Fil info

«Nicolas Hulot a beaucoup insisté sur la possibilité pour les agriculteurs d’avoir accès à un second revenu grâce aux énergies renouvelables», explique Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, à l’issu du déplacement du ministre de la Transition écologique dans la Sarthe, le 8 janvier. Le voyage sur les énergies renouvelables comprenait notamment la visite de la coopérative Les Fermiers de Loué qui a investi dans l’éolien et dans le photovoltaïque. L’électricité produite (autant en quantité que celle consommée) est vendue à EDF. Par ailleurs, Nicolas Hulot en a profité pour affirmer que «l’agriculture a pu être, en matière climatique, un problème. Elle peut aussi être une solution». La même journée, le ministère de la Transition écologique a annoncé dans un communiqué le 8 janvier que les conclusions d’un groupe de travail sur l’éolien présidé par Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministre, seront présentées le 18 janvier. «Des groupes similaires seront mis en place sur la méthanisation et le solaire», poursuit le communiqué. L’objectif du ministère est triple: «simplification», «développement de la production» et «innovation».

Didier Bouville

La consultation publique concernant le plan Loup 2018-2023 a débuté le 8 janvier et se clôturera le 29 janvier sur le site internet : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/

«Le nouveau Plan se fixe pour objectif de conjuguer la protection de l’espèce et les activités d’élevage et de pastoralisme», selon un communiqué commun des ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique. FNSEA, JA, FNO, APCA ont fait savoir le 5 janvier qu’ils acceptaient de revenir à la table des négociations avec l’État et les associations environnementales. A l’issue de la consultation publique, «le nouveau plan et le dispositif réglementaire associé entreront en vigueur au début du mois de février 2018 après avis du Conseil national de la protection de la nature», ont annoncé les ministères.

Didier Bouville

Cinquante éleveurs d’Alsace et de Lorraine, fragilisés par la crise du lait depuis trois ans, ont lancé la marque de yaourts A Güeter ! – bon appétit en alsacien. Les éleveurs « n’avaient plus le moral depuis trois ans avec les fermes qui arrêtent », raconte à l’AFP Michel Rohrbach, éleveur à Wittelsheim (Haut-Rhin) et président de la section lait à la FDSEA 68, à l’origine du projet A Güeter ! « On devait prendre une initiative : tout lâcher ou essayer de vendre notre lait pour davantage que presque rien », ajoute Christian Rederstorff, éleveur à Riespach (Haut-Rhin). En octobre 2017, pour la semaine du goût, 50000 pots déclinés en trois parfums ont été commercialisés dans 200 magasins de la grande distribution. Aujourd’hui, les yaourts A Güeter! sont vendu dans environ 80 magasins en Alsace et en Lorraine et ne cessent d’étendre leur territoire. Le litre de lait destiné à la fabrication de yaourts est acheté aux éleveurs 0,50 euro le litre, alors que les laiteries les rémunèrent aux alentours de 0,30 euro le litre.

Didier Bouville

La marque C’est qui le patron?! va rejoindre les rayons des centres E. Leclerc. En décembre, elle avait investi ceux de Lidl. Ces deux distributeurs rejoignent ainsi Carrefour, Intermarché, Auchan, Casino et Cora. «C’est une excellente nouvelle. Cela représente plus de 10500 points de vente, comptabilise Nicolas Chabanne, le fondateur de la marque. Le beurre bio et le lait sont déjà dans les rayons des premiers magasins Lerclerc. Le reste des produits va arriver entre janvier et février». Depuis le lancement de la marque en septembre 2016, 33 millions de litres de lait ont été vendus contre 5 millions espérés. «500 familles de producteurs sauvées et plus de 2000 autres bientôt», estime-t-il. A ce jour, 9 produits sont vendus sous la marque (pizzas, steak haché, purée de pommes, etc), d’autres seront «bientôt» en rayons (pâtes, salade) et d’autres sont en cours d’élaboration (œufs, fromage blanc, fourme du Forez). «2018 va voir une accélération plus forte encore que 2017 puisque les consommateurs ont désormais pris en main le développement collectif de cette famille de produits via le signalement des produits en temps réel, les demandes aux directions de magasins, le contrôle chez les fabricants et même l’animation en magasin», précise-t-il.

Didier Bouville

Le projet de loi issu des États généraux de l’alimentation va être présenté en conseil des ministres le 31 janvier. On y retrouvera toutes les grandes thématiques qui ont été annoncées par Edouard Philippe lors de la clôture des EGA : la construction du prix, la rénovation des relations commerciales, l’encadrement des promotions, le seuil de revente à perte, le bien-être animal ou encore la restauration collective.

