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La FDSEA de Haute-Savoie veut porter plainte contre X suite à l’arrivée du sérotype 4 de la Fièvre catarrhale ovine (FCO) dans le département, selon un article du Dauphiné du 14 novembre. Une information confirmée par la FDSEA le même jour. L’objectif du syndicat est d’obliger les autorités sanitaires à enquêter pour déterminer l’origine de cette infection à sérotype 4. Celui-ci est présent en Italie et en Corse depuis plus d’un an. La découverte du sérotype 4 en Haute-Savoie soulève la question d’une circulation à bas bruit de la maladie sur le territoire français, selon certains professionnels.

Didier Bouville

Face à l’avancée des négociations de l’accord de libre-échange entre le Mercosur et l’UE, la Fédération nationale bovine (FNB) a rappelé, dans un communiqué du 14 novembre, les engagements du président de la République. «Emmanuel Macron s’est clairement exprimé à Rungis, le 11 octobre dernier, en faveur d’une « mise en pause » de ces négociations et d’une révision du mandat octroyé par les États membres à la Commission, il y a près de 20 ans», a souligné le syndicat. Et d’interpeller le président : «Vous avez l’avenir de l’élevage bovin français entre vos mains. Ne laissez pas la Commission européenne sacrifier ainsi nos exploitations et notre modèle de production. Répondez, clairement, aux enjeux des États généraux de l’alimentation, en exigeant l’exclusion de la viande bovine de ces négociations.»

Didier Bouville

En Suisse, le Conseil fédéral (gouvernement) a présenté, le 1er novembre, les grandes lignes de la politique agricole qu’il souhaite conduire à partir de 2022. Le gouvernement propose notamment de réduire la protection douanière de son marché agricole. «Une réduction partielle de la protection douanière est intéressante d’un point de vue économique et elle est, à condition d’être soutenue par des mesures adéquates, gérable pour l’agriculture et le secteur agroalimentaire», estime le Conseil fédéral dans son communiqué. «40 à 50 % des besoins alimentaires du pays sont couverts par des importations», argue notamment le gouvernement. Le Conseil fédéral va entamer un procédure de consultation publique sur ce sujet en 2018. L’Union suisse des paysans, principal syndicat agricole du pays, est vivement opposé à ce projet, rapporte la presse agricole de suisse romande.

Didier Bouville

L’entreprise Climate Corporation, filiale de l’américain Monsanto, étendra à l’Europe sa plateforme agricole numérique dès le printemps 2018, a-t-elle annoncé le 13 novembre. Ce pré-lancement commercial, qui concerne la France, l’Allemagne et l’Ukraine, offre aux agriculteurs « un ensemble d’outils numériques complets et connectés » pour la collecte de données, la modélisation agronomique et la surveillance météo, selon un communiqué dans le cadre du salon allemand Agritechnica. La plateforme numérique propose notamment des outils d’analyse du rendement intra-parcellaire, disponibles au printemps 2018, des images satellite de l’état des cultures, disponibles à l’automne 2018. The Climate Corporation rappelle avoir annoncé le 19 octobre «un accord global de connectivité des données» avec le constructeur de matériel agricole AGCO. Sa plateforme agricole numérique, lancée en 2015, est déployée sur «plus de 48 millions d’hectares chez plus de 100 000 utilisateurs à travers les États-Unis, le Canada et le Brésil», d’après le communiqué.

Didier Bouville

La FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a lancé le 10 novembre un guide référence sur les meilleures manières de mettre en œuvre des approches intelligentes face au climat dans le secteur agricole, disponible sur internet à l’adresse suivante : www.fao.org/climate-smart-agriculture-sourcebook/fr/. Le site doit permettre d’aider les décideurs politiques, les responsables de programmes, les universitaires, les services de vulgarisation et autres spécialistes du secteur à rendre l’agriculture plus durable et plus productive, tout en contribuant à la sécurité alimentaire et à la réduction des émissions de carbone. Il prend également en compte les sujets comme les systèmes d’accès au savoir pour les producteurs ruraux, l’égalité des sexes et l’amélioration de la mise en œuvre de ces approches.

Didier Bouville

Les députés ont adopté les crédits de la mission Ecologie, développement et mobilité durables en séance publique dans la soirée du 9 novembre. Le budget de l’Ecologie affiche une hausse de 3,9% et atteint 10,39 milliards d’euros. L’article 53 a suscité de longs échanges dans l’hémicycle. Il vise à «instituer une contribution annuelle des agences de l’eau au profit de l’Agence française pour la biodiversité et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage». Plusieurs amendements demandaient sa suppression. Ils n’ont pas été adoptés. Eric Coquerel (LFI), rapporteur spécial de la commission des finances, affirme que l’article va entraîner «une fragilisation très importante des revenus des agences de l’eau».

