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Le lancement des États généraux de l’alimentation aura bien lieu le jeudi 20 juillet à Paris, avec une ouverture par le président de la République. La veille, le sujet sera présenté en conseil des ministres. Il est toujours prévu 2 chantiers (création et répartition de la valeur ; lien entre alimentation, société et environnement) avec 14 ateliers au total, dont 7 pour le 1er chantier, 6 pour le 2e et un atelier transversal. Les ateliers du premier chantier débuteront dès la fin juillet, puis une pause est prévue sur la première quinzaine d’août. La restitution aura lieu début octobre. Le 2e chantier débutera quant à lui fin septembre et se poursuivra jusqu’à la fin novembre. Les conclusions finales des États généraux devraient avoir lieu « avant Noël ».

Didier Bouville

« Pour sauver la saison, il faut agir vite et le week-end du 14 juillet est décisif », rappellent les producteurs de fruits de la FNSEA, Jeunes agriculteurs et de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) dans un communiqué du 12 juillet. « Il faut tout mettre en pratique pour que ces quelques jours soient un moment de rétablissement des prix et des pratiques », indiquent les trois organisations qui formulent trois demandes : un soutien immédiat du gouvernement à travers une communication positive sur la consommation des fruits d’été, l’action des services de contrôle pour sanctionner les pratiques déloyales et illégales (prix après-vente, retour de marchandises aux producteurs sans raison), et un rendez-vous avec le ministre de l’agriculture le plus rapidement possible. La situation est d’autant plus difficile « que les producteurs impactés l’an passé par les dégâts de la drosophile Suzukii n’ont toujours pas touché la totalité de l’indemnisation promise », soulignent les organisations.

Didier Bouville

L’Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis (Unell) a été «reconnue en qualité d’association d’organisation de producteurs (AOP) dans le secteur du lait de vache» par un arrêté du 30 juin, publié au Journal officiel du 11 juillet. L’Unell existe depuis 2012 et regroupe près de 3 500 producteurs livrant à Lactalis sur toute la France, ainsi que plusieurs organisations de producteurs. Le statut d’AOP permet d’avoir plus de poids dans les négociations de prix avec Lactalis.

Didier Bouville

Claude Cochonneau, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA), s’est entretenu le 10 juillet avec le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert. A cette occasion, il l’a alerté « sur la phase d’instabilité profonde que traverse l’agriculture et l’urgence à trouver des solutions pérennes », a indiqué l’APCA le 11 juillet. Sur les États généraux de l’alimentation, le président de l’APCA a approuvé l’ambition du gouvernement d’organiser des débats en région, « car c’est dans les territoires que se crée la valeur, et il est urgent de la partager ». Claude Cochonneau a expliqué à Agra que le ministère de l’Agriculture a demandé aux régions de choisir des thématiques qui seront labellisées par celui-ci. « Par exemple la région Pays de la Loire souhaiterait débattre sur le fait de produire pour tous les marchés, y compris l’export », précise-t-il. « Les chambres d’agriculture seront mobilisées dans les débats », ajoute-t-il.

Didier Bouville

Chez les ressortissants du régime agricole, les remboursements des soins de ville (soins médicaux en dehors des cas d’hospitalisation) ont reculé de 0,8% au premier trimestre 2017, par rapport au dernier trimestre 2016, indique la Caisse centrale de MSA dans un communiqué du 10 juillet. Les remboursements des honoraires médicaux, des médicaments et des soins d’auxiliaires médicaux poursuivent un recul entamé au trimestre précédent. D’autres postes, qui étaient encore en hausse fin 2016, sont désormais en baisse : frais de transports (-0,7%) ou indemnités journalières (-0,4%) notamment. Seuls les actes de laboratoire (+0,7%), les soins dentaires (+0,8%) et les médicaments rétrocédés voient leurs remboursements augmenter. Sur un an, les remboursements des soins de ville ont diminué de 1,3% chez les non-salariés mais ont augmenté de 2,7% chez les salariés.

Didier Bouville

La visite conjointe du ministre de l’Agriculture Stéphane Travert et du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, le 10 juillet au centre Inra de Versailles, a révélé leurs centres d’intérêt communs autour de la recherche. Les deux ministres ont rencontré des chercheurs qui leur ont présenté leurs travaux sur la réponse des plantes au stress hydrique et au manque d’azote, sur la culture de biomasse à haut rendement en terres marginales ou polluées, et sur les moyens d’attirer ou de repousser les insectes par des signaux odorants ou des couleurs. Stéphane Travert a appelé à une recherche au service des agriculteurs: «Ce dont nous avons besoin, c’est de compléter notre approche pour répondre à la crise de l’agriculture», a-t-il déclaré lors d’un point presse. Nicolas Hulot a dressé plusieurs pistes qui concernent à la fois la transition écologique et l’agriculture: s’attaquer à la réduction des importations de protéines végétales et sanctuariser les terres agricoles face à l’artificialisation des sols.

