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Sur le premier trimestre 2017, la fabrication industrielle d’aliments composés pour animaux d’élevage a progressé de 1,2% comparativement au 1er trimestre 2016, selon une note de conjoncture d’Agreste du 11 mai. Cette augmentation est principalement due à une hausse de la production d’aliments pour bovins avec +4,3% pour les vaches laitières et +9,9% pour les autres bovins. «Malgré une production bovine en baisse au 1er trimestre, la demande en aliments composés des éleveurs a été forte, en lien avec la faiblesse des stocks due à la mauvaise récolte fourragère de l’été 2016», observait Agreste. En porcs, «le volume d’aliments fabriqués par les industriels a régressé de 3,8 %, dans le sillage de réduction du cheptel porcin», notait Agreste. De plus, les éleveurs augmenteraient l’utilisation d’aliments céréaliers issu de l’exploitation. Par ailleurs, la demande en aliments composés à destination de la filière des palmipèdes gras a repris légèrement, à la suite de la fin de l’épizootie de grippe aviaire.

Didier Bouville

Emmanuel Macron sera invité, rapidement après son investiture, par Jeunes agriculteurs pour leur prochain congrès à Dunkerque du 6 au 8 juin, a confirmé le syndicat le 11 mai. Dans un communiqué du 10 mai, le syndicat avait rappelé à quel point «il est primordial de soutenir l’installation des jeunes sur le volet financier comme sur le volet humain et technique». Le syndicat avait également interpellé le président, sur les négociations concernant la prochaine Pac, sujet également abordé durant une table-ronde lors du prochain congrès. La gestion des risques en agriculture sera le thème du rapport d’orientation, une problématique à laquelle sera aussi confronté le nouveau président. Les JA ont fait part de leur position sur le Ceta et les négociations d’accords bilatéraux, «où l’agriculture n’est qu’une variable d’ajustement parmi d’autres», invitant Emmanuel Macron « à une position d’ouverture et d’écoute » à l’égard du syndicat.

Didier Bouville

Face aux «850 jours» de crise vécue par les éleveur laitiers, Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), demande dans une tribune, le 11 mai, «un plan pour l’élevage laitier français» au nouveau président de la République. «Ce plan doit s’inscrire à l’agenda agricole du nouveau gouvernement en cohérence avec les chantiers déjà programmés et ainsi conforter l’ambition affichée d’Emmanuel Macron d’être le candidat du prix payé aux agriculteurs». Il insiste vivement sur l’impossibilité d’attendre pour les producteurs les «100 jours d’état de grâce» dont bénéficie selon lui un nouveau gouvernement dans l’opinion publique. Il décrit cette crise «comme un séisme» dont les «ondes de choc ont de terribles conséquences» sur l’économie française.

Didier Bouville

Dans un communiqué félicitant le nouveau Président de la République Emmanuel Macron, le syndicat Jeunes Agriculteurs rappelle les priorités qu’il souhaite voir donner au secteur agricole : installation des jeunes, modèle familial avec des chefs d’exploitations à la tête du capital, des décisions et des pratiques, relations commerciales constructives, négociation de la PAC 2020/2025 notamment. JA réaffirme également sa position concernant les accords de commerce bilatéraux « où l’agriculture n’est qu’une variable d’ajustement parmi d’autres ». « En tant que syndicat majoritaire et représentatif de la jeunesse agricole française, nous attendons du nouveau chef de l’Etat, une position d’ouverture et d’écoute à notre égard. Pour notre part, nous prenons résolument le parti du dialogue constructif », ajoute JA qui propose au nouveau président de venir adresser à la jeunesse agricole un « message d’espoir », « pourquoi pas à l’occasion de la clôture de notre congrès national le 8 juin à Dunkerque».

Didier Bouville

Un projet d’expérimentation « Nitrates autrement » est lancé, ont indiqué à la journée nationale « Nouvelle directive nitrates : mode d’emploi » du 9 mai ses organisateurs (APCA, FNSEA, Coop de France, JA). « Le Conseil de l’agriculture française (Caf) souhaite lancer une expérimentation » en vue d’obtenir « une directive nitrates plus proche de la réalité du terrain », a expliqué Eric Thirouin (FNSEA). Reste à « écrire le projet territoire par territoire » puis obtenir une validation de Bruxelles, selon lui, le ministère de l’Agriculture ayant donné son feu vert en avril. Quatre lieux d’expérimentation sont fixés : dans la Marne, les Landes, l’Ille-et-Vilaine et le Maine-et-Loire.

