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Le commissaire européen Phil Hogan a tenté de rassurer les ministres de l’agriculture de l’UE réunis le 16 juillet à Bruxelles qui s’inquiètent de la complexité que risque de faire peser sur leurs administrations nationales et les agriculteurs les propositions sur la future Pac. Il a donné un certain nombre d’exemples concrets et détaillés des simplifications qu’il entrevoit pour : les jeunes agriculteurs (définition unique), les mesures environnementales, les paiements directs, le développement rural (réduction du nombre de critères d’éligibilité), les contrôles, les assurances ou encore les indicateurs de suivi des résultats (dont le nombre va passer de 200 actuellement à une centaine). Phil Hogan a longuement insisté sur les apports des nouvelles technologies qui vont « simplifier, accélérer et automatiser de nombreuses procédures administratives (…) à un coût relativement faible ». Mais de nombreux ministres sont restés sceptiques.

Didier Bouville

De bonnes conditions climatiques au nord de la France ont permis de relancer la collecte laitière française en mai, qui est supérieure de 0,4 % à mai 2017. La situation est assez hétérogène selon les bassins laitiers. En effet, en Normandie et dans le Grand Est, la production augmente significativement (respectivement +2,4 % et +2,6 %) alors qu’elle diminue de 0,8 % dans le Grand Ouest. Par filière, la part du lait bio ne cesse de progresser pour atteindre respectivement 3,9 % de la collecte en mai contre 2,7 % en moyenne en 2017. Il en est de même pour le lait AOP/IGP qui représente 16,6 % de la collecte nationale alors qu’il comptait pour 15,9 % en moyenne en 2017. Côté prix, ils sont stables en teneurs réelles pour le lait conventionnel et pour les lait AOP/IGP, mais diminuent de 1,5 % comparé à mai 2017 pour le lait bio à 415 € pour 1000 litres.

Didier Bouville

La procédure de réouverture du marché chinois à la viande bovine française continue à un rythme effréné avec l’agrément de quatre établissements français, annonce le ministère de l’Agriculture. Il s’agit de deux abattoirs, un du groupe Bigard situé à Feignes dans le Nord, et un de l’entreprise Elivia au Lion-d’Angers dans le Maine-et-Loire. Les autorités chinoises ont aussi agréé deux entrepôts : un de la société Sofriloire également situé au Lion-d’Angers, et celui de la Chambre d’Agriculture de l’Yonne, seule Chambre d’Agriculture à disposer de son propre outil industriel. Cette décision fait suite à l’inspection par les autorités chinoises de sept abattoirs, deux ateliers de découpe externes et deux entrepôts au mois de mai.

Didier Bouville

Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation français et son homologue allemande, Julia Klöckner, ont adopté une déclaration commune sur la Politique Agricole Commune (PAC) le 16 juillet. Les deux ministres refusent notamment la proposition de réduction du budget et souhaitent qu’il soit maintenu à son niveau actuel à 27 Etats membres. « Je me félicite que l’Allemagne nous ait rejoint dans l’opposition au projet de budget proposé par la Commission sur la PAC ! », a déclaré Stéphane Travert. Les ministres estiment aussi que le nouveau modèle de mise en œuvre de la PAC, proposé par la Commission, « n’apporte pas suffisamment de garanties de simplification à ce stade ». Dans cette déclaration, ils soulignent l’importance du relèvement de l’ambition environnementale, de l’amélioration du ciblage des aides directes, ainsi que le renforcement des outils de gestion des risques et de ceux aidants à la structuration des filières, afin d’accompagner leur montée en gamme. Cette politique « doit permettre la modernisation de nos agricultures afin de les rendre plus compétitives et répondre toujours mieux aux attentes des citoyens et consommateurs européens », estime le ministre de l’Agriculture Français.

Didier Bouville

Au 1er juillet 2018, la production française 2018 de cerises est estimée en chute de 30 % par rapport à celle de l’an dernier et du niveau moyen 2013-2017, indique le ministère de l’Agriculture dans un note de conjoncture parue le 12 juillet. La qualité des cerises a été affectée par les intempéries, malgré une floraison initiale abondante dans les principales région, indique la note. Excès d’humidité en Languedoc, orages en Vallée de Garonne, prolifération de drosophiles en Paca. Le ministère ajoute que «la mévente et les surcoûts rendus nécessaires pour les tris ont incité de nombreux producteurs à arrêter les récoltes». Sur les deux premiers mois de la campagne, le chiffre d’affaires national de la cerise recule de 31% sur un an.