Didier Bouville

Les ministres de la Transition écologique, Nicolas Hulot, et de l’Agriculture, Stéphane Travert, ont voulu montrer le 10 juillet leur unité à quelques jours du lancement des Etats généraux de l’alimentation. Ce qui est important, «c’est de montrer que, sur les Etats généraux de l’alimentation, on va travailler de concert», a déclaré Nicolas Hulot, lors d’un point presse commun donné après la visite des deux ministres au siège de l’Inra à Versailles. «Nous sommes heureux de travailler ensemble et nous poursuivons le même objectif: que demain nos modèles agricoles quels qu’ils soient puissent trouver des débouchés commerciaux, que les agriculteurs puissent vivre dignement de leur métier et que nous puissions les aider à travers la recherche, l’innovation, à regagner de la compétitivité et à porter des modèles les plus vertueux possibles», a renchéri S. Travert, en rendant hommage aux travaux des chercheurs de l’Inra. «Vous n’arriverez pas, ni avec moi, ni avec N. Hulot, à opposer agriculture et environnement», a-t-il ajouté.

Didier Bouville

La Commission européenne a présenté le 7 juillet les résultats de sa consultation publique sur l’avenir de la Pac qui doit alimenter le débat sur les futures propositions de Bruxelles prévues pour la fin d’année. Les demandes de citoyens d’un côté et du secteur agricole sont, sans surprise, très différentes. Les premiers insistent sur les questions environnementales, le climat, les petites exploitations et les seconds sur la production alimentaire, les marchés et la réduction de la bureaucratie. Mais les uns comme les autres « estiment que le dispositif de verdissement n’est pas satisfaisant », a noté le commissaire européen Phil Hogan. Selon lui quatre points ressortent particulièrement : la production alimentaire de qualité, l’environnement, les investissements en milieu rural et, a-t-il à plusieurs reprises souligné, le fait que les deux tiers des agriculteurs soient prêts à faire plus pour l’environnement et le climat.

Didier Bouville

Edouard Philippe a annoncé le 8 juillet aux partenaires sociaux, via un courrier, une réforme du compte pénibilité qui doit entrer en vigueur pour 2018. Il propose de le rebaptiser « compte de prévention ». Entré en vigueur par étapes depuis 2015, le compte pénibilité permet aux salariés du privé occupant un poste pénible, de cumuler des points afin de partir plus tôt à la retraite, se former ou travailler à temps partiel sans perte de salaire. La nouvelle version maintiendrait six critères : travail de nuit, répétitif, avec horaires alternants, en milieu hyper-barre, travail dans le bruit ou en températures extrêmes. En revanche quatre autres critères, les plus décriés par le patronat qui les jugeaient « inapplicables » au motif qu’ils sont difficilement mesurables, ils sortiront du compte à points : la manutention de charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques. Les employés exposés à ces risques-là pourront encore bénéfiicer d’un départ anticipé à la retraite, mais seulement quand « une maladie professionnelle a été reconnue » et quand « le taux d’incapacité permanente excède 10 % », selon la lettre du Premier ministre. « Une visite médicale de fin de carrière permettra à ces personnes de faire valoir leurs droits », selon le courrier.

Didier Bouville

Après la publication des comptes de l’agriculture, le ministre de l’agriculture a souligné dans un communiqué daté du 6 juillet qu’il n’entendait pas «masquer la gravité de la dégradation globale de la santé de l’agriculture». Pour le ministre, «il ne s’agit pas de baisser les bras». «La phase de reconquête de ces cinq prochaines années reposera notamment sur la création et la répartition de la valeur, le soutien indéfectible aux jeunes agriculteurs, une stratégie d’investissements ambitieuse qui transformera nos filières, une attention constante portée aux plus fragiles, ainsi que le maintien d’un haut niveau de sécurité sanitaire et de protection du consommateur». Ainsi, un État «décideur, facilitateur, régulateur et protecteur dans les situations d’urgence» sera «au cœur des États généraux de l’alimentation». Stéphane Travert dit aux acteurs du monde agricole «sa confiance et sa volonté de parvenir dans la concertation aux meilleures solutions d’avenir.»

Didier Bouville