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Plus de 2 000 participants sont venus assistés aux nombreuses conférences, colloques, ateliers et autres parcours thématiques présentés à l’occasion de la 3ème édition d’Open Agrifood tenue les 16 et 17 novembre. Une affluence record, se réjouissent les organisateurs, permise grâce à la présence remarquée de plusieurs centaines d’étudiants. C’est le cas de Baptiste Champdavoine, 20 ans, élève de l’école supérieure d’Angers, venu découvrir, avec ses 47 autres camarades de promotion, les dernières nouveautés des secteurs agricole et agroalimentaire. Au milieu de ses copains, Baptiste est le seul à vouloir devenir producteur. Les autres préférant s’engager dans des métiers en lien avec les assurances, les banques ou les coopératives. « J’aimerais reprendre une exploitation tournée vers les grandes cultures et le maraîchage bio », explique déterminé Baptiste. Pourquoi le bio ? « Le bio, mon père est dedans depuis longtemps. J’ai des racines et des convictions », affirme l’agriculteur en devenir, originaire de la Beauce.

Didier Bouville

La MSA appelle ses adhérents à se vacciner contre la grippe, dans un communiqué diffusé le 16 novembre. « Seuls 53,4% » des ressortissants du régime MSA se sont vaccinés en 2015-2016. Pour la campagne de vaccination 2016-2017, qui s’achèvera le 31 janvier, la MSA s’engage à assurer « une prise en charge complète du coût du vaccin » pour les séniors de 65 ans et plus, les personnes atteintes d’affection de longue durée ou de maladies respiratoires chroniques, les personnes obèses, les femmes enceintes et l’entourage des nourrissons présentant des facteurs de risques. La MSA a déjà envoyé un million de courriers à ses adhérents afin de les informer de cette initiative.

Didier Bouville

Le Centre national de la propriété forestière (établissement public pour la forêt privée) vient d’adopter son contrat d’objectifs et de performance (Cop) 2017-2021, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture, le 16 novembre. Le contrat prévoit notamment de mobiliser davantage de bois, de favoriser l’innovation et d’adapter le fonctionnement du CNPF à sa nouvelle organisation. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, cité dans le communiqué, souligne que «toute la filière forêt-bois peut désormais compter sur la mobilisation de ces deux opérateurs de l’amont forestier (CNPF et ONF) au service d’objectifs ambitieux». Pour rappel, le Cop de l’ONF pour la forêt publique, lui, a été signé le 7 mars.

Didier Bouville

« En Allemagne, la consommation de viande bovine se porte bien avec une hausse de 6% sur les huit derniers mois », a annoncé Caroline Monniot, chef de projet conjoncture viande bovine à l’Institut de l’élevage (Idele), le 15 novembre. Lors de la journée Grand angle viande organisée par l’Idele, elle est revenue sur le marché de la viande bovine et ses perspectives. En Allemagne, « la viande porcine peine au profit de la viande bovine », selon elle. Une situation qui profite aux exportations de viande bovine française, dans un contexte de consommation française toujours en baisse. Depuis le début de l’année, « les exportations de viande bovine française se maintiennent avec une hausse de 2%, ce qui n’est pas si mal vu l’état de nos marchés export », relève Caroline Monniot. Et les importations « baissent de 7% par rapport à 2015 ». Elle rappelle l’impact de la crise laitière sur le marché des vaches allaitantes. « Il y a trop d’offre par rapport à la demande », souligne-t-elle. Une situation qui devrait perdurer jusqu’en 2017 du fait de l’importance du cheptel de vaches allaitantes et cela malgré une reprise du marché laitier.

Didier Bouville

La valeur du peso mexicain par rapport au dollar a brutalement chuté au lendemain de l’annonce de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, «affectant le pouvoir d’achat des importateurs mexicains», observe le centre de développement du porc du Québec (CDPQ) dans une note de conjoncture le 15 novembre. Entre le 7 et le 10 novembre, sa valeur a décliné de 9% et n’est pas remontée depuis. Le Mexique est le troisième acheteur mondial de porc et une «chasse gardée» des Etats-Unis ; il représente 31% des exportations de viande de porc des Etats-Unis. Le Mexique est aussi le deuxième importateur mondial de poulet.

