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Le gouvernement « travaillera à une adaptation de la directive nitrates »

Manuel Valls a donné un signal fort deux jours après la condamnation de la France par l’Europe sur la directive Nitrates :  » le jugement devra être expertisé avant d’entamer la phase de négociation avec la Commission européenne », a-t-il lancé le 6 septembre en Gironde aux Terres de Jim, évènement organisé par les Jeunes agriculteurs. « Nous travaillerons à une adaptation de cette directive Nitrates, dont l’approche normative a clairement montré ses limites », a ajouté le Premier ministre. Il a également rappelé que les engagements sur la simplification des réglementations et des procédures, pris lors des Etats généraux de l’agriculture en février dernier, seront tenus. Dans un contexte économique morose, le Premier ministre a été plutôt bien accueilli par le monde agricole pour sa première visite sur le terrain.

La rédaction

Les trois instituts techniques des filières animales créent une société de conseil

Les trois instituts techniques français des filières animales (Institut de l’élevage, de la filière porcine et des filières avicoles-cunicoles) ont créé ABCIS, une société de conseil sur l’ensemble des filières animales. « De nombreuses entreprises, collectivités, institutions souhaitent bénéficier d’une expertise englobant l’ensemble des filières animales. Les trois instituts techniques veulent répondre aux attentes de ces filières en mutualisant leurs compétences au sein d’ABCIS et en favorisant les partenariats externes », annoncent l’Idele, l’Ifip et l’Itavi dans un communiqué du 5 septembre. « Plus de 200 experts en filières animales couvrant l’ensemble des domaines de la chaîne de valeur » y seront regroupés.

La rédaction

Toutes les EARL pourront se transformer en GAEC sans restriction annonce M. Valls

« Les agriculteurs associés dans toute forme sociétaire – notamment les exploitations agricoles à responsabilité limitée, les EARL entre époux – pourront se transformer en GAEC », a annoncé le Premier ministre lors de son premier rendez-vous avec le monde agricole aux terres de Jim en Gironde, le 6 septembre. Cette annonce fait suite à un accord de la Commission européenne en août. « Chaque agriculteur membre d’un GAEC bénéficiera des aides de la PAC au même titre qu’un agriculteur individuel », précise le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

La rédaction

Verdissement de la Pac : les céréaliers en proie à une incertitude réglementaire

En pleine période de semis, les céréaliers font face à une incertitude réglementaire par rapport au verdissement de la Pac. La France n’a pas encore annoncé les détails de mise en œuvre de la réforme pour ce qui concerne les SIE (surfaces d’intérêt écologique, ndlr), la conditionnalité et l’éligibilité aux aides des éléments topographiques. Elle le fera le 17 septembre pour les SIE, le 2 octobre pour les particularités topographiques, selon une source professionnelle. Parmi les questions en suspens : dans la SIE, quels seront les éléments éligibles, quelles espèces seront autorisées pour les Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrates, ndlr) ; en matière de conditionnalité, les éléments topographiques seront-ils les mêmes que dans les BCAE (bonnes conditions agricoles et environnementales, ndlr) de 2014 ; ceux-ci devront-ils obligatoirement être déclarés dans le dossier Pac ?

La rédaction

Coop de France inquiète du recul historique de la production agroalimentaire

«Pour la première fois, la production agroalimentaire recule en volume, à -2,2 % au premier semestre », s’est inquiété le président de Coop de France Philippe Mangin en conférence de presse le 3 septembre. « On n’échappe plus aux conséquences de la crise », a-t-il constaté. Passant en revue les différentes filières, il a jugé celle des fruits et légumes « carrément menacée », avec « un découragement total de la production ». L’embargo russe aggrave les difficultés du secteur, liées selon lui à la concurrence espagnole. Coop de France réclame une amélioration des premières mesures à l’échelle de l’UE : « le prix de rachat fixé par Bruxelles n’incite pas les producteurs, certains préfèrent jeter ». Philippe Mangin a par ailleurs exprimé sa « profonde inquiétude » à l’égard du porc et de la volaille. « On va au devant d’une catastrophe », a-t-il dit en évoquant la situation de la Bretagne. « Les coopératives tiennent à bout de bras les volaillers Doux et Tilly-Sabco. »

