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Le président de la FNSEA Xavier Beulin est revenu, lors de ses vœux, le 5 janvier, sur le nouvel épisode de grippe aviaire qui frappe le sud ouest de la France, mettant en avant «la faune sauvage» et non les éleveurs comme origine de l’épisode. «Malgré les dispositions extrêmement rigoureuses prises en 2016, nous n’arrivons pas à passer ces difficultés», constate-t-il. Et de proposer des pistes de travail: collaborer avec les pays du Nord de l’Europe, ou «réfléchir à une vaccination préventive» des volatiles. Convenant qu’il n’est pas un spécialiste de la question, il a mis en avant la présence en France «d’un grand laboratoire, Ceva Santé animale». Une société spécialisée dans les vaccins dont le groupe Avril est actionnaire depuis 2014.

Didier Bouville

L’Association française pour la promotion des terroirs et des Saveurs a écrit le 6 janvier une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, demande l’interdiction des appellations propres à la viande pour les produits d’origine végétale. Le ministre de l’Agriculture allemand, Christian Schmidt a en effet récemment exprimé son intention d’interdire en Allemagne l’assimilation de produits alimentaires à base de végétaux à des appellations propres à la viande, comme « saucisse », « steak », ou « escalope ». L’organisation attend un geste similaire de la part du ministre français. Une « tromperie terminologique et une concurrence déloyale », souligne l’association, qui rappelle également « que les professionnels de la filière viande respectent, eux, de très nombreuses normes concernant les appellations à base de viande ».

Didier Bouville

Dans un communiqué du Conseil, Malte, qui vient de prendre la présidence pour six mois, a présenté les grandes orientations agricoles que le pays portera dans son mandat : examiner « les moyens de renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire », adopter « des mesures visant à stabiliser les marchés agricoles », notamment pour l’élevage laitier et la viande porcine. La simplification de la PAC sera également au programme, ainsi que la révision du règlement sur l’agriculture biologique. La prochaine rencontre formelle du Conseil agricole aura lieu le 23 janvier.

Didier Bouville

Décembre a été « particulièrement sec », a souligné le 4 janvier Agreste, rappelant que Météo-France classe le mois écoulé « au premier rang des mois de décembre les plus secs sur la période 1959-16, détrônant décembre 2015 ». « Les précipitations ont été en moyenne très déficitaires (- 71 %), d’après une note. Ce déficit, qui concerne tout le territoire, a atteint -93 % dans le Nord-Est. » Les précipitations cumulées depuis le 1er septembre 2016 apparaissent inférieures à la normale, sauf dans le Sud-Est, et une grande partie du Centre-Est.

Didier Bouville

La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) appelle le gouvernement, dans un communiqué du 4 janvier, à soutenir l’article 61 de la loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, dite loi Montagne, devant la Commission européenne. Cet article vise à exonérer « les produits énergétiques destinés à être utilisés comme carburant à bord des camions porteurs de collecte » dans les zones de Montagne de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) pour trois ans. En effet, comme le précise la FNCL, « préalablement à toute mise en œuvre [de la mesure, ndlr], la Commission européenne est chargée de s’assurer que ce dispositif est bien compatible avec le marché intérieur et conforme au droit de la concurrence ». Faisant référence à l’article 107 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la FNCL estime, elle, que la mesure est conforme.

Didier Bouville

«La France est pionnière dans les émissions d’obligations vertes de taille majeure», a déclaré Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, lors d’une conférence de presse à Paris, le 3 janvier. Peu avant, la Pologne a aussi émis sa première obligation verte. Mais Michel Sapin, ministre des Finances, a ajouté que la France est «sur des sommes beaucoup plus considérables». Au total, pas moins de «plusieurs milliards d’euros de dépenses vertes» ont été identifiées, explique-t-il. Parmi ces dernières, la ministre de l’Ecologie cite l’agriculture bio et la gestion durable des forêts. Par ailleurs, l’Etat prévoit une évaluation environnementale indépendante des dépenses identifiées. Pour rappel, une obligation verte est une obligation pour laquelle l’usage des fonds est dédié à un projet générant un impact environnemental positif.

