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L’association «Pour une agriculture du vivant» (PADV), créée en février, veut faire émerger un nouveau standard autour de l’agroécologie, a-t-elle indiqué le 29 octobre. «D’ici deux ou trois ans, on réunira les acteurs de la transition de l’agriculture pour faire émerger un nouveau standard avec un label», a expliqué lors d’une conférence à l’Ania (industries alimentaires), le président Jean-Philippe Quérard, souhaitant fédérer les démarches d’agriculture biologique, de conservation des sols, de bien-être animal, de commerce équitable. 100 % des agriculteurs auront basculé en 2050 dans l’agroécologie basée sur les couverts végétaux, le non-travail du sol et l’agroforesterie, d’après lui. «L’agroécologie va s’imposer comme la clé de voute d’une alimentation saine, durable, équitable», a-t-il déclaré. PADV s’inscrit dans cette transition en tant que plateforme de collaboration destinée à «toutes les filières», «tous les acteurs» autour du socle agronomique des sols vivants. Elle comprend aujourd’hui une organisation de producteurs (Pom’Evasion), des coopératives et négoces (Vignerons de Buzet, Soufflet), des industriels (Pasquier, Danone), des distributeurs et restaurateurs (U, Flunch, Accor), des partenaires du type Bleu Blanc Cœur, des instituts techniques (IAD), également l’association Agroforesterie, Cerfrance. «Aucun acteur n’est capable de faire émerger seul un nouveau modèle alimentaire et de percer le mur de défiance chez les consommateurs», selon Jean-Philippe Quérard.

Didier Bouville

Le Réseau Biodiversité pour les abeilles révèle, dans son bilan 2018 du 24 octobre, que la production de miel a atteint cette année un «record» en France avec près de 150 kilos de miel par ruche en moyenne. Une bonne performance qui s’explique par «des colonies dynamiques et des abeilles en grand nombre, des fleurs en quantité dans l’environnement et un excellent processus de nectarification». L’organisation se félicite par ailleurs des bonnes conditions climatiques, qui ont permis «d’empêcher l’arrivée de maladies». Le réseau prévoit toutefois une «année noire pour 2019». En cause : la sécheresse de la fin de l’été, qui a rendu difficile la levée du colza, une des principales ressources pour les abeilles. Le réchauffement climatique aura par ailleurs un impact fort sur la filière apicole, prévient le réseau. «Les variations de production d’une année sur l’autre sont importantes et le phénomène va s’amplifier dans les années à venir», s’inquiète ainsi Philippe Lecompte, président de l’organisation.

Didier Bouville

Une réforme de l’établissement public FranceAgriMer est en cours et se précise. «Les nouvelles instances seront mises en place d’ici juin juillet 2019», indique Christine Avelin, directrice générale de l’organisation, interrogée par Agra Presse le 24 octobre au Sial de Paris. L’objectif est de développer le travail entre les filières, «tout en conservant les filières en point d’entrée». Aussi, le nombre de conseils spécialisés sera réduit à 7, au lieu de 11 aujourd’hui. Un conseil grandes cultures rassemblera les filières céréales, oléoproteagineux et sucres. Les filières lait et viande rouge seront réunies au sein du conseil ruminants. Les filières horticulture et plantes à parfum seront également combinées. Enfin, des commissions thématiques seront mises en place. Au programme pour 2019 : la bioéconomie et l’international. Des réflexions sont en cours autour des thématiques filières et territoire, consommation ou encore des relations commerciales.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 24 octobre 2018, la Fédération nationale de la chasse fustige les modalités de création du nouvel établissement public en charge de la biodiversité, dans le cadre de la réforme de la chasse. L’organisation rejette «en bloc» ce projet qui vise à fusionner l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et l’Agence française pour la biodiversité. Selon l’organisme, la copie rendue par le gouvernement «ne traduit absolument pas les termes de l’accord sur la réforme de la chasse fin août» par Emmanuel Macron et contient «des mesures proprement inacceptables». Elle salue cependant «le principe de la création» de ce nouvel établissement public et appelle à ce que le projet «traduise fidèlement les arbitrages rendus par le chef de l’État». La FNC a également voté contre le projet d’un comité d’experts en charge de la gestion adaptative, qui réduit «totalement la portée du dispositif» en le «restreignant aux seuls prélèvements sur les espèces gibier et sans prise en compte de tous les éléments qui influent sur l’évolution des populations d’espèces sauvages».

Didier Bouville

En mai 2018 avec 13,05 millions de têtes, dont 985 000 truies (source : Agreste) le cheptel porcin est en repli de 2 % par rapport à mai 2017 et de 1,6 % pour les truies. En revanche, au premier semestre 2018 agreste indique que la production porcine française a progressé de 2,1 % sur un an pour atteindre 12 millions de têtes. Dans cette période le cours moyen du porc charcutier s’est établi à 1,35 € le kg en moyenne. Il est donc inférieur à la moyenne quinquennale (1,49 € le kg) et au cours de 2017 (1,60 € le kg). Agreste prévoit que la production porcine diminue de 0,6 % au deuxième semestre 2018. Au niveau européen le cheptel des 9 principaux pays d’élevage porcin augmente de 1,7 % en mai 2018 en glissement annuel. Cette hausse ne concerne ni la France ni l’Allemagne. Au premier semestre 2018, les abattages européens ont progressé de 3,4 % en poids en un an. D’après les prévisions d’Agreste la production européenne devrait progresser de 1,6 % en tête au deuxième semestre 2018 et de 2,7 % au premier semestre 2019.

