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À l’occasion de sa visite au salon de l’agriculture, venu soutenir le projet de participation française à l’exposition universelle de Milan en 2015, le premier ministre a évoqué la nécessité d’une agriculture avec « davantage de compétitivité, ce qui signifie plus de marge pour les agricultures, permettant d’investir et innover. » Ce qui signifie pour Jean-Marc Ayrault un besoin accru de formation et d’organisation professionnelle. Il a garanti que le gouvernement est engagé dans la bataille de la simplification afin que ceux qui veulent se développer et innover ne soient pas découragés. Le premier ministre ne veut « pas opposer la performance économique et la qualité environnementale, ne pas opposer le bio et l’industrie agroalimentaire, ne pas opposer le marché français et l’exportation ».

La rédaction

La cote des agriculteurs a subi une sensible dégradation chez les Français, à en juger par un sondage réalisé pour l’édition du dimanche de Ouest France. À la question « sont-ils modernes ? » seuls 68 % des Français répondent oui contre 77 % en 2013 et 81 % en 2006. La question « sont-ils compétitifs » reçoit seulement 53 % d’approbation contre 58 % l’an dernier et 69 % en 2006. La vision d’une agriculture respectueuse de l’environnement a également baissé, recueillant 49 % de oui (54 % en 2013, 61 % en 2006), de même qu’une agriculture respectueuse de la santé des Français (59 % d’avis positifs contre 69 % l’an dernier). Néanmoins, 70 % des sondés estiment les agriculteurs dignes de confiance. Ce taux était de 80 % en 2013. Et une majorité se préoccupe du revenu des agriculteurs. À la question : êtes-vous prêts à payer plus cher pour assurer un revenu correct aux agriculteurs, 56 % des Français disent oui (57 % en 2010) et 44 % disent non (43 % en 2010), résultat assez stable par rapport à 2010. Sondage réalisé pour dimanche Ouest-France du 12 au 14 février auprès de 1 011 personnes représentatives de la population française.

La rédaction

L’Inra lance «la start-up est dans le pré» 

L’objectif est clair : « faire se rencontrer, travailler et créer ensemble tous les acteurs et parties prenantes de l’agriculture de demain ». Pendant trois jours (du 28 février au 2 mars), au Salon de l’agriculture, des agriculteurs, des entrepreneurs, des étudiants et des chercheurs  vont former des groupes et construire des projets autour d’innovations dans les domaines de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Le concours « la Start-up est dans le pré » est en partenariat entre l’Inra et l’école Montpellier SupAgro. A l’issue d’un week-end où les esprits seront en ébullition, un jury final composé de personnalités du monde agricole, de l’entreprise et de la recherche rendront leur verdict le dimanche 2 mars. Plus d’infos sur : lastartupestdanslepre.fr

La rédaction

Peste porcine : un cas découvert en Pologne

Les autorités sanitaires polonaises ont eu la confirmation le 17 février qu’un sanglier porteur de la peste porcine africaine avait été découvert dans le pays à moins d’un kilomètre de la frontière biélorusse où la maladie est présente. La découverte de deux cas de cette maladie en Lituanie a entraîné la mise en place fin janvier par la Russie d’un embargo sur les importations de porc de l’UE. Depuis, malgré des contacts entre autorités sanitaires russes et européennes aucune solution n’a été trouvée. Le commissaire européen à la Santé, Tonio Borg, a réaffirmé lors du Conseil agricole du 17 février que les mesures prises par l’UE étaient suffisantes et que la décision russe était disproportionnée. Une réunion est prévue le 20 février à Vilnius (Lituanie) entre les directeurs généraux des agences sanitaires russe et européenne. À ce stade, la Commission qui estime que le marché européen n’est pas en crise ne prévoit aucune mesure de compensation des pertes des producteurs.

La rédaction

Allemagne : Christian Schmidt nommé ministre de l’Agriculture

Le vice-président du parti conservateur bavarois (CSU), Christian Schmidt, a été désigné lundi 17 février ministre de l’Agriculture, en replacement de Hans-Peter Friedrich, poussé à la démission pour avoir violé le secret d’une enquête pour pornographie infantile. M. Friedrich (CSU), ministre de l’Intérieur du précédent gouvernement, avait reconnu avoir enfreint son devoir de réserve en informant à l’automne les sociaux-démocrates du SPD d’une enquête internationale visant un des leurs dans le cadre d’un réseau de pédopornographie. Christian Schmidt, 56 ans, était jusqu’alors secrétaire d’État au sein du ministère de l’aide au développement.

