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D’après Agreste Conjoncture, en janvier 2018, les prix français à la production de l’ensemble des produits agricoles ont reculé de 1 % par rapport au mois précédent et à janvier 2017. Cette baisse interrompt les hausses sur un an enregistrées en 2017. En janvier 2018, la hausse des prix du vin, des fruits, du lait et des œufs ne suffit pas à compenser le repli important des cours des grandes cultures ( -20 % en un an pour le colza et le tournesol), des légumes et du bétail. En revanche, en janvier 2018, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons alcoolisées ont progressé de 1,3 % en glissement annuel. Cette hausse est due à l’augmentation des prix des viandes, du lait, des fromages, des œufs et des fruits.

Didier Bouville

Dans une publication de fin février 2018, Agreste Conjoncture indique qu’en janvier 2018, les abattages de bovins ont progressé de 0,5 % en tête et de 2 % en poids par rapport à janvier 2017. Les abattages de femelles ont augmenté de 1,4 % pour les vaches laitières et de 10 % pour les allaitantes. En revanche, les abattages de veaux de boucherie et de mâles de 8 à 24 mois ont reculé respectivement de 2,3 % et de 6 % sur cette même période. En décembre 2017, la production totale de bovins était en recule de 2,4 % par rapport à décembre 2016. Elle a cependant progressé de 0,5 % durant l’année 2017. La production de bovins finis s’est repliée de 1,1 % tandis que les exportations de bovins d’élevage dépassaient de 6 % le niveau de 2016. Concernant la totalité des exportations de viande bovine elles reculent de 8 % en décembre 2017 par rapport à décembre 2016, alors que les importations augmentent de 1 %. Sur l’année 2017 les exportations ont cependant augmenté de 0.8 % et les importations ont diminué de 0,3 %.

Didier Bouville

Services Coop de France (union de coopératives agricoles) et Agreenium, l’Institut agronomique vétérinaire et forestier de France, se sont associés pour lancer dès 2018 deux nouveaux Moocs (formation en ligne ouverte à tous). L’accord de partenariat entre les deux structures a été signé le 1er mars au salon de l’agriculture, pour une collaboration visant à coproduire des Moocs sur des thèmes d’intérêt commun, valoriser des ressources numériques des Moocs dans d’autres formats de formation et co-construire des parcours de formation numérique certifiants. Dans le cadre de la troisième session de Moocs de la Coopération agricole, deux nouvelles formations seront donc disponibles dès 2018 : l’une sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (inscriptions ouvertes le 5 mars 2018, début des cours le 4 juin 2018), l’autre sur l’énergie (inscriptions ouvertes le 11 juin 2018, début des cours le 17 septembre 2018).

Didier Bouville

Les négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur ont été suspendues le 2 mars à Asuncion. Les deux parties sont notamment divisées sur la question de l’accès des produits laitiers européens au marché sud-américain et sur la protection des indications géographiques. Aucune date n’est fixée à ce stade pour une reprise des pourparlers.

Didier Bouville

La 55e édition du Salon international de l’agriculture, qui a eu lieu du 24 au 4 mars 2018, affiche 672 568 visiteurs, soit plus de 50 000 visiteurs de plus que l’an passé. C’est une forte augmentation de la fréquentation par rapport à l’année précédente, sans toutefois atteindre le record de 2014. « S’il est l’endroit idéal pour faire de la pédagogie auprès du grand public, il est aussi pour l’agriculture, la place d’expression d’enjeux politiques, avec 40 visites officielles qui se sont succédées dans les allées du Salon, et d’enjeux économiques », a souligné le Sia dans un communiqué. Les délégations de 68 pays se sont rendues sur le Salon. Elles « ont pu bénéficier des conseils et de la compétence française dans le domaine de l’agriculture », a précisé le Sia.