Didier Bouville

Une instruction technique du 26 décembre, publiée au bulletin officiel du ministère de l’Agriculture le 4 janvier, décrit le nouveau plan d’entraînement et d’exercices pour la période 2018-2021 dans le cas d’une épizootie (influenza aviaire, peste porcine, maladie de Newcastle, fièvre catarrhale ovine). Elle tire les conclusions du plan 2013-2017, constatant que l’«organisation d’un exercice s’avère une charge lourde». Selon cette instruction technique, «les exercices de gestion d’une épizootie consistent à tester la mise en œuvre d’un ou plusieurs dispositifs de planification au cours d’un « jeu » scénarisé proche des conditions réelles de gestion de crise». L’administration constate que les exercices et entraînements ne sont parfois pas assez valorisés, même si tous les départements français ont réalisé au moins une fois dans l’année un exercice de chaque niveau (3 niveaux).

Didier Bouville

S’exprimant à Oxford devant des représentants du secteur agricole le 4 janvier, le ministre de l’Agriculture britannique, Michael Gove, s’est engagé à maintenir le soutien aux agriculteurs au même niveau qu’actuellement assuré par la Pac jusqu’en 2022. « Le montant alloué au soutien à l’agriculture sera protégé durant cette période (jusqu’au Brexit en mars 2019, ndlr) et au-delà jusqu’à la fin de ce gouvernement en 2022 », a-t-il annoncé. En 2019, les DPB seront payés sur la même base qu’actuellement. Après le Brexit, Michael Gove promet notamment un paiement qui ne serait plus soumis aux conditionnalités jusqu’ici fixées par l’Europe. Il estime en effet que la conditionnalité des aides Pac n’a pas eu de bénéfices sur l’environnement. Dans le cas de l’Angleterre, le ministre envisage ensuite une période de transition durant plusieurs années, qui fera l’objet d’une consultation. Pour sa future politique agricole, le gouvernement veut se concentrer principalement sur l’environnement et promet un « Green Brexit ».

Didier Bouville

En 2017, 400 000 tonnes de graines ont été récoltées sur les 142 000 hectares de soja plantés en France, soit un rendement moyen de 29 quintaux par hectare. 2017 est donc une année record pour le soja produit en France. Afin de développer la culture de soja Terres Univia (Interprofession des huiles et protéine végétale) a mis en place une démarche afin d’avoir 250 000 hectares de soja cultivés en France à l’horizon 2025. Le deuxième objectif de cette démarche est de valoriser au mieux le soja français. Pour ce faire Terres Univia a travaillé en 2017 sur les conditions de mise en place de normes, sur des outils d’aide à la contractualisation et surtout sur un schéma de certification du soja français, une démarche sur le point de voir le jour. Ainsi, 2018 devrait voir pousser la première récolte pouvant bénéficier de la charte « Soja de France » garantissant un soja d’origine France, non-OGM, tracé et durable depuis la production jusqu’à la transformation de la graine.

Didier Bouville

La Commission européenne vient de donner son accord à la première appellation d’origine protégée transfrontalière en viticulture. Elle ne concerne ni le Portugal et l’Espagne, ni l’Italie et la Slovénie, mais bien la Belgique et les Pays-Bas. L’appellation protégée est celle de « Maasvallei Limburg », pour des vignes implantées au bord de la Meuse dans la région belgo-néerlandaise du Limbourg. Le vin produit peut être rouge, blanc ou rosé.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé à Agra presse le 3 janvier, le chef de file des députés agricoles de la majorité, Jean-Baptiste Moreau, explique, au sujet du glyphosate, que «la France doit bien arrêter (son usage, ndlr) d’ici trois ans, mais elle doit entraîner d’autres pays dans son sillage». Une position qu’il partage avec le président de la République, explique-t-il. «Le ministre de l’Agriculture va prendre son bâton de pèlerin, tout comme les députés, pour aller convaincre d’autres États membres, et demander une harmonisation européenne.» Pour le député, le sujet du glyphosate «n’est pas de savoir s’il est dangereux ou pas ; les études disent tout et son contraire. Le problème, c’est qu’il n’y a plus d’acceptation sociale pour ce produit. Se battre pour conserver le glyphosate, c’est se battre contre le consommateur.»

Didier Bouville