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Dans son enquête sur les besoins en main d’œuvre pour 2017, publiée le 19 avril, Pôle Emploi fait état d’une hausse de 8,2 % du nombre de projets de recrutement par rapport à l’année dernière, avec 1 976 500 intentions d’embauche. La proportion des établissements déclarant des projets de recrutement a augmenté dans l’ensemble des secteurs, mais l’agriculture arrive en deuxième position (derrière la construction) avec + 2,3 %. Ainsi, 30,4 % des entreprises du secteur de l’agriculture déclarent vouloir embaucher, de même que 26,9 % des entreprises de l’agroalimentaire. Les métiers du secteur agricole affichent des volumes prévisionnels d’embauches élevés, avec 111 753 projets de recrutement, dont 97,1 %, pour les viticulteurs, arboriculteurs salariés et cueilleurs. 63 799 projets d’embauche, dont 86,1 % de saisonniers, sont par ailleurs prévus chez les agriculteurs salariés et les ouvriers agricoles.

Didier Bouville

Le 21 avril, un décret précisant les modalités du déroulement de l’expérimentation dans le cadre de la mise en place des certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP) a été publié. Le CEPP «renforce le rôle, comme acteurs du changement, des distributeurs de produits phytopharmaceutiques, sans faire porter sur les agriculteurs de taxation supplémentaire», souligne un communiqué du ministère de l’Agriculture daté du 21 avril. A ce jour, vingt actions ont été validées, et «certaines seront complétées», précise le ministère. Dans les prochains jours seront publiées cinq nouvelles actions standardisées. Enfin, une soixantaine de propositions d’actions sont en cours d’évaluation. «Le ministre compte sur l’ensemble des acteurs pour élargir au maximum le champ des actions à diffuser dans le cadre de ce dispositif en proposant de nouvelles actions», selon le communiqué.

Didier Bouville

«L’année 2016 est positive. Deux essences ont été motrices: le chêne et le douglas», a déclaré Gilles Seigle, président de la société forestière de la Caisse des dépôts, en conférence de presse à Paris, le 20 avril. L’indice général de vente des bois sur pied en forêt privée est en hausse de 3% en 2016 par rapport à 2015. Il s’affiche à 58 euros/m3. Le chêne voit son prix augmenter de 12% à 151 euros/m3 et le douglas de 7% à 56 euros/m3. Néanmoins, il y a des contrastes importants selon les essences. Ainsi, le prix de vente de l’épicéa diminue de 3% en 2016 à 47 euros/m3 et celui du pin maritime de 6% à 34 euros/m3.

Didier Bouville

Après deux trimestres stables, les remboursements de soins de ville (soins de santé en dehors des cas d’hospitalisation) du régime agricole ont augmenté de 0,6% au dernier trimestre 2016, selon les informations communiquées par la Caisse centrale de MSA le 20 avril. Sur l’année 2016, la hausse globale s’établit à 0,8% tirée par le régime des salariés (+3,4%) tandis que celui des non-salariés a reculé de 1,1%. Sur le dernier trimestre, les versements d’indemnités journalières ont augmenté de 1,9%. Pour les indemnités journalières liées aux arrêts maladie, la hausse est plus forte chez les non-salariés (+3,9%) que chez les salariés (+1,2%).

Didier Bouville

La situation n’est pas « normale », mais elle n’est pas non plus « extrêmement critique », a indiqué le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), le 20 avril, à propos du niveau de l’eau dans les nappes souterraines. Au 1er avril, moins de la moitié des nappes (46%) affichaient « un niveau moyen ou plus haut que la moyenne » ; ce taux était de 76% en 2016. Cependant, il faut relativiser estime le BRGM, qui appelle à la vigilance, sans se montrer alarmiste. 66% des 260 points étudiés sont encore en phase de hausse du niveau de l’eau, 16% sont stables et seuls 18% ont commencé à baisser (23% en 2016). La phase de « bascule » (début de diminution du niveau de l’eau) qui intervient à la fin de la recharge hivernale n’a pas encore eu lieu partout, rassure le BRGM. Certaines zones nécessitent une vigilance plus particulière, car les niveaux d’eau y sont « bas voire très bas par rapport aux moyennes » : la Normandie et la Picardie, la vallée du Rhône, le bassin Adour-Garonne, et la région Paca.

