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Les éleveurs bovins s’inquiètent d’une sécheresse

La crainte d’une sécheresse se précise. Bruno Dufayet, membre de la Fédération nationale bovine et président de la section bovine de la FDSEA Cantal, explique qu’il va commencer à affourager cette semaine les animaux en pâture du fait du manque d’herbe. «Ma récolte de fourrage cette année est inférieure de 40% à l’an passé et les animaux sont sortis des bâtiments tard au printemps, soit début mai au lieu du mois d’avril, à cause du froid», explique-t-il. Aussi les stocks de l’hiver dernier ont été bien entamés malgré une bonne récolte de fourrage en 2014. Avec des annonces de récolte de paille en baisse, la FNSEA commence déjà à réfléchir à un plan sécheresse comme en 2011, avance Bruno Dufayet. Au vu du contexte très difficile que vit l’élevage bovin actuellement, cette sécheresse risque fort d’accentuer les problèmes des exploitations, surtout dans la zone allaitante (Massif centrale, Bourgogne), plus marquée par le manque d’eau.

La rédaction

Le regard des agriculteurs sur d’autres agriculteurs peut freiner le changement de pratiques

«Tous les agriculteurs observent un changement climatique», a souligné Bertille Thareau, sociologue au laboratoire de recherche économique et sociale de l’ESA d’Angers, lors d’une conférence sur l’agriculture et le climat organisé par l’Afja (journalistes agricoles) et l’APCA (chambres d’agriculture) à Paris, le 1er juillet. Les divergences portent sur le «déni» (ou non) de ce changement. La sociologue analyse les réactions des agriculteurs. Certains répondent : «on n’est pas responsables. Que peut-on y faire? On est impuissant». D’autres veulent s’engager dans un changement, mais le regard de leurs homologues peut être un réel frein. L’agriculteur qui veut évoluer vers des pratiques pour lutter davantage contre le changement climatique s’expose au regard de ceux qui n’évoluent pas. «On ne parle pas de ces choses-là (émissions de gaz à effet de serre, ndlr) avec les voisins. Pas encore…», témoigne Dominique Bordeau, agriculteur en Mayenne. Loin de généraliser, la sociologue rappelle également qu’une des priorités pour l’agriculture est la suivante : «les agriculteurs font déjà des choses bien pour le climat. Mais ils ne le savent pas assez. Il faut davantage communiquer».

La rédaction

Commission européenne : Dacian Ciolos nommé conseiller spécial sur la sécurité alimentaire

L’ancien commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, a été nommé le 1er juillet conseiller spécial sur la sécurité alimentaire du Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Son nouveau rôle sera de travailler avec les membres de la Commission de Bruxelles sur la façon dont l’UE peut contribuer à résoudre ce défi.

La rédaction

En mai, les prix des produits agricoles continuent de baisser sur un an

Le fléchissement des prix des produits agricoles sur un an se poursuit en mai (-6,1% contre -6,2% en avril), sous l’effet de la baisse des cours des céréales (-13,3%), des produits animaux (-7,4% pour le bétail, -14,8% pour volailles et lapins) et des vins (-2,4%), rapporte le ministère de l’Agriculture, dans une note de conjoncture parue le 30 juin. Les oléagineux et les fruits et légumes font exceptions. Les cours des oléoprotéagineux repartent à la hausse sur un an (+3,6%, contre -2,5% en avril), grâce au tournesol (+19,4%). Les cours des fruits (+4,8%) et légumes (+8,4%) poursuivent leur progression. Les cours des vins demeurent en retrait, malgré la bonne tenue des cours cours des vins sans appellation (+14,8%) et les cours des œufs reculent pour la première fois depuis plusieurs mois (-1,5%, contre +5,7% en avril).

La rédaction

Paille : éviter la spéculation 

Alors que la récolte de paille 2015 s’annonce plus faible qu’attendu, le bureau commun des pailles (BCPF) qui regroupe les organisations céréalières et les organisations de l’élevage met en garde contre toute envolée des prix. « Les représentants des différentes familles professionnelles au sein du BCPF ont souhaité que le marché ne dépende pas seulement de la loi de l’offre et demande », souligne-t-il. Aussi, souhaite-t-il la mise en place d’une véritable organisation de la filière paille entre les producteurs de céréales qui cherchent à valoriser leurs disponibilités et les différents utilisateurs qui souhaitent bénéficier de prix pas trop élevés pour préserver leur compétitivité. Dans cet esprit, le BCPF suggère aux producteurs de céréales de ne prélever les pailles pour la vente qu’en fonction des tonnages ayant fait l’objet de contrats en bonne et due forme, de valoriser la paille par rapport à sa valeur agronomique et de favoriser au maximum les échanges paille-fumier. Pour sa part, le BCPF (1) tient à la disposition des intéressés des formules dont ils peuvent s’inspirer pour contracter en toute confiance. (1) BCPF 23-25 avenue de Neuilly – 75116 Paris

