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En croissance de 18% en 2017, le marché français du commerce équitable Nord Nord «bouillonne d’initiatives», s’enthousiasme Julie Maisonhaute, déléguée générale adjointe de Commerce équitable France, le 22 octobre, lors d’une conférence dédiée à ce sujet, organisée par le ministère de la Transition écologique et solidaire et l’Institut national de la consommation. Les ventes de produits équitables origine France ont atteint 373 millions d’euros en 2017, soit un tiers des ventes globales de produits issus du commerce équitable dans l’hexagone. Les produits commercialisés sont «assez divers», explique Julie Maisonhaute. Contrairement aux filières Nord Sud où quelques produits, comme le café, sont surreprésentés dans les échanges. L’enjeu à venir pour le commerce équitable, qu’il soit Nord Nord ou Nord Sud, sera sa reconnaissance officielle par les pouvoirs publics. La trajectoire idéale : connaître le même développement que l’Agriculture biologique dont la croissance a été boostée suite à sa reconnaissance officielle. Et ce, alors que, déjà, «80% des produits équitables portent le logo bio», observe Stéphane Hoquet, sous-directeur de la responsabilité environnementale des acteurs économiques, au ministère de la Transition écologique et solidaire.

Didier Bouville

D’après une note publiée par Agreste fin octobre, le prix d’achat des intrants a augmenté de 0,6 % en août 2018 en glissement annuel, après deux mois de stabilité. Cette augmentation se fait principalement sous l’effet d’une hausse des prix de l’énergie et des lubrifiants (+0,7 % en un an). Entre juillet et août 2018 le prix des aliments pour animaux ont progressé de 1 %. Pour le deuxième mois consécutif, le prix des engrais et amendements s’accroît (+1,6 % entre juillet et août).

Didier Bouville

La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui pilote le Plan Loup au niveau national, a annoncé le 19 octobre sa décision de relever de 43 à 51 le nombre d’abattages de loups autorisés pour l’année 2018 sur le territoire français. Dans un arrêté daté du 16 octobre, elle permet ainsi le «prélèvement» de «huit spécimens» supplémentaires, «correspondant à 2 % de l’effectif moyen de 430 loups estimés». Le précédent plafond a été dépassé en juin dernier, suite à la découverte des restes d’un canidé dans le massif du Glandasse, dans le Haut-Vercors. Après des examens toxicologiques, les autorités ont révélé que l’animal est mort empoisonné par des produits chimiques.

Didier Bouville

Le nombre de porcs abattus dans l’UE devrait progresser de 1,6% sur un an au 2e semestre 2018 puis de 2,7% sur un an au 1er semestre 2019, indique une publication Agreste mise en ligne le 19 octobre. Les hausses seraient particulièrement marquées en Espagne (+3,4% puis +5,9%), au Danemark (+3,1% puis +4,5%) et au Royaume-Uni (-2% puis +19,9%). A l’inverse, en France, les abattages sont attendus en replis respectifs de 0,6% puis 0,9% sur les semestres en cours et à venir.

Didier Bouville

Les abattages de gros bovins ont augmenté de 1,1% au 1er semestre 2018 en France mais ils devraient diminuer de 0,6% au 2e semestre. Sur l’ensemble de l’année 2018, ils progresseraient de 0,3% (4,32 millions de têtes). Au 1er semestre 2019, un repli des abattages de 3,5 % est attendu, en lien avec le recul des effectifs de bovins constaté au 1er mai 2018 (- 2,4 % à 18,96 millions de têtes). Dans l’UE, les effectifs de vaches laitières recensés en mai-juin 2018 reculent dans les principaux pays producteurs, à l’exception de l’Irlande (+ 3,4 %) et de la Pologne (+ 3,7 %).