Didier Bouville

Le nombre de cas de grippe aviaire H5N8 continue de progresser, avec 83 foyers recensés dans le Sud-Ouest, dont 43 dans le Gers, selon les données du ministère de l’Agriculture mises à jour le 2 janvier. Depuis le 30 décembre, le ministère a recensé huit nouveaux foyers en France. Le Gers est le département le plus touché. Les Landes recensent 14 foyers, le Tarn 8, le Lot-et-Garonne 7, les Pyrénées-Atlantiques 2, les Hautes-Pyrénées 7 et l’Aveyron 2. Devant l’avancée de l’épidémie, les obligations de confinement des volailles pour éviter la propagation du virus via les oiseaux migrateurs sauvages ont été rappelées et/ou renforcées par certains préfets dans les départements touchés.

Didier Bouville

La MSA souhaite sensibiliser ses adhérents «victimes d’un accident de la vie privée ou du travail causé par un tiers» à effectuer les démarches de «recours contre tiers». «Il s’agit d’un geste simple, utile et citoyen qui évite à la MSA de supporter des coûts qui ne lui incombent pas» explique-t-elle dans un communiqué le 2 janvier. La MSA peut ainsi récupérer «les dépenses engagées, auprès du tiers responsable ou de son assureur». «Le potentiel de gains» selon la MSA s’établirait dans une fourchette de 55 à 65M€ par an. Elle rappelle aux assurés que cette démarche leur permettrait d’obtenir une meilleure couverture de leur préjudice. En pratique, la victime d’un accident causé par un tiers doit informer son médecin afin qu’il l’indique sur la feuille de soins et il doit remplir un formulaire, disponible sur le site de la MSA, dans les 15 jours qui suivent l’accident.

Didier Bouville

Un décret du 28 décembre, publié au Journal officiel du 30 décembre est venu mettre fin au débat sur les différentes options pour financer les retraites agricoles. Trois scénarios avaient été proposés à l’occasion d’une réunion le 30 novembre au ministère de l’Agriculture avec les organisations agricoles. C’est finalement l’augmentation d’un demi-point des cotisations RCO (Retraite complémentaire obligatoire) en 2017 et en 2018 qui a été retenu. Le décret du 28 décembre précise en effet que « le taux est fixé pour l’année 2016 à 3% (comme en 2015 NDLR), pour l’année 2017 à 3,5% et pour l’année 2018 à 4% ». Le 30 novembre, le ministère avait affirmé que cette double hausse de 0,5 point (soit 110M€ de cotisations supplémentaires) couplée à une contribution de l’Etat (110M€ également) devait permettre d’atteindre l’objectif de revalorisation des petites retraites à 75% du SMIC en 2018.

Didier Bouville

A la suite des négociations, les représentants de Sunlait (association de 12 organisations de producteurs) et de Savencia (ex Bongrain) ont validé les prix suivants (prix de base moyens Sunlait à 38/32, flexibilité additionnelle comprise) : 320€/1 000l en janvier et février et 310€/1 000l pour mars. Les chiffres ont été officiellement publiés sur le site de Sunlait, le 30 décembre, à la suite de négociations achevées le 20 décembre. «En tout état de cause, l’accord stipule un prix moyen plancher sur le premier semestre 2017 de 311,4€/1000l», observe Sunlait qui précise qu’«une rencontre est prévue fin mars pour ajuster les prix du 2ème trimestre en fonction des évolutions du marché». En parallèle, l’AOP «poursuit son travail sur l’écriture d’une nouvelle formule de calcul de prix conformément aux évolutions récentes de la Loi Sapin 2». Des membres du conseil d’administration sont en cours de formation sur le sujet, selon l’AOP. Elle évoque même «un groupe de travail […] pour synthétiser toutes les idées recueillies au cours des formations et élaborer différents scénarios de formules en lien avec des experts économiques».

Didier Bouville