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Au Salon de l’Agriculture le 27 février, le ministre de l’agriculture wallon René Collin a exprimé, à Agra Presse, ses craintes vis-à-vis de la position de la France sur l’accord UE-Mercosur. « Au nom de la défense de l’automobile et de ses AOP/IGP, je crains que la France ne soit plus laxiste sur la nécessité de protéger les éleveurs de bovins viande », s’inquiète René Collin. Le ministre wallon s’inquiète des effets cumulés des différents contingents qui pourraient être accordés dans le cadre d’accords signés ou en cours de négociation (Canada, Mercosur, Mexique, Océanie). Il demande des études plus approfondies sur l’effet de ces accords. Il est en revanche « plus rassuré » sur la volonté de la France à défendre un budget de la Pac fort: « Stéphane Travert m’a récemment affirmé que sa déterminaton était totale ».

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture fait le point, dans un communiqué le 1er mars, sur l’état d’avancement du versement des aides Pac qui a pris du retard au cours des dernières années. Le versement du solde des aides directes 2017 (aides découplées et aides couplées végétales) «a été engagé». Pour les aides du 1er pilier, le ministère confirme par ailleurs un rétablissement du calendrier «habituel» pour la campagne 2018. Concernant le 2nd pilier, le versement «se poursuit» pour l’ICHN 2017 (atteignant 925M€). Il atteint 90% des dossiers pour les MAEC surfaciques 2015. Les MAEC non-surfaciques «seront soldées d’ici la fin du premier semestre 2018». Le ministère garde pour objectif de «rattraper trois campagnes (2015, 2016 et 2017) en moins d’une année pour achever le retour à un calendrier de paiement normal pour la compagne 2018».

Didier Bouville

Nestlé et RAGT Semence ont annoncé le 28 février devenir mécènes de Terres Innovantes, un fond de dotation créé par les Jeunes agriculteurs en 2016. Si RAGT Semence a communiqué sur le montant de son financement, 100 000€ par an sur trois ans, Nestlé est resté plus discret dans son communiqué. Terres Innovantes a pour objectif de financer des projets dont le but est de rapprocher la société du monde agricole, de promouvoir le métier d’agriculteur, de valoriser l’agriculture sur les territoires et de prôner l’innovation. « Pour Terres Innovantes, il est primordial que le cercle des mécènes fondateurs réunisse des acteurs fortement impliqués dans nos territoires et prêts à soutenir une vraie ambition pour l’agriculture et la société », a déclaré Jérémy Decerle, président des JA, qui s’est réjouit de la mobilisation de ces deux nouveaux acteurs.

Didier Bouville

InVivo et McDonald’s ont profité du salon de l’agriculture pour lancer, le 1er mars, Agriprogress. Il s’agit d’une plateforme digitale visant à accompagner les agriculteurs dans une démarche de progrès des filières agricoles et agroalimentaires. Ce lancement s’est fait en présence de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique. Dans son introduction, le ministre a rappelé que le numérique avait vocation à accompagner la transition écologique et environnementale de l’ensemble des filières agricoles grâce au partage des bonnes pratiques. Il a ajouté qu’il fallait favoriser toutes les initiatives qui sont de nature à accompagner l’agriculture pour optimiser son impact environnemental à recréer un impact économique et territorial en redonnant, à celui qui produit, le pouvoir de créer des opportunités. Il a donc félicité InVivo et McDonald’s pour leur plateforme. Cette dernière propose aux producteurs de bénéficier de conseils et d’indicateurs par filière ou par région. Elle doit contribuer au partage des bonnes pratiques en invitant les agriculteurs à rejoindre des communautés pour suivre les conseils et les publications d’autres exploitants. Agriprogress est donc construite dans une logique de filière afin de permettre à tous les membres de mesurer leur empreinte environnementale et de structurer des stratégies de progrès.

Didier Bouville

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, ainsi que le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, ont signé une convention en présence du Premier ministre, Edouard Philippe, au salon de l’agriculture le 27 février. Les ministres se sont auparavant entretenus avec des jeunes lycéens issus de l’enseignement agricole. « Nous avons besoin d’une formation agricole aujourd’hui, qui soit totalement adaptée pour répondre aux défis de l’agriculture du XXIème siècle », a déclaré Stéphane Travert. Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation a souligné l’importance de la formation de la profession, de la formation initiale à la formation continue, afin que « les agriculteurs soient fiers de leur travail et que les Français soient fiers de leurs agriculteurs ». Le Premier ministre, Edouard Philippe, a expliqué avoir tenu à commencer sa visite du salon de l’agriculture en assistant à la signature de cette convention pour souligner l’importance de « l’enjeu considérable » que représente l’éducation. « Il faut faire le pari de la formation », a-t-il déclaré, avant de poursuivre sa visite à la rencontre des exposants.

