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Ce 24 février, la FNSEA devait annoncer sa décision d’accepter l’entrée de syndicats représentatifs mais minoritaires au sein des interprofessions. La décision de la FNSEA est sous condition, cependant. L’idée est d’abord que les interprofessions décident de constituer, en leur sein, un collège de producteurs.

L’hypothèse avait été avancée lors de la préparation de la dernière loi d’orientation. À charge ensuite pour les interprofessions de définir de nouvelles formes de gouvernance (quelle majorité au sein de ce collège par exemple). À ce moment, la structure accepterait l’entrée d’organisations minoritaires jugées représentatives au sein de la filière concernée. Et non des syndicats généralistes eux-mêmes.

La première interprofession concernée par ces changements pourrait être le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel).

La rédaction

Avec 5 145 autorisations d’installations en 2011, et 4 957 installations aidées en 2010, la tendance est à la stabilité.

« C’est rassurant mais ce n’est pas suffisant ! » a commenté, mercredi 22 février, le vice-président des Jeunes Agriculteurs en charge de l’installation, l’Aveyronnais Joël Clergue, lors d’un débat organisé par le syndicat, à l’occasion de la Semaine du Renouvellement des Générations en Agriculture (RGA).

D’où la nécessité, selon lui, de « soutenir des installations viables, vivables et transmissibles » pour atteindre l’objectif de « 6 000 à 7 000 installations aidées par an » et renouveler ainsi les générations sur le départ.

D’après la MSA, le taux de rotation entre anciennes et nouvelles générations d’agriculteurs est passé de 39,7 % en 2006 à 56,3 % en 2009. Plus d’un départ sur deux serait ainsi désormais remplacé. Et ceci, grâce à la baisse des départs, a commenté le syndicat.

La rédaction

En 2012, de nombreux contrats PHAE vont arriver à expiration. A la demande de la FNSEA, le ministère de l’Agriculture a prévu d’en permettre la prorogation pour une durée de deux ans afin d’accompagner les éleveurs jusqu’au terme de l’actuelle programmation du développement rural.

Dans un courrier qu’il vient de lui adresser, Xavier Beulin attire l’attention de Bruno Le Maire sur les conditions dans lesquelles il est envisagé d’opérer ces prorogations : poursuite à l’identique des contrats en cours sans possibilité de retirer des prairies engagées ou de retourner des parcelles alors que le taux maximum de retournement est déjà atteint au terme du contrat de cinq ans.

Le courrier précise que cette position intransigeante de l’administration n’est pas adaptée à l’économie des exploitations agricoles et demande que les prorogations soient accompagnées de certains aménagements concernant les possibilités de retournement des prairies temporaires.

La rédaction

Les exploitants agricoles ne pourront pas bénéficier de l’allégement des cotisations familiales dans le cadre d’une TVA sociale, car le coût d’une telle décision se chiffrerait en « milliards d’euros », a expliqué Bruno Le Maire à Paris le 21 février.

« L’agriculture va bénéficier à même hauteur que tous les autres secteurs des exonérations de charges » sur les salariés de l’exploitation, a-t-il cependant expliqué, car « l’allégement du coût du travail est nécessaire ». Il a souligné que la réflexion sur l’harmonisation européenne des règles sociales est en cours, mais « ne doit pas conduire à un dumping social en Europe ».

Et d’ajouter « il y a un modèle allemand qui ne se transpose pas à la France, mais on peut en prendre les meilleurs éléments » et inversement. Il faut noter par ailleurs que le congrès de la CDU allemande a lancé la réflexion sur l’opportunité de créer un SMIC allemand.

La rédaction

Alors que la délégation Nationale des Groupements de Producteurs s’attendait à une reprise de ses discussions avec Lactalis pour négocier un contrat-cadre – à l’image de ceux signé par Danone, Senoble ou encore Bongrain -, les Organisations de Producteurs (OP) qu’elle représente reçoivent à nouveau depuis le 18 février une convention de travail en provenance de leur collecteur.

À l’origine, « ils devaient reprendre contact avec nous fin février », confie Franck Guehennec, président de la délégation Nationale des Groupements de Producteurs livrant à Lactalis, qui regrette cette absence de reconnaissance. Plus grave, le groupe laitier « pousse les éleveurs à signer avant le 31 mars, avec des pressions économiques ». Il menacerait de stopper toutes relations commerciales avec les éleveurs n’ayant pas signé avant cette date.

Lactalis n’a pas souhaité réagir sur le sujet.

La rédaction

Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, déçu par les premiers débats à l’Assemblée nationale sur la réforme du financement de la protection sociale, en appelle au chef de l’État, pour qu’il soutienne l’inclusion des agriculteurs non salariés dans la réforme.

L’Assemblée nationale a adopté le 16 février l’article premier du projet de loi rectificative pour 2012 qui met en œuvre la réforme du financement de la branche famille de la protection sociale agricole, mais a exclu de la mesure les agriculteurs non salariés, qui représentent les deux tiers du travail accompli en agriculture, relève Xavier Beulin.

