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Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a affirmé dans le Parisien du 11 octobre, qu’il étudiait «une nouvelle source de financement qui permettrait de lutter contre l’artificialisation des sols et de financer la préservation de la biodiversité». Il s’agirait d’une taxe pour les constructeurs proportionnelle aux surfaces naturelles accaparées par leur projet. Le ministre d’Etat rapporte avoir proposé cette réflexion au Premier ministre qui l’a invité «à y travailler». Le même jour, la filière béton a réagi en affirmant qu’elle «s’inscrit justement dans cette logique de préservation des terres agricoles et de protection de la biodiversité». Elle prend pour exemple «la construction de passages à faune et passes à poissons» en milieux naturels qui «limitent l’impact des activités humaines sur la nature» ou encore sa volonté «d’améliorer le confort de nos métropoles et limiter leur étalement.»

Didier Bouville

Les prochaines négociations commerciales, qui doivent débuter dans quelques semaines, se dérouleront «à cadre législatif constant», a annoncé le ministère de l’Agriculture, le 10 octobre, lors d’une réunion d’information portant sur les États généraux de l’alimentation et l’expression du président de la République, prévue le 11 octobre à Rungis. La FNSEA espérait par exemple que le gouvernement travaille par ordonnance, afin de rendre applicables certaines mesures dès les négociations à venir. Mais la promulgation d’une ordonnance peut prendre plusieurs mois, répond-on au ministère. Présent durant la réunion, l’Elysée explique que «compte tenu des délais de promulgations des textes», le gouvernement compte plutôt sur le changement de «philosophie» exprimé par les différents acteurs présents durant les EGA.

Didier Bouville

La Caisse centrale de MSA (CCMSA) a déclaré le 10 octobre que les annonces de la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, quant à l’harmonisation du dispositif de congés maternité, semblait résulter de « l’ignorance du gouvernement » du recours, par les agricultrices, au service de remplacement. Pour la MSA, ce qui est annoncé comme une avancée formidable pourrait au contraire être une régression. Actuellement, 60% des agricultrices enceintes ont recours au service de remplacement, ce qui leur permet d’arrêter de travailler. Mais explique la MSA, une journée de service de remplacement coûte 147€, alors qu’une indemnité journalière (ce qui est envisagé avec l’harmonisation du congés maternité) tourne autour de 20 à 30€ : insuffisant pour se faire remplacer sur l’exploitation.

Didier Bouville

Selon les retours fournis par les caisses régionales à la caisse centrale de MSA, les revenus 2016 des agriculteurs seraient en « légère amélioration » comparés à 2015, a annoncé la MSA le10 octobre. Il faut noter cependant de fortes disparités. « Près de 20% des exploitations seraient en déficit » et 30% des agriculteurs ont perçu moins de 350€ par mois (déficitaires compris). Par ailleurs, la MSA s’est exprimé sur la modification du taux de cotisation maladie (passage d’un taux fixe de 3% à un taux progressif de 1,5% à 6,5%). Elle regrette que le choix ait été fait sans concertation préalable. Selon ses calculs, les agriculteurs ayant un revenu supérieur à 13000€ verront leurs cotisations augmenter.

Didier Bouville

Le commissaire européen Phil Hogan,a proposé le 9 octobre à l’occasion du Conseil agricole à Luxembourg, de réduire le plafond d’intervention publique pour la poudre de lait écrémé à zéro au lieu de 109 000 tonnes habituellement à partir du 1er mars 2018. Cette mesure ne supprimerait pas le dispositif d’intervention public qui pourrait être ouvert au coup par coup sous forme d’appels d’offre, « mais il fonctionnerait de manière contrôlée, en fonction des conditions du marché », a précisé Phil Hogan. La Commission veut ainsi éviter que les stocks publics européens de poudre qui atteignent déjà 380 000 t ne grossissent encore l’année prochaine. Cette décision devra être validée par les Vingt-huit. Par ailleurs, le commissaire à l’agriculture a annoncé le lancement d’une campagne de sensibilisation sur l’utilité des organisations de producteurs dans le secteur laitier visant à encourager la création de nouvelles et à améliorer le fonctionnement de celles existantes. Un groupe d’experts est convoqué le 19 octobre pour en définir le cadre puis les parties prenantes seront réunies le 28 novembre, et enfin des missions de communication sur le terrain seront mises en place en 2018.