Didier Bouville

Minette Batters a été élue à la présidence de la NFU, National Farmers Union of England & Wales, lors de la dernière réunion de l’organisation à Birmingham. Elle succède à Meurig Raymond qui n’a pas sollicité le renouvellement de son mandat. Élevée dans une ferme dont elle n’a pas pu prendre la succession, elle a construit elle-même son affaire à partir de rien. Elle est aujourd’hui à la tête d’un élevage de 300 têtes de bétail, dont un troupeau de sélection Hereford et une centaine de vaches laitières croisées Simmental. Elle s’est engagée dans différentes activités de diversification comme l’élevage de chevaux. Minette Batters est aussi à l’origine de différentes initiatives telles que ‘Ladies in Beef’ and the ‘Great British Beef Week’ et très active dans différentes associations environnementales britanniques.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a annoncé le 26 février au #SIA le plan d’action bioéconomie 2018-2020 qui vient compléter la stratégie bioéconomie pour la France lancée il y a un an. Ce plan décline cette dernière en actions opérationnelles qui s’organisent autour de 5 axes. Le 1er axe est l’amélioration de la connaissance, par exemple en évaluant mieux la ressource, ou en organisant des colloques scientifiques. Le 2e est la promotion de la bioéconomie et de ses produits auprès du grand public ; « nous pourrions créer un label pour une meilleure identification des consommateurs ou créer un trophée de la bioéconomie avec une remise au prochain Salon de l’agriculture. Et nous pourrions aussi lancer un grand chantier éphémère autour du bois pour créer un village olympique », a illustré le ministre de l’Agriculture. Le 3e axe vise à créer les conditions d’une rencontre de l’offre et de la demande par des conventions d’affaires ou un travail sur la normalisation des produits biosourcés. Le 4e axe vise à produire, mobiliser et transformer durablement des bioressources par exemple en soutenant le développement des intercultures à vocation énergétique. Enfin, le dernier porte sur les moyens pour lever les freins et mobiliser les financements.

Didier Bouville

La FNSEA a fait un point d’étape, au Salon de l’agriculture le 26 février, sur son « contrat de solutions », une trajectoire de progrès sur l’utilisation des phytos, qu’elle établit actuellement avec 35 partenaires dont 15 organismes techniques. Ces structures ont déjà identifié plus de 250 solutions de réduction. Elle établissent maintenant une trajectoire temporelle pour chacune de ces solutions, avec pour objectif d’aboutir à un agenda complet au premier semestre. Plusieurs ministères doivent participer prochainement à ces travaux. La FNSEA va plaider pour un accompagnement financier et réglementaire de ces solutions par l’Etat. Le syndicat ne souhaite pas se positionner par rapport aux objectifs chiffrés d’Ecophyto 1 et 2 « qui additionnent des choux et des carottes », et y oppose une démarche de transparence. « La société veut connaitre la vérité. Nous leur dirons : dans tel secteur, nous irons à telle vitesse, explique Eric Thirouin, en charge de ce projet à la FNSEA. Dans certains secteurs, nous irons plus loin qu’Ecophyto, dans d’autres moins, et nous expliquerons quels sont les points d’achoppement ».

Didier Bouville

Alors que la FNSEA va présenter ce lundi 26 février son contrat de solution aux côtés de 35 organisations agricoles, Nicolas Hulot a déclaré dans le Journal du Dimanche du 25 février qu’il est prêt à envisager des exceptions. « On est en train de recenser les alternatives qui existent et de leur donner les moyens de faire leurs preuves. Mais je ne suis pas buté et personne ne doit être enfermé dans une impasse : si dans un secteur particulier ou une zone géographique, certains agriculteurs ne sont pas prêts en trois ans, on envisagera des exceptions », a indiqué le ministre, qui ne se rendra pas au salon de l’Agriculture ouvert depuis samedi. Nicolas Hulot a aussi proposé la création « d’un fonds assurantiel » destiné aux agriculteurs en conversion bio « qui couvrirait certains risques et indemniserait les producteurs en difficulté ». « Mais considérer que l’agriculture bio à vocation à être aidée durablement, c’est considérer qu’elle ne peut pas être rentable. Or elle va l’être ! », a-t-il ajouté.

Didier Bouville

La profession agricole est en « désaccord profond » avec Emmanuel Macron sur les négociations entre UE et Mercosur, a déclaré le 23 février la présidente de la FNSEA. La France « risque de perdre 20 000 à 25 000 exploitations » si l’Europe signe ces accords, a estimé Christiane Lambert sur BFM/RMC. « Nous exprimerons jusqu’au bout notre désaccord (..) et nombre sont les consommateurs et les associations qui nous disent qu’ils sont à nos côtés », a-t-elle ajouté. La responsable s’inquiète particulièrement de l’absence de toute « garantie sanitaire » sur les quotas d’importation de viande du Mercosur qui seraient concédés par Bruxelles afin de parvenir à un accord commercial comprenant aussi les autres productions agricoles, l’industrie, les services etc. « L’agriculture a vraiment le sentiment d’être la variable d’ajustement d’autre chose », a ajouté la responsable. Elle dit ne pas comprendre « l’obstination » de l’exécutif de faire entrer en Europe de la viande qui sera « à un prix inférieur de 30 % » à celle produite en France, car issue d’animaux élevés aux farines animales et accélérateurs de croissance non utilisés en Europe.

Didier Bouville