Didier Bouville

Michel Edouard Leclerc a publié un billet sur le prix du beurre, le 10 novembre, dans lequel il explique avoir informé le ministre de l’Agriculture que son groupe a fait «procéder à un constat d’huissier de ces hausses tarifaires, allant jusqu’à 27,48% pour certaines marques!» Il poursuit: « J’ai demandé à ce que l’on transmette ce procès-verbal au médiateur des relations agricoles (Francis Amand) qui dispose ainsi de tout le détail, par produit et par fournisseur.» Il affirme avoir déjà, via son blog, « affirmé que les acheteurs du groupement E. Leclerc avaient accepté d’augmenter les prix d’achat du beurre, tant pour les marques nationales que pour les marques de distributeur.» Par ailleurs Michel-Edouard Leclerc a indiqué le 10 novembre, que « Leclerc est prêt à signer » la charte d’engagement. « Après avoir consulté l’ensemble des centres E. Leclerc, j’ai été redire au ministre de l’Agriculture, que nous étions prêts à signer cette charte. Nous n’avons pratiquement pas apporté de modification, juste des points de clarification », a-t-il précisé dans une vidéo postée sur son blog.

Didier Bouville

Les ministres de l’UE et du Mercosur, le président Brésilien Michel Temer et le vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, se sont réunis le 10 novembre à Brasilia pour faire avancer les discussions sur l’accord commercial. A l’issue des échanges, rapprochant son pouce et son index de quelques centimètres, Jyrki Katainen a déclaré : « On est à ça d’avoir une nouvelle association et un accord commercial entre l’UE et le Mercosur ». Les deux parties s’activent pour parvenir à un accord, au moins politique, à l’occasion de la conférence ministérielle de l’OMC qui aura lieu à Buenos Aires du 10 au 13 décembre. La Commission européenne a semblé prête à des concessions sur le bœuf et l’éthanol dans l’espoir d’élargir les débouchés pour son secteur automobile, ce qui inquiète particulièrement la France. « Il y a des questions sensibles, notamment dans le secteur agricole. Il va falloir que nous présentions une offre finale (…) Nous allons faire très prochainement une proposition pour que les ministres puissent se pencher sur la question », a indiqué à l’AFP la commissaire européenne au Commerce. « Il y aura un échange d’offres révisées de part et d’autres ».

Didier Bouville

Près de 18 000 doses sont parties en Haute-Savoie afin de vacciner ovins et bovins contre le sérotype 4 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), selon un membre du Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) du 9 novembre. En parallèle, le ministère de l’Agriculture cherche à récupérer auprès de Mérial de nouvelles doses, initialement destinées à l’export. En Haute-Savoie, près de 21 000 bovins et 3 000 ovins sont à vacciner. Lors du CNOPSAV, il a été également annoncé que l’Italie n’imposerait pas de contraintes supplémentaires pour ses importations d’animaux français et que l’Espagne continuerait d’exiger une vaccination y compris contre le sérotype 4. Pour Jean-Marie Nicol, vétérinaire, interrogé par Agra Presse le 9 novembre, les éleveurs ne gardent pas un bon souvenir des campagnes de vaccination obligatoires précédentes (sérotypes 8 et 1). «Certains animaux sont morts de cette vaccination obligatoire et il n’y a pas eu d’indemnisation de prévue», relevait-il.

Didier Bouville

Jeunes agriculteurs, dans un communiqué du 9 novembre, s’interroge sur la date de signature de la « charte d’engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises ». Le syndicat incite donc les acteurs à prendre leurs responsabilités. Et cela d’autant plus que « ce document de nature politique reprend les principales conclusions des ateliers, sur lesquelles tous ou presque étaient d’accord ! ». Interrogé sur le sujet, le même jour, Emmanuel Vasseneix, p.-d.g. de la Laiterie Saint-Denis de l’Hôtel, s’exclamait : «Des chartes, j’en ai vu passer ! C’est une bonne initiative, si c’est une initiative globale. Se donner bonne conscience en écrivant une charte, c’est bien ! Mais l’élevage est en grand danger aujourd’hui. Si l’on n’y fait pas attention, on perdra notre élevage».

Didier Bouville