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Dans une publication de fin février 2018, Agreste Conjoncture annonce qu’en janvier 2018, les abattages de porcs sont en hausse de 2,5 % en têtes, en glissement annuel. Les volumes restent cependant inférieurs de 1,3 % à la moyenne quinquennale. En 2017, la production porcine a diminué de 1,5 % par rapport à 2016, cette baisse est liée à la diminution des abattages et des exportations d’animaux vivants. En 2017, les exportations de viande porcine ont également baissé de 3 % par rapport à 2017. Les volumes écoulés vers la Chine se sont réduits de 42 %, tandis que les ventes vers l’Italie se sont intensifiées. Cependant, en décembre 2017, les exportations de viande porcine ont augmenté de 0,8 % en glissement annuel. En parallèle, les importations ont également augmenté de 0,4 % sur cette même période, elles ont aussi augmenté de 1,6 % entre 2016 et 2017. La chute du cours du porc charcutier, amorcée pendant l’été 2017, s’est poursuivie en janvier 2018. L’ensemble des prix européens atteignent des seuils planchers. En France, le cours moyen entrée abattoir est à 1,30 euro par kilogramme en moyenne mensuelle.

Didier Bouville

Agreste Conjoncture indique qu’en janvier 2018, avec près de 248 000 têtes, des abattages totaux d’agneaux sont en retrait par rapport à 2017. Ils sont également en repli de 4,5 % en poids. En décembre 2016, par rapport à décembre 2017, la production ovine a reculé de 1,3 % en poids. Sur l’année 2017, la production ovine totale a reculé de 0.9 %. En décembre 2017, les importations de viande ovine ont progressé de 3,7 % en glissement annuel. Sur l’année 2017, elles se maintiennent au niveau de 2016. En revanche, en décembre 2017, les importations d’ovins vivants sont en retrait de 12 % sur un an.

Didier Bouville

La Commission européenne a annoncé le 8 mars qu’elle ouvrait une procédure d’infraction à l’encontre de l’Allemagne afin qu’elle mette en conformité, avec le droit européen, son régime de TVA spécifique aux agriculteurs. L’UE autorise les États membres à appliquer un régime de TVA forfaitaire pour les agriculteurs, mais uniquement pour ceux qui «sont susceptibles de se heurter à des difficultés administratives lors de l’application des règles normales de la TVA», explique Bruxelles. Or, «l’Allemagne applique le régime forfaitaire par défaut à tous les producteurs agricoles», selon Bruxelles. Et cela se traduit par «une compensation excessive par rapport à la TVA qu’ils acquittent». Une victoire pour le Collectif contre le dumping fiscal agricole en Europe (producteurs de porcs français) qui travaille sur ce dossier depuis sept ans. Il estime que le dispositif allemand revient à «accorder une aide de 2 Mrd€ depuis 2006 au secteur agricole». Dans un communiqué le 9 mars, le Collectif estime que Bruxelles reconnaît ainsi «le bien-fondé du dossier, le haut niveau d’expertise et les arguments étayés, mis en avant par le Collectif et démontrant le détournement de la directive TVA». Le collectif demande toujours que la directive communautaire TVA soit «simplifiée» et «rendue étanche à la fraude notamment dans le domaine agricole».

Didier Bouville

D’après Agreste Conjoncture, en janvier 2018, les prix français à la production de l’ensemble des produits agricoles ont reculé de 1 % par rapport au mois précédent et à janvier 2017. Cette baisse interrompt les hausses sur un an enregistrées en 2017. En janvier 2018, la hausse des prix du vin, des fruits, du lait et des œufs ne suffit pas à compenser le repli important des cours des grandes cultures ( -20 % en un an pour le colza et le tournesol), des légumes et du bétail. En revanche, en janvier 2018, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons alcoolisées ont progressé de 1,3 % en glissement annuel. Cette hausse est due à l’augmentation des prix des viandes, du lait, des fromages, des œufs et des fruits.

Didier Bouville

Dans une publication de fin février 2018, Agreste Conjoncture indique qu’en janvier 2018, les abattages de bovins ont progressé de 0,5 % en tête et de 2 % en poids par rapport à janvier 2017. Les abattages de femelles ont augmenté de 1,4 % pour les vaches laitières et de 10 % pour les allaitantes. En revanche, les abattages de veaux de boucherie et de mâles de 8 à 24 mois ont reculé respectivement de 2,3 % et de 6 % sur cette même période. En décembre 2017, la production totale de bovins était en recule de 2,4 % par rapport à décembre 2016. Elle a cependant progressé de 0,5 % durant l’année 2017. La production de bovins finis s’est repliée de 1,1 % tandis que les exportations de bovins d’élevage dépassaient de 6 % le niveau de 2016. Concernant la totalité des exportations de viande bovine elles reculent de 8 % en décembre 2017 par rapport à décembre 2016, alors que les importations augmentent de 1 %. Sur l’année 2017 les exportations ont cependant augmenté de 0.8 % et les importations ont diminué de 0,3 %.

