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Aucun crédit ne sera dédié à un éventuel chèque alimentaire dans le budget 2023, a indiqué Bercy le 12 septembre à l’AFP, bien que la réflexion sur cette aide promise par Emmanuel Macron se poursuive, selon le ministère de l’Agriculture. Casse-tête pour l’exécutif, le chèque alimentaire devait initialement permettre aux foyers modestes d’acheter des produits frais et locaux, mais devant la complexité du système, le gouvernement avait annoncé en juin qu’il se fondrait dans un «chèque inflation» plus simple, distribué à la rentrée. La Première ministre Elisabeth Borne avait toutefois précisé au même moment que la réflexion continuerait sur un chèque alimentaire plus ciblé sur les produits «de qualité» et «bio», une version ardemment défendue par les syndicats agricoles qui le voudraient aussi vertueux pour la production agricole. Dans une interview le 12 septembre sur LCI, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire n’a fait aucune allusion à cette piste. L’exécutif n’est pas parvenu «à construire un dispositif qui soit opérationnel, efficace, rapide» et «qui ne profite pas aux produits étrangers, aux produits importés», a-t-il simplement constaté. Sans un mot pour la suite. «L’idée n’est pas rejetée», a soutenu le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le 12 septembre matin sur l’antenne de Sud Radio. «On est en train d’y travailler avec Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des personnes handicapées, ndlr), puisque c’est une question plutôt de solidarité», a-t-il affirmé.

Didier Bouville

Présenté le 29 août devant le Conseil national de la transition écologique, le projet de loi sur l’Accélération des énergies renouvelables (AER) «va permettre d’aller plus vite sur l’agrivoltaïsme et de développer des projets qui sont indispensables, en mettant des règles claires pour éviter les abus», a promis le président de la République, en déplacement le 9 septembre dans le Loiret, sur la fête agricole Terres de Jim. Lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat le 6 septembre, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert avait regretté que l’agrivoltaïsme soit «le grand oublié» du projet de loi, mettant en avant le risque de voir se développer des projets de trop grande envergure – 150 à 200 hectares –, et d’engendrer un rejet parmi les riverains. En avril, l’Ademe (agence de la transition écologique) a édité un guide de l’agrivoltaïsme, la combinaison de l’agriculture et de la production d’électricité photovoltaïque, qui comprend une définition de référence pour cette activité sujette à de nombreuses controverses relatives au foncier agricole. Une installation photovoltaïque peut être qualifiée d’agrivoltaïque «lorsque ses modules photovoltaïques sont situés sur une même surface de parcelle qu’une production agricole », et qu’ils lui apportent «directement (sans intermédiaire) un service».

Didier Bouville

En déplacement le 9 septembre dans le Loiret, sur la fête agricole Terres de Jim, Emmanuel Macron a annoncé qu’il était ouvert à une nouvelle réforme des relations commerciales dans le secteur agricole et agroalimentaire en cas d’échec de la loi Egalim 2 à «protéger les producteurs et protéger les transformateurs». Le président de la République a déclaré : «Si la deuxième saison d’Egalim 2 n’est pas au rendez-vous, je suis tout à fait prêt à ce qu’on continue à changer de manière profonde nos textes pour aller plus loin, protéger les producteurs et protéger les transformateurs, en particulier les PME et TPE du secteur si elles continuent d’être sous la pression de certaines structures qui ne veulent pas jouer le jeu, qui n’ont pas compris que le monde était en train de changer.» Au préalable, le locataire de l’Elysée a promis que la loi Egalim 2 «sera appliquée avec la plus grande fermeté et des sanctions comme celles qu’on a passées d’ailleurs, l’année dernière, seront mises en place. Elles sont parfois massives, vous le savez.» Il a, au passage, soutenu publiquement l’annonce du discounter Lidl concernant le prix du lait. Présent à Terres de Jim, le directeur de Lidl France Michel Biero a annoncé que son enseigne va signer une revalorisation du prix du lait payé aux producteurs à 500€/1000l (prix de base 38/32) avec la Laiterie Saint-Denis de l’Hôtel (LSDH).