Didier Bouville

La commission Bio d’Interbev a présenté le 20 avril les conclusions de son sondage en ligne sur la viande bio, réalisé entre les 3 et 6 avril en partenariat avec IFOP, sur un échantillon de 1001 Français : les résultats parlent d’eux-mêmes puisque 7 sur 10 en consomment. Les éleveurs sont de plus en plus nombreux à se convertir au bio, représentant, en 2016, 7,3 % des exploitations françaises soit 32 326 fermes, avec une progression de 12 % par rapport à 2015. Le bien-être animal s’impose sur la première marche du podium des images que véhicule la viande bio, pour 79 % des personnes interrogées. Parmi les autres réponses apportées par la viande bio, l’impact sur la santé et le bénéfice pour l’environnement se partagent la deuxième position, 77 % des sondés s’estimant en accord avec ces items. Enfin, permettre que les producteurs soient rémunérés au juste prix figure également en tête des préoccupations puisque 6 Français sur 10 trouvent légitime de payer la viande bio plus chère.

Didier Bouville

«En grandes cultures biologiques, les charges opérationnelles sont presque divisées par deux par rapport au système conventionnel», selon une analyse économique des exploitations en grandes cultures bio de CerFrance et de la Chambre d’agriculture d’Occitanie, publiée le 20 avril. Selon les économistes, la différence se fait sur les produits phytosanitaires et les engrais. Néanmoins, «les exploitations bio ont des charges de structure légèrement supérieures». La différence vient «des postes de main-d’œuvre salariée et de mécanisation».

Didier Bouville

Le plan Ecoantibio 2, qui porte sur la période 2017/2021, a été publié le 19 avril, a annoncé le ministre de l’Agriculture dans un communiqué. Destiné à poursuivre la réduction de l’exposition des animaux aux antibiotiques, dans le cadre de la lutte contre l’antibiorésistance, ce plan est articulé autour de quatre axes : développement des mesures de prévention des maladies infectieuses, communication et formation sur les enjeux, partage des outils d’évaluation et de suivi, efforts partagés pour renforcer l’application des règles au niveau national et favoriser leur adoption aux niveaux européen et international. Entre 2012 et 2015, le premier plan Ecoantibio a contribué à une réduction de 20 % de l’exposition des animaux aux antibiotiques.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll salue la notoriété en constante augmentation de l’agro-écologie, a indiqué le ministère de l’Agriculture suite à un comité national d’orientation et de suivi le 19 avril. En janvier 2017, 83 % des agriculteurs disent en avoir entendu parler contre 79 % en 2016 et 50 % il y a 2 ans, précise un communiqué. 73% des agriculteurs sont déjà engagés dans au moins 3 démarches agro-écologiques (83% chez les jeunes). Le ministère signale la mise en place d’une mesure agroenvironnementale et climatique dédiée à la conservation des sols, un travail en cours sur la définition d’indicateurs de suivi de la qualité organique et biologique des sols agricoles. Par ailleurs, Stéphane Le Foll note la signature avec la Fédération nationale des parcs naturels régionaux d’une nouvelle convention triennale 2017-2019, permettant d’accompagner les agriculteurs de ces territoires dans la transition agro-écologique. Et d’annoncer une 2e « Nuit de l’agro-écologie » le 22 juin dans toute la France.

Didier Bouville

En février 2017, l’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint son plus bas niveau depuis 1994, en raison de la mauvaise récolte céréalière et de la chute des exportations qui s’en est suivi, indique le service statistique du ministère de l’Agriculture. Avec 321 millions d’euros (M€) en février, l’excédent est inférieur de 318 M€ à celui de février 2016. Les exportations enregistrent une baisse de 232 M€ sur un an, soit – 5 %, alors que les importations augmentent de 86 M€, soit + 2 %. Le solde des échanges de produits agricoles bruts, déficitaire depuis juillet 2016, l’est toujours en février 2017 avec un résultat négatif de – 90 M€ contre un excédent de 262 M€ en février 2016. Les céréales voient ainsi la valeur de leurs exportations diminuer de 276 M€, avec des volumes exportés divisés par deux.

Didier Bouville