« Par la présente, je tiens à vous faire part de la très grande déception des agriculteurs », souligne-t-il, justifiant l’urgence de la mesure : les agriculteurs, « directement » exposés à la concurrence étrangère, « attendent que soient utilisés tous les leviers pour leur redonner une capacité à prendre des parts de marché ». La loi étant encore en discussion, il sollicite le président de la République pour que le projet de loi soit amendé.

La rédaction

Selon une enquête réalisée par Offre et demande agricole (ODA) du 21 décembre 2011 au 5 janvier 2012, auprès de 2 430 agriculteurs, 52 % d’entre eux estiment que leurs revenus se sont améliorés sur les 12 derniers mois ». Un chiffre en progression de 3 points par rapport à l’enquête réalisée au mois d’août 2011, selon un communiqué daté du 16 février.

D’après ODA, ce bon résultat n’est pas le seul fait des céréaliers. « La progression des chiffres est prioritairement attribuée aux éleveurs et aux laitiers ».

Autre chiffre en progression, celui de la viabilité économique des exploitations. 2 011 a ainsi été bénéfique à la viabilité économique de leur structure pour 43 % des agriculteurs. Un chiffre en progression de 5 points depuis le mois d’août dernier.

Sur des sujets tels que les conditions de travail, l’équilibre temps de travail/temps privé ou encore le plaisir de travailler au quotidien, ODA estime la progression de 1 à 5 points pour chacun de ces aspects par rapport à son enquête du mois d’août.

La rédaction

En réaction au vote du paquet lait par le Parlement européen du 15 février, la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a exprimé « sa satisfaction de voir les députés européens appuyer ce texte avec une très large majorité », dans un communiqué de presse daté du même jour. Mais la fédération reste vigilante sur la déclinaison française de ce texte.

« Le décret OP (organisations de producteurs), qui va donner un cadre aux organisations de producteurs, doit accompagner la dynamique qui s’opère sur le terrain et non la contraindre », défend le communiqué de la FNPL.

Le Parlement européen a en effet approuvé le 15 février à Strasbourg, par 574 voix contre 97 et 18 abstentions, le règlement visant à favoriser les relations contractuelles dans le secteur du lait, renforcer le pouvoir de négociation des producteurs, permettre une maîtrise de l’offre de fromages sous appellation et, finalement, accompagner la fin des quotas annoncée en 2015.

Ce « paquet lait » avait fait l’objet en décembre d’un compromis entre les États membres, les députés et la Commission de Bruxelles. Il doit encore être formellement avalisé par le Conseil des ministres des Vingt-sept et sera applicable jusqu’à la fin juin 2020.

La rédaction

Les ministres de l’agriculture français et espagnols ont arrêté, lors d’un entretien le 14 février à Paris, les « principes » qui doivent, selon eux, guider la prochaine réforme de la PAC.

Un communiqué conjoint publié à l’issue de cette rencontre reprend certains termes utilisés dans une déclaration sur le même sujet qui avait été publiée en conclusion du Conseil des ministres franco-allemand du 6 février, notamment en ce qui concerne la nécessaire prise en compte de la « réalité économique » dans la redistribution des aides directes entre les États membres, la convergence de ces paiements au sein de chaque État et leur verdissement.

En revanche, Bruno Le Maire va plus loin avec Miguel Arias Canete qu’avec sa collègue allemande sur quelques points. Il faut notamment, selon eux, « renforcer concrètement le pouvoir de négociation des producteurs, en adaptant le droit européen de la concurrence, à la lumière des discussions sur le paquet lait », et « maintenir certaines aides couplées ».

La rédaction

La Commission européenne appelle à réagir face à la dégradation de la qualité des sols suite à la publication le 13 février d’un rapport du Centre commun de recherche de l’UE (JRC).

Dans ce rapport, intitulé « l’état des sols en Europe, les auteurs estiment qu’entre 1990 et 2006, chaque jour au moins 275 hectares de sols ont été artificialisés au sein de l’Union européenne. Et entre 2000 et 2006, le phénomène s’est accéléré (+3 %) notamment en Irlande et à Chypre (+14 %) ainsi qu’en Espagne (+15 %).

L’artificialisation n’est pas la seule menace qui pèse sur sols européens. Le rapport pointe également l’érosion, le tassement, la pollution et la perte de matière organique. « Cinq ans après l’adoption de la stratégie européenne sur les sols, il n’y a toujours pas de suivi systématique de leur qualité ni de mesures de protection mises en œuvre à travers l’Europe », regrette la Commission. Et la proposition de directive-cadre sur les sols est toujours bloquée au niveau du Conseil depuis 2006.

La Commission salue néanmoins les propositions de réforme de la Pac (verdissement, prise en compte du changement climatique…) qui devraient réduire l’érosion et les pertes de matière organique.

La rédaction