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« La FNSEA est très attachée à la signature de cette charte car on voit bien, à travers l’illustration du beurre, que la distribution est toujours aussi dure dans les négociations », a réagi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, le 3 novembre. Dans l’attente de la loi de 2018, « les négociations avec la grande distribution ne doivent pas se passer comme avant », a-t-elle insisté. Pour la présidente de la FNSEA « un consensus s’est dégagé entre les acteurs pour respecter l’esprit des États généraux », même s’il reste « deux ou trois petites choses à caler » au niveau de la rédaction de la charte. Concernant l’absence de Michel-Edouard Leclerc le 3 novembre au ministère de l’Agriculture, « je lui ai envoyé un message pour qu’il soit présent lors de la signature », dit Christiane Lambert qui salue le travail de Stéphane Travert pour faire aboutir cette charte.

Didier Bouville

Les représentants des agriculteurs, des industriels et des distributeurs se sont réunis le 3 novembre au ministère de l’Agriculture pour négocier une charte de bonne conduite en vue des négociations commerciales, annonce le ministère. Cette réunion, en présence de Stéphane Travert, avait pour but de « finaliser un projet de charte d’engagement » qui « vise à confirmer les principaux éléments de consensus issus des ateliers nationaux du 1er chantier » des EGA, notamment dans le cadre des négociations commerciales avec la grande distribution, selon un communiqué. « La réunion de travail de ce jour a permis aux parties prenantes d’avancer vers une rédaction commune. L’objectif partagé est que la charte puisse être signée dans les prochains jours par l’ensemble des acteurs volontaires », ajoute le texte. Cette charte permettra, selon le ministère, d’anticiper certaines mesures comme la prise en compte du coût de production dans les prix à la consommation. Mais Michel-Edouard Leclerc était absent le 3 novembre.

Didier Bouville

Agreste a relevé le 3 novembre une hausse de 33 % sur un an du prix à la production des œufs en septembre, suite à la crise du fipronil. « En septembre, le prix à la production de l’œuf progresse d’un tiers par rapport au bas niveau de 2016 et de près d’un quart par rapport à la moyenne quinquennale 2012-2016, selon une note. Ces croissances font suite à une baisse de l’offre des pays de l’UE et d’une hausse de la demande pour les œufs français, épargnés par la crise du Fipronil. » La production d’œufs de consommation du premier semestre 2017 ressort en hausse de près de 5 % sur un an, poursuit Agreste, indiquant pour l’ensemble de l’année une prévision à +4,5 % en glissement annuel.

Didier Bouville

S’ils saluent le lancement de la cellule d’expertise sur la gestion de la ressource en eau, annoncé par les ministres Nicolas Hulot et Stéphane Travert le 2 novembre, la FNSEA, Jeunes Agriculteurs, l’APCA, Coop de France et Irrigants de France « s’impatientent » après « trop de retards incompréhensibles ». « Il est désormais urgent que cette cellule soit effective rapidement, avec un plan d’action et un calendrier définis », affirment-ils le lendemain dans un communiqué. Les syndicats demandent que cette cellule « examine de façon pragmatique les blocages nationaux et locaux actuels affectant de nombreux porteurs de projet » de création de nouvelles ressources en eau.

Didier Bouville

Lors de son entretien sur RTL, Stéphane Travert a rappelé que « les consommateurs français sont attachés à acheter du beurre produit dans nos exploitations françaises ». Or, lors de leurs opérations dans les supermarchés, les agriculteurs membres de la FNPL ont constaté la présence de plaquettes de beurre d’origine Union européenne dans les rayons des magasins Leclerc. Pourtant ce beurre, s’il est acheté sur le marché libre, doit être nettement plus cher que celui acheté dans le cadre des contrats négociés avec les industriels français. Pour André Bonnard, « Leclerc applique de la revente à perte » et « préfère acheter du beurre européen plutôt que d’accepter des hausses de prix en France ». « Leclerc démontre ainsi qu’il est capable de perdre de l’argent sur un produit et sacrifier ses marges, tout cela pour préserver son dogme des prix bas », commente le responsable syndical. La FNPL souligne aussi la présence de beurre européen chez les discounteurs tels que Leader Price, Lidl et Aldi.