Didier Bouville

Axema a confirmé le 18 octobre sa prévision d’une croissance de 5 % pour l’agroéquipement en 2018, anticipant un maintien de la tendance l’an prochain. Plus d’un dirigeant sur deux déclare connaître une reprise économique. Un résultat d’enquête confirmé par l’Insee : le chiffre d’affaires des entreprises de l’agroéquipement affiche +6 % lors des six premiers mois de 2018. Les perspectives d’activité restent positives au 2ème semestre pour 57 % des dirigeants (contre 47 % l’an dernier). Concernant 2019, deux tiers des sondés anticipent une poursuite de la croissance (supérieure à 2 %) au 1er semestre. Une conjoncture liée à l’amélioration de la situation financière des exploitations ces deux dernières années, selon le président Frédéric Martin. « Nous ne retrouverons jamais le niveau de 2013 », année record pour l’agroéquipement, tempère-t-il : « les investissements des exploitations agricoles sont devenus plus raisonnés ». Autre ombre au tableau, Axema note une inquiétude sur les marges des industriels. Si leur taux se redresse à 23 %, le renchérissement des matières premières les met sous pression. Le secteur de l’agroéquipement connaît aussi des difficultés de recrutement.

Didier Bouville

Un cas d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) a été confirmé par le gouvernement écossais le 18 octobre. L’origine n’est pas connue et les investigations sont en cours. La ferme a été placée en isolement pour prévenir toute contamination. L’identification du cas a été faite dans le cadre de la procédure standard. En Écosse, tous les animaux de plus de quatre ans morts sur une exploitation sont testés pour l’ESB. «C’est la preuve que notre système de surveillance pour détecter ce type de maladie fonctionne», rassure le ministre écossais des Affaires rurales, Fergus Ewing, cité dans un communiqué.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 17 octobre, la FNB a indiqué qu’elle retirait ses représentants et démissionnait de la présidence de section veau d’Interbev, Alexandre Merle a donc quitté ses fonctions. Cette décision fait suite à l’échec des discussions interprofessionnelles dans le cadre du plan de la filière vitelline. La FNB précise que la section veau d’Interbev avait défini comme enjeu majeur « de rénover le contrat type pour rémunérer le travail des éleveurs de veau de boucherie et préserver leur capacité d’investissement ». La filière était parvenue à un accord en juillet 2018 et ce nouveau contrat devait être déployé d’ici à la fin de l’année 2018. Cependant, la FNB signale que cette vision collective n’était « plus partagée par l’équipe dirigeante du SDVF », elle juge donc inutile de « continuer les discussions dans de telles circonstances » car elle tient à respecter ses engagements.

Didier Bouville

Plus de 120 députés issus de tous les groupes parlementaires, à l’exception de la France Insoumise, ont lancé le 16 octobre un collectif transpartisan visant à «accélérer la transition écologique». Initié par le député LREM Mathieu Orphelin après la démission de Nicolas Hulot, le groupe veut présenter des amendements communs à l’Assemblée nationale. Il demande notamment des «avancées décisives» sur «l’artificialisation des sols», «la biodiversité», la «lutte contre le gaspillage alimentaire» et la «concrétisation rapide des engagements pris dans le plan climat». Le collectif se réunira deux fois par mois pour définir ses «priorités d’action». Une action qui commencera dès le débat sur le projet de loi finances 2019. «Nous souhaitons peser de tout notre poids sur les arbitrages, en rappelant que, à la fin, c’est à nous de voter le budget», préviennent-ils. Un colloque «transpartisan» sera organisé fin novembre à l’Assemblée sur le thème : «quelles propositions pour le financement de la transition écologique en Europe?».

Didier Bouville

«C’est à une nouvelle hausse des coûts de production que les éleveurs sont confrontés aujourd’hui, hausse qui peut représenter selon les zones jusqu’à 10% du prix du lait de chèvre», prévient la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec), dans un communiqué de presse du 16 octobre. En cause: la sécheresse qui a touché «sérieusement les éleveurs, particulièrement dans les régions à forte production caprine». L’occasion pour le syndicat de rappeler qu’avec la loi l’issue des États généraux de l’Alimentation, «il faut passer de la parole aux actes». La Fnec appelle «les transformateurs et distributeurs à tenir compte [des coûts de production pour la détermination du prix des productions agricoles] lors des prochaines négociations commerciales». A défaut, elle avertit: «Il faudra s’attendre à une mobilisation forte des producteurs auprès des entreprises et de la grande distribution».

Didier Bouville