Didier Bouville

En déplacement le 9 septembre dans le Loiret, sur la fête agricole Terres de Jim, Emmanuel Macron a annoncé qu’un fonds de 400 millions d’euros, intitulé Entrepreneurs du vivant, va être mis sur pied, après concertation avec les collectivités et les professionnels. Ce fonds, dans lequel les chambres agriculture devraient avoir «un rôle clé», sera notamment dédié au «portage du foncier », et devrait être «différencié selon les régions» », a précisé Emmanuel Macron. En milieu de semaine, l’Elysée avait annoncé que ce déplacement serait consacré au renouvellement des générations en agriculture, pour lequel il avait annoncé un projet de loi durant la campagne présidentielle. Une concertation autour de ce texte sera bien lancée prochainement, en vue d’aboutir «?au second semestre 2023?», selon l’Elysée. Objectif : doubler le nombre d’installations. Lors du déplacement, le président a évoqué l’enseignement agricole – qui sera partie intégrante du projet de loi-, promettant d’y «investir 20 millions d’euros (…) dans le cadre du fonds compétence France 2030». Il a aussi annoncé la création d’un «statut d’expert associé dans l’enseignement agricole». Et d’expliquer: «on a besoin d’expertise complémentaire aux enseignants». Enfin Emmanuel Macron a aussi évoqué la création d’un «réseau d’incubateurs d’entrepreneurs, d’entreprises agricoles», appuyé sur «les lycées agricoles, les chambres d’agriculture, les acteurs du développement durable ,les instituts techniques, les régions et les banques».

Didier Bouville

En déplacement le 9 septembre dans le Loiret, sur la fête agricole Terres de Jim, Emmanuel Macron a annoncé qu’il «confirme» le budget de 600 millions d’euros (M€) prévu pour la réforme de la gestion des risques, mais qu’il serait prêt à aller jusqu’à 680M€ si nécessaire. Ceci, afin de «permettre y compris aux filières qui étaient à 25% [de seuil de déclenchement de l’assurance] d’aller aux 20% pour créer un appel d’air, et une vraie attractivité au système d’assurance». Pour rappel, le scénario qui semblait jusqu’à présent privilégié par le ministère de l’Agriculture était de placer ce taux à 25% pour les grandes cultures et la viticulture (contre 20% en arboriculture et en prairies). De plus, Emmanuel Macron a indiqué que le taux d’indemnisation publique serait de 90% pour les assurés, ce dont la FNSEA s’est réjouie un peu plus tôt dans un communiqué envoyé à l’issue d’un huis-clos du CAF avec le président de la République. Durant son allocution, Emmanuel Macron a précisé qu’il y aura «une clause de revoyure» car, «si on dépasse les 680M€ l’Etat ne peut pas être un payeur aveugle». Ce rendez-vous aura lieu en fin d’année 2023, selon le vice-président de la FNSEA Joël Limouzin. Interrogé en début de soirée, ce dernier a estimé que la rallonge budgétaire est «une vraie victoire» de la profession. Pour autant, une incertitude demeure sur le taux d’indemnisation des non-assurés qui serait très certainement dégressif, a-t-il indiqué.

Didier Bouville

Le distributeur Lidl va signer une revalorisation du prix du lait payé aux producteurs à 500€/1000l (prix de base 38/32) avec la Laiterie Saint-Denis de l’Hôtel (LSDH), a annoncé son directeur Michel Biero lors de sa rencontre avec Emmanuel Macron aux Terres de Jim, le 9 septembre. Le lait transformé par LSDH représente «entre 20 et 25%» des ventes sous la marque de distributeur (MDD) Lidl, explique Michel Biero à Agra Presse, le reste est transformé par Sodiaal et Lactalis. «Il y a certainement des industriels qui me refuseront les 500€/1000l», regrette-t-il. Le prix du litre de lait en magasin sera de 99cts€. «Ce que j’ai dit au président c’est qu’il faut arrêter les laits premier prix, il n’y a pas de vache premier prix, insiste Michel Biero. Il faut légiférer sur les promotions et dégager la loi LME». Depuis plusieurs mois, les producteurs somment les laiteries d’atteindre ce seuil de 500€/1000l pour s’aligner sur nos voisins européens et suivre la hausse de leurs coûts de production. Le 5 septembre, Intermarché avait également annoncé une revalorisation du prix pour sa MDD, à 463€/1000l.

Didier Bouville

Alors que les ministres de l’Énergie de l’UE ont rendez-vous le 9 septembre à Bruxelles pour trouver des solutions face à l’envolée des prix du gaz et de l’électricité, les organisations professionnelles de la chaîne agroalimentaire de l’UE – Copa-Cogeca (producteurs), PFP (transformateurs primaires d’aliments) et FoodDrinkEurope (industrie agroalimentaire) – leur demandent, dans une déclaration commune du 8 septembre, plus de garanties sur l’accès à l’énergie et des prix stables. Elles appellent notamment la Commission européenne à réviser une nouvelle fois le cadre temporaire de crise mis en place depuis la pandémie de Covid-19 «afin de garantir qu’il puisse être utilisé par les États membres et les entreprises». «Les dernières hausses des prix de l’énergie, en particulier du gaz naturel et de l’électricité, menacent la continuité des cycles de production agroalimentaire et, partant, la capacité de continuer à fournir des produits agricoles essentiels, des ingrédients et des produits alimentaires, ainsi que des matières premières pour l’alimentation animale», préviennent les trois organisations. Le Fediol (industrie des oléagineux) fait, lui, état d’augmentations de prix jusqu’à douze fois supérieures à celles d’avant la guerre, alors que «les principales régions non européennes qui transforment des graines oléagineuses ont vu leurs coûts énergétiques « seulement » doubler».