Didier Bouville

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point paru le 12 juillet, le président du groupe Lactalis, Emmanuel Besnier, est questionné sur les raisons pour lesquelles son entreprise rechigne à rendre ses comptes publics. «Je ne souhaite pas que nos concurrents puissent étudier nos comptes et disséquer le groupe, explique Emmanuel Besnier. Je suis bien placé pour connaître ce danger puisque, chaque année, nous regardons avec attention les comptes de nos concurrents cotés et c’est souvent riche d’enseignements pour nous ! On voit leurs mouvements stratégiques, là où ils ont échoué, là où ils ont réussi». Après des années de non-publication, l’entreprise avait publié, le 14 février dernier, les comptes de certaines entités du groupe (Lactalis Services Management, Lactalis Investissements, Logistique…). Dans cet entretien, Emmanuel assure que lui et sa famille ne « vendront jamais» le groupe qu’ils détiennent aujourd’hui à 100%.

Didier Bouville

Après le rebond de 2016, la production ovine française s’est tassée de 0,6 % en nombre de têtes en 2017, sous l’effet de la baisse de la production d’agneaux (- 1,6 %), a indiqué Agreste le 12 juillet. La production ovine française est constituée à près de 90 % d’agneaux, précise Agreste. Cette évolution s’inscrit dans la tendance à la baisse constatée depuis 2000 : – 25 % en têtes, soit un effritement de 1,7 % en moyenne annuelle. Mais en parallèle, l’excédent commercial des agneaux s’est amélioré, la France ayant réduit ses importations de façon plus marquée (- 23,5 %) que ses exportations (-2,9 %). L’année a débuté « avec des cours des agneaux nettement supérieurs à ceux de 2017 ».

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Stéphane Travert, a annoncé le 12 juillet le versement de l’assurance récolte 2017, sur les comptes des exploitations agricoles françaises, pour un montant de 67 millions d’euros. Pour la campagne 2017, 29,4 % de le superficie agricole, hors prairie, était couverte par les contrats souscrits. L’aide, qui prend en charge jusqu’à 65 % de la prime ou cotisation d’assurance multirisque climatique couvrant les récoltes, vise à « inciter les agriculteurs à s’engager dans une démarche de gestion des risques climatiques ». Le ministère rappelle que, pour la campagne 2018, les formulaires de déclaration de contrats doivent être transmis aux directions départementales des territoires (et de la mer) avant le 30 novembre 2018. Les premiers paiements devraient intervenir en février 2019.

Didier Bouville

Quarante organisations agricoles, représentées lors d’une conférence de presse à Paris le 11 juillet par la FNSEA, la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) et Coop de France, ont présenté le contenu de leur Contrat de solutions. Bâti autour de 36 fiches, il vise à réduire les risques des produits phytosanitaires, sans rogner la compétitivité économique des exploitations. Alexandre Quillet, membre de la CGB, précise que chaque fiche « donne une définition de la solution », et décrit « l’état des lieux, la réduction envisagée, les freins à lever, le déploiement dans le temps, et les engagements des filières ». Les quarante partenaires mutualisent à travers le contrat de solution leurs moyens financiers et leurs connaissances scientifiques, poursuivant l’objectif « d’accélérer ce qui existe aujourd’hui » décrit Alexandre Quillet. Chaque filière promet, tous les six mois, de livrer une évaluation chiffrée des actions mises en place (heures de formations, nombres d’agriculteurs ayant modulé leur système…), avec un suivi des indicateurs de déploiement des solutions. Face à cet engagement des partenaires, Alexandre Quillet appelle les pouvoirs publics à accompagner le mouvement « politiquement, financièrement, réglementairement ». Si tel était le cas : « je vous laisse imaginer combien nous irions plus vite, et surtout, plus loin », avance-t-il.

Didier Bouville

Les députés doivent débuter demain l’examen en séance publique du projet de loi de finances pour l’année 2019, dans lequel le budget de la mission «Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales» (Aafar) est annoncé en baisse. Dans son rapport paru le 10 juillet, le sénateur LR Joël Giraud, rapporteur général du texte, rappelle que dans la programmation pluriannuelle des finances publiques (2018-2022), adoptée en janvier, les députés prévoyaient pour la mission Afaar une baisse des crédits de 9% en 2019, passant de 3,18 milliards d’euros à 2,88 milliards d’euros. En 2020, ces crédits resteraient presque stables à 2,84 milliards d’euros.

Didier Bouville