A la suite d’une publication dans le Monde (22/01/20) et l’annonce d’une action en justice contre les fongicides à base de SDHI, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) déplore « une action fondée sur une lecture excessive du principe de précaution visant l’interdiction de ces produits sans respecter les dispositions réglementaires existantes ». L’UIPP rappelle notamment que certains de ces produits sont commercialisés depuis plusieurs dizaines d’années années sans « qu’aucun signal sanitaire n’ait été identifié, à ce jour, ni au niveau national, ni au niveau européen qui justifierait le retrait des autorisations de mise sur le marché des produits concernés ». Elle souligne également que, suite à une alerte lancée en 2018 sur la dangerosité de ces solutions SDHI pour l’homme et l’environnement par un groupe de scientifiques, l’Anses a publié un avis rassurant sur ces produits en janvier 2019, lui-même confirmé le 25 juillet dernier. Elle note enfin que les deux scientifiques, Pierre Rustin et Paule Bénit, à l’origine de la tribune libre dans le monde, sont beaucoup plus prudents dans leur publication scientifique. « Il est extrêmement dangereux de comparer les valeurs IC50 (ndlr : de toxicité) obtenues in vitro dans des conditions de laboratoire avec les concentrations de SDHI pouvant résulter de l’application de ces pesticides », écrivent-ils.
Didier Bouville