Didier Bouville

«Les ventes de laits spécifiques UHT ont progressé de 5,3% en 2016 par rapport à 2015», a annoncé Emmanuel Vasseneix, vice-président de Syndilait, le 4 mai. Une progression «remarquable», selon lui, sachant que les ventes de lait liquides enregistrent un léger recul en 2016 (-3,4%). Les laits spécifiques concernent principalement les laits délactosés (+18,8%), le lait de chèvre (+11,7%), les laits vitaminés (+6,8%) et le lait bio (+5%). «Les ventes de laits premier prix et d’importations diminuent en volume», signe selon Emmanuel Vasseneix de la place prise par les laits à origine (France, montage, régional, etc.) et les laits différenciés. Toujours en 2016, les laiteries françaises ont davantage exporté de lait conditionné, principalement vers l’Italie (30% du total exporté), l’Espagne (20,3%) et la Chine (19,7%). Les importations de lait liquides ont également fortement diminué en 2016, passant de 233 Ml à 174 Ml, permettant une hausse du solde de la balance commerciale.

Didier Bouville

La Commission européenne a décidé le le 4 mai d’octroyer aux États membres la possibilité de reporter d’un mois, au 15 juin au lieu du 15 mai, la date limite de dépôt des demandes d’aides directes de la Pac pour 2017, comme elle l’a déjà fait en 2015 et 2016. Compte tenu de mauvaises conditions climatiques ayant frappé ces derniers temps un certain nombre de cultures pérennes et annuelles, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) avaient demandé à Bruxelles d’accorder de nouveau cette dérogation pour laisser le temps aux agriculteurs touchés d’évaluer la viabilité de leurs cultures ou de décider de replanter une nouvelle production.

Didier Bouville

Un décret publié au Journal officiel du 5 mai prévoit « la création au sein des chambres régionales d’Agriculture, d’un service commun à la chambre régionale et aux chambres départementales de la circonscription, dénommé «Valorisation du bois et territoire» ». Au sein de ce service, un comité d’orientation élaborera un programme régional pluriannuel «Valorisation du bois et territoire» qu’il proposera au comité de gestion du service. Les conseillers du centre régional de la propriété forestière, des élus des chambres concernées et des représentants des propriétaires forestiers publics et privés seront présents dans ces deux comités. L’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture (APCA) aura également à constituer un comité national d’orientation «Valorisation du bois et territoire». Un arrêté, publié dans le même Journal officiel, définit précisément les actions à mener par les services : promotion du bois énergie, de l’utilisation du bois d’œuvre, développement de l’emploi en forêt, etc.

Didier Bouville

«70,7 % des références indiquent une origine de la viande, soit + 7,7 % par rapport à 2015», indique l’interprofession porcine, Inaporc. Tous les ans depuis la signature en 2010 d’un accord interprofessionnel volontaire pour étiqueter l’origine dans les produits à base de porc, Inaporc réalise une campagne de suivi pour vérifier le niveau d’application de cet engagement. En 2016, la campagne a porté sur 6200 références de viande de porc et de produits de charcuterie : 29,3 % n’indiquent aucune origine, une proportion en baisse de 7,7 % par rapport à 2015. 31 % portent le logo «Le Porc Français» (+ 5,3 %), 20,5 % indiquent l’origine France et 19,4 % indiquent une origine UE. Le suivi a par ailleurs été élargi aux plats préparés contenant plus de 8 % de porc pour permettre un état des lieux avant la mise en œuvre de l’expérimentation sur l’étiquetage des plats préparés : 68,8 % n’indiquent aucune origine, 17,1 % indiquent l’origine France, 9,7 % l’origine UE, et 4,3 % sont porteurs du logo Le Porc Français.

Didier Bouville

Les précipitations enregistrées en avril ont été largement inférieures aux normales de saison dans toutes les régions, indique Agreste dans sa dernière note de climatologie. Le déficit moyen a atteint 76 % en Corse et 72 % dans le Nord. Depuis le 1er mars, les précipitations sont largement déficitaires dans la moitié nord de la France et légèrement excédentaires dans le Sud-Est. Globalement, l’indice d’humidité des sols au 1er mai est ainsi déficitaire sur l’ensemble du territoire, particulièrement en Corse, dans le nord des Pyrénées et sur un axe allant du Nord-Pas-de-Calais à la Lorraine.

Didier Bouville