En Bretagne, première région française de production d’œufs, la FRSEA et les Jeunes agriculteurs appellent les éleveurs à «suspendre» leurs livraisons les 2 et 3 février, afin d’obtenir une revalorisation de leurs prix de vente, d’après un communiqué du 1er février. Alors que les producteurs d’œufs subissent une «augmentation continue des charges (…) depuis presque deux ans», le syndicalisme majoritaire réclame, depuis fin 2022, une «revalorisation du prix de base de l’œuf de 10%». Depuis leur premier appel au niveau national, le 20 décembre, «la situation n’a pas évolué», regrettent la FRSEA et les JA, alors que les négociations commerciales entre les distributeurs et leurs fournisseurs sont en cours. Avec cette grève des livraisons, les producteurs veulent donner «un avant-goût des conséquences qu’auraient des cessations d’activité» en l’absence de revalorisation. Par ailleurs, la FDSEA du Nord a annoncé dans un communiqué du 1er février qu’elle mènera une action le 2 février devant l’hypermarché Auchan de Villeneuve-d’Ascq. Entre la flambée de l’aliment, de l’énergie et des autres charges (poussins, main-d’œuvre, matériaux et bâtiments, taux bancaires et assurances), la CFA (aviculteurs, FNSEA) estime les hausses nécessaires entre 1 et 1,5 centime d’euro par œuf, selon le mode de production.
Didier Bouville