Didier Bouville

Le 23 octobre, lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation a confirmé la volonté du gouvernement de mettre en place des mesures pour compenser la suppression des dispositifs d’exonération de charges pour les employeurs agricoles de travailleurs saisonniers (TO-DE). Il s’est engagé, avec le soutien du Premier ministre, à proposer un amendement dans le PLFSS2019. Ce dernier consiste à mettre en place une mesure d’atténuation des effets de la suppression des dispositifs TO-DE et CICE en portant la dégressivité de l’allégement général de charges à 1,15 SMIC, et ce dès le 1er janvier 2019. La FNSEA et JA ont salué cette avancée syndicale et parlementaire majeure. Cependant, les deux organisations rappellent que cet amendement ne doit pas « masquer une réalité : 39 millions d’euros manqueront encore par rapport au dispositif d’exonération précédent ». FNSEA et JA appelle donc les parlementaires à « compenser intégralement la suppression du TO-DE / CICE en portant la dégressivité à 1,25 SMIC, soit son niveau actuel ».

Didier Bouville

Les conditions climatiques exceptionnelles du printemps et de l’été 2018 ont fortement perturbé le déroulement de la campagne culturale, particulièrement celle des productions fourragères, lesquelles occupent l’essentiel des surfaces agricoles dans le département. De violents orages ont éclaté de manière localisée et à plusieurs reprises entre mai et juillet. Par ailleurs, depuis juillet, la pluviométrie est très faible et très inférieure à la normale. Le manque de pluie depuis le début de l’été a causé un assèchement rapide des sols.

La sécheresse estivale a entraîné une perte de production fourragère sur l’intégralité du département. Face au manque de fourrage, les stocks ont déjà été largement consommés pour nourrir les animaux. Par ailleurs, le manque d’eau empêche tout semis pour régénérer les fourrages détruits depuis juillet ce qui impactera la campagne 2019. Cette situation préoccupante entraîne une diminution du revenu des exploitants agricoles aveyronnais.

Pour tenir compte de cette sécheresse exceptionnelle et de ses conséquences, la Direction Départementale des Finances Publiques a mis en place un dégrèvement de la taxe sur la propriété foncière non bâtie. Ce dégrèvement est de 45 % pour les communes situées dans le nord et l’ouest du département. Il est de 35 % sur le reste du département.

Communiqué de la préfecture de l’Aveyron

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a annoncé, le 23 octobre sur BFMtv, qu’un «plan de calamité agricole sera mis en place» pour les départements atteints par la sécheresse, une fois connue l’étendue des dégâts. «Les préfets ont la mission de faire remonter au ministère la situation département par département», a-t-il expliqué. «Le comité des calamités agricoles va se réunir fin novembre, début décembre, ça a été vu avec les organisations professionnelles agricoles, et, d’ici là, nous regarderons ce que nous pourrons faire», a ajouté le ministre. Didier Guillaume a également rappelé que des mesures concrètes avaient déjà été décidées : «l’exonération de la taxe sur le foncier non bâti» et «des aides de la Politique agricole commune qui ont été versées en avance». Au 23 octobre, 61 départements français sont touchés par des restrictions d’eau, en particulier dans le centre et l’est de la France, selon le site internet ministériel Propluvia qui recense, au niveau national, les arrêtés préfectoraux de restriction d’eau.

Didier Bouville

Dans son projet de rapport, comportant environ 450 amendements, qu’elle présentera le 21 novembre, la rapporteure du Parlement européen sur le principal volet des propositions de la Commission européenne pour la future Pac, celui sur les plans stratégiques (paiements directs, développement rural et interventions sectorielles), l’Espagnole Esther Herranz Garcia, préconise de reporter l’entrée en application de la prochaine réforme à 2023. Sur le fond, elle souhaite un renforcement des éléments communs de la Pac avec un minimum de 70 % des paiements directs alloués au soutien du revenu de base. Elle suggère de rendre obligatoire le plafonnement des aides mais les États membres auraient la possibilité d’introduire leur propre seuil qui ne devrait pas être inférieur à 100 000 €, après déduction des salaires, des éco-dispositifs et des paiements au titre des jeunes agriculteurs. Autres propositions : la suppression de l’outil pour la durabilité des nutriments dans le cadre de la nouvelle conditionnalité renforcée, l’exemption de contrôle de cette conditionnalité pour les agriculteurs bio, les petits producteurs et ceux des régions ultrapériphériques, ou encore le maintien des soutiens couplés à leur niveau actuel (13 % + 2 %).

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture a déclaré, le 23 octobre devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, que la loi Egalim, issue des Etats généraux de l’alimentation, sera publiée «en principe la semaine prochaine». La commission devait examiner en soirée les crédits de la mission agriculture, forêt et affaires rurales inscrits dans le projet de loi de finances pour 2019. Rappelons que la loi Egalim a été déférée au Conseil constitutionnel, le 5 octobre dernier, par le rapporteur LR de la loi au Sénat, Michel Raison.

Didier Bouville