Fil info

Bien que Météo-France alerte le 30 décembre sur les conditions météo du week-end de la Saint-Sylvestre plutôt pluvieuses et glacées, elle reconnaît que décembre 2016 aura été le mois le plus sec depuis plus de 50 ans à l’échelle de la France. « Les précipitations sont donc déficitaires sur la plupart des régions (seule exception notable, l’est de la Corse, qui a connu un épisode de pluie intense les 19 et 20 décembre). Ce déficit dépasse très souvent les 50 % », constatait Météo-France sur son site le 28 décembre. Le précédent record de sécheresse datait de… 2015. Sur certaines villes comme Embrun ou Chambéry, il n’est pas tombé une seule goutte de pluie depuis le début du mois. « Le problème, avec le peu de pluie qu’on a eue, pas seulement en décembre mais depuis six mois pratiquement, c’est que les nappes phréatiques ne se rechargent pas », soulignait à l’AFP Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France. Le mois de décembre a été également marqué par « un ensoleillement record », mais avec des températures de saison.

Didier Bouville

La loi dite «Montagne» ou de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, adoptée le 21 décembre, a été publiée au journal officiel du 29 décembre. Une partie concerne «les activités agricoles, pastorales et forestières», notamment l’article 61 qui permet au carburant utilisé par les camions collectant le lait en montagne d’être exonéré de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). Pour Michel Lacoste, vice-président de la Fédération nationale des producteurs de lait, il s’agit bien de la mesure essentielle de cette loi pour la filière laitière.

Didier Bouville

L’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats préparés et du lait dans les produits laitiers et les bouteilles/briques, à compter du lundi 1er janvier 2017, est «une opportunité majeure pour faire reconnaître la qualité des produits agricoles et agroalimentaires français», s’est félicité le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 29 janvier. Concrètement, à partir du 1er janvier un burger congelé, un plat préparé de lentilles avec des saucisses, des yaourts ou encore un fromage confectionnés en France seront obligés porter la mention d’origine des ingrédients dès que la part de viande atteint 8% du poids d’un produit préparé et que la part de lait atteint 50% pour les produits laitiers, a précisé le ministère. Le consommateur bénéficiera ainsi d’une information équivalente à celle déjà obligatoire pour les viandes fraîches, les fruits et légumes frais ou encore le miel.

Didier Bouville

Le Conseil d’Etat a rejeté le 28 décembre le dispositif de certificats d’économie de phytos (CEPP). «L’ordonnance n°2015-1244 du 7 octobre 2015 relative au dispositif expérimental de certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques est annulée », selon une décision rendue publique. L’Etat est condamné à verser 1 500 euros, d’une part à la Fédération du négoce agricole (FNA) et Coop de France, qui ont formulé la requête, d’autre part à l’UIPP (industriels). Motif invoqué : un « vice de forme », explique le directeur général de la FNA Sébastien Picardat, regrettant que « les autres griefs sur le fond n’(aient) pas été examinés ». Le dispositif de CEPP impose aux distributeurs de phytos un objectif d’obtention de certificats en 2021, correspondant à 20 % de la moyenne des ventes réalisées entre 2011 et 2015. Une pénalité financière est prévue en cas de non réalisation. Inacceptable aux yeux de la FNA et Coop de France, qui dans leur requête du 20 novembre 2015 ont dénoncé notamment « une discrimination entre distributeurs français et distributeurs des autres Etats membres de l’Union européenne».

Didier Bouville

Une étude du magazine « 60 millions de consommateurs », à paraître en janvier, montre que la teneur en protéine des steaks végétaux est souvent faible, d’après un article du Huffington Post en date du 27 décembre. Ainsi, parmi les dix références de steaks végétaux vendues en grandes surfaces et prises en compte dans l’étude, la moitié d’entre elles contenaient un taux inférieur à 15% de protéines. D’après le magazine, ce taux de 15% est un minimum pour assurer les besoins quotidiens d’un consommateur. L’étude montre également que les dix produits comportaient une trop grande quantité de sel et pas assez de fibres. Le magazine attire aussi l’attention sur la présence d’additifs comme les colorants, gélifiants, épaississants, et exhausteurs de goût.

