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Du 15 au 21 février, l’agriculture sera à l’honneur chez les jeunes. En effet, pour maintenir un renouvellement des générations en agriculture élevé, les JA organisent depuis cinq ans dans les régions des forums dans les lycées agricoles, des visites d’exploitation ainsi que des rencontres avec des élus locaux, pendant une semaine. Objectif : sensibiliser les jeunes à s’installer en agriculture. Il faut reconnaître que ce travail produit des résultats : le taux de renouvellement est de 12,5 % en France alors qu’il reste à 7 % au niveau européen.

Didier Bouville

L’Union des organisations de producteurs (OP) de lait pour les appellations d’origine protégée (AOP) Camembert de Normandie, Pont-l’Evêque et Livarot «tiennent une position commune contre la cessibilité des contrats», annonce un communiqué du 15 février. Cette union regroupe l’OP AOP Gillot, l’OP AOP Lactalis de Normandie, l’OP AOP Réaux, l’OP AOP Graindorge ainsi que l’OP AOP Fromagers de Tradition. «Il est nécessaire de maintenir la production laitière au sein de la zone géographique d’Appellation. Autoriser la cessibilité des contrats reviendrait à favoriser la reprise de gros volumes de production, poussant des exploitations à ne plus suivre le cahier des charges, favorisant ainsi leur sortie de la filière», explique l’Union. «Allons-nous résoudre la crise laitière en entretenant un marché non encadré et dont personne ne maîtrise encore les limites : le marché des contrats laitiers?», s’interroge-t-elle. L’union revendique aussi la redistribution des volumes par les OP «afin de [leur, ndlr] donner du poids […] pour la maîtrise des volumes produits».

Didier Bouville

Les prêts bonifiés pour les jeunes agriculteurs (prêts MTS-JA) pourraient être remplacés par un bonus financier supplémentaire à la dotation aux jeunes agriculteurs (DJA), modulé en fonction des investissements lors de l’installation, annonce Jérémy Decerle, vice président des JA, le 15 février. Le cadre de ce bonus financier serait fixé de manière nationale, avec une modulation en fonction des zones (plaine, défavorisé, montagne). Le montant minimal d’investissement nécessaire pour obtenir l’aide s’élève à 60 000 € et le montant maximal à 140 000 €. Dans ce dernier cas, le bonus serait de l’ordre de 22 000€ en zone de montagne et de 11 800 € en zone de plaine. «On garderait l’enveloppe globale actuel», utilisé pour les prêts bonifiés, continue-t-il. Selon lui, «un accord de principe a été trouvé entre la profession et le ministère avec l’espoir d’une mise en œuvre début 2017». Reste à obtenir l’aval de Bruxelles. Les régions doivent aussi s’emparer du sujet.

Didier Bouville

 l’occasion d’une réunion avec les représentants des distributeurs, des industriels et des agriculteurs Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll ont fait pression sur les premiers. Si les distributeurs ne font pas de propositions concrètes pour être moins durs dans les négociations commerciales actuelles et à venir, le gouvernement changera la loi de modernisation de l’économie qui leur est très favorable actuellement. Le ministre de l’économie Emmanuel Macron a ajouté que les contrôles sur les comportements des distributeurs ont augmenté de 70% par rapport à l’an dernier et que le 9 février des faits graves ont été relevés chez une des grandes enseignes. Le ministre de l’agriculture Stéphane Le Foll a insisté sur le fait que l’enjeu de cette pression est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de baisse de prix au niveau des éleveurs, principalement dans les filières en difficulté (lait, viande bovine, porc). Enfin, le décret visant à rendre obligatoire la mention d’origine des produits animaux dans les produits transformés a été présenté avant d’être transmis au Conseil d’état.