Didier Bouville

Services Coop de France (union de coopératives agricoles) et Agreenium, l’Institut agronomique vétérinaire et forestier de France, se sont associés pour lancer dès 2018 deux nouveaux Moocs (formation en ligne ouverte à tous). L’accord de partenariat entre les deux structures a été signé le 1er mars au salon de l’agriculture, pour une collaboration visant à coproduire des Moocs sur des thèmes d’intérêt commun, valoriser des ressources numériques des Moocs dans d’autres formats de formation et co-construire des parcours de formation numérique certifiants. Dans le cadre de la troisième session de Moocs de la Coopération agricole, deux nouvelles formations seront donc disponibles dès 2018 : l’une sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (inscriptions ouvertes le 5 mars 2018, début des cours le 4 juin 2018), l’autre sur l’énergie (inscriptions ouvertes le 11 juin 2018, début des cours le 17 septembre 2018).

Didier Bouville

Les négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur ont été suspendues le 2 mars à Asuncion. Les deux parties sont notamment divisées sur la question de l’accès des produits laitiers européens au marché sud-américain et sur la protection des indications géographiques. Aucune date n’est fixée à ce stade pour une reprise des pourparlers.

Didier Bouville

La 55e édition du Salon international de l’agriculture, qui a eu lieu du 24 au 4 mars 2018, affiche 672 568 visiteurs, soit plus de 50 000 visiteurs de plus que l’an passé. C’est une forte augmentation de la fréquentation par rapport à l’année précédente, sans toutefois atteindre le record de 2014. « S’il est l’endroit idéal pour faire de la pédagogie auprès du grand public, il est aussi pour l’agriculture, la place d’expression d’enjeux politiques, avec 40 visites officielles qui se sont succédées dans les allées du Salon, et d’enjeux économiques », a souligné le Sia dans un communiqué. Les délégations de 68 pays se sont rendues sur le Salon. Elles « ont pu bénéficier des conseils et de la compétence française dans le domaine de l’agriculture », a précisé le Sia.

Didier Bouville

Le 2 mars, le Commissaire européen à l’économie et aux finances, Pierre Moscovici, s’est rendu au salon de l’agriculture. S’il a rappelé qu’il n’était pas en charge des sujets agricoles, il estime important de se rendre au salon afin d’écouter les témoignages. Il a également confirmé la volonté de l’Union européenne d’être au côté des agriculteurs. Il est convaincu que l’avenir de l’agriculture se trouve dans l’Union européenne. Le commissaire européen appelle à préserver un budget de la PAC suffisant et adapté, qui doit représenter au minimum 1,1% du PIB de l’Union européenne. La PAC doit, selon lui, représenter un filet de sécurité pour les agriculteurs en les incitant à produire une alimentation saine et de qualité. Il a également évoqué les négociations commerciales en cours. Il en a profité pour condamner l’attitude de Donald Trump qui a décidé de taxer les importations d’acier. Pierre Moscovici se positionne ainsi en opposant du protectionnisme. Il est donc en faveur des accords entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. « Je ne peux pas tenir un double langage en condamnant d’un côté le protectionnisme américain et en m’opposant d’un autre côté aux accords commerciaux » détaille-t-il. Il appelle à regarder ces négociations dans leur ensemble. Mais il rappelle qu’elles devront être en faveur des filières françaises et européennes. Il certifie que les volumes importés ne devront pas dépasser 2% de la viande bovine consommée en Europe et que l’Union européenne ne négociera pas ses conditions sanitaires. Le commissaire européen atteste que ces accords seront gagnants-gagnants et créateurs de débouchés. Il ne compte pas brader les intérêts de l’agriculture européenne et française. Il a ainsi profité de sa visite au salon pour défendre sa position et dialoguer avec les éleveurs bovins, qui pour beaucoup, arboraient des pancartes condamnant les accords avec le Mercosur.

Didier Bouville

Les aides de minimis, que les Etats membres peuvent distribuer aux agriculteurs sans demander à Bruxelles une autorisation préalable, pourraient passer de 15 000 euros à 25 000 euros par exploitation, sur une période de trois ans, a proposé la Commission européenne le 2 mars. Ces aides, qui peuvent être distribuées rapidement, sont notamment utiles en période de crise. Une garantie supplémentaire sera néanmoins introduite pour limiter les distorsions : « un seul secteur agricole ne pourra pas recevoir plus de 50 % du montant total des aides de minimis distribuées au niveau national », précise la Commission dans son communiqué. Celle-ci propose également de créer un registre central que les Etats membres devront mettre en place et utiliser. Une consultation est ouverte aux autorités publiques jusqu’au 16 avril 2018, pour une adoption de la mesure pendant l’été.

Didier Bouville