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Selon les dernières données publiées le 5 octobre par l’Observatoire européen du marché laitier, le cours moyen du lait à la ferme dans l’UE a beaucoup plus fortement augmenté qu’initialement prévu avec une hausse de 3 % en août (contre une première estimation de +0,6 %). Et pour le mois de septembre, Bruxelles s’attend à une nouvelle augmentation de 2,3 %. Alors que les prix étaient 15 % en dessous de leur niveau de 2015 en juillet dernier, ils étaient en août 12 % en dessous de leur niveau un an auparavant. Le recul annoncé de la production, notamment sous l’effet du plan européen de 150 millions €, auquel plus de 52 000 producteurs européens ont souscrit, s’engageant à réduire de 10,6 Mt leur collecte sur les trois prochains mois, devrait encore accentuer cette tendance à la reprise des prix à la ferme. Les cours de produits laitiers sur le marché européen au 3 octobre sont, eux, tous orientés à la hausse sur un an (entre +6 % pour le cheddar et +36 % pour le beurre).

Didier Bouville

296 décès par suicides ont été recensés chez les agriculteurs exploitants sur les années 2010 et 2011, selon un rapport de Santé Publique France (ex InVS) diffusé le 5 octobre. En 2010, la taux de suicide chez les agriculteurs était de 20% supérieur à celui de la population française indique le document. Ce phénomène avait déjà été constaté dans le rapport précédent, publié en 2013, qui révélait une surmortalité des agriculteurs par suicide, comparé à la moyenne française (+28% en 2008 et +22% en 2009). Parmi les populations les plus fragiles, les exploitants âgés de 45 à 54 ans, les éleveurs de bovins-viande, avec un excès de mortalité par suicide de 127% en 2008 et 57% en 2009, ainsi que les éleveurs de bovins-lait (surmortalité de 56% en 2008, 47% en 2009 et 51% en 2010). « S’il n’est pas possible de mettre en évidence des liens de causalité entre l’activité professionnelle et la mortalité par suicide », Santé Publique France constate cependant que « l’excès de mortalité observé coïncide avec la temporalité des contraintes financières liées à la crise économique ».

Didier Bouville

A 9,2 milliards d’euros en 2015, le solde des échanges agroalimentaires français a augmenté de 3,1% par rapport à 2014 et de 8,1% en 5 ans, selon les résultats d’une étude Business France présentée le 3 octobre. Un résultat porté par le dynamisme des échanges avec les pays tiers : le solde des échanges a augmenté de plus de 20% en un an. En lait, la France se plaçait au 3e rang des exportateurs mondiaux ; la Chine ayant augmenté ses importations en provenance de la France de 28% en 5 ans. La France est par ailleurs le 13e exportateur mondial de viande, dans un contexte très concurrentiel où l’Allemagne et la Pologne sont des concurrents « agressifs ». Les exportations de fruits et légumes ont augmenté respectivement de 5% et de 8% par rapport à 2014. La majorité d’entre elles sont destinées au marché européen. Selon Business France, de nouveaux marchés sont à saisir hors Europe, pour toutes les productions, particulièrement en Asie et Moyen-Orient.

Didier Bouville

Le 30 septembre, par communiqué, Lidl France a annoncé l’achat de 1 500 bovins à la suite d’une «convention d’engagement tripartite» avec «les établissements Puigrenier et les coopératives CCBE/Sicagieb, deux organisations de producteurs implantées dans le Centre, l’Auvergne et le Limousin». Le distributeur rappelle son engagement dans le «made in France», notamment avec des accords tripartites dans le lait et le porc. Dans le cas de la viande bovine, «ce partenariat, apporte un juste niveau de rémunération sur 2016/2017 […] tout en garantissant de la viande de qualité pour les clients de l’enseigne», selon le communiqué.

Didier Bouville

«L’agriculture bio et les circuits courts sont des pistes prometteuses», lit-on dans l’étude économique du cabinet Xerfi publiée le 3 octobre. Analysant le marché de la restauration collective, les experts expliquent : «Finies, les offres standardisées, les sociétés de restauration collective devront dorénavant faire valoir leurs différences. De fait, «les perspectives du secteur (la restauration collective, ndlr) ne sont guère encourageantes», constate Xerfi. En 2015, le chiffre d’affaires progresse de 0,8% et pour 2016, la hausse est «limitée» (+1,4%). L’étude recommande aux professionnels de la restauration collective de prendre «un virage éco-responsable qui répondrait aux préoccupations alimentaires des Français.» Selon eux, ce virage est d’autant plus justifié que «à peine plus de 3% des aliments consommés dans les cantines sont bio.»

