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Le ministère de l’Agriculture a annoncé le 2 mai que le dispositif des Certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP), expérimenté du 1er juillet 2016 au 31 décembre 2021 dans le cadre d’Ecophyto 2, était soumis à la consultation du public. «Le projet de décret relatif à la mise en place des CEPP a été mis en ligne ce jour pour recueillir l’avis des citoyen», selon un communiqué. Les distributeurs devront mettre en place des actions concourant à la diminution de l’usage des phytos par les exploitations agricoles, avec en contrepartie des CEPP dont «la valeur est fonction de l’économie de produits qu’elle permet, de son potentiel de diffusion dans l’agriculture». Il pourra s’agir de proposer des équipements de pulvérisation performants ou de désherbage mécanique, de privilégier les produits de biocontrôle, ou encore de mettre à disposition des outils d’aide à la décision. «A la fin de l’expérimentation, chaque distributeur devra avoir obtenu au moins autant de certificats que l’obligation qui lui aura été fixée, explique le ministère. Chaque certificat manquant fera l’objet d’une pénalité de 5 Euros à la charge du distributeur.»

Didier Bouville

L’institut d’études sur la consommation Nielsen a informé le 29 avril que, selon une étude internationale, « pour près de 75% des consommateurs dans le monde, le pays d’origine d’une marque est aussi important, sinon plus, que les autres critères d’achat comme la qualité ou le prix du produit. » Nielsen a interrogé plus de 30 000 consommateurs dans 61 pays. L’objectif de la société est de comprendre si, sur un périmètre de 40 catégories de produits alimentaires, il existe ou non une préférence pour les produits fabriqués par des marques mondiales / multinationales ou pour des acteurs locaux (présents uniquement dans le pays de la personne interrogée). Pour les produits frais, « la majorité des consommateurs dans le monde (…) disent qu’ils préfèrent les marques locales plutôt que mondiales pour les légumes (68% contre 11%), la viande (66% contre 13%), les fruits (64% contre 12%), les fruits de mer (57% contre 18%) et les yaourts (52% contre 22%). Cette préférence nationale est également observée pour les boissons, notamment pour les jus, l’eau et le lait.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a informé, ce 29 avril, que la date limite de dépôt des dossiers Pac 2016 était reportée au 15 juin. Une possibilité qui venait d’être ouverte par la Commission européenne « à la demande de plusieurs pays, soutenus par la France », explique le ministère. Ce report « permet de mobiliser en France toutes les marges de manœuvre permises par la réglementation européenne au bénéfice des agriculteurs français ». le ministère précise que, « au 28 avril au soir, soit 27 jours après l’ouverture des déclarations PAC, le nombre de dossiers déposés et le rythme de dépôt des dossiers via le logiciel TelePac étaient toujours en phase avec celui constaté en 2014 et 2015, et même légèrement supérieur ». Le nombre total de dossiers déposés dans TelePac à cette date atteint 163 000 dossiers, annonce le ministère, « soit 44% du nombre total de dossiers attendus ».

Didier Bouville

François Hollande a assuré le 1er mai, lors de la cérémonie de remise du muguet, que la France « dira non à toute conclusion » du traité de libre-échange transatlantique « qui mettrait notre agriculture en difficulté », a-t-on indiqué à l’Elysée. « Nous devons défendre un certain nombre de principes, nous la France, et notamment les identifications de produits: faire en sorte que nous soyons extrêmement vigilants parce que c’est l’avenir de l’agriculture qui peut être en cause », a-t-il ajouté selon des propos rapportés par l’Elysée. « C’est la raison pour laquelle, je l’ai rappelé, la France (…) dira non à toute conclusion qui mettrait notre agriculture en difficulté parce que les identifications ne seraient pas respectées ». « De la même façon, la réciprocité est d’avoir des marchés publics qui puissent être ouverts, ici en Europe, mais qui doivent l’être aussi aux Etats-Unis. Or, tel n’est pas le cas. Voilà pourquoi je veux insister pour bien montrer quelle va être la position de la France dans ces négociations, » a-t-il ajouté.

Didier Bouville

Bleu-Blanc-Cœur a remis pour la première fois, le 28 avril, plus de 350€ de rétribution à un éleveur laitier pour sa contribution à la diminution de méthane produit par ses vaches. Cela fait partie de la démarche Eco-méthane qui permet de calculer la quantité de méthane émise par une vache en fonction de celle d’acide gras présente dans son lait. Selon Jean-Pierre Pasquet, co-président de Bleu-Blanc-Cœur, il s’agit d’une «reconnaissance économique et sociale» des efforts effectués par les éleveurs pour l’environnement, surtout dans un contexte de crise agricole. Cet argent redistribué aux éleveurs est proportionnel au taux de réduction de méthane du fait du changement de leurs pratiques. Il est issu de don d’Orange (80 000€), d’EDF (57 000€) et de plus de 15 000€ sous forme de bons d’achats (Fleury Michon , Agrilait, Lincet, Valorex, Lustucru). 90% de la somme récoltée est remise aux éleveurs sous forme de bons d’achat et de chèques cadeaux (138 252€), les 10% restants assurent les frais de gestion, le déploiement de la méthode et l’accompagnement des éleveurs.