La rédaction

Viande bovine: une «grande explication» avec la grande distribution le 10 septembre

Lors de sa conférence de rentrée, le 2 septembre, la Fédération nationale bovine (FNB) a confirmé que se déroulera, le 10 septembre à Paris, une rencontre entre la filière viande bovine (éleveurs et industriels) et la grande distribution, représentée par la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), dont Système U est membre depuis le 1er septembre. Les distributeurs indépendants Intermarché et Leclerc devraient également y participer. Lors de cette « grande explication », la FNB veut aborder le déploiement du logo Viande de France, les négociations commerciales et la qualité des produits. La FNB a également annoncé qu’elle fera de l’approvisionnement de la restauration collective, son « fer de lance de la rentrée ». Les éleveurs ont adressé, cet été, un courrier aux associations des régions (ARF), des départements (ADF) et des maires de France (AMF), pour leur signifier qu’ils étaient « les premiers importateurs de viande bovine ».

La rédaction

D. Barrau (FNSEA) : “le barrage de Sivens est une bonne idée”

Dans une déclaration ouverte à la presse diffusée le 2 septembre, le secrétaire général de la FNSEA Dominique Barrau défend le principe du barrage de Sivens (Tarn) contre les manifestants qui tentent d’en empêcher la construction. « Ce barrage est une bonne idée, explique-t-il, expliquant qu’il s’agit : de retenir l’eau de l’hiver pour arroser les cultures en cas de déficit pluviométrique, l’été. Dominique Barrau soutient la protection des travaux par le gouvernement qui « se doit et fait bien de défendre l’ouverture de ce chantier ». Alors que « devant l’évidence et le bon sens, on oppose à ce projet idéologie et dogmatisme, (…) la France agricole doit participer au redressement productif du pays dans la sérénité de ceux qui veulent avancer. »

La rédaction

L’Office alimentaire et vétérinaire de la direction générale de la santé des consommateurs a estimé que le système français de contrôle de la production et d’étiquetage des produits biologiques était « globalement efficace ». Ces conclusions sont issues d’un audit réalisé en France en septembre 2013. L’Office trouve également satisfaisante la traçabilité du détaillant au producteur. En revanche, il émet certaines réserves : les organismes de contrôle ne sont pas toujours agréés avant d’être approuvés par l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao), certains contrôles ne se sont pas révélés efficaces, et des divergences d’interprétation des résultats d’analyse existent. Entre autres recommandations, l’Office incite donc la France à veiller à ce que l’indépendance et l’objectivité des contrôles soient vérifiées par l’autorité compétente.

La rédaction

Commission européenne : Dacian Ciolos ne devrait pas être maintenu à Bruxelles

Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture sortant, n’est plus le premier candidat de la Roumanie pour le poste de commissaire au sein de la prochaine Commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker, a-t-on appris à Bruxelles le 1er septembre. En quête de parité, ce dernier a demandé au premier ministre roumain de proposer une femme qui, a-t-il promis, recevra alors l’important portefeuille de la politique régionale. Bucarest est prêt à répondre positivement à cette requête en désignant la socialiste Corina Cretu, vice-présidente du Parlement européen, ce qui met hors jeu Dacian Ciolos. Son successeur dans cette fonction pourrait être le candidat autrichien, Johannes Hahn, commissaire sortant à la politique régionale.

La rédaction

Embargo russe : les pertes françaises sont estimées à plusieurs dizaines de millions d’euros

Plusieurs filières agricoles françaises (fruits et légumes, porc, bétail et viande, pomme de terre et l’association France-Russie pour l’agroalimentaire) ont estimé, dans une lettre ouverte au Président de la République publiée fin août, les pertes financières liées à l’embargo russe : « à court terme, plusieurs dizaines de millions d’euros et plusieurs centaines de millions d’euros sur le moyen terme ». Elles demandent que des outils prévus par l’Organisation commune de marché soient activés afin de « garantir la pérennité du potentiel de production ». Le 5 septembre, un conseil exceptionnel des ministres de l’Agriculture est prévu à Bruxelles.

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