Didier Bouville

Le lobbyiste Michael Torrey a été recruté dans l’équipe de «transition» du président des Etats-Unis nouvellement élu, Donald Trump, pour préparer la future composition du ministère de l’Agriculture américain (USDA), a révélé le New-York Times dans un article paru le 12 novembre. Selon le journal, Michael Torrey est «un lobbyiste qui dirige une société qui a gagné des millions de dollars en aidant des géants de l’agro-alimentaire comme l’association américaine des boissons, ou le géant de l’industrie laitière Dean Foods». Le journal pointe le nombre élevé de lobbyistes dans l’équipe de transition de D. Trump, alors que celui-ci dénonçait leur forte présence à Washington pendant la campagne. Dans son édition du 14 novembre, la lettre agricole Hagstrom Report a mis en évidence les liens entre Michael Torrey et le directeur du ministère de l’agriculture de l’Indiana, Ted McKinney, qui fut un soutien de D. Trump durant la campagne, et fait partie des candidats pressentis pour prendre la tête de l’USDA. En avril, le lobbyiste avait embauché le fils de Ted McKinney, comme directeur des affaires publiques dans son entreprise.

Didier Bouville

Les importations chinoises de viande devraient atteindre 10 Mt en 2020, selon le vice-président de l’office international de la viande (OIV-IMS) Li Shuilong, qui s’exprimait lors du congrès mondial de la viande le 9 novembre, en Uruguay. Si l’on cumule les trois principales viandes (bovin, porcin, volaille), les importations chinoises atteindront 3,8 Mt en 2017, selon les dernières prévisions de l’USDA (ministère de l’agriculture américain). La production chinoise de viande devrait atteindre 90Mt, pour une consommation de 100Mt, prévoit l’OIV dans un communiqué le 14 novembre. «Même si la production de viande devrait augmenter grâce à une modernisation de sa production et des outils de transformation, la demande des consommateurs chinois quant à elle augmentera plus rapidement», a déclaré Li Shuilong.

Didier Bouville

«L’agriculture bio ne peut plus être que le sans pesticides», a déclaré Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, lors des 9ème Assises nationales de l’agriculture bio organisée par l’Agence bio à Paris, le 14 novembre. Il a rappelé que ce mode de production arrive à un «tournant». Il doit se différencier car d’autres proposent du sans pesticides. «L’agriculture verticale va nous faire du bio en boîte avec des LED, sans aucun pesticides…», observe-t-il et d’ajouter que la France soutient le bio en lien avec le sol. Par ailleurs, il rappelle l’importance des externalités positives du bio pour se différencier autrement que par la non-utilisation de pesticides. Un rapport de l’Itab et de l’Inra doit être présenté à ce sujet et dans le détail le 25 novembre.

Didier Bouville

«Pour les propriétaires forestiers, ça ne change rien», explique-t-on au Centre national de la propriété forestière, le 10 novembre à propos de la réorganisation du réseau en régions lié à la réforme territoriale. Le décret publié au Journal officiel le 10 novembre relatif aux circonscriptions des centres régionaux de la propriété forestière entre en vigueur «à compter du prochain renouvellement des conseillers des centres régionaux de la propriété forestière et au plus tard le 1er avril 2017.» Concrètement, les centres de région restent, même s’il y a du changement dans la représentativité. Par exemple, auparavant, il y avait un président par centre régional. Avec l’application du décret, le nombre total de présidents sera réduit au nombre de nouvelles régions.

Didier Bouville

«Il est très clair que les prix des bovins irlandais sont très inférieurs à ce qu’ils devraient être», a déclaré Angus Woods, responsable de la section bovine à l’association des agriculteurs irlandais (IFA). Ces propos ont été publiés le 10 novembre sur le site de l’IFA. Il estime que les prix sont «basés sur les prix britanniques et la dévaluation substantielle de la livre sterling» depuis le Brexit. Selon lui, les éleveurs «sont extrêmement frustrés de produire à perte». Il appelle les commerçants et industriels irlandais à faire pression à la hausse sur les prix auprès des acheteurs britanniques en lien avec la période des fêtes qui se profile, période à forte demande et principal débouché de l’Irlande. Il appelle le ministre irlandais de l’agriculture à une réunion de crise en lien avec Bord Bia car les éleveurs irlandais «ne doivent pas porter le chapeau de la dévaluation de la livre sterling et du Brexit», un coût qu’Angus Wood estime à 2,5 milliards d’euros.

Didier Bouville