Didier Bouville

La DGCCRF a annoncé le 27 décembre les résultats de son plan de contrôle des matières fertilisantes et supports de culture (MFSC), montrant une stabilité du taux d’anomalie à 42 %. En 2015, les services de la répression des fraudes ont constaté pour les MFSC « un taux d’anomalie de 42 % » (contre 43 % signalé le 2 février 2016, 44 % le 21 avril 2015) : « produits mis sur le marché sans autorisation, défauts de composition des produits… », selon un communiqué de la DGCCRF, dont « les enquêteurs ont par ailleurs relevé la présence d’allégations indues portant notamment sur les qualités environnementales ». Le ministère de l’Economie précise avoir engagé des suites, parmi lesquelles 7 contentieux.

Didier Bouville

«Le Groupe Lactalis, déjà propriétaire de 87,74% de la société Parmalat cotée à la Bourse de Milan», a annoncé le 27 décembre par communiqué «sa décision de lancer une offre publique d’achat volontaire sur la totalité des actions ordinaires de Parmalat». Le groupe rachète les actions au prix de 2,80€ chacune, «avec pour objectif, le retrait de la cotation», explique le communiqué. L’offre porte sur 227 419 208 actions ordinaires (12,26% du capital social de Parmalat au 27 décembre). Le groupe précise que «le prix offert de 2,80€ pour chaque action, qui n’a jamais été atteint depuis 2011, inclut une prime supérieure à 11% sur la moyenne des prix officiels du dernier mois et de près de 15% sur la moyenne des trois derniers mois». L’offre n’est valable qu’en Italie puisque Parmalat est cotée à la Bourse de Milan.

Didier Bouville

Les organisateurs du Sima (salon mondial de l’agroéquipement) qui se tient du 28 février au 2 mars à Paris-Nord-Villepinte, viennent de publier le programme intégral des conférences qui se tiennent durant cet événement. Parmi elles figure une rencontre sur la question : « Data agricoles : comment éviter le hold-up ? » Elle est organisée par Village by CA (Crédit agricole) et interroge notamment : Qui seront les tiers de confiance qui pourront être demain en charge de la collecte des données, de leur valorisation et du partage de la valeur au profit des agriculteurs ? Egalement au programme des rencontres : Produire + et mieux, c’est possible ; l’agriculteur, maillon fort de la bioéconomie (Saf Agr’iDébat ; construire ensemble les systèmes de culture de demain ; robotique et sécurité, ou comment éloigner les risques ? La Ferme digitale organise également quatre jours de rencontres sur son stand, dont : Financer le secteur agricole : un pari gagnant sur l’avenir.

Didier Bouville

Dans un communiqué le 23 décembre, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll annonce qu’il a signé la veille le décret relatif à la loi sur la gaspillage alimentaire, qui rend obligatoire pour les commerces de détail alimentaire de plus de 400m2 la signature de conventions avec des associations caritatives. Le décret prévoit notamment l’obligation que le tri des denrées soit effectué par le commerce de détail alimentaire préalablement au don, et impose que les produits donnés disposent, le jour d’un don, d’un délai d’au moins 48 heures avant l’atteinte de la date limite de consommation, sauf si l’association peut justifier d’une capacité à les distribuer dans ce laps de temps. Le décret entrera en vigueur en début d’année prochaine.

Didier Bouville

Dans un arrêté paru le 23 décembre au Journal officiel, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll indique qu’il est mis fin aux fonctions de Luc Maurer, conseiller chargé de la PAC, du développement rural, du foncier, des jeunes agriculteurs et de la Bio au cabinet du ministre. Cette décision prendra effet à compter du 1er janvier 2017. Luc Maurer est nommé directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt des Hauts-de-France. Le cabinet de S. Le Foll indique que ses dossiers seront répartis entre trois conseillers déjà en place: Sébastien Couderc (filières végétales, biocarburants) reprendra le dossier PAC, Brice Huet (développement durable et Outre-Mer) le dossier Bio et Julien Barré (filières animales) les Jeunes agriculteurs.

Didier Bouville