Didier Bouville

La compétitivité des exploitations agricoles serait améliorée grâce à l’emploi de salarié d’après une étude révélée fin avril dans la newsletter de l’Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture (Anefa). « Le coût net d’un salarié est beaucoup plus bas que son coût réel en raison de son impact sur le résultat, qui entraîne une baisse des charges sociales » explique ainsi Emmanuel Beguin, chef de service à l’Institut de l’élevage (Idele). L’efficacité économique de l’exploitation serait donc accentuée. Par ailleurs, de plus en plus d’éleveurs recherchent des profils qualifiés alliant des gestes techniques de précision et des connaissances autour de la profession. Des profils pas si faciles à trouver d’après l’Anefa. Les éleveurs montrent également beaucoup d’intérêts dans l’acquisition de nouvelles compétences, liées à l’équipement, aux nouvelles technologies, à l’approvisionnement, aux normes environnementales et à la génétique, octroyées par le biais de formations spécialisées.

Didier Bouville

Dirigé par des chercheurs de l’Institut national de recherche agronomique (Inra), un projet scientifique d’envergure international, dont la mission est de mieux comprendre les maladies causées par les mycoplasmes qui affectent un grand nombre d’animaux d’élevage, a publié ses résultats le 25 avril dernier. Les mycoplasmes sont des bactéries pathogènes qui désactivent les anticorps fragilisant ainsi les systèmes immunitaires. Ils touchent une gamme diversifiée d’élevages (avicoles, bovins, ovins et porcins) générant parfois des pertes économiques catastrophiques chez les éleveurs. Après des années d’investigation, débutée en 2011, les chercheurs ont pu mettre en lumière des gènes considérés comme « atypiques » présents chez la plupart des espèces pathogènes des animaux. La découverte des modes de fonctionnement de ces bactéries permettra d’envisager de nouveaux traitements et vaccins dans la lutte contre les maladies dues aux mycoplasmes.

Didier Bouville

En février, les importations de viande ovine ont progressé de 10% par rapport au même mois de 2015 (6 500 téc), selon une note de conjoncture d’Agreste du 27 avril. « Cette hausse concerne essentiellement les achats en provenance de Nouvelle-Zélande, ceux en provenance du Royaume-Uni diminuant au contraire », observe Agreste. Du côté des ovins vivants, les importations reculent de 19% notamment en provenance des Pays-Bas. Par contre, les exportations diminuent aussi de près de 40%, essentiellement à destination de l’Espagne. A la même période, la production en France progresse de près de 8% en têtes et de 7% en poids par rapport au niveau de 2015 et la consommation de viande ovine calculée par bilan augmente de 11%.

Didier Bouville

« Je veux vous rassurer, s’est exprimé Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture dans la soirée du 26 avril à l’Assemblée nationale. On ne bradera pas ce qui fait la construction de notre agriculture, que ce soit sur la bio ou sur les IGP (indications géographiques protégées, ndlr) pour un accord qui serait hypothétiquement signé dans les mois et les semaines à venir. Ce qui, à mon avis, ne sera pas le cas ». Ainsi, le ministre de l’Agriculture a rappelé que les conditions ne sont pas réunies pour parvenir à l’accord de libre-échange transatlantique (TTIP). Rapportant ses échanges avec le secrétaire d’Etat américain chargé de l’agriculture à propos des marques et des IGP, il affirme : « Nous avons là, une différence fondamentale de conception de l’agriculture. »

Didier Bouville

Les 5, 6 et 7 octobre prochain, se tiendra le 25e Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand. Dans une conférence de presse, le 26 avril, le président du salon, Roger Blanc a présenté la diversité du programme face à plusieurs ambassadeurs (Bolivie, Cuba, Honduras, Ouganda, Colombie). Le Sommet a la volonté affichée d’être la vitrine de l’élevage français. Seront présents près de 2 000 animaux de 70 races différentes et 14 000 exposants dont 270 de 35 pays étrangers, selon Caroline Bevillard, responsable communication internationale. Les visites d’élevage, très nombreuses (52) l’an passé du fait de la présence de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) qui avait limité le rassemblement d’animaux, seront reconduites cette année. Le national Charolais se tiendra au Sommet cette année au zénith. Près de 85 000 visiteurs sont attendus.

Didier Bouville