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Un nouveau système de certification électronique, destiné à renforcer la traçabilité des produits biologiques importés dans l’Union européenne, entre en vigueur le 19 avril, a indiqué la Commission européenne. Ce système électronique, qui fait suite aux recommandations de la Cour des comptes européenne, coexistera avec le système papier jusqu’au 19 octobre 2017, date à laquelle il deviendra obligatoire. « Les mesures de certification et d’inspection sévères auxquelles nous sommes attachés constituent un aspect important des normes de l’UE en matière de sécurité des aliments. Ces normes élevées nous ont permis de devenir la référence mondiale en matière de denrées alimentaires, mais nous devons sans cesse nous efforcer de trouver de nouveaux moyens, meilleurs, pour faire encore mieux. Ces nouvelles règles permettront d’améliorer la traçabilité des produits biologiques, dont le marché connaît une forte croissance », a commenté le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan.

Didier Bouville

«Au-delà de l’impérieuse nécessité de mettre fin aux pratiques commerciales déloyales (…), la Fict (industriels charcutiers, traiteurs et transformateurs de viandes) demande à Messieurs Leclerc, Naouri, Papin, Plassat et à l’ensemble des dirigeants des enseignes de (…) rouvrir d’urgence les négociations commerciales», a réaffirmé Robert Volut, président de la Fict, le 14 avril. Trois jours avant, l’Observatoire des prix et des marges confirmait «un déséquilibre flagrant» entre industriels charcutiers et distributeurs. «La marge est de 79 cts au kilo pour les GMS contre 16 cts au kilo pour l’industrie charcutière», soit «cinq fois moins», dénonce la Fict. Tous rayons alimentaires confondus, la marge moyenne de la grande distribution est de 1,3%. Mais la Fict rappelle en s’appuyant sur le rapport de Philippe Chalmin que les rayons charcuterie représentent «55% de la marge nette positive des enseignes.» Par ailleurs, les industriels affirment que «l’augmentation des prix des pièces de découpe de porc coûte à l’industrie environ 55M€ par mois, soit 10% de son chiffre d’affaires.»

Didier Bouville

Dans la nuit de ce jeudi au vendredi 14 avril, une troisième attaque de troupeau de brebis a encore été constatée à la ferme expimentale INRA de la Fage, sur la commune de Roquefort-sur-Soulzon. Une brebis a été tuée. « La cadence » des troupeaux de bebis attaqués s’accentue ces derniers jours sur le plateau du Larzac, de quoi excéder plus encore les éleveurs préocuppés par la présence déjà avérée du loup sur le secteur…

Didier Bouville

« Il y a un écart de plus en plus grand dans notre sociétariat », a déclaré Dominique Chargé, président de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), le 13 avril lors d’une conférence de presse, précédent l’assemblée générale du syndicat. D’après lui, « un tiers des producteurs sont en situation difficile, un tiers en position stable et un tiers plutôt performants ». Il a annoncé une année 2017 difficile : « Le prix du lait ne pourra pas atteindre celui dont les producteurs ont besoin pour refaire leur trésorerie après deux ans de crise ». Le taux de cessation d’activité en 2016 est de l’ordre de 6%, « soit le double des autres années », selon lui, insistant cependant sur des regroupements entre exploitations cette année-là.

Didier Bouville

Deux nouvelles attaques de troupeaux de brebis se sont produites dans la nuit de ce mercredi 12 au jeudi 13 avril à Bengouzal, commune de Sainte-Eulalie-de-Cernon, à moins de 100 mètres de la bergerie. Deux brebis ont été tuées. Les gardes de l’ONCFS ont été prévenus. Depuis plus d’une semaine, des troupeaux ovins du plateau du Larzac sont victimes de ce type d’attaque…

Didier Bouville

Réagissant aux résultats annoncés pour 2016 de l’observatoire des prix et des marges, la FNSEA constate qu’une nouvelle fois, en 2016, « on peut déplorer que la valeur soit captée par les acteurs de l’aval de la filière, industriels et distributeurs confondus, pendant que les producteurs souffrent de la baisse des prix de leur production. » « La déconnexion entre les prix des produits agricoles et les prix à la consommation est de plus en plus flagrante, estime le syndicat d’agriculteurs : c’est un défaut majeur de la LME qu’il faudra corriger ! » Et d’insister : « Il faut maintenant stopper l’hémorragie avant que des pans entiers de notre agriculture ne disparaissent. » Il faut notamment modifier les règles de la concurrence pour permettre aux agriculteurs de s’organiser affirme la FNSEA. La centrale syndicale estime que cet outil de connaissance des prix et des marges doit continuer à viser la « transparence comme mission première ». « Il ne faut pas faire de cet outil, envié par nos voisins européens, un lieu de confrontation ou de négociation entre les acteurs, encore moins un lieu de débat politique».