La rédaction

Allemagne : démission du ministre de l’Agriculture

Deux mois après son arrivée au ministère de l’Agriculture en Allemagne, Hans Peter Friedrich,  a été contraint de démissionner. Alors qu’il était ministre de l’Intérieur dans le précédent Gouvernement Merkel, il aurait couvert des affaires de pédophilie impliquant un député social-démocrate (SPD), Sebastian Edathy, une étoile montante du parti. Plus précisément, il aurait informé les responsables du SPD d’une enquête internationale visant ce député qui téléchargeait des vidéos et des photos mettant en scène de jeunes garçons. Informé de l’enquête, Sebastian Edathy aurait eu le temps de détruire les preuves compromettantes, selon le procureur de Hanovre.

La rédaction

Installations en souffrance : les JA se mobilisent 

Une trentaine de jeunes agriculteurs ont manifesté, le 13 février, devant le ministère de l’Agriculture, à Paris, pour protester contre le blocage des installations. « L’Etat n’a pas anticipé le changement de programmation budgétaire et le transfert de la gestion des aides du 2ème pilier vers les régions. Résultat : 800 dossiers d’installation de jeunes agriculteurs sont en attente depuis début janvier », déplore Joël Clergue, vice-président des JA. La faute à qui ? « Aux pouvoirs publics » qui n’ont pas anticipé le changement de régime. En effet, le décret suite à la loi de décentralisation de décembre 2013 n’a pas encore été publié, la rédaction et la signature des conventions liant l’Etat, l’Agence des services de paiement et les régions n’ont pas encore été effectuées. Conséquence, les jeunes agriculteurs ne sont pas en mesure de démarrer leurs investissements, faute du feu vert de l’administration. Surtout, ils ne peuvent acquérir leur cheptel ou le foncier avant leur déclaration Pac, fixée au 15 mai.

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JA-FDSEA : action syndicale à la CDOA

L’APCA (assemblée permanente des chambres d’agriculture) et la FNSEA ont présenté un site internet Agri’collectif pour les agriculteurs en difficultés le 12 février, à Paris. « La première démarche est la plus difficile », a déclaré Xavier Beulin, président de la FNSEA. Les agriculteurs n’osent pas toujours faire les démarches pour sortir de leurs difficultés économiques notamment. Le site internet permet à l’agriculteur de réaliser, dans l’anonymat, un autodiagnostic de sa situation. « Ensuite, les agriculteurs peuvent être mis en relation avec des experts à proximité, dans leur département », explique Guy Vasseur, président de l’APCA. Selon un sondage FNSEA/Ifop de novembre 2013, 66 % des agriculteurs s’estiment pessimistes sur leur propre activité et 11 % d’entre eux prévoient même d’abandonner leur activité, invoquant des difficultés financières.

La rédaction

Une proposition de loi relative à la prévention des inondations et à la protection contre celles-ci a été adoptée par le Sénat, le 20 novembre 2013. Cette définition qui serait intégrée au Code de l’environnement stipule qu’un cours d’eau est « écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel d’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année. L’écoulement peut ne pas être permanent compte tenu des conditions hydrologiques et géologiques locales ». Pour les autorités publiques en charge de la gestion des milieux aquatiques, cette définition constituerait le champ d’application de la réglementation de la loi sur l’eau et de toutes les questions relatives à l’entretien et aux prélèvements d’eau… Elle pourrait être utilisée pour l’application de la Directive Nitrates et des bonnes pratiques agro-environnementales. Cette proposition de loi a été déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale et elle est en attente de son premier examen par les députés.

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Politique de l’eau : Le Foll prêt à discuter

A la suite de l’initiative de la FNSEA d’organiser une journée de mobilisation, le 14 février, sur l’entretien des cours d’eau, Stéphane Le Foll s’est dit prêt à discuter avec les agriculteurs de la politique de l’eau. Même s’il considère que les difficultés d’entretien ne peuvent expliquer, à elles seules, les inondations à répétition dans certaines régions comme le Var. « Je suis prêt à discuter avec les agriculteurs de l’entretien des cours d’eau mais pour régler les inondations à répétition, ça ne se limite pas à cela », a-t-il indiqué dans le Var sur une exploitation horticole sinistrée.  Dans cette zone, les communes et intercommunalités vont mettre en place, d’ici la fin de l’année, des syndicats mixtes chargés de veiller sur la gestion des cours d’eau afin de mieux coordonner les retenues d’eau et éviter les débordements. Néanmoins, le sujet de la gestion de l’eau sera abordé lors des Etats généraux de l’agriculture, le 21 février », a assuré le ministre.

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