse. Les hausses de tarifs sur les produits laitiers — entre 6 et 8% en moyenne — sont plus importantes que celles obtenues en mars, à la fin des négociations commerciales annuelles (autour +3,5-4%). Cependant les augmentations «péniblement obtenues» ne sont pas à la hauteur des attentes des industriels. «Pour couvrir les hausses de matières premières agricoles et industrielles, il faudrait être à 18%». D’autant que les coûts en élevage continuent d’augmenter. La sécheresse et le renchérissement du prix des fourrages pourrait conduire à de nouvelles renégociations en septembre dans les filières animales, signale le président de la Coopération agricole Dominique Chargé. En juillet, la FNPL (producteurs FNSEA) menaçait d’une action «de grande ampleur» et dénonçait le non-respect des formules de prix par certains industriels. «Nous n’attendons que ça de pouvoir donner de la visibilité aux producteurs. Si le prix du lait en France est déconnecté de la moyenne européenne, c’est parce qu’il est très dépendant des prix en grande distribution, beaucoup moins réactifs que chez nos voisins», assure François-Xavier Huard.

Didier Bouville

Face à une récolte de pomme de terre qui s’annonce comme «la plus mauvaise depuis 2000», l’UNPT (producteurs, FNSEA) «appelle à la réaction immédiate des acteurs économiques et des pouvoirs publics», a-t-elle déclaré le 26 août. Les rendements de la pomme de terre sont prévus en baisse d’«au moins 20 % par rapport à la moyenne des vingt dernières années», soit une perte de production de 1,5 Mt, d’après un communiqué. Cette «dégradation historique», liée à la chaleur et la sécheresse, pourrait même atteindre au minimum «-30 % pour les pommes de terre non-irriguées, avec des extrêmes déjà relevés à -50%». Les producteurs, «et particulièrement ceux livrant à l’industrie et aux féculeries», s’attendent à des pertes financières supérieures à 200 M€, indique l’UNPT. Le syndicat appelle à «la revalorisation des prix payés aux producteurs et une meilleure répartition de la valeur ajoutée notamment avec la grande distribution, à l’assouplissement contractuel des volumes engagés non livrés par les producteurs et à l’amorce rapide d’une réflexion sur la mise en place d’un dispositif d’aide d’Etat exceptionnel». Et de réclamer une réunion d’urgence avec le ministère de l’Agriculture.

Didier Bouville

Greenpeace France, le WWF France et la LPO seraient les trois ONG les plus influentes du pays, selon une étude «empirique» dévoilée par l’hebdomadaire L’Express et le cabinet Plead en août. «Cette influence diffuse, multiple, personne, jusqu’ici, ne s’était attaché à la mesurer ni à la caractériser», estime un article de l’Express. Dans le détail, Greenpeace serait particulièrement présente sur les réseaux sociaux, quand les deux autres sont plutôt relayées dans les médias. Et côté politique, selon les auteurs, Réseau Action Climat et FNE seraient les plus actives auprès des parlementaires. Parmi les noms connus du secteur agricole, L214 se classe également en deuxième position en termes de présence dans les médias, juste derrière Greenpeace. À l’inverse, Générations Futures, Foodwatch ou encore Welfarm se situent dans le dernier tiers du classement général. L’article de l’Express compare l’influence des ONG à celle des cabinets de conseil, estimant que l’on croise les premières dans les couloirs des ministères «au moins aussi souvent que les consultants de McKinsey». Notre récente enquête basée sur les données de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) montre toutefois que, dans le domaine agricole au moins, les syndicats et organisations professionnelles demeurent bien plus influents en termes de moyens déployés que les ONG, dans les ministères comme à l’Assemblée.

Didier Bouville

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