Didier Bouville

Le 2 mars, le Commissaire européen à l’économie et aux finances, Pierre Moscovici, s’est rendu au salon de l’agriculture. S’il a rappelé qu’il n’était pas en charge des sujets agricoles, il estime important de se rendre au salon afin d’écouter les témoignages. Il a également confirmé la volonté de l’Union européenne d’être au côté des agriculteurs. Il est convaincu que l’avenir de l’agriculture se trouve dans l’Union européenne. Le commissaire européen appelle à préserver un budget de la PAC suffisant et adapté, qui doit représenter au minimum 1,1% du PIB de l’Union européenne. La PAC doit, selon lui, représenter un filet de sécurité pour les agriculteurs en les incitant à produire une alimentation saine et de qualité. Il a également évoqué les négociations commerciales en cours. Il en a profité pour condamner l’attitude de Donald Trump qui a décidé de taxer les importations d’acier. Pierre Moscovici se positionne ainsi en opposant du protectionnisme. Il est donc en faveur des accords entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. « Je ne peux pas tenir un double langage en condamnant d’un côté le protectionnisme américain et en m’opposant d’un autre côté aux accords commerciaux » détaille-t-il. Il appelle à regarder ces négociations dans leur ensemble. Mais il rappelle qu’elles devront être en faveur des filières françaises et européennes. Il certifie que les volumes importés ne devront pas dépasser 2% de la viande bovine consommée en Europe et que l’Union européenne ne négociera pas ses conditions sanitaires. Le commissaire européen atteste que ces accords seront gagnants-gagnants et créateurs de débouchés. Il ne compte pas brader les intérêts de l’agriculture européenne et française. Il a ainsi profité de sa visite au salon pour défendre sa position et dialoguer avec les éleveurs bovins, qui pour beaucoup, arboraient des pancartes condamnant les accords avec le Mercosur.

Didier Bouville

Les aides de minimis, que les Etats membres peuvent distribuer aux agriculteurs sans demander à Bruxelles une autorisation préalable, pourraient passer de 15 000 euros à 25 000 euros par exploitation, sur une période de trois ans, a proposé la Commission européenne le 2 mars. Ces aides, qui peuvent être distribuées rapidement, sont notamment utiles en période de crise. Une garantie supplémentaire sera néanmoins introduite pour limiter les distorsions : « un seul secteur agricole ne pourra pas recevoir plus de 50 % du montant total des aides de minimis distribuées au niveau national », précise la Commission dans son communiqué. Celle-ci propose également de créer un registre central que les Etats membres devront mettre en place et utiliser. Une consultation est ouverte aux autorités publiques jusqu’au 16 avril 2018, pour une adoption de la mesure pendant l’été.

Didier Bouville

Au Salon de l’Agriculture le 27 février, le ministre de l’agriculture wallon René Collin a exprimé, à Agra Presse, ses craintes vis-à-vis de la position de la France sur l’accord UE-Mercosur. « Au nom de la défense de l’automobile et de ses AOP/IGP, je crains que la France ne soit plus laxiste sur la nécessité de protéger les éleveurs de bovins viande », s’inquiète René Collin. Le ministre wallon s’inquiète des effets cumulés des différents contingents qui pourraient être accordés dans le cadre d’accords signés ou en cours de négociation (Canada, Mercosur, Mexique, Océanie). Il demande des études plus approfondies sur l’effet de ces accords. Il est en revanche « plus rassuré » sur la volonté de la France à défendre un budget de la Pac fort: « Stéphane Travert m’a récemment affirmé que sa déterminaton était totale ».

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture fait le point, dans un communiqué le 1er mars, sur l’état d’avancement du versement des aides Pac qui a pris du retard au cours des dernières années. Le versement du solde des aides directes 2017 (aides découplées et aides couplées végétales) «a été engagé». Pour les aides du 1er pilier, le ministère confirme par ailleurs un rétablissement du calendrier «habituel» pour la campagne 2018. Concernant le 2nd pilier, le versement «se poursuit» pour l’ICHN 2017 (atteignant 925M€). Il atteint 90% des dossiers pour les MAEC surfaciques 2015. Les MAEC non-surfaciques «seront soldées d’ici la fin du premier semestre 2018». Le ministère garde pour objectif de «rattraper trois campagnes (2015, 2016 et 2017) en moins d’une année pour achever le retour à un calendrier de paiement normal pour la compagne 2018».

Didier Bouville

Nestlé et RAGT Semence ont annoncé le 28 février devenir mécènes de Terres Innovantes, un fond de dotation créé par les Jeunes agriculteurs en 2016. Si RAGT Semence a communiqué sur le montant de son financement, 100 000€ par an sur trois ans, Nestlé est resté plus discret dans son communiqué. Terres Innovantes a pour objectif de financer des projets dont le but est de rapprocher la société du monde agricole, de promouvoir le métier d’agriculteur, de valoriser l’agriculture sur les territoires et de prôner l’innovation. « Pour Terres Innovantes, il est primordial que le cercle des mécènes fondateurs réunisse des acteurs fortement impliqués dans nos territoires et prêts à soutenir une vraie ambition pour l’agriculture et la société », a déclaré Jérémy Decerle, président des JA, qui s’est réjouit de la mobilisation de ces deux nouveaux acteurs.

Didier Bouville