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« Les cours des matières premières pour l’alimentation animale, et tout particulièrement les tourteaux de soja, ont repris leur progression à la hausse depuis début janvier », selon un communiqué de presse de Coop de France Pôle animal du 6 avril.

Ainsi, au 31 mars, l’indice IPAA (indice des prix des matières premières de l’alimentation animale) « dépasse de plus de 30 points, soit de 21 %, le niveau enregistré fin décembre 2011 ». Même si les sommets de début 2011 ne sont pas atteints, l’IPAA rejoint les records qui avaient été enregistrés lors de la flambée des cours de 2007-2008.

Après s’être détendu progressivement en 2011, le marché s’est retourné depuis le mois de janvier ce qui « contraint aujourd’hui les fabricants d’aliments à répercuter ces hausses de prix dans leurs tarifs d’aliments ».

La rédaction

In solidum : le 1er fonds d’investissement pour l’agriculture 

Pour la première fois à l’initiative d’un groupement de professionnels et d’experts, une nouvelle approche dans l’organisation des échanges Nord-Sud est expérimentée dans le monde agricole : In Solidum agriculture. La création de ce 1er fonds d’investissement ouvert au secteur privé comme au secteur public vise à permettre à des groupements de producteurs et d’exploitants agricoles du Sud de réorganiser plus rapidement leur chaîne production – transformation – commercialisation tant sur le plan local qu’à l’export.

Avec l’accompagnement d’experts, le but est d’accélérer le développement de ces filières agricoles et de créer des emplois dans les pays d’origine. Cette nouvelle approche sera expérimentée dans la filière fruits et légumes entre la France et l’Algérie. Sont concernés en premier lieu les exploitants, les groupements professionnels ou interprofessionnels, équipementiers agricoles, coopératives, importateurs / exportateurs, investisseurs en France et en Algérie dans un premier temps.

Puis les autres pays de la Méditerranée et de l’Afrique puisque cette initiative à vocation à se déployer. Le projet In Solidum sera présenté à l’occasion des 3ème rencontres agroalimentaires méditerranéennes qui se tiendront les 25 et 26 avril 2012 à Alger.

La rédaction

Lait : Thierry Roquefeuil prend la tête de la FNPL

Le 5 avril, Thierry Roquefeuil, l’actuel vice-président de la FDSEA du Lot, a été élu pour 3 ans à la présidence de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Cet éleveur de 51 ans, à la tête d’une exploitation de 100 ha (500 000 litres de quota), est également président de la Fédération laitière régionale du Sud-Ouest. Il succède ainsi à Henri Brichart, qui après 10 ans de présidence n’a pas souhaité se représenter.

Dès son élection, Thierry Roquefeuil a annoncé la création d’une Commission des régions. Elle « permettra de remonter toutes les inquiétudes des producteurs, mais aussi d’être plus pédagogue sur les actions que nous menons », explique le nouveau président.

Face à Thierry Roquefeuil, Patrick Ramet, éleveur laitier en Haute-Savoie, était lui aussi candidat à la présidence. Il aura finalement été élu au poste de Premier vice-président du nouveau bureau. Marie-Thérèse Bonneau succède pour sa part à Thierry Roquefeuil au poste de secrétaire général. Le nouveau bureau de la FNPL se compose également de deux secrétaires généraux adjoints : Marcel Denieul (Ille-et-Vilaine) et Jean Turmel (Calvados).

La rédaction

Dans un communiqué diffusé le 4 avril, les dirigeants de la Caisse centrale de MSA s’inquiètent des conséquences de la réforme envisagée par le gouvernement. Cette réforme annoncée par lettre ministérielle, prévoit le remplacement d’un financement basé sur le prélèvement d’un pourcentage fixe sur les cotisations, par le versement d’une dotation d’équilibre.

Conséquences logiques de la réforme pour les administrations centrales, selon la MSA : « prélèvement de toutes les réserves disponibles, financement journalier de la gestion et une trésorerie portée à zéro. »

Les élus se demandent alors quel est l’intérêt d’une action permanente auprès du milieu professionnel pour assurer le meilleur recouvrement possible ? De plus, quels moyens d’action resteront disponibles pour atténuer l’impact des crises sur les non salariés et salariés de l’agriculture ? Quelle sera la motivation, enfin, pour développer les activités et les partenariats sur les territoires si les recettes qui y sont liées sont déduites du montant des dotations ?

La MSA compte donc demander aux candidats à la présidentielle quelle est « leur vision de la MSA et les confronter aux vrais enjeux d’une réforme d’apparence technique » (lire l’interview du président de la CCMSA Gérard Pelhate : « La MSA en état d’alerte ! » dans Agra Presse du 19 mars).

La rédaction

Coop de France : vigilance sur les importations de porcelets

La baisse récente de l’offre de porcelets en France liée à la crise qui frappe le secteur depuis cinq ans a entraîné ces dernières semaines des importations massives de porcelets espagnols. On les retrouve pour la plupart dans des ateliers en Bretagne, Pays de Loire et Normandie.

