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Dans un contexte de prix élevés des intrants liés à la guerre en Ukraine et de crise climatique, «il est nécessaire, au nom de la sécurité alimentaire, d’augmenter de façon conséquente le prochain budget de la Pac», a indiqué le 15 septembre le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, devant la presse réunie à Prague en marge de la réunion informelle des ministres de l’Agriculture. «Aujourd’hui, le budget de la Pac 2023-2027 ne représente que 0,4% du PIB (produit intérieur brut, NDLR) de l’UE, cela n’est pas suffisant», assure-t-il. Avant de préciser que «cela passera par un renforcement des outils de gestion de crise dans la future Pac, et en particulier de la réserve de crise agricole. D’un montant de 497 M€, ce dispositif a été activé pour la première fois en 2022 pour faire face aux conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le commissaire a assuré qu’il porterait ces idées pour la prochaine réforme de la Pac, tout en ajoutant que la proposition tomberait au plus tôt en 2024. Alors que la Commission européenne avait tenté de réduire le budget Pac 2021-2027, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE avaient réussi le 21 juillet 2020 à le maintenir au même niveau à 344 Mrd€ en euros constants. Et au titre du Plan de relance de l’économie de l’UE post-2020, 7,5 Mrd€ s’étaient ajoutés à l’enveloppe du second pilier. Toutefois, en raison du niveau actuel d’inflation, le budget de la Pac 2021-2027 devrait maintenant afficher une nette perte par rapport à la période 2014-2020.

Didier Bouville

Pour sa deuxième participation au Space du 13 au 15 septembre, l’Anicap (interprofession caprine) a mis l’accent sur le renouvellement des générations : un enjeu essentiel pour accompagner la croissance des marchés et anticiper les départs en retraite, ont expliqué les représentants de la filière à Agra Presse. «La pyramide des âges est plutôt favorable. Nous avons plus de jeunes que dans d’autres filières», pose d’abord la directrice de l’Anicap, Marilyne Le Pape. Cependant, la dynamique d’installation n’est pas suffisante, d’autant plus que les installations se font principalement sur des modèles fermiers. «Nous avons la particularité d’avoir la moitié des éleveurs qui livrent leur lait à des laiteries et l’autre moitié qui transforment à la ferme», précise Mickaël Lamy, éleveur dans le Maine-et-Loire et représentant de la coopération laitière au sein de l’Anicap. Or, les industriels craignent de manquer de lait à collecter dans les années à venir si les futurs éleveurs caprins ne s’installent pas en filière longue. «La nouveauté dans notre communication est de parler de devenir éleveur de chèvres en tant que salarié, dans des groupements d’éleveurs, par exemple. C’est une opportunité à laquelle on ne pense pas forcément, alors que les besoins d’astreinte et de remplacement sont importants», indique Marilyne Le Pape.

Eva DZ

La collecte de lait de vache a poursuivi son recul cet été, rapporte l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa publication Tendances du mois de septembre. En cause, une marge laitière «peu incitative», une «reprise de la décapitalisation» et une météo (canicule et sécheresse) «défavorable» à la production herbagère. En juin, la collecte s’est contractée de 1,4% par rapport à 2021 avec de fortes disparités en fonction des régions. Elle baisse fortement en Nouvelle-Aquitaine (-7%), en Occitanie (-6%) et en Auvergne-Rhône-Alpes (-8%), quand elle progresse dans le Grand-Est (+0,6%) et dans les Pays de la Loire (+1%). Elle fait même un bond de 5% en Bourgogne-Franche-Comté. Après s’être stabilisée sur le mois de juillet, la production a chuté au mois d’août (-2,4%), selon FranceAgriMer. «Cette rechute pourrait s’expliquer par une forte contraction du cheptel en lactation, combinée au nouvel épisode de canicule sur l’ensemble de la France et à une production herbagère négligeable dans presque tous les bassins laitiers».