Didier Bouville

« Fabuleux pas en avant ! Et au-delà ??? ! », s’exclame l’Association générale des producteurs de blé et autres céréales, après avoir appris que l’administration avait décider de prendre le risque juridique et financier vis-à-vis de Bruxelles de faire abstraction des surfaces potentiellement non agricoles de moins de 50 m2. Et de dénoncer le délire de l’administration avec son inventaire par photos satellite des surfaces suspectées d’être non agricoles et donc non éligibles, pointant par exemple « l’ombre du mur du voisin (sic), trois arbres isolés (faut-il les abattre ?), un tas de fumier en attente d’épandage (faut-il le déposer sur la route,)… ». « Le Gouvernement communique sur ses efforts louables de simplification, mais l’agriculture est à l’évidence un secteur protégé…de toute simplification », déplore l’AGPB.

Didier Bouville

La délégation française de l’interprofession porcine emmenée par son président, Guillaume Roué a rencontré les représentants de l’agence sanitaire russe Rosselkhoznadzor le mardi 9 février dernier. Selon le communiqué de l’agence, Guillaume Roué a regretté l’imprudente politique de sanctions menée par l’Union Européenne vis-à-vis de la Russie à l’origine des difficultés vécues par les producteurs et transformateurs français et d’autres pays européens. De son côté, le chef adjoint de l’agence sanitaire, Yevgeny Nepoklonov, a rappelé que la Russie avait rejeté la simplification des conditions de régionalisation proposée par la Commission européenne, pour garantir l’innocuité des produits exportés en provenance d’Europe et se prémunir en particulier de la fièvre porcine africaine.

Didier Bouville

Lors de la journée Elevage 3.0 organisée à Paris le 11 février sur le thème des données en élevage, Jérémie Wainstain, dirigeant de la start-up The green data, spécialisée dans la valorisation des données agricoles, a plaidé pour l’ouverture de la base de données nationale d’identification (BDNI) des bovins, gérée par l’Institut de l’élevage. «Vous avez des données mille fois plus structurées qu’en végétal», a-t-il lancé . «On ne sait pas ce que l’on peut trouver, mais pour un matheux, c’est extraordinaire». Sa société travaille déjà avec le secteur betteravier ou le Crédit agricole. Il estime que le secteur laitier est en retard sur d’autres secteurs comme le sucre ou les céréales en matière de valorisation des données.

Didier Bouville

« En 2015, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint presque 9,4 milliards d’euros, en progression de 267 millions d’euros par rapport à 2014 », selon une étude de conjoncture Agreste (services statistiques du ministère de l’Agriculture), le 11 février. L’excédent de 6,5 milliards d’euros avec les Pays tiers progresse de 1,3 milliards d’euros par rapport à 2014. En revanche, celui avec l’Union européenne de 2,9 milliards d’euros est en recul de 1 milliard d’euros.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 11 février, FranceAgriMer constate qu’à la suite du plan de soutien à l’élevage, «au 8 février, plus de 11 000 dossiers d’éleveurs de bovins lait ont été payés ou sont cours de paiement pour un montant de près de 42 millions d’euros, soit un montant d’aide de 3 750 € par dossier laitier en moyenne». L’organisme précise également que «le stockage privé (lait écrémé en poudre, beurre, fromage) a été peu utilisé en France, à la différence d’autres grands pays producteurs de l’union européenne. Le stockage public (lait écrémé en poudre et beurre) n’a été utilisé que pour le lait en poudre, à hauteur de 40 000 tonnes en 2015 (dont 3 000 t en France) et 22 500 t (2 500 t en France) en janvier 2016. On assiste donc à une accélération récente de la mise en stockage public. La Belgique et la Lituanie sont les deux pays qui ont le plus utilisé ce dispositif».

Didier Bouville

« La proportion de cultures alimentaire et de cultures principales ne doit pas excéder 15% en tonnages des intrants. (…) », lit-on dans le cahier des charges de l’appel d’offres méthanisation et bois-énergie du ministère de l’Ecologie, le 10 février. Avec cette condition sur l’incorporation de cultures alimentaires dans les méthaniseurs, l’idée est de ne pas « engendrer des conflits d’usage avec les productions alimentaires ». Quant aux cultures à vocation énergétique, elles sont « généralement admises comme intrants ». Dans le cadre de la mise en application de la loi de transition énergétique, de telles précisions sur les autorisations et seuils d’incorporation des intrants sont, elles, toujours attendues.

Didier Bouville