Didier Bouville

«Il faut systématiser et prioriser la prise en compte des Coopératives d’utilisation de matériel en commun (Cuma) dans les différentes politiques d’aide, en particulier dans le plan de soutien à l’agriculture en cours d’élaboration», a estimé la Fédération nationale des Cuma (FNCuma), dans un communiqué à la veille de la présentation du plan de soutien à l’agriculture par Manuel Valls et Stéphane Le Foll, le 4 octobre. Par ailleurs, concernant le dispositif de sur-amortissement pour l’agriculture, la FNCuma a annonce, «pour la première année d’application un volume déductible fiscalement de l’ordre de 10 millions d’euros, pour l’ensemble des adhérents de Cuma». Pour autant, selon Luc Vermeulen, président de la FNCUMA, «dans un contexte de crise, on ne peut pas en rester à de seules incitations fiscales !»

Didier Bouville

Le think tank Momagri a envoyé sa proposition de réforme de la PAC au président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et à différents responsables européens, explique l’organisation dans un communiqué du 3 octobre. « Depuis sa création en 2005, Momagri considère que les paiements directs découplés sont inefficaces et nuisent à l’image des agriculteurs » et propose, donc à la place « un dispositif flexible de gestion de risques qui assure aux agriculteurs un chiffre d’affaires minimum dans les périodes d’effondrement des prix ». Une réforme budgétairement possible, affirme l’organisation, simulations économiques à l’appui. Face à l’ampleur des crises agricoles qui se succèdent depuis 2008, « la PAC est ainsi devenue une politique totalement inadaptée aux contraintes économiques et à la concurrence internationale. Il est urgent de revitaliser le débat politique sur l’agriculture », juge le think tank.

Didier Bouville

D’après la dernière note d’Agreste, les prix des produits agricoles à la production sont en hausse de 0,5 % en août 2016 par rapport à août 2015. C’est essentiellement la hausse des cours des pommes de terre, des vins (AOP notamment) et des fruits et légumes qui compense la baisse des céréales et oléagineux, même si les faibles récoltes de 2016 ont limité cette chute des cours, ainsi que la baisse du lait et des viandes (gros bovins essentiellement, les cours du porc et des ovins s’étant redressés par rapport à l’année passée). Les prix à la consommation des produits alimentaires ont progressé en août 2016 sur un an, en lien avec l’augmentation des prix des fruits, des légumes et des poissons et crustacés.

Didier Bouville

Réagissant à la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, la Caisse centrale de la MSA a voulu alerter, dans un communiqué du 30 septembre, sur l’épuisement des ressources qui avaient permis la mise en place de la retraite complémentaire obligatoire des exploitants (RCO). Selon la CCMSA «la substitution de deux nouvelles recettes, assises sur les alcools et sur les huiles, en substitution des droits tabacs, pour financer la Retraite Complémentaire Obligatoire des non-salariés agricoles est réalisée à niveau constant.» Mais selon elle, «ceci ne règle pas le problème d’épuisement des réserves de la RCO (en 2017, NDLR), conséquence de la loi de 2014, révélée dès juillet 2015 dans le rapport triennal de la MSA.»

Didier Bouville

Guy Vasseur compte passer le relais de la présidence de l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) avant la fin de l’année, confiait-il à Agra Presse le 29 septembre après en avoir parlé à son bureau et lors de la session de l’APCAdu 28. Il avait laissé entendre, à sa réélection, qu’il ne poursuivrait pas son mandat jusqu’au bout. Il a d’ailleurs cédé la présidence de la chambre du Loir-et-Cher en début d’année. Guy Vasseur est également en phase de cession de sa propre exploitation. Il ne se voit donc pas représenter les agriculteurs alors qu’il n’aurait ni mandat local ni exploitation. Par contre, le futur ancien président des chambres pourrait regarder d’un œil attentif, voire engagé auprès d’un candidat, l’évolution de la campagne présidentielle…

Didier Bouville