Eva DZ

«Sécheresse et fortes chaleurs ont donné un coup d’accélérateur à la décapitalisation, tant en élevage laitier qu’allaitant», note l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note de conjoncture Tendances publiée le 14 septembre. En bovins viande, «au 1er août, le nombre de vaches allaitantes présentes en France était en recul de 3,1%» par rapport à 2021 (à environ 3,55 millions de têtes). Cette baisse atteignait 3% au 1er juin et 2,7% au 1er janvier. Les analystes attribuent cette accélération à «une forte chute des entrées de génisses dans le troupeau de vaches: -7% en juin/2021 et -8% en juillet». Au contraire, «les réformes ne se sont pas accélérées (-1% en juin et -5% en juillet)». «L’offre en gros bovins finis reste toutefois limitée», relativise l’Idele, car «la décapitalisation qui dure maintenant depuis la fin 2016 commence à affecter les abattages» (-4% de vaches allaitantes abattues en août par rapport à 2021). Quant aux bovins lait, ils connaissent une chute de 1,8% des effectifs de vaches laitières au 1er août (environ 3,4 millions de têtes), contre -1,3% au 1er juin. «Les conditions caniculaires et sèches de l’été ont limité la pousse de l’herbe et incité certains [éleveurs] à ajuster le cheptel», explique l’Idele.

Eva DZ

A l’issue des assises de l’agroécologie qui se sont tenues à Nantes les 12 et 13 septembre, les métropoles de Montpellier (PS), Nantes (PS), Strasbourg (écologistes) ou encore Brest (PS) ont signé une déclaration exigeant de reconnaitre «dans le droit et les moyens accordés par l’État» le rôle de «coordination» des métropoles en matière d’alimentation. S’engageant à établir des bilans précis des Projets alimentaires territoriaux (PAT), et à les inscrire dans le cadre des déclarations internationales en matière d’alimentation, les signataires interpellent également le gouvernement ainsi que l’Europe sur plusieurs points. Parmi leurs principales demandes : l’élaboration de stratégies de long terme contre la précarité alimentaire, le soutien au revenu des producteurs, une réforme foncière, ainsi que l’inscription d’une exception alimentaire dans le code des marchés publics. Autant de propositions qui s’inscrivent, sans le citer, dans la ligne du rapport établi par le sénateur Marchand et présenté au ministre de l’agriculture Marc Fesneau fin aout.

Didier Bouville

Le Parlement européen a adopté le 14 septembre sa position sur la révision de la directive Énergies renouvelables proposant de viser une part de 45% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030 (soit le niveau rehaussé proposé par la Commission européenne suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie). Les amendements, soutenus par des ONG comme Oxfam, Transport & Environment ou Birdlife, appelant de mettre fin au soutien aux biocarburants issus de cultures alimentaires, n’ont pas été adoptés. Ces ONG regrettent que le Parlement ait raté une opportunité de faire baisser la pression sur les prix alimentaire mondiaux. Au contraire, ePure, qui représente les producteurs de bioéthanol européens, estime que ces restrictions supplémentaires qui se seraient ajoutées au plafond de 7 % déjà en place «auraient rendu plus difficile pour les États membres d’atteindre leurs objectifs de décarbonisation et auraient ouvert la porte à davantage d’importations de combustibles fossiles et d’aliments pour animaux». Des discussions vont maintenant pouvoir démarrer avec les États membres (qui avaient, eux, finalisé leur position fin juin) afin de conclure un compromis sur de dossier.

Didier Bouville

Dans son combat contre le virus de l’influenza aviaire, la filière volaille européenne a démarré ces derniers mois de façon concertée ses premiers essais de vaccin, non seulement en palmipèdes, mais aussi en gallinacés (poulets, dindes…), a-t-on appris le 14 septembre au Space lors d’une conférence de presse commune du CIPC (poulet), Cidef (dinde) et Cicar (canard). La Belgique et les Pays-Bas travaillent sur le poulet et les pondeuses, l’Italie sur la dinde. Comme annoncé par le ministère de l’Agriculture depuis plusieurs mois, la France conduit des essais sur le canard, qu’elle a confiés «à des stations expérimentales», rappelle Paul Lopez, président de la Fédération des industries avicoles (FIA), présent lors du point presse. Les comités ne donnent aucun calendrier sur la fin des essais en France. Avant d’envisager une vaccination que la Commission européenne ne prévoit pas avant 2024, les comités spécialisés et l’Anvol devraient informer la filière d’ici la fin de l’année des conséquences financières d’une telle décision, notamment pour la mise en place de protocoles de contrôles. En mai, les ministres de l’Agriculture de l’UE avaient appelé l’UE à développer une approche stratégique pour le développement de la vaccination comme outil complémentaire de prévention et de contrôle contre l’épizootie.