Didier Bouville

A la suite de la réunion du 12 avril au ministère, aucune nouvelle carte concernant l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) n’a été validée à la suite d’un désaccord au sein des représentants de la profession agricole, selon une source proche du dossier. Les syndicats d’élevage (FNO, FNB, Fnec, FNPL) avaient rendez-vous la veille au ministère pour débattre du sujet, mais n’étaient pas présents à la réunion du le 12 avril où se trouvaient la FNSEA, les JA, les syndicats minoritaires, l’APCA, etc. A l’image de l’Irlande et de l’Autriche, la France devrait demander à Bruxelles un report de mise en œuvre de la mesure puisque la carte validée doit être envoyée à la Commission européenne en juillet.

Didier Bouville

L’Irlande, l’Italie, la Pologne et la France ont signé une déclaration parlementaire commune sur l’avenir de la Politique agricole commune, le 11 avril. « Tous les pays (signataires) sont pour un premier pilier de la Pac fort », a développé Jean Bizet, président de la Commission des affaires européennes du Sénat, en conférence de presse. Les États ont aussi exprimé la nécessité que les crédits de la Pac ne soient pas la « variable d’ajustement du budget européen. » S’il n’y a pas de désaccord majeur, « il y a des divergences de vues sur le système assurantiel », nuance Jean Bizet. Le parlementaire irlandais Pat Deering a rappelé que la déclaration commune est constituée de douze principes, les discussions « ne sont pas encore allées dans le détail ». Les parlementaires européens entendent poursuivre ce travail « pour participer et contribuer activement au débat sur l’orientation stratégique de la Pac à compter de 2020 ».

Didier Bouville

Observatoire des prix et des marges : stabilité des prix consommateurs, instabilité des prix agricoles

A l’occasion de la présentation du rapport 2016 de l’Observatoire des prix et des marges, Philippe Chalmin son président, a insisté sur la grande stabilité des prix alimentaires à la consommation qui contraste avec l’instabilité des prix agricoles. « Une instabilité qui devient la règle et dont le consommateur final n’est pas conscient » selon ce dernier. Philippe Chalmin estime que la principale conclusion à tirer de ce 6ème rapport et « qu’au moins depuis 2013, le seul véritable « gagnant » est tout simplement le consommateur, isolé de toutes variations de prix de l’amont ». A l’inverse, il apparaît que beaucoup de producteurs ne couvrent pas leurs coûts de productions. Et si certaines filières peuvent espérer retour à meilleure fortune, pour d’autres, qu’il s’agisse de bonnes ou de mauvaises années, les résultats sont négatifs. Et le rapport de pointer du doigt la filière bovine, toujours en grande difficulté. Enfin, interrogé sur sa reconduction à la tête de l’Observatoire, Philippe Chalmin, dont le mandat arrive à échéance le 22 avril, confirme qu’il est candidat à sa succession sans avoir de confirmation des rumeurs le donnant gagnant.

Didier Bouville

«Se regrouper pour peser davantage dans les négociations commerciales et défendre un prix juste est la seule issue pour survivre à cette guerre des prix» a réagi le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), le 11 avril, à la suite de la publication des résultats de l’Observatoire des prix et des marges. Il a également prôné la mise en place «d’outils de contractualisation efficaces». Il prend notamment pour exemple l’inégale répartition des marges dans la filière laitière : «Sur 1litre de lait UHT demi-écrémé vendu en GMS : 1 cts de plus à la consommation se traduit par 5 cts de moins pour l’agriculteur (payé à 24 cts), 3 de plus pour l’industriel, 3 de plus pour la GMS». JA dénonce donc le comportement des industriels et de la grande distribution «responsables» des difficultés économiques dans lesquelles se trouvent les jeunes agriculteurs d’aujourd’hui.

Didier Bouville