Didier Bouville

La production porcine européenne devrait rester stable (+0,2%) en nombre de têtes au premier semestre 2018 par rapport à 2017, rapporte l’Ifip dans sa dernière note de conjoncture mensuelle, parue le 6 octobre. La France serait en baisse de 1,2%, tout comme l’Allemagne (-0,8%), tandis que l’Espagne (+1,1%) et les Pays-Bas (+2%) restent tournés vers la croissance. Il s’agit d’une prévision de production à la hausse, par rapport à celle de mars 2017, après une année de prix favorables. La production porcine européenne était en hausse depuis 2014, portée principalement par l’Espagne, avant de se stabiliser en 2016. La forte demande chinoise depuis le printemps 2016 a tendance à relancer la production.

Didier Bouville

Des centaines d’éleveurs (dont des Aveyronnais) accompagnés d’un millier de brebis ont manifesté à Lyon le 9 octobre contre le plan loup 2018-2023. Ce plan, en cours de négociation entre les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, les associations environnementales et la profession agricole, ne satisfait pas cette dernière. En septembre, la FNSEA, les Jeunes agriculteurs, la Fédération nationale ovine, les Jeunes agriculteurs et la Confédération paysanne s’insurgeaient contre les pouvoirs publics. Conditionner les indemnisations à l’utilisation de mesures de protection ou encore prioriser les tirs d’effarouchement figuraient parmi les mesures dénoncées. La réunion du comité loup prévue le 9 octobre a été annulée sine die. Une poignée de parlementaires devraient par ailleurs être reçus à l’Elysée sur le sujet le 8 novembre, selon Emilie Bonnivard, députée Les Républicains de la Savoie, présente dans le cortège.

Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 12 octobre 2017.

Didier Bouville

Interrogé le 8 octobre sur France 3 sur l’opposition de Michel-Edouard Leclerc à un relèvement du seuil de revente à perte (SRP), Stéphane Travert a répondu : «On ne peut pas relancer une guerre des prix, je crois que ce n’est pas tenable aujourd’hui». «Si demain nous relevons le SRP comme nous souhaitons le faire, il faut d’abord s’assurer que le relèvement du seuil retourne dans la poche des agriculteurs », a-t-il poursuivi. Emmanuel Macron doit dévoiler le 11 octobre, les mesures qu’il a retenu dans le cadre des États généraux de l’alimentation. «Ce que nous allons faire, et ce que j’ai contribué à faire dans la préparation de ces États généraux, c’est de faire en sorte que les industriels, les producteurs, les transformateurs puissent signer une charte de bonnes pratiques ensemble et inverser la question de la construction du prix. Le prix bas n’est pas forcément le meilleur prix», a-t-il expliqué.

Didier Bouville

Agreste révise la production viticole à 36,9 M hl (contre 37,2 M hl en août). « Selon les estimations établies au 1er octobre par le SSP (ministère de l’Agriculture, NDLR), la récolte viticole 2017 s’élèverait à 36,9 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 19 % à celui de 2016 et de 18 % à la moyenne des cinq dernières années », d’après une note. La persistance de la sécheresse dans le Sud-Est, le Languedoc, la Corse et le Beaujolais pèse sur le volume des récoltes, conduisant à réviser à la baisse le niveau de production dans ces bassins et au niveau national, explique Agreste. Phénomène inverse dans le Bordelais et les Charentes, où la météo a été plus favorable en fin de période.

Didier Bouville

La Commission des Affaires européennes de l’Assemblée nationale, présidée par Sandrine Tillaye, a décidé le 5 octobre de saisir l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, dont le député Cédric Villani est président, pour le charger d’évaluer l’indépendance et l’objectivité des agences européennes face aux avis divergents sur le glyphosate. Pour mémoire, le Circ (lié à l’OMS), a classé le glyphosate comme cancérigène probable, quand l’Agence européenne chargée des produits chimiques (ECHA) et celle de la sécurité des aliments (EFSA) considèrent que l’on peut autoriser la commercialisation de cet herbicide, aujourd’hui sans alternative pour les agriculteurs.

Didier Bouville

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