Didier Bouville

Le Parlement européen a adopté le 13 septembre une position ambitieuse sur la proposition de la Commission européenne visant à lutter contre l’importation de produits responsables de déforestation. Les eurodéputés ont ajouté à la liste prévue des produits couverts par le règlement (bovins, l’huile de palme, soja, bois, cacao et café) d’autres productions: les viandes de porcines, ovines et caprines, la volaille, le maïs, le caoutchouc, ainsi que le charbon de bois et les produits en papier imprimé. Ils demandent également à avancer d’un an (le 31 décembre 2019) la date à partir de laquelle les produits concernés ne doivent pas avoir été fabriqués sur des terres déboisées. Et ils se prononcent enfin pour un dispositif de géolocalisation et de traçabilité des parcelles. Autant d’éléments qui font diverger la position du Parlement européen de celle adoptée en juin par les ÉEtats membres de l’UE avec lesquels des négociations en trilogue vont maintenant pouvoir s’engager. La République tchèque qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE a fait de ce dossier l’une de ses priorités et espère boucler les négociations avant la fin de l’année.

Didier Bouville

À l’occasion d’un déplacement en Ille-et-Vilaine le 12 septembre, à la veille de l’ouverture du Space (Rennes), le ministre de l’Agriculture est revenu sur les pistes d’amélioration de l’encadrement des relations commerciales. En conférence de presse, Marc Fesneau a expliqué ne pas être «fermé» à la question suivante : «Est-ce que l’on pourrait avoir des négociations annuelles plus régulières ?» Et de constater : «Les négociations étaient terminées, et le 1er mars au soir, il fallait renégocier. Je ne suis pas fermé là-dessus, mais laissons d’abord vivre deux exercices d’Egalim 2.» Questionné le lendemain lors d’un point presse au Space, le ministre a ajouté que l’évolution de l’encadrement pourra être «différente selon les filières». En déplacement le 9 septembre dans le Loiret, sur la fête agricole Terres de Jim, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il était ouvert à une nouvelle réforme des relations commerciales dans le secteur agricole et agroalimentaire en cas d’échec de la loi Egalim 2 à «protéger les producteurs et protéger les transformateurs». Et le président de préciser: «Si la deuxième saison d’Egalim 2 n’est pas au rendez-vous, je suis tout à fait prêt à ce qu’on continue à changer de manière profonde nos textes pour aller plus loin, protéger les producteurs et protéger les transformateurs, en particulier les PME et TPE du secteur si elles continuent d’être sous la pression de certaines structures qui ne veulent pas jouer le jeu, qui n’ont pas compris que le monde était en train de changer.»

Didier Bouville

Lors de son discours au Space de Rennes le 13 septembre, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé que le régime des calamités agricoles sera accessible à partir de 11% de pertes de produit brut d’exploitation (au lieu de 13% habituellement). Alors que les agriculteurs font face à une sécheresse historique, cette décision vise à «faire rentrer un maximum d’élevages, notamment en polyculture-élevage» dans ce dispositif. Demandé par la FNSEA, cet abaissement du seuil d’accès aux calamités est «extrêmement important»; il avait «déjà été actionné il y a trois ans», a rappelé Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, lors d’une conférence de presse. «Il faudra que l’État soit plus généreux», a-t-elle ajouté, alors que le ministre n’a pas répondu à la demande de son syndicat de porter les indemnisations à 30% des pertes (contre 28% actuellement). Par ailleurs, «il y aura des aides flash en département, à la main du préfet», a indiqué Mme Lambert, ajoutant que «le comité national de gestion des risques en agriculture «se réunira en octobre, plus vite qu’habituellement». La FNSEA a demandé au ministre de «s’engager sur des premiers versements des calamités en décembre», au lieu d’avril en temps normal.

Didier Bouville

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