Didier Bouville

«Nous avons été reçus la semaine dernière par le ministère de l’Agriculture. La constitution de la cellule d’experts sur le stockage de l’eau devrait être annoncée prochainement», a expliqué Céline Imart, des JA, à Agra presse, le 31 octobre. Le dossier stockage de l’eau semble avoir pris du retard. Début août, les deux ministères en charge du dossier (Agriculture et Transition écologique) présentaient un plan national sur la gestion quantitative de l’eau. Il prévoyait qu’une cellule d’expertise, d’ici le 31 octobre, aurait à «examiner les cas de tous les projets de territoires en cours pour voir s’il est possible d’accélérer leur réalisation». Pour sa part, le ministère de la Transition écologique a écrit à Agra le 31 octobre, «qu’il y aura sous peu des annonces a priori.»

Didier Bouville

Pour sortir de la crise du beurre, Stéphane Travert a proposé, dans un entretien sur RTL le 31 octobre, que « l’esprit des Etats généraux de l’alimentation souffle sur ces négociations », ce bras de fer étant selon lui « un test grandeur nature » pour les Etats généraux. Il a demandé aux distributeurs de « passer des hausses de prix auprès des transformateurs ». « Je sais que certains ont déjà accepté », a précisé le ministre citant Hyper U et Auchan. Le ministre a expliqué qu’il avait fait parvenir un courrier au Cniel. « Nous souhaitons que l’interprofession puisse entamer une discussion avec les producteurs, les distributeurs et les transformateurs pour permettre de sortir de cette situation. » « Le ministre est en dehors des réalités, s’insurge André Bonnard, de la FNPL. L’interprofession n’a pas le droit de discuter des prix. Il ne s’agit en rien d’un problème interprofessionnel mais de relations commerciales entre deux types d’opérateurs : industriels et distributeurs » alors que « les producteurs sont les dindons de la farce ».

Didier Bouville

Suite à une année de réflexion et la participation à des groupes de travail de la FNSEA, les administrateurs de la FNC (Fédération Nationale du Cheval) ont présenté le 30 octobre, une définition des agriculteurs professionnels du cheval. Les agriculteurs de la filière interpellent en effet le syndicat sur ce sujet, depuis plusieurs années, afin de pouvoir bénéficier des mêmes « droits et devoirs que les autres agriculteurs ». La définition établie par les administrateurs de la FNC doit ainsi permettre : la reconnaissance des professionnels et leur représentation agricole, la lutte contre la concurrence déloyale des non-professionnels et enfin l’accès aux aides, aux droits et aux devoirs des agriculteurs. Pour la FNC « ce travail est plus que jamais primordial pour la professionnalisation et la structuration de la filière équine ». Cette définition ainsi établie sera débattue à l’occasion de l’Assemblée Générale de la FNC le 11 janvier 2018.

Didier Bouville

Vinexpo, salon destiné aux acheteurs de vins qui se tient toutes les années impaires à Bordeaux, se tiendra aussi à Paris, a indiqué le groupe Vinexpo le 31 octobre. Il aura lieu toutes les années paires, et en janvier. Ainsi, la première édition de Vinexpo Paris se déroulera du 13 au 15 janvier 2020 à la Porte de Versailles. « Après l’ouverture à New York prévue en mars 2018, Vinexpo ciblera à Paris les acheteurs du monde entier », annonce le groupe. Le Vinexpo Bordeaux historique aura désormais lieu en mai et non plus à la mi-juin. Fondé en 1981 par la chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux Gironde, Vinexpo comptera donc bientôt cinq salons fixes : Bordeaux, Hong Kong, Tokyo, New York et Paris.

Didier Bouville

La « conférence nationale » sur la Pac, annoncée le 7 juin dernier au Congrès des Jeunes agriculteurs par le ministre de l’agriculture d’alors, Jacques Mézard, aura bien lieu. Stéphane Travert a annoncé le 26 octobre devant l’Assemblée nationale qu’ « une grande conférence nationale » sur la Pac se tiendrait le 19 décembre. « Les parlementaires seront associés », a-t-il précisé. Contacté par Agra Presse le 31 octobre, le ministère de l’Agriculture a confirmé que cette grande conférence sur « les fondamentaux de la France » quant à la Pac se tiendrait à Paris. Elle devrait réunir « toutes les parties prenantes » comme les organisations professionnelles ainsi que des « partenaires européens ».

Didier Bouville