Didier Bouville

«On ne sait pas s’il y aura de l’azote au printemps pour tout le monde», a déclaré le 8 septembre en conférence de presse Cédric Benoist, secrétaire général adjoint de l’AGPB (producteurs de blé, FNSEA). «Hyper inquiet» sur les disponibilités en engrais, le syndicaliste note un «retard à la fois sur les livraisons et les fabrications». Le marché, lié au gaz, a flambé. Avec des prix multipliés par trois pour l’azote, les agriculteurs ont perdu leurs repères et ne «savent plus où ils sont en coûts de production», d’après lui. Cela les amène à différer leurs achats de morte-saison (hors période d’épandage). «La campagne de morte-saison a démarré avec deux mois de retard», constate Cédric Benoist. D’où une faible couverture des besoins en engrais. L’AGPB estime à «vingt points d’écart» le taux de couverture des agriculteurs par rapport à l’an dernier. Pourtant, leur trésorerie semble en meilleur état: «Sur la récolte 2022, on va constater certainement une amélioration du revenu des céréaliers», avec «une forte disparité» liée aux rendements hétérogènes et aux différentes stratégies de commercialisation, estime Philippe Heusèle, secrétaire général. Mais les céréaliers ne sont «pas loin de l’effet ciseaux», avec un prix de revient estimé à 260-280 €/t contre un prix de vente à 290-295 €/t.

Didier Bouville

Après plus d’un an de bataille en coulisses et une enquête, la DGCRF pourrait bientôt retirer l’agrément «agriculture biologique» aux engrais organiques dits «perlés», apprend Agra Presse auprès de sources concordantes. Ces engrais apparus sur le marché français en 2019 sous les marques Orgamax, Azopril ou encore Natastan proviennent en grande majorité de Chine. Coproduits de l’industrie des acides aminés, ils seraient issus d’une fermentation de sucres issus du maïs ou de la canne. Problème, selon plusieurs acteurs du secteur: la concentration d’azote dans ces produits dépasserait les 10%, un taux «suspect» pour ce type d’engrais, d’après un expert interrogé. Alertée par plusieurs organisations, la DGCCRF aurait lancé une enquête fin 2020, qui aurait conduit à la publication d’une note d’interprétation du règlement bio par la Commission européenne en juillet dernier. Alors que la Coopération agricole a envoyé un courriel à ses adhérents le 8 septembre en leur demandant de cesser immédiatement les achats, «les fournisseurs n’ont pas été pour l’heure officiellement contactés par la DGCCRF», déplore auprès d’Agra Presse François Deviller, le propriétaire d’Orgamax pour la France, évoquant «plusieurs millions de dollars de commande sur 2023» pour son produit. Philippe Camburet, président de la Fnab (producteurs bio), se réjouit de son côté «de ce recadrage de la Commission que nous attendions depuis un an et demi». Selon plusieurs sources, les engrais perlés représenteraient actuellement un marché d’environ 30 000 t par an, sur un marché des engrais organiques de quelque 500 000 t, pour un prix distributeur atteignant 700 €/t.

Didier Bouville

Invité le 7 septembre sur le plateau de BFMTV, Michel-Edouard Leclerc, a affirmé qu’il existe «une alliance objective, depuis longtemps» entre la FNSEA et l’industrie agroalimentaire. «Ils ont obtenu une loi, la loi de la FNSEA avec LREM», a-t-il poursuivi au sujet d’Egalim 2. Le patron des magasins Leclerc s’agace de «jouer le méchant» dans les négociations commerciales. «Il serait peut-être temps que les industriels aussi renégocient en amont leurs matières premières, les prestations, les équipementiers, etc», estime le distributeur. Sur la même antenne, le 30 août, Christiane Lambert demandait aux distributeurs de relever le prix de la brique de lait au-dessus des 1€/l. «Elle confond le prix d’achat et le prix de vente», rétorque Michel-Edouard Leclerc. «Nous entendons les agriculteurs dire qu’ils ne sont pas assez payés, mais nous achetons à Danone, à Nestlé, à Yoplait. Nous ne savons pas ce qu’ils reçoivent. Les fournisseurs ne sont pas transparents». Il assure cependant que la loi Egalim 2 sera respectée par les négociateurs de l’enseigne.

Didier Bouville

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