La rédaction

Crise agricole : la FNSEA sensibilise les parlementaires

A la veille de la mobilisation de la FNSEA et des JA, le 2 juillet, la FNSEA a invité les parlementaires pour faire le point sur les dossiers agricoles. 60 d’entre eux ont répondu présents. Les responsables de la FNSEA n’ont pas manqué de leur rappeler les graves difficultés auxquelles les agriculteurs sont confrontés actuellement, l’insuffisance des prix et la surenchère des normes et contraintes. D’ailleurs sur ce sujet, près de 20 000 responsables agricoles ont signé un appel pour pouvoir disposer de façon pragmatique de produits phytosanitaires pour continuer à produire. Et que dire des éleveurs qui sont mobilisés depuis un mois déjà pour expliquer aux Français leur métier et rappeler aux filières leurs responsabilités. « Nous comptons sur la représentation nationale et sur ses propositions pour nous aider à continuer à « produire et manger français », conclut la FNSEA qui en appelle également au ministre de l’Agriculture, attendu sur des actes concrets.

La rédaction

Plus d’un milliard de burgers vendus l’an dernier en France (étude)

Le burger à la française continue de gagner du terrain dans l’Hexagone avec plus d’un milliard d’unités vendues en 2014 et une diffusion à l’ensemble de l’offre de restauration, montre une étude du cabinet Gira conseil publiée lundi. «Les burgers représentent aujourd’hui un marché important de la restauration rapide en France, puisque 1,07 milliard d’unités ont été vendues en 2014, une croissance de près de 10% par rapport à l’année précédente», souligne le cabinet dans sa présentation de l’étude. Leur succès est également porté par leur diffusion à l’ensemble des restaurants français avec service à table, constate Gira, qui estime à «plus de 75% le nombre de restaurants ayant mis au moins un burger à leur carte ces dernières années». En outre, «parmi ces 75%, ce sont plus des trois quarts qui affirment désormais que le burger est devenu le plat leader de leur carte». «La guerre du burger ne fait que commencer et gare à ceux qui ne seront pas reconnus comme qualitatifs», analyse Bernard Boutboul, directeur de Gira conseil.

La rédaction

Lait: +63% de hausse des importations en deux mois, selon Syndilait

« +63%, c est l’augmentation des importations de lait de consommation sur le marché français enregistrée entre mars et avril 2015 par rapport à la même période en 2014″. C est ainsi que débute le communiqué du 29 juin du syndicat des industriels du lait de consommation, Syndilait, pour alerter sur « cette augmentation la plus élevée de ces quatre dernières années ». Syndilait dénonce le comportement de certaines enseignes de distribution qui continueraient « d’importer impunément et osent exprimer qu’ils comprennent la détresse des éleveurs ». Il critique aussi l’État pour son absence de législation ainsi que la restauration hors foyers. « La situation est telle que si rien n’est fait, la filière entière du lait de consommation française, représentant 24 000 emplois, va disparaître », estime Syndilait.

La rédaction

12,5 % d’anomalies constatées en bio par la DGCCRF

« Il s’agit avant tout de non conformités ou de fraudes de la part de professionnels qui ne sont pas des acteurs de la bio », a rappelé le Synabio, le 26 juin, réagissant au bilan des contrôles de la DGCCRF. Les services de la répression des fraudes ont constaté 12,5% d’anomalies dans l’application de la réglementation bio, selon une étude publiée le 22 juin. 2 802 actions de contrôle ont été menées auprès de 1 109 établissements, lit-on dans le rapport.

La rédaction

FNSEA et JA mobilisés le 2 juillet pour une journée de la «détresse de l’agriculture»

«Nous organisons une journée nationale de mobilisation», explique Brice Guyau, président de la FDSEA de Vendée, le 26 juin. Le 2 juillet prochain, les agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs devraient manifester leur mécontentement dans la France entière. «Nous demandons 60 euros pour 1000 litres de lait, 4,30 euros le kilo carcasse pour les bovins allaitants et une augmentation de 30 centimes d’euros le kilo pour les porcs», explique l’élu vendéen rappelant la «détresse de l’agriculture». Les agriculteurs se mobiliseront différemment selon les Régions : «certains vont se réunir avec tracteurs et gyrophares en ville», «des actions coups de poings sont encore possibles dans les magasins», etc.

La rédaction