« A l’approche de l’échéance du 1er janvier 2013, date butoir pour la mise aux normes du bien être des truies gestantes, cette tendance pourrait s’accentuer avec un risque tangible d’importation d’animaux dont le statut sanitaire serait non identifié » estime Coop de France Pôle animal. Une inquiétude partagée également par les sections porcines des régions concernées. C’est pourquoi Gérard Viel, président de la Section porcine de Coop de France appelle les éleveurs et les coopératives à redoubler de vigilance. 

Les sections porcines de l’Ouest sollicitent pour leur part les pouvoirs publics et les organisations économiques « pour clarifier les rôles, missions et responsabilités de chacun ».

La rédaction

«Après son cri d’alerte de l’automne dernier, la Fict appelle les enseignes de la Grande Distribution à la raison», lit-on dans un communiqué de presse de la Fict (fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes) le 3 avril.

De fait, les négociations entre les industriels du secteur charcuterie-salaison-traiteur et la GMS viennent de se terminer et selon eux, « force est de constater que la grande distribution refuse une fois encore de tenir compte des réalités économiques de cette industrie ». En outre, les professionnels rappellent que ces industries achètent 70 % de la production française. « Si nous disparaissons, qui les achètera ? », s’interroge la Fict.

Pour rappel, le prix de la viande porcine payée par les charcutiers a augmenté, selon eux, de 22 % (par rapport à janvier 2011) et pour certaines pièces de découpe de plus de 30 % (pour les poitrines).

La rédaction

Abeilles : insecticide, cause de mortalité ?

Une étude de l’Inra, paru dans la revue Science, le 29 mars 2012,  met en évidence le rôle d’un insecticide dans le déclin des abeilles. Celui-ci perturberait leur orientation et leur capacité à retrouver la ruche. « Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont collé des micropuces sur plus de 650 abeilles », indique le communiqé de presse de l’INRA.

L’insecticide mis en cause est de la famille des « néonicotinoïdes », le thiaméthoxam, utilisé pour la protection des cultures contre certains ravageurs, notamment par enrobage des semences. L’étude laisse penser que « l’impact de l’insecticide sur les colonies pourrait être significatif ».

La rédaction

Schmallenberg : Pas de soutien financier communautaire pour la vaccination

Selon la Direction générale de la santé et des consommateurs (DG Sanco), il n’y aura pas de soutien communautaire pour financer des campagnes de vaccination pour lutter contre le virus de Schmallemberg, contrairement à ce qui avait été le cas avec la fièvre catarrhale ovine (FCO).

Actuellement, on recense environ 3 000 nouveaux nés chez les veaux et les agneaux souffrant de malformation due au virus de Schmallenberg. L’impact est moindre que pour la FCO et seul un petit nombre d’exploitations est affecté. De plus, 70% des animaux ont été en contact avec le virus et sont maintenant immunisés.

La vaccination ne sera pas obligatoire, mais les agriculteurs pourront utiliser le vaccin si celui-ci est mis au point (la recherche est en cours). Pas de normes internationales non plus érigées sur ce sujet.

La rédaction

La Commission européenne veut davantage promouvoir les produits agricoles européens, en dégageant des ressources supplémentaires prélevées sur les DPU. Des propositions législatives seront présentées à la fin de l’année, a annoncé le 30 mars le commissaire à l’agriculture Dacian Ciolos. « Les instruments actuels ne sont pas à la hauteur », a-t-il estimé.

Plusieurs options sont possibles, a affirmé Dacian Ciolos : « On peut garder certains secteurs spécifiques séparés, y compris en terme de budget, ou bien créer des synergies, mettre en place une politique de promotion multiproduits », ou faire les deux à la fois, l’essentiel étant de trouver « la manière la plus efficace pour obtenir le maximum de résultats ». « Avec une réduction de moins de 1 % des paiements directs pour tous les États membres, on peut arriver à financer chaque année une politique de promotion de quelque centaines de millions d’euros », a-t-il remarqué.

En outre, dans certains secteurs existent encore « des restitutions à l’exportation qui dans les prochains mois seront au fur et à mesure éliminées là où ça ne se justifie pas », et qui pourraient, selon le Commissaire, également venir abonder le budget de cette politique de promotion des produits européens.

La rédaction

Nicolas Sarkozy annonce une libéralisation des retenues d’eau de moins de 350 000 m3

À l’occasion de la rencontre entre les candidats à la présidentielle et les organisations agricoles le 29 mars, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il avait donné son feu vert à la possibilité de créer des retenues collinaires sans demande d’autorisation dans le cas où elles représentent moins de 350 000 m3 d’eau.

Une avancée demandée avec insistance par les agriculteurs, qui craignent, autrement, de ne pas avoir les outils nécessaires pour lutter contre la sécheresse. « Si le Premier ministre ne s’était pas investi lui-même, je pense que l’on serait toujours à la case départ, c’est-à-dire un beau discours signé de Nicolas Sarkozy en juillet dernier, mais rien derrière », a commenté Xavier Beulin.

La rédaction